Charlotte St-Arnaud
348 pages
Français

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Charlotte St-Arnaud , livre ebook

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Description

À l’aube de la trentaine, Charlotte sait exactement où elle s’en va. Sa route est toute tracée ; ses projets sont bien fignolés dans leurs moindres détails. En elle flambe une assurance inébranlable que rien ne fait fléchir. Son exubérance et sa confiance la protègent des insuccès et des déceptions.
Puis, un jour, survient cette volte-face, cet événement inattendu qui la fait dévier de sa voie. Ses rêves si soigneusement échafaudés s’effritent alors comme un château de sable. Le doute s’installe. Une remise en question s’impose… Plus rien ne sera plus tout à fait comme avant.
À l’encontre de sa nature expansive, elle s’isole et choisit la fuite.
Saura-t-elle trouver la force suffisante pour surmonter ses épreuves imprévisibles et estomper ses doutes ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897754846
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lyne Doyon
 
 
Charlotte St-Arnaud
 
 
 
 
 

 
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
 
 
 
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
 
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 1-450-887-2182 Télécopieur : 1-450-887-0130
 
© Les Éditions de l’Apothéose Lanoraie (Québec) J0K 1E0 Canada apotheose@bell.net www.leseditionsdelapotheose.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN  : 978-2-89775-406-8
 
ISBN EPUB  : 978-2-89775-484-6
 
Imprimé au Canada
 
 

MERCI À
 
Mon ange, Stéphane Filion, dont l’amour me fait grandir depuis vingt ans
Mon père Yvon et à mon frère Richard, à toute ma famille et ma belle-famille qui me sont infiniment précieuses
Mes amis dont le soutien et les conseils m’inspirent tous les jours
Sylvain Vallières et son équipe grâce auxquels j’ai accédé à mon rêve d’enfance
Mes lectrices et lecteurs qui m’encouragent à poursuivre ce rêve
 
En souvenir de deux femmes courageuses et résilientes, Rita Pichette Doyon (1943-2017) et Gertrude Sarrazin Filion (1932-2019)
 
TABLE DE MATIÈRES
 
Les St-Arnaud
Les Grandbois
PREMIÈRE PARTIE
Un cœur à la dérive comme une bouteille jetée à la mer
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
DEUXIÈME PARTIE
Le parfum doux-amer des adieux
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
CHAPITRE 56
CHAPITRE 57
CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60
CHAPITRE 61
CHAPITRE 62
CHAPITRE 63
CHAPITRE 64
CHAPITRE 65
CHAPITRE 66
CHAPITRE 67
CHAPITRE 68
CHAPITRE 69
CHAPITRE 70
CHAPITRE 71
CHAPITRE 72
CHAPITRE 73
CHAPITRE 74
CHAPITRE 75
CHAPITRE 76
CHAPITRE 77
CHAPITRE 78
CHAPITRE 79
CHAPITRE 80
CHAPITRE 81
CHAPITRE 82
CHAPITRE 83
CHAPITRE 84
CHAPITRE 85
CHAPITRE 86
CHAPITRE 87
CHAPITRE 88
CHAPITRE 89
CHAPITRE 90
CHAPITRE 91
CHAPITRE 92
CHAPITRE 93
CHAPITRE 94
CHAPITRE 95


Les St-Arnaud

 
Les Grandbois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
PREMIÈRE PARTIE
 
Un cœur à la dérive comme une bouteille jetée à la mer

 
 
 
CHAPITRE 1
 
 
Ma route était toute tracée ; mes projets étaient bien fignolés dans leurs moindres détails. Je cultivais cette assurance inébranlable qui faisait un pied de nez assumé à tout obstacle qui aurait pu entraver mon chemin ou à toute incertitude qui aurait pu ébranler mes convictions. Mon exubérance, parfois irréfléchie, et ma confiance, parfois naïve, me protégeaient des insuccès et des déceptions. Rien ni personne ne parviendrait à me distraire de mes désirs et de mes rêves.
Les gens disaient de moi que je savais où je m’en allais. Je m’étais persuadée qu’ils avaient raison. Comment tant de personnes pouvaient-elles se tromper ? Ma foi ! C’était improbable.
Puis, survint cette volte-face, ce choc brutal qui m’a coupé le souffle. J’ai dévié de la voie et ai frappé de plein fouet un obstacle… Quelques jours avant à peine, pourtant, j’étais heureuse, je n’avais aucun souci. J’étais une fille assez jolie, rieuse et bien entourée, éprise de la vie comme toute jeune femme de vingt-neuf ans, arrivée à ce jalon de son existence où tout est possible.
Tous mes efforts avaient commencé enfin à concéder leurs généreuses aumônes comme un bel arbre fruitier parvenu à sa maturité.
Hier encore, je croyais porter l’enfant de mes amours dans mon ventre tout prêt à accueillir un locataire… le premier d’une abondante ribambelle. Cet enfant que j’aurais bercé, aimé, cajolé et guidé à ses débuts dans ce monde imparfait, dans cet univers paradoxal capable de répandre tant de joies tout en ayant aussi le pouvoir de désenchanter quiconque ose rêver d’un avenir meilleur.
Hier encore, je me croyais également aimée et j’aimais en retour avec l’abandon de la femme qui n’a aucun doute sur les sentiments de son amoureux et qui ne présage pas, ne serait-ce qu’une infime seconde, qu’elle en sera brutalement privée.
Je n’étais pas dotée d’un caractère sombre et pessimiste : pourquoi étais-je devenue si défaitiste tout d’un coup ? Mon entourage n’avait-il toujours pas louangé ma belle humeur et ma gaieté ? Mamie ne clamait-elle toujours pas que j’étais le rayon de soleil de notre petite tribu tissée serrée ? Comme quoi un malheureux coup du destin peut faire dérailler le plus heureux des troubadours.
Sous mes rires et mes plaisanteries forcés se cachait un esprit blessé !
Je m’avachissais sur le tapis en cuvant mon vin et mon désespoir dans un silence morbide et écrasant dans cet appartement privé de son âme. J’étais là, ravagée, écrasée en plein milieu de mon salon, avec ce trou béant dans mon cœur.
***
Maman fut la première personne à s’inquiéter de mon insolite laconisme après notre bref échange téléphonique durant lequel je me montrai fort peu coopérative. J’avais l’habitude de riposter à ses coups de griffes avec une verve bien sentie. Maintenant, je ne trouvais plus de satisfaction à nos affrontements ni la force pour les nourrir. Après avoir aussitôt raccroché, elle lâcha un coup de fil alarmé à mon cher papa (enfin, c’est le brin d’information qui me fut révélé plus tard), coup de fil qui le conduisit devant ma porte dans l’heure qui suivit.
Froissée d’être arrachée à ma solitude délibérée, je l’introduisis dans mon hall si exigu que deux personnes pouvaient à peine y occuper l’espace en même temps. Il m’écrasa contre son torse avec une telle emphase qu’il m’étouffa presque.
Peu convaincue du bienfondé de sa visite, je l’invitai quand même, en bonne fille de famille, à s’installer sur le divan. Je pris place à ses côtés.
Il procéda à son investigation sans tarder :
— Mon pauvre petit oiseau ! Qu’est-ce qui se passe pour l’amour de Dieu ? Tu es pâle à faire peur. Ta mère vient de m’appeler en extrême état de panique. Elle prétend que tu ne vas pas bien. À te trouver si blême, j’aurais tendance à adhérer à ses conclusions !
Mes épaules se soulevèrent. Je m’efforçai de masquer ma fébrilité sous une nonchalance apprêtée.
— Je vais bien… Je t’assure ! Tu connais maman : elle fait des tempêtes dans des verres d’eau !
— Je ne le sais que trop ! C’est l’un de ses charmants travers qui la rendent si attachante.
L’ironie exaspérée de ses propos ne m’échappa pas. Papa avait souvent reproché à ma très chère mère, du temps qu’ils étaient mari et femme, son penchant à monter des drames avec des riens.
L’œil bleu de mon père balaya le salon, puis la cuisinette attenante.
— Olivier n’est pas là.
Ce constat le chiffonnait de toute évidence.
— Non.
Sans doute insatisfait de ma réponse concise, il plissa le front.
— J’ai beau estimer son ambition à sa juste valeur, il pourrait s’occuper beaucoup mieux de ma fille, s’indigna-t-il en père soucieux du bonheur de son unique enfant.
— Il n’est pas au travail… du moins pas à ce que je sache.
Le chagrin que je tentais d’occulter depuis son arrivée se lisait maintenant sur mes traits. Il s’empara vivement de mes mains pour en apaiser le tremblement que je ne parvenais plus à maîtriser.
— Charlotte, ma chérie, qu’est-ce qui se passe pour l’amour de Dieu ?
Son regard, d’une troublante acuité dont il était difficile de se défiler, était en quête d’une réponse que je lui refusais. Sous l’effet de la tristesse, ma tête se ploya. J’étais accablée de honte et d’humiliation.
— Charlotte…, insista doucement mon père.
Mes paupières s’abattirent pour empêcher mes larmes brûlantes de fuir. Refoulant ma peine, je pris une grande respiration, brusquement pressée de me libérer de mon trop lourd fardeau.
— Papa… Olivier m’a quittée.
Jean St-Arnaud, je le savais d’expérience, appartenait à cette race d’homme qui ne se laissait pas facilement démonter. Pourtant, le père ébranlé qui se tenait à ma gauche n’avait rien en commun avec le personnage solide et sûr de ces moyens ni avec l’éditeur fier de ses réussites.
— Pourquoi ? finit-il par demander. Vous sembliez si heureux ensemble.
— Eh bien ! Ce n’était pas le cas, apparemment !
— J’avais souhaité que tu aies plus de chances que ton vieux père avec tes histoires d’amour…
— On dirait que je ne suis pas parvenue à briser le sortilège.
— Quelle raison a-t-il invoquée pour rompre avec toi ?
— Il m’a dit qu’il ne m’aimait plus.
Maintenant que je m’étais délivrée de mon secret, ma voix s’affermissait et mes yeux s’asséchaient. Je me détachais de mon infortune. Comme s’il s’agissait d’un malheur qui était arrivé à une autre femme, une vague connaissance que je croisais une à trois fois par année.
Le visage de papa reflétait toute son incompréhension, mais aussi une trace de colère.
— Comment est-ce possible ? Comment peut-on modifier le cours de ses sentiments aussi facilement ? Je vous jure que les jeunes gens d’aujourd’hui ont le cœur bien changeant ! Ils le donnent et le reprennent sans façon au gré de leurs caprices. J’ai cru que ton Olivier était coupé dans une tout autre étoffe. Je me suis bêtement trompé !
Son amertume me chagri

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