Charlotte , livre ebook

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2014

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Charlotte avait à peine treize ans quand elle l'a connu. Lui en avait dix-sept. Elle devra pourtant faire une croix sur son coup de foudre, envolé pour Paris poursuivre ses études de droit... Des années plus tard, les voilà de nouveau amenés à se croiser dans la capitale, mais la jeune femme, malgré tous ses efforts, semble invisible aux yeux de son béguin d'adolescence... Du collège à l'âge adulte, des plages normandes aux grands boulevards parisiens, André Fitoussi conte le destin capricieux d'un hypothétique couple en devenir... Porté par le charme de la jeunesse et la pureté des sentiments, conjuguant réalisme et conte de fée, fraîcheur et gravité, l'auteur parvient à séduire et donne vie à une romance qui saura toucher un large public.
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Publié par

Date de parution

14 août 2014

Nombre de lectures

39

EAN13

9782342026900

Langue

Français












Charlotte


Du même auteur



Looser,
éditions Publibook, 2012

Lara ou la démoniaque, André Fitoussi










Charlotte






















Publibook Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :




http://www.publibook.com




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14, rue des Volontaires
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Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55






IDDN.FR.010.0119298.000.R.P.2013.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2014


Chapitre I



J’avais à peine treize ans lorsque j’ai connu Bruno, j’en
suis tombée immédiatement amoureuse. Il était grand,
brun avec des mèches folles sur le front, sportif, les
épaules larges et les yeux bleus qui lui donnaient l’air de sortir
directement d’un film, de plus il était bronzé comme tous
ceux qui vivent au bord de la mer.
J’habitais chez mes parents à Trouville, j’ai toujours
adoré cette petite ville, sa plage, son casino baroque.
J’aimais aussi Touques et Deauville.
Je vivais heureuse dans ma Normandie natale, j’adorais
Trouville, petite ville pleine de charme, son marché au
bord de la Touques, la rue des Bains, et surtout sa plage.
Combien de châteaux de sable avons-nous construit sur
cette plage, combien de parties de ballon prisonnier
avonsnous joué, combien de baignades dans la mer avons-nous
faites. Ce qui était le cas en juillet et en août et parfois en
juin et même en septembre.
J’avais une bande de copines, Corinne d’un an plus
jeune que moi et dans la même classe, Séverine qui
bégayait lorsqu’elle était appelée au tableau, faisant ainsi rire
toute la classe, Marine, blonde, qui se maquillait déjà sans
doute pour accentuer le noir de ses yeux, Leila venait avec
un foulard à l’école et l’enlevait en classe, Juliette la plus
grande de tous, la plus maigre aussi ne désirait qu’une
chose, être mannequin, et se privait volontairement de
goûter.
Lola mérite une place à part, c’était ma meilleure
copine, c’était une blonde ravissante dont le rire cristallin
9éclatait souvent et était communicatif. Lola, bonne
nageuse, me battait régulièrement au crawl ou à la brasse.
Nous étions toutes élèves au collège lycée
AndréMaurois de Deauville, nous y allions en vélo. J’ai toujours
adoré ce lycée au bord de mer, son espace et les
promenades pour le rejoindre.
Lola m’a présenté un jour Bruno sur le court de tennis
en terre battue de Deauville, il était déjà en terminale et je
evenais de passer en 3 .
J’ai tout de suite été amoureuse de Bruno, il était si
beau avec ses grands yeux bleus, sa chevelure noire dont
certaines mèches retombaient sur son front, il était sportif,
avait déjà une carrure athlétique, je n’avais jamais eu
d’ami masculin auparavant.
Mais lorsque je l’ai connu, tout a changé, j’ai
commencé à faire attention à mes toilettes, je suis devenue
coquette, je choisissais mes vêtements, restais longtemps
devant la glace de la salle de bains pour soigner ma
chevelure, alors qu’auparavant je m’habillais n’importe
comment et détestais me coiffer.
Je suivais Bruno partout, il nous faisait admirer ses
muscles sur la plage et participait à des tournois de tennis
et de volley-ball. Je crois que je n’ai jamais raté une partie
de tennis lorsqu’il jouait. Et il jouait bien.
Un jour, Bruno a gagné un tournoi des moins de 18 ans,
il en avait dix-sept. Je me rappellerai toujours ce jour, car
lorsque Bruno a gagné, il était tellement heureux qu’il m’a
embrassée sur la joue droite et m’a offert un coca-cola.
Je crois que je n’ai pas dû me laver la joue pendant une
semaine. À partir de ce moment, Bruno a commencé à me
parler et nous sommes même allés au cinéma ensemble,
mais pas seuls, accompagnés par Lola, Céline et Henri.

J’ai nagé dans le bonheur quelques semaines, mais
hélas tout a une fin, et Bruno a réussi avec mention « bien »
10au bac et a dû quitter la région pour faire ses études de
droit à Paris.
Lorsqu’il nous a quittés, ce fut un déchirement. Je ne
l’ai plus revu en Normandie, car ses parents ont eux aussi
déménagé et se sont installés à Paris.
Pendant plusieurs mois j’ai été triste, je n’arrivais pas à
l’oublier, mais peu à peu son image s’est estompée, j’ai
même ébauché un petit flirt avec Paul.

Trois ans se sont ainsi passés, et j’ai fini par avoir moi
aussi le baccalauréat.
J’ai toujours voulu faire médecine, ce métier me
plaisait parce que ce n’en était pas un, je le voyais comme une
récompense. Mes parents voulaient m’inscrire à la faculté
de Caen. Je leur avais d’abord dit oui alors les parents
m’ont fait visiter la ville et mpzmz c studio près de la fac
de Caen, mais l’idée insupportable de ne plus revoir Bruno
m’avait fait radicalement changé d’avis, je ne voulais plus
Paris.
Mais en rentrant à Trouville, j’ai senti par toutes les
fibres de mon corps que je ne voulais pas étudier à Caen.
J’avais envie d’une fac prestigieuse et des hôpitaux
célèbres ; et quoi de mieux que Paris !
J’ai boudé pendant plusieurs semaines, mes parents
insistaient pour que j’accepte Caen, car pour Paris il fallait y
être domicilié.
Finalement, un jour Papa a cédé et a demandé à Tante
eAlice qui habitait à Paris dans le 12 de bien vouloir
m’héberger chez elle, elle avait un grand appartement et
son fils résidait et travaillait à l’étranger.
Je ne voulais pas y croire, c’était pour moi une super
bonne nouvelle ; j’aimais beaucoup ma tante Alice, elle
était si sympathique, elle venait passait presque tous les
ans le mois de juillet à Trouville et elle logeait alors
naturellement chez nous. Elle s’entendait bien avec tout le
monde et n’oubliait jamais un anniversaire du 13 janvier –
11oui, j’étais une Capricorne et j’avais comme les personnes
de ce signe un caractère très changeant.

Je me rappellerai toujours ce jour du mois d’août où ma
tante Alice, venue nous voir à Trouville pour les vacances,
m’a déclaré :
— Ma chérie, ma petite Charlotte, je suis seule dans
une grande maison à Paris, veux-tu loger chez moi ? Je te
considère comme ma fille.
Je ne savais plus où me mettre, je ne lui ai pas dit oui,
mais je me suis serrée contre elle en pleurant. L’affaire
était ainsi entendue, mes parents ne pouvaient plus avoir
d’objections.
De plus, pour mon bonheur, ne soit pas seul, j’ai appris
que les parents de Lola allaient s’installer eux aussi à
Paris, le père de Lola déjà fonctionnaire des impôts à
Deauville venait d’être nommé à Paris à un poste plus
important aux finances.
Nous nous sommes inscrites Lola et moi à la faculté de
Paris, et je me suis installée chez ma tante Alice.
eL’appartement de ma tante Alice se trouvait dans le 12 au
e 2 étage d’un immeuble cossu donnant sur la place
Daumesnil avec sa célèbre fontaine aux grands. Il se
composait de cinq cham

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