Baby project , livre ebook

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La trentaine dépassée, Claire ne rêve plus que d’une chose : fonder une famille. Mais seule !


Sortant peu, absorbée par son métier d’enseignante, et échaudée par une rupture qui l’a dévastée, elle désespère de réaliser son vœu le plus cher et prend la décision radicale de trouver un homme qui voudra bien l’aider, mais sans s’investir. Samuel, avocat, éternel célibataire, a quant à lui besoin de devenir père pour toucher son héritage. Des amis communs les mettent en relation : chacun y trouvera son compte, sans les inconvénients !


Mais le baby project prend une tournure inattendue : Claire s’attache à Samuel, au risque de se brûler les ailes. Samuel, lui, envoie des signes contradictoires en permanence. Sauront-ils trouver quelque chose de plus précieux qu’un simple contrat ?

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Publié par

Nombre de lectures

2

EAN13

9791034816842

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Baby Project

 
 
 
 
 
 
 
Clara Nové
 
 
Baby Project
 
 
Couverture : Chloé S.
 
 
Publié dans la Collection Aime
 
 

 
 
© Evidence Editions  2021

 
Mot de l’éditeur
 
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Chapitre 1

 
 
 
— Et ça ? Regarde comme c’est trop chou ! J’adore ! Et ça ! m’extasié-je en passant frénétiquement d’un body minuscule orné de petits dinosaures verts à une paire de babies fleuries en toile rose pâle. Qu’est-ce que c’est petit ! Je vais craquer !
Je sautille comme une fillette devant sa première poupée, passant d’un article à l’autre sans m’arrêter. Je prends dans mes mains une paire de chaussettes si ridiculement petites que je stoppe net. Bon sang, c’est si petit, les pieds d’un nouveau-né ?
Je me retourne soudainement, à la recherche de Mylène, qui m’accompagne depuis une heure dans mon shopping improbable, et que j’avais complètement oubliée dans mon excitation. Mais elle est bien là, juste à côté de moi, me dévisageant comme si j’avais un troisième œil.
— Quoi ? m’exclamé-je. Tu ne trouves pas ça adorable ?
Mylène me regarde intensivement, me prend les chaussettes des mains pour les raccrocher sur le présentoir en secouant la tête.
— Si ! finit-elle par me répondre. Adorable !
Le ton qu’elle emploie me fait plisser les yeux. On est loin de mon euphorie. Elle a plutôt l’air blasée qu’émerveillée. Sa réaction me fait l’effet d’une douche froide. Mes bras retombent le long de mon corps, et je soupire.
— Merde, t’es pas sympa, grogné-je. Rabat-joie, va !
— Tss, me répond-elle aussitôt. Je ne suis pas rabat-joie. Je modère tes ardeurs, nuance, cocotte. Tu ne vas pas acheter tout le magasin pour un bébé que tu n’as même pas encore, Claire ! Le temps que t’en aies un, ils auront déjà changé de collection, tu sais. Et puis, franchement, acheter des fringues pour gosses chez Catimini, bah, oublie tout de suite. T’as oublié que t’es instit, ma grande ! T’as une paie de merde, pas de primes, pas d’heures sup, pas de chèques vacances et pas de treizième mois ! s’esclaffe-t-elle en me prenant par le bras, en m’entraînant en dehors du magasin.
Elle n’a pas tort sur ce point. Ce n’est pas avec ma paie de prof des écoles que je vais réussir à payer des vêtements si chers à mon bébé, enfin celui que je n’ai pas encore, mais que j’aurai bientôt. Encore faut-il que je lui trouve un père. Juste un détail, quoi. J’efface cette remarque d’un geste de la main, comme j’efface mon tableau noir d’un coup d’éponge. En fait, c’est un détail qui a son importance – cruciale même –, mais sur lequel je n’ai pas envie de me pencher aujourd’hui. Non, là, je me fais plaisir en admirant tout ce que je vais pouvoir acheter en traînant dans les magasins de puériculture et de vêtements pour enfants du centre-ville de Metz. Ou plutôt, vu les prix affichés, tout ce que je ne pourrai pas acheter, en tout cas pas ici. Hum, Kiabi, c’est sympa aussi, non ?
Pourtant, ça fait dix ans que je travaille, concours passé et réussi du premier coup à vingt-deux ans, premier poste à Forbach dans la foulée, pas la destination glamour que j’aurais voulue à l’époque – le sud de Metz, chez moi, quoi –, mais que je m’attendais à obtenir vu le nombre de points qu’on octroie généralement à une célibataire de vingt-deux printemps en tout début de carrière. J’étais persuadée que j’avais fait le plus gros, j’allais enfin pouvoir me marier et faire ces fameux enfants que mon chéri m’avait promis, chéri que je fréquentais depuis déjà trois ans, et que je comptais bien épouser maintenant qu’on avait une situation stable, enfin que j’avais enfin une situation stable, énorme différence, mais, ça, je ne l’avais pas compris à l’époque…
Bref, mes pérégrinations mentales m’ont visiblement emmenée bien loin, parce que je me rends compte que je marche, le bras de Mylène toujours enroulé autour du mien, dans la rue Serpenoise sans même avoir le moindre souvenir d’être arrivée jusque-là. C’est LA grosse artère commerçante de la ville, point de passage obligé pour le shopping messin, même si les magasins ferment les uns après les autres, et que le grand centre commercial Muse absorbe de plus en plus les clients derrière le centre Pompidou.
— Dis donc, reprend soudain Mylène en me faisant sursauter après ces quelques minutes de cogitation personnelle silencieuse, on devait me trouver des chaussures pour ma soirée avec mon homme, pas des bodies, je crois. Il est une heure moins le quart, et je n’ai toujours rien à me mettre aux pieds !
— Bah, rétorqué-je en souriant, t’as qu’à mettre des baskets. T’es belle avec tout et n’importe quoi de toute façon.
— Mais bien sûr ! s’exclame mon amie en levant les yeux au ciel, en s’arrêtant devant une vitrine remplie d’escarpins. Une soirée avec tout ce que le barreau de Metz a de plus huppé dans ses rangs. Les baskets, ça va être top !
— Mais quelle idée aussi de sortir avec un avocat, ma grande ! Faut savoir rester à sa place aussi, chope-toi plutôt un instit, tu feras tes sorties forêt tous les dimanches à la place. C’est pas cher, tu pourras mettre tes baskets et, en plus, il t’apprendra le nom des arbres et à ramasser de l’ail des ours pour faire un herbier avec tes élèves.
— T’es conne, pouffe Mylène. Ça, je sais déjà le faire, je te rappelle que je suis instit aussi.
Avais-je oublié de préciser que Mylène est ma collègue préférée ? Rencontrées en septembre lors de la rentrée, quand j’ai enfin obtenu ma mutation dans une école de Metz, nous avons tout de suite accroché. Mylène a un an de plus que moi. Elle aussi a valdingué d’un poste à l’autre de la Moselle-est, avant d’obtenir, comme moi, enfin un poste à Metz. Différence majeure, Mylène est déjà maman d’une fillette de huit ans, maman solo, depuis le début. Ce que je m’apprête à faire aussi, même si elle essaie de m’en dissuader depuis que je lui en ai parlé. Mais Mylène ne comprend pas ma détermination, elle a un enfant, et elle ne peut pas comprendre l’envie viscérale que j’en ai. Elle n’arrête pas de me dire que je me fais de fausses idées sur la maternité, que le tableau n’est pas aussi rose que je le crois, et de me décrire les nuits sans sommeil, les journées à rallonge, la fatigue qui s’accumule, le manque de liberté, et qui plus est, sans personne à qui demander de l’aide, ou personne pour prendre le relais. Je me doute de tout cela. Non pas qu’elle le regrette, non, ça elle n’a jamais regretté, elle aime sa fille Louane de tout son cœur et ne reviendrait jamais en arrière, malgré les difficultés qu’elle a rencontrées. Mais, en amie fidèle, j’imagine que c’est son devoir de me montrer le revers de la médaille. Et je lui suis reconnaissante de m’en parler.
Néanmoins, tout ce qu’elle pourra me dire ne me fera pas changer d’avis. C’est devenu une idée fixe, le but unique de ma vie, être maman. Ce n’est pas une lubie, croyez-moi. J’ai ce désir depuis de nombreuses années, même avant de rencontrer Olivier, quand j’avais dix-neuf ans. Là, c’est devenu encore plus présent. Si j’avais su… bon, ceci est un autre sujet. Bref, mon désir n’a fait que s’amplifier au fil des années, même après m’être retrouvée célibataire à nouveau, à vingt-deux ans. Loin d’étouffer l’envie dans l’œuf, mon projet est resté intact. Il s’est juste transformé, au fil de ces dix dernières années, passant d’une idée motivante et motivée à un poids sur mon cœur, à un trou béant dans ma poitrine, au fur et à mesure que je me suis rendu compte qu’il s’éloignait au fil du temps. J’ai désormais trente-deux ans, et je désespère d’être maman.
— Bon, de toute façon, je ne trouverai pas mon bonheur dans les vingt minutes qu’il nous reste avant de retourner à l’école, conclut Mylène en se tournant vers moi. Je reviendrai après les cours, seule, sans personne pour me faire perdre mon temps devant des pyjamas de naissance.
Son sourire narquois me confirme qu’elle ne m’en veut pas. De toute façon, elle est comme ça, trop gentille pour en vouloir à qui que ce soit. Mylène est une bouffée d’oxygène sur pattes, une rigolote permanente, un rayon de soleil quotidien, que ce soit dans son métier – ses élèves de CM2 l’adorent – ou dans ses activités annexes de Zumba ou de Pilates, avec lesquelles elle arrondit ses fins de mois, dans les cours du soir qu’elle donne dans les gymnases du coin. C’est d’ailleurs là qu’elle a rencontré son chéri du moment, Mathieu, inscrit dans un de ses cours de Pilates pour décompresser de son métier prenant d’avocat, un chouette garçon de trente-cinq ans, joyeux célibataire pas compliqué pour deux sous, que j’appr

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