Coeur en héritage

George J. Ghislain

Description

« Madame », n’a pas toujours été « Madame ». Insoumise, Armande est rebelle, indépendante, entêtée et contestataire comme aucune jeune femme de la fin du 18e n’oserait l’être dans l’aristocratie hypocrite de l’Angleterre. En avance sur son temps, elle croit tenir les rênes de son destin. Pouvoir choisir l’homme de sa vie lui semble une évidence. Mais l’Angleterre conservatrice la brime, redoute son émancipation. Les enfants de bonne famille n’ont simplement pas le choix que de suivre les traces maudites de leurs parents.

La misère des autres, malgré ses horreurs, semble tellement plus humaine.

Et pourtant, « il » est là, à portée de main. Cet homme dont personne ne veut, à la réputation sulfureuse, faisant honte à sa famille qui tente de le marier au plus vite. Et elle, prisonnière de sa condition de femme, libre seulement dans sa tête...

Se trouveront-ils ?

Dans l’univers de Cœur à Vendre, nous retrouvons Armande – Madame – dans sa jeunesse. George J. Ghislain démontre que ses personnages, même secondaires, ont une profondeur, une réalité, qui déborde largement du récit et donne un nouvel éclairage à l’œuvre, dans son ensemble.

Sujets

• Romance
• Historical
• Fiction
• Historique
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Romans sentimentaux
• Romans d'amour

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 17 décembre 2020
• Nombre de lectures: 18
• EAN13: 9782376769316
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
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Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Coeur en héritage
Copyright de l’édition © 2020 Juno Publishing
© 2020 George J. Ghislain
Relecture et correction par Agathe P., Odile L.D.
 
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l'ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-37676-931-6
Première édition : décembre 2020
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
PARIS, VILLE LUMIÈRE
LONDRES, VILLE DE BROUILLARD
10, KENSINGTON PLACE
L’HERBE D’HYDE PARK
LA NUIT DES ÉTOILES FILANTES
GIVRE D’AUTOMNE
VOLONTÉ ÉTHÉRÉE
LES QUAIS DE LONDRES
AULD LANG SYNE
LE CŒUR EN HÉRITAGE
ÉPILOGUE
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Écrire, ce n’est pas qu’un auteur, inspiré, qui fusionne avec son pc pour faire rêver les lecteurs.
Écrire, c’est aussi toute une équipe, discrète, qui passe derrière lui pour essuyer ses erreurs, gommer les coquilles, rectifier les mises en pages, éditer et proposer à son public.
Mes remerciements vont donc à celles et ceux que l’on ne voit pas, mais qui rendent possibles les livres.
George.
 
 
Cœur en
héritage
 

 
 
George J. Ghislain
 

 
PARIS, VILLE LUMIÈRE
 
 
 
 
— Lady Armande ! Mademoiselle ! Venez ici immédiatement !
La jeune fille riait en courant de plus belle dans les jardins soignés de son hôte.
— La pierre est glissante et vous allez tomber !
Le jeune homme, Horace, insistait, mais il ne se donnait pas beaucoup de mal pour la rattraper.
Armande souleva les pans de sa robe jusqu’au mollet pour lui permettre de gagner encore un peu en vitesse sans être encombrée par l’abondant tissu. Ses bottillons pointus étaient assez serrés pour assurer sa course. Elle entendit clairement Monsieur de Villiers inspirer bruyamment à tel outrage.
Armande était un peu trop téméraire, ce qui faisait tantôt la joie de son père, Lord Heddings , tantôt sa plus grande honte.
Sur la terrasse dominant les jardins, Père tentait désespérément de distraire le père d’Horace des extravagances de sa fille en l’inondant probablement de propos assommants sur la situation politique en France, et arguant que la monarchie française touchait à sa fin.
Ce qui était surtout vrai, et Armande ne le nierait pas, c’était qu’elle ne rendait pas la tâche de son père facile. Elle venait d’avoir vingt ans, et à cet âge « avancé », trouver l’amour d’un mari bienveillant était pour le père de la jeune fille, chaque mois qui passait, plus difficile.
Lord Heddings avait deux fils, dont l’aîné, Ashton, reprendrait ses affaires dans l’année. Le second, Lawrence, était Secrétaire aux services de Sa Majesté le roi George. Et puis, il y avait elle. Armande la téméraire, l’impétueuse, l’indomptable.
Malgré la situation délicate dans laquelle se trouvait sa famille, Armande ne voulait pas d’un mariage arrangé où elle n’y trouverait pas son compte. Elle avait vu sa mère, toute sa vie, s’effacer derrière son mari, certes un bon mari, mais elle avait tout simplement cessé d’exister.
Armande était trop fière, trop indépendante pour supporter une vie sans relief, sans goût du risque, sans…
Son pied se tordit sur un des pavés plus saillants du chemin.
Elle battit l’air en moulinets pour se rattraper, mais rien n’y fit, et elle s’étala de tout son long sur le côté, roulant dans la pelouse et se cognant le front contre une souche d’arbre.
L’instant d’après, Horace était penché sur elle, inquiet et blanc d’émotion. Il ne savait comment l’aider à se relever sans… sans la toucher.
Armande lui attrapa l’avant-bras et se hissa facilement jusqu’à lui, rétorquant à son embarras par un sourire. Le garçon, intimidé, passa du livide, au rouge écrevisse.
Oui, elle était un peu effrontée. Mais n’avait-elle même pas le droit de s’amuser un peu ?
Horace ne semblait pas le penser.
Monsieur de Villiers non plus.
Ni Père, d’ailleurs.
Elle fit un pas pour s’écarter, mais «  ouch !  », sa cheville…
Père était déjà là, l’aidant à se stabiliser et il la gronda sévèrement des yeux.
— Vous êtes une sotte, Armande ! dit-il, plus fâché qu’elle l’eût cru capable dans ces circonstances.
Rien n’était grave, elle avait probablement fait fuir le pauvre Horace à tout jamais, mais de toute façon, elle n’en voulait pas. Il était indolent, sans originalité, et pire, il sentait le parchemin ancien. Pour un fils de Notaire, c’était compréhensible.
— Ce n’est rien, Père, juste une légère foulure…
— Votre attitude est déplorable ! Et vos cheveux sont défaits ! Votre robe est en ruine et souillée par l’herbe ! Oh, et vous avez une bosse sur le front ! Que vais-je faire de vous !
Elle fronça les sourcils en se gardant de lui dire qu’il vaudrait mieux filer d’ici le plus vite possible, car clairement, Horace en avait eu son compte d’elle. Il était resté aimable, c’est vrai. Mais il était tellement ennuyeux. Elle n’osait imaginer comment ils passeraient leurs soirées, surtout les hivers, longs et froids.
Son père prit congé de leurs hôtes. Les bougres ne masquaient presque pas leur soulagement de les voir quitter la riche propriété en direction du centre de Paris.
Les premières minutes, Armande n’osa pas ouvrir la bouche tant elle voyait son père fulminer, prêt à laisser sa colère exploser.
Peut-être qu’elle avait exagéré. Mais Horace était si coincé ! Ne valait-il pas mieux pour tout le monde qu’il se rende compte qu’ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre ?
Elle tâta la bosse qui avait déformé son front, sur le côté droit. Cela faisait mal, mais bien moins que sa cheville, dont la douleur était comme une brûlure interne. Elle réajusta une mèche pour la remettre autour du petit coussin de taffetas qui permettait au tapé de garder la forme, mais cette dernière était aussi rebelle qu’elle et retombait sans cesse.
Au bout d’un moment, Armande retira le mince coussin en ruinant le reste de la coiffure...