Cœurs Caraïbes
121 pages
Français

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Cœurs Caraïbes , livre ebook

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Description

L’agence Wanderlove n’a plus de secrets pour vous... ou presque, car il est un homme mystérieux que vous avez pu croiser sans jamais l’approcher : Léo.


Léo dont la vie sentimentale n’est pas sans rappeler le dicton du cordonnier mal chaussé. Avec une entreprise en pleine expansion à gérer, il a eu tendance à s’oublier un peu, mais qu’importe, parce que l’opportunité qui vient de tomber est de celles qu’on ne laisse pas passer.


Plages de sable blanc, cocotiers, eau turquoise...


Les Caraïbes...


Léo en rêve depuis le départ.


Rien n’est trop beau pour ses célibataires, et s’il doit voler jusqu’à l’autre bout du monde pour leur permettre de trouver l’amour, il n’hésitera pas une seconde. Il a tout prévu, même les négociations avec un certain Crisanto Escobar ne lui font pas peur.


Tout prévu... sauf de tomber dans les filets de son propre concept.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 mai 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782375211755
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mayday MC
Cœurs Caraïbes
Wanderlove Tome 3
Mix Éditions

N° ISBN Papier : 978-2-37521-174-8
N°ISBN Numérique : 978-2-37521-175-5
© Mix Éditions 2021, tous droits réservés.
© Mix Éditions et Adobe Stock, pour la présente couverture.
Suivi éditorial et correction : Jennifer Verbeurgt
Dépôt légal : Mai 2021
Date de parution : Mai 2021
Mix Éditions :
200 route de Bordeaux, 40 190 Villeneuve de Marsan
Site Internet : www.mix-editions.fr
 
Art L122-4 du CPI : Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque.
 
Art L335-2 du CPI : Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Seront punis des mêmes peines le débit, l'exportation, l'importation, le transbordement ou la détention aux fins précitées des ouvrages contrefaisants. Lorsque les délits prévus par le présent article ont été commis en bande organisée, les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 750 000 euros d'amende.
 
Art L335-3 du CPI : Est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une œuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et réglementés par la loi. Est également un délit de contrefaçon la violation de l'un des droits de l'auteur d'un logiciel définis à l'article L. 122-6.
Chapitre 1
Train : plein à craquer.
Métro : bondé.
Téléphone sur vibreur : déchaîné.
Je ne trouve plus les clefs de l’agence, j’ai la tête comme une bassine après avoir accumulé les grosses soirées avec Charles, mon indéfectible ami malgré les années, et il souffle un vent à décorner les bœufs. Le petit souci de Charles, c’est qu’il a l’angoisse facile. Je manque de me prendre le pied dans un emballage plastique – pollution, bonjour – en répondant à ses messages. Oui, je suis bien arrivé. Enfin, presque. Non, personne n’a posé de bombe dans mon wagon, ni tiré à bout portant à l’arrière de mon crâne. Tout va bien, je vais bien, le monde va bien.
— Salut !
La porte d’entrée claque, refermée par le vent de cette fin d’été à mi-chemin entre les tornades américaines et les typhons vietnamiens. J’exagère à peine. Mère Nature nous en veut et le fait savoir. Ceci dit, les filles ont pensé à ouvrir l’agence avant que je n’arrive. De là à supposer qu’elles soient habituées à mes éternels retards, il n’y a qu’un pas.
— Bonjour, Léo. Le facteur vient de livrer les nouvelles affiches pour le métro.
— Déjà ?
Je dépose mes affaires dans l’arrière-boutique, embrasse rapidement ma secrétaire, et à peine ai-je mis un pied dans mon bureau que des talons résonnent derrière moi. Lisa, une employée devenue amie, ferme la porte après elle et dépose deux cafés devant mon nez, avant de s’installer en face de moi. Non, elle ne partage pas un petit-déjeuner en ma compagnie : les deux gobelets sont pour ma pomme. Il faut au moins ça, croyez-moi.
— Tu es passé à la boulangerie ou j’y vais ?
— T’en fais pas, je n’ai pas faim. Dis-moi tout.
J’espère que les nouvelles sont bonnes. Ça fait des mois que je me prends des râteaux auprès des complexes hôteliers dans la région de Quintana Roo, au Mexique. Août a laissé place à septembre, je présume que les agences devraient avoir un peu plus de temps à m’accorder. Hors de question que mes célibataires ne puissent toujours pas poser un pied dans les Caraïbes.
C’est une région qui m’a toujours fasciné, le symbole même de l’exotisme et de l’évasion. Il suffit d’en entendre parler pour imaginer les cocotiers, le sable blanc et les jetées qui s’élancent dans la mer, au bout desquelles s’élèvent de jolies paillotes entre le bleu du ciel et l’eau turquoise. Depuis le début de l’aventure Wanderlove, les Caraïbes me titillent. Quand j’ai commencé à sélectionner les hôtels, puis les circuits, je me sentais attiré comme un aimant vers ce coin du monde à l’allure de carte postale. Cette année, je prie pour que ce soit la bonne.
Si un jour je devais me marier, j’aimerais que ce soit là-bas. Le problème, c’est que j’ai beau créer des couples de toutes pièces, je demeure l’éternel célibataire du concept. C’est un peu lourd à porter, parfois, surtout quand on me demande sur le ton de la plaisanterie pourquoi je ne m’inscris pas à mon propre programme. À force de l’entendre, je vais finir par y songer pour de bon.
— Agnès a reçu un mail du dernier hôtel que tu as contacté, elle t’a imprimé ça. Tu verras le nom du type, ça devrait te faire sourire. Sinon c’est validé pour le nouvel établissement à Santorin. Pas de plage, mais en plein centre de Fira, et la piscine est sympa. Le guide est disponible si tu lui garantis des prestations sur juillet et août. Il te reste une chambre pour offrir des vacances à ton employée préférée ?
— Ne me parle pas de vacances, j’en organise, mais je n’en prends même pas. Le mexicain ? demandé-je en engloutissant le premier café.
— Mais non. Léo, où est-ce que tu as la tête ce matin ?
Dans mon lit . Je la regarde sans comprendre. Les derniers mails qui sont partis de mon ordinateur se résument à des relances sur toute la Riviera Maya. Soit j’ai décroché à un moment ou à un autre, soit c’est elle qui plane.
— Je parlais de l’hôtel, précisé-je. C’est lequel ?
— Oh, pardon. Alors ouais. Le seul que t’as dégoté sur une île. Un kilomètre carré, tu ne risques pas de les perdre, tes célibataires. T’as pas trouvé plus petit comme endroit ?
— C’est à se demander qui est largué, ici. Par contre, ça n’a pas l’air de t’emballer.
Je le devine à l’expression de son visage. Les cheveux attachés en une longue tresse blonde, elle joue avec le bout de ses mèches, les jambes croisées sous le bureau.
— Je préférais celui de Cancún.
Pourtant, la structure a tout pour convenir à l’agence. Le propriétaire a bouclé les rénovations récemment et l’emplacement ferait fantasmer n’importe qui : assez proche de Cancún pour les transferts en bateau, accessible depuis n’importe quel port de la Riviera Maya, mais surtout, il est installé sur une plage privée de la Isla Mujeres, en plein cœur de la mer des Caraïbes. Les palmiers, les plages de sable fin, vous visualisez le tableau ? La Côte d’Azur à côté, c’est du pipi de chat. Depuis le temps que j’en rêvais, hors de question qu’il me passe sous le nez.
Wanderlove a tellement décollé ces dernières années que les partenariats se multiplient dans tous les coins du monde. Le seul qui bloque, c’est le Mexique. Les complexes de luxe refusent d’ajuster leurs tarifs à la clientèle que je peux leur proposer, et s’il est bien un point sur lequel je ne dérogerai pas, c’est celui-ci. J’avais envisagé un temps d’organiser un circuit plutôt qu’un séjour tout inclus. On a testé en Asie plusieurs fois, ça fonctionne pas mal. Le hic, c’est que l’Amérique latine, ce n’est pas l’Asie. Si les conditions d’hébergement en auberges de jeunesse ou en maisons d’hôte se sont avérées similaires, le reste ne suit pas. Je lâche un soupir et m’enfile le deuxième café.
— Ce n’est pas qu’il ne m’emballe pas, répond Lisa, mais il est trop petit pour les coachings en parallèle de sa clientèle habituelle et trop grand pour le privatiser.
— On verra sur place.
—  Tu verras. Tu es invité à y passer quelques jours.
Face à mon regard perplexe, elle me tend le mail reçu cette nuit. Je parcours les lignes rapidement et manque de m’étrangler devant la signature du propriétaire des lieux.
— Galvez Escobar ? C’est une blague ?
— Le patron de Wanderlove se fait kidnapper par la mafia mexicaine, ricane Lisa. C’est le premier qui te dit oui, peut-être le dernier. Qui sait, on retrouvera sans doute ton corps entre deux cactus.
Je hausse les épaules. La moitié du temps, c’est ma clientèle homosexuelle qui pose problème. Cette fois, ça n’a pas l’air de déranger. Un coup d’œil à l’agenda à côté de mon clavier d’ordinateur m’annonce une journée plutôt tranquille. Maintenant que les vacances estivales se terminent, nous approchons de la période creuse. Le moment idéal pour un aller-retour Paris-Cancún. Je m’en lèche déjà les babines.
— Tu seras là pour l’entretien avec la nouvelle coach ?
— Ouais, Agnès m’a calé ça demain matin. Vérifie avec Mahé et Vincent s’ils sont disponibles pour le Cambodge, sinon il faudra que j’appelle Tasanee en renfort. Tant qu’à faire, autant les avoir tous les deux.
Lisa acquiesce d’un hochement de tête et quitte les lieux. J’entends ses talons claquer jusqu’au bout du couloir. L’écho résonne dans mon crâne, ravivant mon mal de tête. Les soirées arrosées et leurs effets indésirables…
Je dois avouer que je suis plutôt fier des derniers recrutements chez Wanderlove. Mahé n’est pas nouveau, mais j’ai appris sur le tard qu’il s’était fiancé avec l’un de nos célibataires, certifié guide depuis peu. Autant faire d’une pierre deux coups : du personnel qualifié et de la publicité pour le concept. Avec ça, qu’on ne vienne pas me dire que mon idée de génie est surfaite. Même le rouquin stressé de la première saison s’est marié. Il me rappelait Charles et ses angoisses. C’est sans doute pour ça qu’on a tout de suite bien accroché, lui et moi. Ce souvenir me fait sourire. Valentin, de son petit nom. Ah, Santorin ! Le début, les galères, le lancement, la peur dans les tripes.
Je me prends la tête dans les mains en soupirant. La chaleur n’aide pas à me rafraîchir les idées. Je me note dans un coin le courriel dudit Escobar, et opte pour son prénom e

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