Dangerous craving - 2 - Under the sun
105 pages
Français

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Dangerous craving - 2 - Under the sun , livre ebook

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Description

Romance contemporaine - 220 pages


Il place la famille au-dessus de tout.


Elle n’a quasiment pas connu ses parents.


Comment construire une relation durable en étant si différents ?



Pitt n’imaginait pas que retrouver l’avion de son arrière-grand-père, coulé au large des Bermudes, bouleverserait aussi profondément sa vie.


En plongeuse émérite, Uma accepte de l’aider, mais cette cohabitation forcée va révéler de fortes divergences. Les trahisons de proches ne les épargneront pas non plus.



Auront-ils droit à une seconde chance ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juin 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379614859
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dangerous craving – 2 – Under the sun


Caroline Costa
  


Caroline Costa


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-485-9
Prologue

Key West, Floride
Depuis plusieurs minutes, Pitt s’escrimait à dénouer son fil de pêche. Il avait entre les mains une véritable toile d’araignée, qui lui résistait malgré ses tentatives d’en venir à bout. Son royaume pour une paire de ciseaux bien aiguisée ! Il s’abîmait les yeux et la peau des doigts à démêler cette pelote diabolique. Une mouette passa au-dessus de lui, son cri ressemblait à s’y méprendre à un rire moqueur. À croire que même l’environnement se liguait contre lui.
Des gouttes de transpiration perlaient sur son front, mais le soleil des Caraïbes n’y était pour rien. Son tee-shirt lui collait aux épaules. Il tira sur son col rond en espérant qu’un peu d’air viendrait le rafraîchir. La tentation était grande de balancer son matériel dans le lagon ! Quelle ironie que tout ça se termine au milieu des poissons…
Assis sur le ponton, les pieds au-dessus de l’eau plane, Pitt s’acharnait toujours. Il retenait le chapelet de jurons qui lui brûlait les lèvres. À ses côtés, son fils Terry lui souriait, découvrant ses dents de lait. Malgré la casquette trop grande de son père, la réverbération de la lumière l’obligeait à plisser les yeux. Attentif à ses moindres faits et gestes, Pitt devinait son envie d’apprendre. À son âge, le monde s’offrait à lui. Son cœur de père se gonfla de bonheur.
Il ne demandait rien d’autre que de passer de longs moments avec Terry. Cela valait bien de batailler contre tous les nœuds inextricables du monde. Son unique ambition était qu’ils se créent ensemble de beaux souvenirs. Même si leurs hameçons ne verraient jamais l’eau. La pêche n’était qu’un prétexte. À cause de son travail, Pitt savait qu’il avait passé beaucoup de temps loin de son fils. Ce dernier grandissait. À chaque retour de mission de protection, il le trouvait changé, aussi bien physiquement que mentalement.
— Tu veux plus d’asticots ? demanda Terry en lui tendant un ver tressautant entre ses petits doigts.
Un autre garçon aurait considéré les bestioles avec dégoût et aurait sûrement refusé de les saisir. Sans parler de l’odeur écœurante qui se dégageait du bocal ouvert… Plus d’un se serait enfui devant les larves s’agitant en une masse grouillante. Pour Pitt, l’attitude confiante de son fils montrait sa bravoure et son assurance. Un peu comme lui, se plaisait-il à penser. Il en éprouva une irrépressible fierté.
— Grand-Ma a dit qu’elle attendait qu’on lui ramène un espadon.
— Ta grand-mère adore faire des blagues. Il n’y a qu’elle pour les trouver drôles, grommela Pitt.
— Elle a dit aussi qu’elle préparait le four.
Pitt fit la grimace. Avec la candeur de l’enfance, son fils imaginait qu’un poisson de cette taille pouvait entrer entier dans un des plats à gratin de Barbara. Décidément, sa mère avait un sens de l’humour très particulier !
Passer les vacances chez ses parents, en Floride, avec Terry ressemblait à un rêve. Sauf quand ça l’exposait aux blagues douteuses de sa mère… Ses parents avaient découvert l’archipel à la pointe de la Floride lors de leur voyage de noces. Tous deux étaient tombés amoureux du cadre paradisiaque de Key West. Dès qu’ils avaient pu se le permettre, ils avaient acheté cette maison sur les bords du lagon, qu’ils louaient tous les ans. Pitt y avait donc passé une bonne partie de son enfance, en marge de son Australie natale. Maintenant, c’était au tour de Terry.
— Grand-Ma m’a dit qu’il faut pas que je touche au four quand il est chaud.
— Elle a bien raison. Tu pourrais te brûler.
— Moi, je veux l’aider pour cuire le poisson, s’entêta son fils.
— Déjà, si on arrive à jeter notre hameçon, ça sera une bonne chose.
Le fil à pêche n’avait pas dit son dernier mot. Pitt inspira profondément et emplit ses poumons des parfums végétaux qui l’entouraient. La mangrove bruissait sous la brise. Les feuilles brillantes des palmiers mêlés aux palétuviers ployaient paresseusement. Le ressac de la mer toute proche leur parvenait derrière les troncs fins. Il savait que les flots turquoise qu’affectionnaient tant les touristes n’étaient qu’à quelques pas. Mais il avait toujours préféré ce petit coin perdu aux allures tropicales, connu des seuls initiés. Cette après-midi-là, l’endroit avait des allures de carte postale.
Le soleil commençait à descendre vers l’horizon. Les ombres et les couleurs changeaient imperceptiblement. La fraîcheur n’allait pas tarder à les envelopper. Bientôt, l’humidité gagnerait les planches mal ajustées du ponton. Son père l’avait construit de ses propres mains dès qu’il en était devenu propriétaire. Assis depuis un bon moment maintenant, Pitt ressentait à travers son treillis les aspérités du bois. Il songeait qu’un bon coup de rabot pour égaliser la surface ne serait pas du luxe.
L’hameçon entre les jambes, Pitt s’ingéniait toujours à démêler son fil de pêche. Ces maudits nœuds allaient avoir raison de sa patience. D’un geste malencontreux, il renversa son pot d’appâts dans la lagune. Il serra les dents pour ne pas jurer tout haut.
— Les petits vers, ils sont tous tombés à l’eau, commenta Terry en se penchant. Ils savent nager ?
— En tout cas, ils ont retrouvé leur liberté…
Enfin, ceux qui étaient encore vivants après avoir été transportés de chez le marchand à la voiture, puis au garage de la maison, où ils avaient été entreposés pendant plusieurs jours, avant de se retrouver sous le soleil de plomb, au bord de la mangrove.
Une ombre les survola, avant de plonger juste à côté d’eux.
—  Solo  ! s’écria Terry en souriant.
Le pélican noir refit surface, le bec rempli d’asticots. Les pauvres appâts n’auraient obtenu qu’un court répit.
— On dirait que ta grand-mère ne le nourrit pas assez, plaisanta Pitt.
— Pourtant, il vient tous les jours.
Barbara s’était attachée à cet oiseau vivant sur le point d’eau. Contre toute attente, elle avait réussi à l’apprivoiser. Avec son plumage sombre, Pitt lui trouvait des allures de vautour au bec démesuré. Néanmoins, il devait lui reconnaître une grande fidélité, car il apparaissait à chaque fois que ses parents retournaient dans leur maison de vacances. Pitt avait lu qu’un pélican avait une espérance de vie de vingt-cinq ans. Il devait donc s’attendre à voir encore longtemps sa silhouette immense planer au-dessus de la mangrove.
— Pa’ ! Y’a un espadon ! Je l’ai entendu plonger.
Les planches de l’embarcadère avaient craqué quand Terry s’était redressé. Il désignait du doigt des ronds ridant la surface. Un « plouf » avait précédé son cri enthousiaste.
— Je crois qu’il s’agit plutôt d’une tortue partie faire trempette, mon grand. Elles restent à l’abri dans les herbes hautes aux heures chaudes de la journée.
À moins qu’il ne s’agisse d’un jeune crocodile ? On en croisait pourtant rarement aux abords des habitations. Le garçon afficha une moue déçue. De sa main potelée, il réajusta la visière de sa casquette qui tombait sur son front.
En quelques battements de ses ailes immenses, Solo était venu se poser sur un pilier à côté d’eux. Il attendait la suite de son encas. Vu sa taille démesurée, la poignée de vers qu’il avait goulûment avalée n’avait pas dû suffire.
— Ta grand-mère ne t’a pas dit que les espadons nageaient de préférence en haute mer, au large du golfe du Mexique ?
— Là où j’ai pas pied ?
— Et même plus loin.
Pitt ébouriffa les cheveux de son fils, aussi noirs que les siens.
— Je trouverai pas d’espadon aujourd’hui ?
Malgré son désir de ramener un gros poisson à sa grand-mère, Terry ne lui en voulait pas que la partie de pêche ait tourné au fiasco. De toute façon, sans fil et sans appâts, avec le soir qui n’allait pas tarder à tomber, ils n’auraient même pas pu pêcher une crevette…
— Un jour, je t’emmènerai en bateau pour les voir.
— Un bateau comme celui d’Uma ?
Uma …
Entendre Terry prononcer son nom lui étreignit le cœur. Une bouffée d’émotion lui fit tomber des mains le fil de pêche.
Après ce qu’ils avaient vécu ensemble à bord de La Gazelle , il avait cru qu’elle resterait à ses côtés, en Australie. Il lui avait même présenté Terry et ses parents. Il ignorait comment aurait évolué leur relation, mais il avait eu envie d’essayer. Seulement, elle était rentrée chez elle, en Afrique du Sud. Même s’ils s’étaient promis de se revoir, la moitié de la planète les séparait à présent. Comment entretenir le lien dans ces conditions ?
— Elle m’a appris à ne pas avoir peur de mettre la tête sous l’eau, reprit son fils avec force.
Le garçon avait bombé le torse, fier de son exploit. Comme pour l’imiter, Solo déploya ses larges ailes et s’ébroua, les pattes plantées sur son pilier. Son mouvement fit trembloter la peau de son bec. Comment Barbara avait-elle pu s’enticher de cet animal ? Pourquoi n’avait-elle pas adopté un labrador, comme tout le monde ?
— Avec le masque, je vois tout ce qu’il y a en dessous. Les poissons, les coquillages et les algues.
Quand Uma avait rencontré Terry chez lui, à Canberra, le courant était passé naturellement. Son fils, son adorable petit garçon, avait adopté la jeune femme sans réserve. Et cette dernière avait été pour lui une merveilleuse compagne de jeu. À croire qu’elle possédait une longue expérience de baby-sitter.
Un après-midi, tous les trois étaient allés pique-niquer au bord d’un lac. Quand Uma avait nagé dans les eaux calmes pour se rafraîchir, son fils l’avait observée depuis la rive. Les sourcils froncés et la main en visière au-dessus des yeux, fasciné, il l’avait vue plonger et disparaître sous la surface.
— Comment elle fait pour respirer ? lui avait demandé son fils.
Pitt avait terminé de ranger la glacière dans le pick-up avant de lui répondre.
— Elle bloque son souffle.
Le garçon n’avait pas bougé de la petite plage de sable jusqu’à ce qu’Uma revienne. Immobile et droit comme un I, il avait refusé de q

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