D'une Rive à l'Autre

Francis Angeletti

Description

On cherche trop souvent sa route dans une impasse.

« D’une Rive à l’Autre » est un roman contemporain qui donne à réfléchir sur les conséquences des décisions que l’on prend et les aléas du destin qui nous tourmentent depuis la nuit des temps. Nadine refait sa vie après une relation toxique et brutale et doit assumer son passé pour réparer son avenir. Elle fera une rencontre qui bouleversera sa vie pour toujours. Tout les oppose et pourtant elle vivra les plus beaux moments de son existence. Ils vont s’aimer follement, éperdument, passionnément. Leurs décisions contradictoires, aussi louables soient-elles, vont les ballotter sans pitié d’une rive à l’autre de leurs vies.

Qu’y a-t-il entre deux rives ? Un pont, une mer, des choix, des regrets, de l’amour, un destin ? Qu’écouter ? Son cœur ou sa raison ? Leur voyage se conjugue en rires et en larmes. L’amour est mal élevé, il arrive souvent en retard ou au mauvais moment.

Après le succès du Moulin des larmes, Francis Angeletti nous transporte encore aux pays des émotions avec une écriture fluide d’une redoutable efficacité. Cet ouvrage résonne comme une ode à la vie, entre présent et avenir, avec une touche réaliste et un savant mélange de romance et de leçons de vie.

Sujets

• Romance
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• Fiction
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Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 10 février 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782368329597
• Langue: Français

Extrait

D’une rive à l’autre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Francis Angeletti
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
D’une rive à l’autre
 
 
 
 
On cherche trop souvent sa route dans une impasse.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
Dedicatio - Latin XIIe siècle .
 
À l’origine, le mot dédicace désigne la consécration d’un temple, d’une église, d’une chapelle au culte divin. Par extension , ces quelques mots ou quelques lignes écrites par l’ auteur sur la première page de son livre rendent un hommage à quelqu’un.
 
Je dédie ce roman à Nadine R. C’est son histoire, sa vie, son destin. J’ai écrit à l’encre de ses larmes, elle a surmonté ses peurs, apprivoisé ses tristesses, calmé ses colères et mis enfin des mots sur l’indicible.
 
Je n’étais qu’un modeste bateleur au service d’une reine de coupe dans un jeu de tarot.
 
 
 
 
 
 
 
Nadine.
 
 
Tu es un caméléon, tu es la braise, tu es la glace.
Imperturbable, consciente de ta vie, tu restes secrète.
Songeuse, sans cesse tu cherches l’inaccessible.
Espères-tu trouver l’amour dans l’impossible ?
Comme un torrent fougueux, tes colères sont brutales.
Impétueuse, tu dévastes sans pitié les rives de ta vie.
Lasse, tu te calmes, vaincue, tu contemples tes blessures.
C’est dans la quiétude d’une rivière que tu te reposes enfin.
Combien de lunes noires, combien de tourmentes encore,
Pour qu’un ciel d’azur illumine ton cœur de mille feux ?
Souris au temps qui passe en acceptant ses merveilles.
Sans peur du lendemain, vis ton présent.
Aussi beaux que les chemins.
Aussi douce que la brise du levant.
Aussi chaud qu’un soleil d’été.
Rien n’est aussi gracieux que ton sourire au petit matin.
 
 
Luigi.
 
 
AVANT-PROPOS
 
 
Depuis sa source du parc naturel régional de Millevaches, la rivière de la Vienne s’étire paisible le long des berges romantiques des plaines de Touraine. Elle caresse depuis la nuit des temps les rives de Limoges et ses ateliers de faïencerie. Elle désaltéra dans sa forteresse royale de Chinon Henri II Plantagenet comte d’Anjou et du Maine, duc de Normandie et D’Aquitaine, roi d’Angleterre. Ce château fut construit sur un éperon rocheux dominant la vieille ville, un berceau du royaume de France. Cette forteresse servit aussi de prison puisqu’elle accueillit des hôtes de marque tels que Jacques de Molay et d’autres dignitaires de l’ordre des Templiers qui y séjournèrent un an avant d’être transférés à Paris.
 
Hier...
Aliénor d’Aquitaine, connue sous le nom de Éléonore d’Aquitaine ou de Guyenne Éléonore était une femme exceptionnelle qui marqua de son empreinte cette époque mouvementée. Hors du commun, moderne avant l’heure elle bouleverse les codes, les traditions et se moque du pouvoir des hommes. Elle est belle, séduisante, charmeuse et cultivée, aimant les fêtes et les fleurs. Elle a 15 ans quand elle épouse à Bordeaux en premières noces le roi Louis VII le 25 juillet 1137. Elle aura deux enfants. Marie et Alix.
Le caractère du roi, dévot, ascétique (il aurait voulu être moine), naïf et maladroit, mou dans ses décisions, s’accorde très mal avec la personnalité impétueuse d’Aliénor. Les dix premières années semblent se passer sans réelle mésentente apparente.
Le 11 juin 1147, le roi Louis  VII et Aliénor partent pour la deuxième croisade à la tête de 300 chevaliers et d’une armée, suivie peu à peu par des dizaines de milliers de pèlerins. Cette campagne de deux ans d’absence a ruiné son royaume et fut un fiasco, entraînant une succession d’échecs militaires et la perte d’une partie de sa chevalerie. Cette croisade provoque le début de la rupture du roi avec Aliénor.
Louis VII la répudie devant l’Église le 21 mars 1152 pour son infidélité avec son propre oncle Raymond de Poitiers. Elle n’est pas du tout affectée et l’on se demanda même si ce n’est pas elle qui aurait tout manigancé pour pousser Louis VII à lui rendre sa liberté.
 
Aliénor reprend sa dot et va moins de quatre semaines plus tard, le 18 mai 1152 à l’âge de 30 ans, épouser en secondes noces, Henri II Plantagenet, conte d’Anjou et duc de Normandie prétendant au trône d’Angleterre. Il est alors âgé de seulement 19 ans.
 
Elle enchaîne les grossesses. Sa lignée devient prolifique : Guillaume, Henri, Mathilde, Richard dit Cœur de Lion , Geoffroy, Aliénor, Jeanne, Jean dit le Sans-Terre . Aliénor éleva aussi plusieurs rapportés dans la nursery royale en compagnie de ses propres enfants. Aliénor d’Aquitaine est une femme exceptionnelle et certainement une des plus influentes de l’histoire de France et d’Angleterre.
 
Elle mourut le 1er avril 1204 à 82 ans, un âge canonique à cette époque. Aliénor d’Aquitaine rendit son dernier soupir à l’abbaye de Fontevraud nécropole royale des Plantagenêt. Aujourd’hui, les gisants d’Aliénor d’Aquitaine, d’Henri II, de Richard Cœur de Lion et d’Isabelle d’Angoulême reposent toujours dans l’église abbatiale.
 
Les hagiographies des femmes d’hier et d’aujourd’hui sont souvent les mêmes, leurs destins sont des péripéties de vies où se confond les banales rencontres et les extraordinaires aventures.
D’autres illustres visiteurs se distinguèrent à Chinon comme l’entrevue le 25 février 1429 entre Jeanne d’Arc et le Dauphin futur Charles VII. Bien plus tard, Rabelais natif de Chinon nous fit connaître Pantagruel et Gargantua. En juin 1793, les troupes républicaines marchant vers la Vendée royaliste passèrent dans cette ville.
Aujourd’hui…
 
La Vienne fut témoin pendant des siècles des plus belles aventures et des pires malheurs. Même si les mémoires s’étiolent en se perdant dans les méandres de l’oubli, les faits historiques des communes riveraines sont encore bien ancrés dans leurs patrimoines culturels et forgent toujours la fierté des hommes en conservant jalousement leurs légendes. Depuis des temps immémoriaux, elle coule, langoureuse et secrète.
 
C’est au cœur du Val de Loire à Candes-Saint-Martin dans l’un des plus beaux villages de France que la confluence de la Vienne et de la Loire emporta dans les vagues tumultueuses ses légendes et ses secrets. Avant de mourir, la Vienne écrivit une nouvelle page de son histoire et laissa une empreinte au pied du château de Touffou. Cette demeure d’une grande séduction est sans aucun doute l’un des plus beaux joyaux du département de la Vienne.
 
C’est maintenant que notre récit commence.
 
Notre héroïne, Nadine, contrairement à son aïeul, confondait compromission et compromis. Pourtant son destin fut intimement lié à celui d’Aliénor d’Aquitaine. Femme de caractère, elle savait très bien ce qu’elle ne voulait pas, c’était une perfide Albion moderne, inaccessible, essayant malgré tout de trouver une raison de toujours y croire. L’histoire de France s’écrit au quotidien avec les larmes et les bonheurs de celles qui la composent. Nul n’a besoin d’être une reine pour comprendre que les femmes sont l’histoire.
 
J’aimerais me faire l’avocat du diable pendant quelques instants et, si vous me le permettez, je souhaiterais ouvrir une fenêtre de réflexion.
Loin de me poser en dénonciateur ou en accusateur sur des comportements ou attitudes, je n’ai surtout pas l’âme à défendre une cause qui s’avère difficile à plaider pour telle ou telle raison. Je préfère employer l’expression « l’avocat du diable », signification légèrement différente.
 
Nadine est née quelques années avant l’émancipation moderne du XXe siècle. La période des années 1950 à nos jours fut marquée par la libération progressive des femmes. D’importants progrès furent réalisés sous la pression des mouvements féministes des années 1960 et 1970. Il fallut attendre le 13 juillet 1965 pour que le régime matrimonial de 1804 soit réformé et que la femme devienne presque l’égale de son mari, pouvant ainsi gérer ses biens, ouvrir un compte en banque et exercer une profession sans l’autorisation de son époux.
 
En 1967, la loi Neuwirth légalisa la contraception.
 
Mai 1968 fit progresser les comportements des femmes, la rue a bougé, les femmes aussi, elles sont devenues indépendantes. La révolution sexuelle renforce à grands pas la condition des épouses, des conjointes et des compagnes. Elles disposent de leur corps et de leur choix d’avoir des relations amoureuses libres et le concept avoué et revendiqué d’avoir le droit au plaisir, à la contraception et à l’avortement.
 
Le « Flower Power » apporte le message « Faites l’amour, pas la guerre » , les mini-jupes sont à la mode la provocation est à son comble. Les femmes gèrent leur vie, l’amour, mais les inégalités perdurent encore.
En 1968, 44 % des femmes de 25 à 54 ans travaillaient contre un peu plus de 80 % aujourd’hui.
La crise de 1968 sera l’apogée de cette nouvelle société et changera radicalement la vie des femmes. Nadine avait compris dès son adolescence qu’elle disposait d’une certaine liberté. Elle revendique alors son indépendance, en use et en abuse plus que de raison. Elle aussi veut être l’égale des hommes. Les jeunes filles de 1968 ne souhaitent plus un statut de mères au foyer, ou d’obéissantes épouses corvéables et louables à souhait . Des slogans apparaissent alors, tels que : À travail égal, salaire égal , ou bien encore