Cold Hearted
167 pages
Français

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Description

« Carnet blanc... Un mariage au domaine maudit ! »



Rodrigue Lambert pose rageusement le torchon local sur la table. Le journal relate le mariage de Fred et Bastien, non sans oublier les meurtres qui ont eu lieu au domaine Fenterêt tout au long de ces dernières années. Et comme pour bien remuer le couteau dans la plaie, il y a aussi un rappel du soir où Manon Cinion s’est fait tirer dessus... Rodrigue ne sait plus quoi faire pour faire prendre conscience à celle qu’il aime, que le fauteuil roulant n’est pas la solution, qu’elle peut retrouver l’usage de ses jambes.Une chose est certaine, il fera en sorte de lui redonner sa joie de vivre, de plus et même avec son handicap, rien ne l'empêchera de la désirer comme un dingue. Voire même de se faire aimer d'elle tout simplement... Mais les fantômes du passé les laisseront-ils en paix ? Rien n’est moins sûr...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782377440191
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLD HEARTED IMPLACABLE
 
 
 
Tome 4
 
 
 
Angel.B
 
Avertissement sur le contenu  : cette œuvre dépeint des scènes d’intimité entre une femme et un homme ainsi qu’un langage adulte et vulgaire. Elle vise donc un public averti et ne convient pas aux mineurs.

 
 
© 2018 Angel B.
Tous droits réservés/
ISBN : 978-2-37744-019-1
E-mail : angelesse.angieeditions@gmail.com
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Existe en format papier
 
 
PROLOGUE
RODRIGUE
 
Carnet blanc…Un mariage au domaine maudit !
 
Chers lecteurs de notre journal local, nous sommes heureux de présenter tous nos vœux aux nouveaux mariés du domaine Fenterêt.
C’est en ce samedi ensoleillé et en compagnie de leurs amis, que Bastien Pargne, 24 ans, éleveurs de chevaux et Frédérique Bocu, 21 ans, monitrice, domiciliés tous deux au domaine Fenterêt, ont officialiser leur union. Gérard Luvient, adjoint au maire, assisté de Sylvie Carrant, secrétaire à l’état civil, ont accueilli le jeune couple avec beaucoup d’empathie. Après la lecture des actes officiels, les deux jeunes futurs époux ont clamé leur consentement par un OUI solide. Leurs témoins, Estelle Montant, Manon Cinion, Yael Fenterêt ainsi que Rodrigue Lambert ont signé différents documents. À la fin du protocole, le jeune couple a reçu les félicitations de l’adjoint et de la secrétaire. Louis était ravi d'amener les alliances pour parfaire l’union de sa maman et de son futur papa. La mère, attendrie devant le sérieux de son fils Louis, n’a pas résisté à ce charmant tableau. La cérémonie achevée, c’est à dos de cheval que le couple a traversé le village jusqu’au domaine Fenterêt pour entamer le repas de noces.
Tous nos vœux de bonheur à ce jeune et beau couple !
Enfin un heureux événement au vignoble se produit, en effet, ce dernier semble être l'endroit où se déroulent des choses effroyables. Souvenez-vous, en décembre dernier, un homme a été abattu par les forces de l'ordre après avoir tiré intentionnellement sur une jeune femme avec une arme à feu. La victime, Manon Cinion, employée au domaine Fenterêt a reçu une balle en protégeant son amie, la jeune épouse citée dans notre carnet blanc ci-dessus. Heureusement, plus de peur que de mal mais la pauvre est restée paralysée. Le domaine Fenterêt a déjà été le lieu de drames similaires sortis tout droit d’un thriller. Il y a cinq ans, le propriétaire du domaine est décédé dans un accident de voiture des plus troublants avec sa maîtresse. La jeune fille, employée et beaucoup plus jeune, attendait son enfant.
Le premier suspect dans ce meurtre prémédité a été Yael Fenterêt, héritier du vignoble réputé de notre région, fils unique de Jacqueline Fenterêt et du défunt. Accusé, puis relâché grâce à un alibi, il a poursuivi sa vie au domaine, mais en mettant un terme à son rêve : Devenir un vrai cow-boy aux Usa.
La vérité n'a éclaté que l'été dernier, avec le meurtre d'une occupante du domaine, Micla Cinion âgée de soixante-dix ans et souffrant d’une pathologie neurodégénérative. Pour autant, cette dernière avait dévoilé la sinistre vérité.
La surprenante Jacqueline Fenterêt a été reconnue coupable de tous ces meurtres. Atteinte d’une grave psychopathie maladive, la propriétaire des lieux ne voulant pas que l’on découvre son vrai visage, a manipulé tout le monde, y compris son propre fils. Démasquée et ne pouvant plus se cacher, elle a préféré mettre fin à ses jours en se défenestrant, son corps a été retrouvé en bas du moulin. Fort heureusement, cette sordide affaire est à présent terminée. D’ailleurs Yael Fenterêt et Estelle Montant devrait être le prochain couple à convoler en justes noces, l'histoire se terminera donc bien pour eux aussi.
Nous leur souhaitons le meilleur pour le futur ainsi qu’à tous les résidents du domaine.
 
Angel.B, pour la rédaction.
 
Je jette rageusement le torchon local à sensation sur la table, arrivant à peine à maîtriser mon mouvement d’humeur. Remuer le passé ne sert à rien, nous n’avons pas besoin de ça en ce moment. Nous rappeler sans cesse nos galères, ne va pas nous aider à nous sentir mieux. Je souffre assez comme cela.
Depuis que Manon se retrouve en fauteuil roulant, je ne sais plus quoi faire afin qu'elle prenne conscience qu'elle peut retrouver l'usage de ses jambes.
Une chose est certaine, je ferai en sorte de lui redonner sa joie de vivre, de plus et même avec son handicap, rien ne m'empêche de la désirer comme un dingue.
Voire même de me faire aimer d'elle tout simplement…
CHAPITRE 1
 
MANON
 
 
Faire semblant, telle est ma nouvelle devise à présent. Je n'ai jamais su prendre les bonnes décisions, car je pensais naïvement que la vie était facile.
Mais c’est carrément faux, tout est compliqué ! Les sentiments, la fausseté des gens, la perte des êtres chers, la maladie, l'argent. Tout est difficile à vivre. Si vous n'avez pas les épaules solides alors vous tombez bien bas et chapeau à celui qui trouve la force de se relever.
Enfant, je me disais que le fait de n'avoir pas connu mon père était un fardeau insurmontable, il nous avait abandonnées ma mère et moi quand il avait appris sa grossesse. Mine de rien, c’était déjà un sacré bâton dans les roues pour démarrer dans la vie et me construire sereinement, pourtant, je suis arrivée à m'en passer. Micla, ma grand-mère maternelle, a toujours été là pour nous jusqu'à ce que maman ne meure de son cancer. Cela a été le début de la fin, la perte de sa fille a été horrible.
C’est après le décès de ma mère justement que la maladie neurodégénérative de ma grand-mère est apparue. Je me souviens qu'avant que Micla ne perde la tête définitivement, elle me répétait souvent : Ce n'est pas logique de perdre ses enfants, mais c’est ainsi. La roue du destin en a cruellement décidé autrement.
Malgré sa maladie, elle avait encore eu des moments de lucidité. Preuve en est avec ce qu'il s’était passé au domaine Fenterêt. Quand j’étais arrivée ici, il y a un peu plus de deux ans, je pensais vraiment avoir trouvé la solution miracle à tous mes problèmes de l'époque. Ma grand-mère et moi n'avions que des dettes sur le dos. Le propriétaire du petit appartement que nous occupions, nous avait envoyé l'huissier et je ne trouvais aucun emploi sérieux. J’avais quitté l'école à seize ans et sans bagages, pas facile de trouver un travail bien rémunéré et de longue durée. Je m’étais donc résignée la mort dans l’âme à faire la manche dans la rue et j’avais même songé à vendre mon corps afin de pouvoir aider Micla qui devenait de plus en plus malade.
Je me souviens de ce temps maudit…
Je suis assise devant cet hôtel miteux à la façade quelque peu délabrée. Le gérant tolère ma présence, et comme je n’ai rien de mieux, cet endroit, ce bout de trottoir, est devenu mon lieu de « travail » de la honte. J’ai posé une casquette devant moi avec une pancarte où j'ai juste écrit « Pour manger, merci ». De toute façon, ce n'est pas faux, le peu qu'on me donne passe directement dans la bouffe. La pauvre retraite de Micla n'arrive même plus à payer les charges du logement. Vu que je n'ai que dix-neuf ans, je n'ai droit à aucune aide, je suis complètement à sa charge. Cette vie est une merde finie, je n'arrive pas à comprendre que personne ne se révolte. Nous sommes tous des moutons qui suivons le chemin imposé par des dirigeants pleins aux as de notre pays. Ils ne savent pas ce que c’est que de compter en fin de mois, ou même le prix exact d’une simple baguette.
Liberté, égalité et fraternité, mon cul oui ! Si tu n'as pas de fric et que tu galères tu n'es rien !
Comment voulez-vous décemment vivre avec six cents euros par mois à deux personnes ? C’est impossible ! Travailler qu'ils disent tous… Ouais, ben faudrait déjà qu'on me laisse ma chance.
Je me suis habituée aux regards dédaigneux qu'on me jette, à ceux compatissants qui me laissent un billet de cinq euros ou mieux encore m’offrent un sandwich à partager. Notre médecin m'a souvent dit que le mieux serait de placer Micla mais je ne peux pas, elle est tout ce qu'il me reste.
Aujourd'hui, il n'y a pas grand monde pour me donner l’aumône, à part ce bonhomme qui m’observe depuis plus d’une heure, personne ne s’intéresse à moi. Je regarde le contenu du couvre-chef et examine les quelques pièces de vingt centimes qui malheureusement ne suffiront pas à faire notre souper de ce soir.
Le gros vicieux s’approche de plus en plus. Il a une idée derrière la tête, j'en suis certaine.
Ce n'est pas la première fois qu'on me propose de coucher contre de l'argent. Pour l'instant, j'ai toujours refusé, mais j'avoue que je me demande de plus en plus si offrir ma virginité contre quelques billets ne serait pas la meilleure des solutions. De toute façon, il ne me reste plus beaucoup d'autres choix.
Faut être réaliste, à dix-neuf ans, je ne fais plus autant pitié qu'avant, l’argent rentre moins. Jusqu’à présent, j'ai eu la chance de me préserver. En terme de sexe, je n'ai connu que quelques attouchements et j'ai offert des pipes à deux trois mecs qui m'ont bien sûr demandé d’aller plus loin. Pour tout dire, j'espère sincèrement que ma première fois sera en découvrant l'amour mais vu comme c’est parti, je n’ai plus guère le choix. Encore un espoir qui s’envole.
Une femme installée à la terrasse d'un café semble m'examiner elle aussi. Nos regards se croisent, elle me lance un sourire, j’en fais de même. Un peu de chaleur humaine est réconfortant.
L'homme qui ne cesse de m’observer depuis une heure se déplace alors et vient à ma rencontre, je me crispe un peu, sachant d’avance la tournure de l’entretien. Il a, à vue de nez, une quarantaine bien sonnée, de taille moyenne avec un ventre qui en dit long sur les bières ingurgitées, ses cheveux poivre et sel sont coiffés en arrière, il me fait penser à un cochon saucissonné avec ses habits trop ajustés.
En un mot beurk !
Il se penche, un sourire carnassier accroché aux lèvres, tout en

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