Dark Bodyguard

Wendy Roy

Description

Peut-on trouver l’amour au cœur des ténèbres ?

Eneko est sombre, hypnotique, létal. Né en enfer, il n’arrive pas à oublier son passé et ne rêve que de se venger.

Kessy, aussi délicate qu’audacieuse, a enfoui au plus profond d’elle-même l’horreur de son adolescence. Pour survivre à son traumatisme, elle a choisi de comprendre et d’aider les esprits les plus fracturés.

Elle est attirée par Eneko comme un papillon par une flamme. Mais, ce dernier le sait : s’il la laisse entrer dans sa vie, il risque bien de la briser à jamais...

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Désir
• Suspense
• Passion
• Suspenso
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 03 juin 2022
• Nombre de lectures: 31
• EAN13: 9782376527503
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

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Wendy Roy
Dark Bodyguard



ISBN : 978-2-37652-750-3
Titre de l'édition originale : Dark Bodyguard
Copyright © Butterfly Editions 2022

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-750-3
Dépôt Légal : juin 2022
30062022-1100-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

Prologue



Kessy


Eneko a vu notre fin avant même que notre histoire commence. Il avait prédit notre échec avant que l’on ne se laisse une chance. Il avait peut-être raison. Séparés, nos cauchemars sont écrasants. Ensemble, nos démons fusionnent et deviennent trop dangereux pour que l’on puisse lutter, gagner contre eux.
Je bouge légèrement les bras, tente de défaire mes liens. Les cordes sont si serrées qu’elles cisaillent la peau de mes poignets. Je n’ai aucun espoir de me libérer, prisonnière du passé, du monstre caché dans l’ombre.
Je suis victime, de nouveau.
J’attends la peur, l’angoisse, la panique, l’engourdissement… Rien ne vient. Ce qui se déroule dans mon ventre est bien différent. La colère brûle mes entrailles, enflamme mon corps.
Je ne redeviendrai pas cette poupée de chiffon. C’est impossible. J’ai changé. Eneko m’a fait renaître de mes cendres. Il n’y a pas de retour en arrière possible. Nos peurs, nos douleurs, les bêtes hideuses, que nous planquions chacun en nous, ne sont pas les seules à s’être fondue ensemble. Le bad boy m’a aussi transmis un peu de sa rage.
Mon regard glisse vers ma botte et l’arme qu’elle dissimule. Non, je ne serai plus jamais sans défense. On ne m’utilisera pas. Je vais me battre.
Même s’il s’agit de la dernière chose que je fais…
Pardonne-moi, Eneko…
Chapitre 1


Eneko

Certains d’entre nous sont déterminés par leur naissance. Ils naissent avec un écriteau « pas de chance ! », et leur vie est déjà foutue avant même de commencer. Ils ont beau se battre, essayer de toutes leurs forces… Leurs efforts sont vains. L’obscurité a grignoté leurs âmes de manière irréversible.
Je fais partie de ces hommes-là. Ces mecs que l’on évite en changeant rapidement de trottoir. Mes ténèbres sont trop profondément ancrées en moi pour être invisibles. Alors, tant qu’à être déglingué, j’ai affûté ma noirceur comme une arme. Et je m’en sers pour arrêter des types encore plus dégueulasses que moi. Une sorte de doigt d’honneur à la vie qui m’a fait naître du mauvais côté de la barrière.
C’est pour cela que j’aime mon métier. Être au sein d’une entreprise de protection privée m’offre la possibilité de botter des culs véreux. Des connards qui ne pensent qu’à leur gueule, des tueurs à gage et, dernièrement, un flic ripou qui menaçait la femme d’Alvar – mon patron et frère d’armes. Pour celui-là non plus, je n’ai pas hésité à lui coller une balle entre les deux yeux. Parce que ce sont des types sans foi ni loi. Des mecs sans honneur qui s’en prennent à plus faibles et fragiles qu’eux. Et méritent seulement de rencontrer quelqu’un comme moi : un homme qui n’a pas peur de voir leur cruauté en face, qui ne gerbe pas à l’idée de faire le sale boulot, un homme aussi sombre qu’eux et qui sait qu’ils ne valent pas une once de compassion.
En ai-je en réserve, d’ailleurs, de la compassion ? Pas sûr.
J’observe les mouvements du couteau qui s’agite devant moi. Saccadés et nerveux. Pitoyables. Déjà que je n’avais pas une grande estime du type me faisant face… Sortir une arme blanche après avoir échangé deux ou trois coups avec son adversaire, c’est admettre que l’on ne se sent pas de taille. Mauviette .
Je n’entre pas dans son jeu, refusant de bouger en fonction du balancement de la lame. J’attends patiemment. Une faute. Un pétage de plombs. Une erreur qui le mettra à ma merci. Ce qui vient rapidement. Il plonge vers l’avant, l’arme tendue devant lui, et j’esquive en interceptant son bras. Je ne prends pas de gants. Je frappe avec violence sur son coude avec le plat de ma main pendant que j’immobilise son poignet de l’autre, lui cassant l’articulation. Il hurle et lâche le couteau. Je pourrais m’arrêter là. Mais, qu’est-ce que ce type retiendrait de cette confrontation ? Pas grand-chose. Alors, je tire son bras éclaté vers l’arrière, le faisant se pencher en avant sans cesser de crier. Crie qui s’arrête finalement quand mon genou percute son ventre, lui coupant le souffle. Son corps le lâche et il s’effondre par terre.
Prenant garde de rester flexible sur mes jambes afin de pouvoir me relever d’un bond, je m’accroupis près de lui avec un certain dégoût. Pas pour son bras qui forme un angle étrange. Pas pour la douleur qui peint ses traits. Simplement pour la lâcheté qui transpire de ses pores.
— Tu vas attendre l’arrivée de la police sans bouger.
Je marque une pause, laissant l’ordre atteindre le cerveau paralysé de douleur de cette enflure. Lentement, je sors mon Glock que je pose nonchalamment sur mon genou gauche, face à ses yeux exorbités.
— Si tu esquisses le moindre geste, je te loge une balle dans le cul.
Je garde une voix basse et froide. Redoutable. Un ton qui ne laisse pas de place au bluff. Je ne plaisante pas. S’il bouge le petit doigt, je ferai en sorte qu’il ne puisse plus s’asseoir.
Je reste une seconde de plus dans cette position, le jaugeant silencieusement, avant de me relever et me tourner très légèrement vers le rouquin qui marche dans ma direction. Il m’envoie un large sourire qui me fait grogner alors qu’il balance :
— Il l’a laissé en vie ! Waouh, mec, je suis tellement fier de toi !
— Ta gueule, Irving.
— Non, mais il faut que ce crétin réalise sa chance ! persiste-t-il avant de s’accroupir à son tour et de me pointer du pouce. Je l’aime comme mon frère, hein, mais il a tendance à être un peu réactif de la gâchette. Que tu sois toujours en mesure de voir et d’entendre… Ah ! Ça me fait quelque chose !
Il pose sa main sur sa poitrine, la bouche en cœur, avant de se relever en reprenant son sérieux. Si je suis complètement foutu, Irving est, de son côté, sacrément bipolaire. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’autre que lui pouvant passer d’une joie quasi enfantine à un sérieux mortel.
— Gall et Gina ont évacué le diplomate. Finn suit leur progression avec les caméras de surveillance. Alvar et Erell ont chopé le coéquipier de ce crétin sur l’autre versant du bâtiment. La situation est sous contrôle.
J’acquiesce, ne doutant pas de l’équipe. Gall et Gina sont tous les deux des as de l’exfiltration d’urgence. Finn est peut-être un ancien combattant, sorti des rangs des militaires avec l’esprit et le cœur abîmé, mais il est devenu extrêmement doué derrière un ordinateur. Quant à Alvar et Erell, le couple de l’enfer de cette entreprise, il vaut mieux ne pas les chercher !
— Cadmal et Dirk ? demandé-je.
— Occupés à évacuer le reste de la salle et à appeler la police.
— Et toi, tu fais quoi à part te promener ?
Je hausse un sourcil qui doit à peine dépasser de mes lunettes de soleil et le rouquin reprend son sourire goguenard.
— Oh, tu sais, j’ai juste accouru à tes côtés pour représenter ce petit ange sur ton épaule et t’aider à prendre la bonne décision.
Je lui fais un doigt de ma main libre pendant qu’il glousse comme un enfant. On attend côte à côte jusqu’à ce que des types en uniforme débarquent en brandissant leur insigne. Ils nous dévisagent, puis braquent leurs yeux sur l’individu à nos pieds avant de revenir sur nous.
— Barruti, me salue amèrement l’un d’eux. Tu ne pouvais pas t’empêcher de l’amocher un peu, pas vrai ?
Je ne réponds pas. C’est ça ou le traiter de trou du cul. L’agent Peterson et moi avons le malheur de nous connaître. Il m’a arrêté plusieurs fois pour état d’ivresse et quelques bagarres. Dont une avec lui, avant que je ne connaisse son statut de flic. Force de l’ordre ou pas, c’est un connard. D’où le poing qu’il s’est pris dans la figure, il y a plusieurs mois de cela, après qu’il s’est comporté comme un abruti. Il m’a passé les menottes, mais il était trop beurré lui-même pour que ses collègues retiennent notre confrontation dans leurs papiers. Cela aurait incriminé Peterson et lui aurait sûrement valu un blâme. Il ne s’est jamais remis de ma droite, cependant, il prend à malin plaisir à me faire chier. Notamment en m’appelant par ce nom de famille que je déteste.
— Eneko a fait son travail, intervient Irving d’une voix dure. On est dans la protection, on ne dorlote pas des bambins.
Cela m’étonne toujours, cette manière dont l’équipe prend ma défense. Bien sûr, je ferais de même pour chacun d’eux. Pour ces six hommes avec qui je bosse, avec qui je passe le plus clair de mon temps, avec qui j’ai développé un lien solide. Un lien fraternel. Alvar, Cadmal, Gall, Finn, Irving et Dirk sont