Black Diamond : Tome 2
127 pages
Français

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Black Diamond : Tome 2 , livre ebook

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Description

Sarah pensait naïvement avoir percé tous les secrets de Black Diamond et gagné un peu de répit. Malheureusement, la bourgade et ses habitants en ont décidé autrement ! C’est sans parler de James Drake, l’homme qui lui a volé son cœur pour le briser ensuite...


Mais Sarah sait que le bonheur est à portée de main et pour l’atteindre elle est prête à se battre. Ses choix changeront à jamais son destin.



La prophétie doit s’accomplir...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 mai 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381990569
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BLACK

DIAMOND
ISBN : 978-2-38199-056-9
Black Diamond, Tome 2
Copyright © 2021 Éditions Plume Blanche
© Can Stock Photo / premiumdesign

Correction : Jessica Milcamp et J. Provot
Sandra Triname

BLACK
DIAMOND

Tome 2
(ROMAN)


Une vision est une « apparition, forme, être, représentation mentale qu’on voit ou qu’on croit voir, dont on attribue l’origine à des puissances surnaturelles. »
LAROUSSE, SITE INTERNET
Tome 2
Chapitre 1

Je me retrouvai sur le parking du lycée, sans savoir comment j’avais atterri là une fois encore. Depuis le soir du run, presque trois semaines plus tôt, j’agissais par automatisme, comme si je déambulais dans un brouillard épais. J’évoluais tel un zombie, sans véritable conscience du monde extérieur. James restait mon unique obsession. La seule chose qui ne me quittait pas était l’atroce douleur dans ma poitrine. J’avais même l’impression qu’elle s’intensifiait de jour en jour. 
Lorsque je descendis de voiture, Sam fronça les sourcils une seconde. 
— Salut, Sarah ! 
— Salut. 
— Ça va ? 
— Pas terrible. Et toi ? 
— Pas top non plus. Marie et moi avons cassé. 
— Je suis désolée. 
— Oh, ce n’est pas grave, on s’est rendu compte qu’on s’entendait mieux en tant qu’amis. 
Je fus soudain envahie par un affreux sentiment de jalousie. Comme j’aurais souhaité que ce soit aussi facile pour James et moi. Sam et Marie, eux, il leur restait l’amitié. Ils pouvaient passer du temps ensemble, discuter. Moi je n’avais même pas droit à un mot. J’avais essayé de lui téléphoner à plusieurs reprises. Il ne répondait pas sur son portable et refusait de prendre les appels sur le fixe. J’avais laissé des messages, mais jamais il ne m’avait rappelée. Il ne venait plus au lycée depuis notre rupture. Selon Lily, il avait des choses à régler et devait revenir aujourd’hui. Je me demandais de quoi il pouvait s’agir et restais partagée entre crainte et espoir. Se déciderait-il à me parler au moins ? Serait-il heureux de me voir ? Ne serait-ce qu’un peu ? 
Nous rejoignîmes nos salles de cours respectives en silence. Sam avait repris l’habitude de m’accompagner jusqu’à ma classe avant de regagner la sienne. Je n’y prêtai pas attention. Tout comme je n’entendis pas les murmures sur mon passage. Comme un robot, je gagnai ma place. Les yeux fixés sur la porte, je l’attendais. Il arriva juste au moment où le professeur s’apprêtait à la fermer. Sans un regard pour moi, il s’installa à son ancienne table, de l’autre côté de l’allée. La douleur s’intensifia dans ma poitrine et je dus me mordre les lèvres pour ne pas me mettre à pleurer. Il était si beau avec son jean brut et son col roulé bleu marine. J’aurais tant voulu me blottir dans ses bras, comme avant. 
Pour ne pas souffrir davantage, je m’exilai dans ma bulle, me coupant du monde. Comme si elle était pourvue d’un interrupteur, j’éteignis ma conscience. 
 À midi, je me retrouvai au réfectoire. Même la notion du temps m’échappait. Marie me héla : 
— Sarah, on est là ! 
Il était vrai que, perdue dans mes pensées, je ne l’aurais sûrement pas vue sans ça. Je rejoignis donc l’ancien couple d’amoureux. Devant ma mine abattue, Marie tenta de compatir. 
— Je suis désolée, Sarah. Je sais que tu l’aimais vraiment. 
— Ce n’était pas réciproque apparemment, rétorquai-je, parfaitement consciente que malgré la distance entre nos deux tables, James m’entendrait. 
— Parce que James et toi, vous n’êtes plus ensemble ? demanda Sam, éberlué. 
— Non. 
Sam avait été absent un moment lui aussi, mais je ne me souvenais plus pourquoi exactement. Marie me l’avait sans doute expliqué, mais je n’écoutais pas grand-chose ces derniers temps. 
— Je pensais qu’il était dingue de toi. Qu’est-ce qui s’est passé ? 
— Il faut croire que nous nous sommes trompés tous les deux. Si j’ai bien saisi, il en avait marre de jouer la comédie, ajoutai-je avec amertume. 
Prends ça dans les dents, James ! Puis, la valse des Drake débuta. 
— Salut, équipière ! lança Stan en m’embrassant affectueusement. 
— Salut, Stan. 
Puis suivirent Maggie et Zach. Arriva enfin le tour de Lily qui me sauta littéralement au cou, manquant de me faire tomber de ma chaise. 
— Sarah ! Tu as croisé un miroir récemment ? Tu as une mine affreuse, ma chérie ! 
— Salut, Lily, je vais bien, je te remercie, dis-je, ironique. 
— Oh, désolée ! s’excusa-t-elle. Comment tu gères ça ? 
— Je n’ai pas envie d’en parler, esquivai-je. 
Que James m’ignore était suffisamment humiliant, alors m’épancher sur la peine que notre séparation m’infligeait, très peu pour moi ! En plus, il entendrait tout et il était hors de question de lui offrir cette satisfaction. 
— Je comprends. Tu veux que je passe après les cours ? 
— Il ne vaut mieux pas. Je ne veux pas que tu te retrouves tiraillée entre ton frère et moi. J’ai déjà provoqué assez de dégâts comme ça, murmurai-je avec tristesse. 
— Plaît-il ? rétorqua Lily, les sourcils froncés. Si James se conduit comme le roi des abrutis, je n’y suis pour rien, moi ! Je ne vois pas pourquoi je devrais être privée de ma meilleure amie. 
Je n’osai pas tourner la tête, mais imaginai sans difficulté James fusillant sa sœur du regard. 
— Tu me manques également beaucoup, ainsi que les autres, ajoutai-je. Mais vous êtes la famille de James, pas… 
Je m’interrompis, incapable de continuer tellement ma gorge était serrée. Perdre ma nouvelle famille s’avérait tout aussi douloureux que de perdre mon amour. Ils représentaient le seul lien que j’avais créé depuis la mort de ma mère. Une sorte d’ancre dans la tempête de mon existence. 
— Attention à ce que tu vas dire ! intervint Lily. Je me fiche complètement de ton histoire avec James, nous refusons de prendre parti. On t’aime, point barre ! 
Cette déclaration me mit du baume au cœur. Malheureusement, pas assez pour que l’étau dans lequel il était enserré ne s’évapore. 
— Moi aussi je vous aime tous. C’est d’ailleurs ça, le problème. 
Je me levai et filai vers la sortie, plantant là mes camarades. Je voulais m’enfuir, disparaître. J’avais tant souhaité le revoir, mais finalement son silence me blessait plus que tout le reste. Bien sûr, c’était sans compter sur ma meilleure amie et son entêtement. 
— Sarah, attends ! lança-t-elle, en se précipitant derrière moi. 
— Lily, je suis désolée, mais je n’y arrive pas ! J’ai cru que je me montrerais assez forte pour endurer tout ça, mais c’est faux ! Il m’a demandé de laisser tomber mes défenses et c’est ce que j’ai fait. Regarde le résultat ! 
— Je sais, je sais, dit-elle en me prenant dans ses bras. Lui aussi est très malheureux. Il reste seul le plus souvent ou erre dans la maison comme une âme en peine. 
— C’est vrai, je lui manque ? interrogeai-je, pleine d’espoir. 
— Évidemment ! James t’aime, mais il lui faut juste un peu de temps, tenta-t-elle de me rassurer. 
— J’ignore si je tiendrai encore longtemps, ça fait trop mal. Je suis à bout… 
L’inquiétude se peignit sur les jolis traits de ma punkette préférée. 
— Où souhaites-tu en venir ? 
— Je termine l’année scolaire ici, ensuite je quitte définitivement Black Diamond, avouai-je. 
— Quoi ? s’écria-t-elle. Mais pourquoi ? Et nous alors ? Tu n’y penses pas sérieusement ? 
— James ne veut plus de moi, Lily. Que dois-je faire ? Continuer à vous rendre visite comme si de rien n’était ? Jusqu’au jour où il vous présentera sa nouvelle compagne, et puis quoi ? Je l’embrasse chaleureusement en le félicitant ? Si cela se produit, Lily, j’en mourrai ! Tu comprends ? 
— Cela n’arrivera pas ! Mais si tu pars, votre histoire n’aura plus aucune chance. 
Je m’apprêtais à rétorquer, mais Emily débarqua. Cette fille avait un don pour pourrir mes journées. 
— Comme c’est triste ! Regardez, les filles, on dirait que le beau James Drake ne veut plus de la pauvre petite frenchie, constata-t-elle, perfide. 
Bien entendu, toute sa clique se mit à ricaner. Lily lui lança un regard méprisant puis déclara : 
— Écoute, Emily, avant de critiquer les autres, tu devrais apprendre à rembourrer correctement ton soutif. J’aperçois un bout de Kleenex qui dépasse de là où je me trouve ! 
Les pom-pom pivotèrent pour jeter un coup d’œil au décolleté d’Emily qui s’empressa de tout remettre en place, rouge de honte. Rien ne dépassait, évidemment, mais Lily venait de la pousser à avouer la supercherie aux yeux de tous. Elle s’éloigna sans rien ajouter, l’air pincé, suivie de sa cour. Lily reprit : 
— Bats-toi, Sarah ! Si tu l’aimes, bats-toi ! 
— Depuis que je suis gosse, je ne fais que ça, pour une fois j’apprécierais que l’on se batte pour moi, rétorquai-je. 
— Je sais ma puce, mais si personne n’agit, James et toi allez finir malheureux comme les pierres. 
— J’ai fait des efforts, Lily, je l’ai soutenu, j’ai pardonné. Mais à la première erreur que j’ai commise, lui m’a tourné le dos. Alors que dois-je en déduire, selon toi ? 
Elle m’observa un instant sans un mot, son regard plein de tristesse. 
— Tout ce que je peux affirmer, c’est qu’il t’aime. Il t’aime vraiment, quoi que tu en penses. 
La sonnerie retentit et nous repartîmes en cours. James assistait à tous les miens, m’infligeant une véritable torture. J’aurais préféré qu’il hurle, qu’il me dise qu’il me détestait, tout, plutôt que ce silence. Jamais je n’avais autant souhaité que l’on me remarque. J’avais l’impression d’être devenue transparente à ses yeux, de ne jamais avoir existé. Pourtant, à une époque, j’avais incarné le centre de sa vie. Il me le répétait sans cesse. Se pouvait-il que l’on efface les sentiments et les souvenirs si facilement ? Si tel était le cas, pourquoi n’y parvenais-je pas ? Pourquoi souffrais-je à ce point ? J’accueillis la fin des cours avec soulagement. Je ne désirais qu’une chose, passer des heures à pleurer, roulée en boule sur mon lit. 



Pour James, c

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