Comment sortir avec un super héros
236 pages
Français

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Comment sortir avec un super héros , livre ebook

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Description


Super Héros. Sbires démoniaques. Et un sacré conflit d’intérêt.


Appartenir à la famille d’un super méchant n’est pas très important aux yeux de Pat West. Peu importe que sa mère essaie occasionnellement de prendre le contrôle du monde. Tout ce que Pat veut, c’est terminer l’université et devenir urbaniste. Qu’il se transforme en un serviteur du mal de temps en temps à la nuit tombée ? Simple tradition familiale.


Jusqu’à ce que Pat couche accidentellement avec le super héros Silver Paladin, également connu sous l’identité du billionnaire solitaire Nick Andersen. C’est un simple malentendu. Pat n’avait jamais eu l’intention de se faire passer pour un prostitué, honnêtement. Mais rapidement, Pat est dedans jusqu’au cou, et est en train de tomber amoureux du pire mec possible.


Lorsque sa mère revient pour mettre le monde à genoux, Silver Paladin fonce pour l’arrêter... et tous les secrets de Pat menacent de lui exploser au visage. Comment pourrait-il concilier le fait d’être un serviteur du mal avec celui de désirer un super héros ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 octobre 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782375745823
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alex Gabriel
Comment sortir avec un super héros quand on est un super vilain


Traduit de l'anglais par Alexia Vaz
MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Love for the Cold-Blooded
MxM Bookmark © 2018, Tous droits réservés
Traduction © Alexia Vaz
Suivi éditorial © Margaux Villa
Correction © Emmanuelle Lefray
Illustration de couverture © e-Dantes
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal.
ISBN : 9782375745823
Existe aussi en format papier

Chapitre 1
 
Ayez confiance en vous en avançant vers votre ultime destin
 
Tout a commencé avec des champignons. Des pholiotes du peuplier, pour être exact. Pat n’en avait jamais entendu parler auparavant, mais apparemment ils existaient vraiment, même si leur nom faisait penser à une blague de mauvais goût.
Pat avait toujours pensé qu’un champignon, c’était juste un champignon. Enfin, évidemment, on n’utilisait pas les mêmes quand on voulait les sécher et les fumer ou les faire mijoter dans une sauce au cognac. Mais lorsqu’il s’agissait de mettre des champignons sur une pizza, le choix était plutôt binaire : mange-les ou laisse-les. N’est-ce pas ? Mais non. À en juger par le tiroir de taille industrielle plein de champignons dans la chambre froide de Nicholas Andersen (aussi connu sous le nom de Paladin d’Argent), les champignons étaient une science en eux-mêmes. Il y avait les shimeji. Les truffes. Les maitakes. Les shiitakes. Les pleurotes du panicaut. Les chanterelles et les portobellos et…
L’intelligence artificielle de la grande demeure le rappela de nouveau à l’ordre.
— Mr Andersen a demandé une pizza avec des pholiotes du peuplier, du chorizo, du jambon de Parme, du canard fumé et un supplément de gouda. La livraison doit avoir lieu quinze minutes après la commande. Nous sommes à 6,4 minutes. Confirmez, s’il vous plaît.
— Oui, oui, je m’en charge. Garde ton calme virtuel. Et au fait, mec, Andersen n’a pas de palais. Sérieusement, il y a trop de viande.
L’intelligence artificielle l’ignora, ce qui n’était pas surprenant puisqu’elle ne pouvait pas l’entendre. Elle continua de remplir la pièce de la légère pulsation qui signalait une tâche urgente à accomplir et quelqu’un devait s’en occuper le plus vite possible. Ce bruit était assez agaçant, d’autant plus que le calme régnait et que la machine lui donnait l’impression stupéfiante d’être jugé.
Pat se dit qu’il ne pouvait pas en vouloir au manager virtuel de la demeure d’être un foutu moralisateur. Que pouvait-on espérer d’un être qui avait pour plus proche parent une personne aimant s’habiller avec une armure quantum et disant être parfaitement morale et héroïque ? Ce genre de choses affectait forcément une personne. (Une entité virtuelle. Peu importe.)
Ah, trouvées ! Des pholiotes du peuplier. Pat attrapa la boîte parfaitement étiquetée au fond du tiroir, posa son trophée sur le comptoir, l’air triomphant, et s’avançant vers l’interface de l’intelligence artificielle à l’autre bout de l’îlot de cuisine. En appuyant sur le bouton « commande confirmée », il la fit enfin taire.
Une minute plus tard, il persuada la machine de mettre le nouvel album d’€linore. La demeure avait une sacrée sonorisation. Même la nuit, dans la cuisine, travailler était un jeu d’enfant avec une bande sonore convenable. Pat dansait en rythme dans la cuisine en saisissant une pâte à pizza déjà prête dans la chambre froide et en y étalant la sauce spéciale du chef.
—  Fais-le bien, continue toute la nuit, bi di bip bip di bip bip !
Il fit habilement un tour sur lui-même en parsemant beaucoup trop de fromage et dansa autour de l’îlot en répartissant les garnitures.
—  Monte le son ! Tout recommence !
Il mit le tout dans le four à pizza en pierre pour une cuisson rapide, suffisamment longue pour que Pat danse pendant toute la durée de la chanson suivante. Il fit glisser le résultat dans la boîte.
Ouais. Nicholas Andersen, milliardaire, scientifique de génie et célèbre super-héros, aimait qu’on lui serve une pizza faite maison dans une boîte en carton bon marché au milieu de la nuit. Bref, Pat ne le jugeait pas. Il se disait que quand on avait autant d’argent que trois gouvernements majeurs, on pouvait faire à peu près tout ce qu’on voulait. En plus, les boîtes à pizza étaient plutôt cool. On pouvait jeter les croûtes et tous les petits bouts bizarres sur le couvercle et une fois terminé, on pouvait refermer la boîte et laisser les restes congeler en paix. Pratique. Les super-héros de génie milliardaires n’étaient que des mecs normaux au final, n’est-ce pas ?
Sauf, évidemment, ce super-héros de génie milliardaire : lui avait un chef personnel cinq étoiles préparant tous les ingrédients pour une pizza de minuit, une chambre froide pour que tout reste bon et frais… et un manager de nuit qui préparait une pizza selon le manuel de dix pages pleines d’instructions, lequel détaillait exactement comment assembler, cuire et couper afin de se conformer aux préférences personnelles dudit milliardaire.
Pat ajouta avec précaution une pincée d’herbes fraîches sur la pizza parfaitement coupée avant de la mettre dans la boîte et de la poser sur le monte-plat. Il suffisait d’ajouter un bol d’eau citronnée, plusieurs serviettes en lin blanc, des couverts en argent, un verre à pied et une bouteille de vin rouge dont le coût égalait sûrement plusieurs années du salaire de Pat, et c’était bon.
— Mesdames et messieurs, c’est encore un magnifique but-pizza pour Patrick West ! Il tire et il marque !
Pat en tapa cinq à l’interface de l’intelligence artificielle, puis recommença avec son autre main puisqu’il avait raté le bouton « commande prête » la première fois. La machine arrêta la musique pour envoyer un signal de confirmation, en ronronnant avec contentement alors que la porte du monte-plat se refermait à toute vitesse. Un instant plus tard, le contenu fut rapidement transporté à sa destination.
Sans surprise, l’intelligence artificielle oublia de redémarrer les chansons d’€linore. Pat le prit comme une remarque passive-agressive à son encontre. Mais peu lui importait, il voulait maintenant étudier de toute façon.
Il tapa rapidement un rapport sur l’événement « pizza » et l’enregistra dans la banque de données de la demeure. Puis il nettoya et s’installa à la petite table dans le coin en y posant les pieds de manière confortable. L’énorme machine à café chromée était juste à portée de main s’il faisait légèrement basculer la chaise. Il avait perfectionné ce geste les deux premières nuits et le faisait maintenant sans même y penser, se balançant sur deux pieds de la chaise comme un professionnel en s’étirant pour écraser le bouton avec sa tasse, la plaçant rapidement en dessous pour récolter le café qui coulait.
Bien. Retour à la case dessin. Ou plutôt, retour aux livres, il n’en était pas encore au stade du dessin, même s’il avait déjà mis son nom sur la liste d’attente du prochain semestre au Sudio Urban Design. Pour l’instant, il en était à Histoire et Théorie. Pas de problème dans ce domaine. Il travaillait là-dessus, et particulièrement sur la théorie environnementale, ce qui était sacrément cool.
Il venait tout juste de croquer mentalement dans un article récalcitrant sur la gestion environnementale (apparemment, l’auteur pensait marquer des points en enveloppant des concepts simples dans un phrasé impénétrable) quand l’intelligence artificielle sonna pour lui signaler une nouvelle demande.
— Requête directe non classifiée par le demandeur principal au laboratoire privé. Enregistrement disponible. S’il vous plaît, appuyez sur 1 pour jouer l’enregistrement et sur 2 pour relancer la lecture.
N’était-ce qu’une impression ou l’intelligence artificielle sonnait plus guillerette que d’habitude ? Peut-être avait-elle commencé à s’ennuyer pendant la garde de nuit, puisqu’il n’y avait rien de mieux à faire que de satisfaire les envies prévisibles de pizza d’Andersen, à minuit.
Mais ce n’était probablement qu’une impression. En effet, c’était sa première demande non classifiée, cool ! Jusqu’ici, la chose la plus excitante qui était arrivée pendant ses gardes était la demande, sans précédent, de mousse au chocolat. Ce travail le plaçait au premier rang des nuits sauvages de la richesse obscène, sérieusement.
— Donc, envoie quelqu’un, disait l’enregistrement.
La qualité du son était parfaitement claire, la voix, reconnaissable entre toutes, même si Pat ne l’avait entendu qu’à la télé jusqu’à maintenant. Il rejoua deux fois le message, mais il n’y avait aucune information supplémentaire à en tirer. Andersen voulait parler à quelqu’un en personne. Il avait peut-être une urgence extrême de pholiote du peuplier qu’il ne pouvait transmettre qu’en face à face.
Le manuel officiel Comment prendre soin des riches et célèbres évoquait ce genre de choses pendant trois cents pages en minuscules caractères. Non pas que Pat l’ait lu, bien sûr, mais Suze (officiellement l’Assistante de Gestion de Maison Susan Wainwright, aussi connue sous le nom de « AGM Wainwright, ou Madame, pour vous, Mr West ») avait tenu un discours sévère à ce sujet. Et il y avait eu une semaine de séminaire d’entraînement qui s’était essentiellement résumée à « fais-le, rapidement, sois beau, soigné et il est préférable que tu sois invisible en le faisant ». La Règle Numéro Un était simplement : peu importe ce qu’Andersen veut, fais-en une réalité.
D’ailleurs, la Règle Numéro Deux s’appliquait également : Ne pose pas de questions . (En cas d’extrême manque d’informations, formulez votre requête de façon à rendre évident le fait que c’est votre faute si vous ne réussissez pas à lire dans l’esprit du mec riche.)
Il était clair que Pat n’avait aucun remords à faire une pause dans la structure alambiquée

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