Délivre-moi
201 pages
Français

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Description

ESPOIR
Un mot disparu depuis bien longtemps de l’esprit d’Aleyna.


CULPABILITE
Un fardeau accroché à chaque pore de sa peau comme un boulet attaché à la cheville d’un prisonnier.


AMOUR
Un bout de nuage qui glisse entre les doigts, éphémère et insaisissable.


CONFIANCE
Détruit, à l’instar de chaque os de son corps au passage de son bourreau.


Une vie de malheur et de souffrance, parsemée d’or et de diamants, qu’Aleyna ne supporte plus. Un calvaire perpétuel où la moindre larme est prohibée. Voilà pourquoi l’arrivée de Lino, une nouvelle recrue de l’armée d’Edenris, ébranlera les convictions de la jeune femme. Aussi séduisant qu’énigmatique, il n’hésitera pas à la couvrir et à contrecarrer ses plans funestes.
Prise dans un tourbillon d’action et de complot, au rythme des chevauchées sur les terres d’Arménès jusque dans les prisons sombres de Sardian, Aleyna devra une nouvelle fois accorder sa confiance à son prochain si elle veut quitter sa cage dorée.
Mais surtout, elle devra se dépêcher, car le cœur d’Erod, aussi noir que diabolique, est en train de se fissurer, laissant apercevoir la pointe d’un sentiment caché depuis bien longtemps.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 avril 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782902427369
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Délivre-moi
Tome 3 de la saga : À jamais
 
 
Céline Delhaye
 
 
 
Délivre-moi
Tome 3 de la saga : À jamais
 
 
 

 
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
 
 
ISBN : 978-2-902427-36-9
©2020, Céline Delhaye
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Dépôt légal : 04/2020
 
 
Dédicace
 
 
À Allison et Emilie, à qui je dois beaucoup.
Merci d’être là pour moi.
 
Table des matières
 
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
 
 
Carte du monde
 

 
Dessin : Kévin Mahier
 
Prologue
C’est une belle journée d’été. Douce, calme, avec un ciel bleu et un soleil éclatant. Comme je les aime. La légère brise fait virevolter mes longs cheveux, me chatouillant le visage et les bras. La tendre odeur de fleurs atteint mes narines. Je ferme les yeux et écoute le silence. Apaisant, rare, bienfaisant. Voilà les mots qui me viennent à l’esprit. Je savoure ce moment et me délecte de chaque précieuse seconde.
N’y tenant plus, je m’allonge, trop pressée de ressentir ces brins d’herbe chatouiller ma peau et les jonquilles caresser mes paupières. Je ne pense à rien. Pas de douleur, pas de souffrance. Je me sens bien. Alors, je souris, échappant même un léger gloussement. Je pourrais presque dire que la vie est belle.
Presque…
Je gonfle mes poumons, et expire lentement. Cet instant est parfait. Cependant, quelque chose me tiraille. Un je-ne-sais-quoi venant troubler mon repos. Pourtant, lorsque j’ouvre les yeux et regarde alentour, je ne distingue rien d’étrange. La prairie, si grande, est perturbée uniquement par ma présence.
Alors, pourquoi ce sentiment dérangeant persiste-t-il encore, créant une fine couche de frissons sur mon épiderme ?
Emportée par la curiosité, je me relève et marche lentement en regardant le champ qui s’étale à perte de vue. Je zigzague entre les fleurs, en hume certaines au passage, chantonne doucement, quand un scintillement attire mon attention à plusieurs pas de moi, sur le sol. Ça brille, m’appelle. Je redoute comme je désire savoir. Un contraste énigmatique, farfelu, qui m’est déjà arrivé durant mon passé. Une fois à sa hauteur, je fronce les sourcils, me baisse pour prendre l’objet de mon trouble et le fais tourner entre mes doigts, intriguée.
Je connais ce bijou. 
Soudain, mes souvenirs reviennent. Je recule d’un pas, mon poing frêle contre ma poitrine battant la chamade, en fixant ce bracelet d’une valeur inestimable couvert d’émeraudes sur un lit d’or blanc. Mon bracelet. Le cadeau d’anniversaire de Driss.
Je tremble, ma vue se brouille. Je ne l’avais pas vu ni tenu entre mes doigts depuis si longtemps…
 
— Aleyna…
 
Je relève les yeux lorsque j’entends un murmure. Fin, léger, comme la brise qui caresse mon visage au même moment.
 
— Aleyna…
 
Je tourne sur moi-même, troublée par cette voix familière. Ma gorge se noue. Je tente désespérément de trouver une réponse à mes interrogations.
Je me retourne une dernière fois lorsque je me fige. Je cesse de respirer. Mes mains devant ma bouche n’empêchent pas ses soubresauts. Enfin, mes larmes envahissent mes joues. Je ne peux arrêter ce torrent d’émotions. Comment le pourrais-je alors que j’ai prié chaque jour pour le revoir au moins une fois dans ma vie ? Le tenir dans mes bras, sentir son cœur battre, entendre le son de sa voix.
Après le choc, je tente de reprendre mon souffle avant de chuchoter difficilement :
 
— Driss…
 
Tout de blanc vêtu, les bras le long du corps, il a l’air paisible. Ses cheveux blonds coiffés en arrière, sa peau dorée par le soleil, son sourire finement étiré, il est magnifique. Pas de colère, pas de peur, pas de tristesse. Rien. Uniquement de la sérénité.
 
— Ma sœurette, me répond-il tendrement.
 
Il ne bouge pas. Mais il se tient là, face à moi. Enfin remise de mes émotions, je lui rends son sourire, puis ris. Heureuse, je suis simplement heureuse. Peu importe comment, pourquoi. Je ne souhaite pas savoir dans l’immédiat. Je suis sur le point de le rejoindre, quand il désigne mes pieds.
 
— Regarde mieux.
 
Je fronce les sourcils puis baisse la tête. Un « Oh ! » m’échappe en remarquant un autre éclat venant du sol. Il n’était pas là tout à l’heure. J’en suis persuadée. Je me penche afin de le ramasser. Je me statufie à nouveau. Ma main remue au rythme de mes spasmes, une boule bloque ma gorge. Cette fois, je n’arrive pas à l’enlever, ni à contrôler les émotions diverses qui me traversent face à cette bague en or blanc contenant une émeraude en son centre, aussi éblouissante que le soleil. Si simple, mais si belle. Si insignifiante pour certains, pourtant si précieuse pour moi.
 
— Mon amour…
 
Je ferme les yeux et éclate en sanglots. Je rêve, je n’ai pas entendu ce murmure. Ce doux murmure qui pénètre en moi et vibre dans tout mon être. Je ferme le poing sur mon ancienne bague de fiançailles avant d’ouvrir les yeux et de relever la tête. Troublée en tout point, je finis par chuchoter son nom :
 
— Marcus.
 
Il porte les vêtements de notre première rencontre. Ses cheveux blonds, tels les blés, sont élégamment tirés en arrière, retenus par un catogan. Il est sublime. Posté aux côtés de son frère d’armes, il me dévisage avec un sourire radieux. Lui aussi paraît serein. Cela me semble irréel, fabuleux. Je pleure en silence, remercie le ciel de les avoir mis une nouvelle fois sur ma route. J’ai une envie irrépressible de les toucher, de les embrasser. De les tenir contre moi pour ne plus les laisser filer.
Comme s’il lisait dans mes pensées, Driss me tend les bras. Incapable de résister, je souris, puis ris, les larmes inondant mes joues. Je suis heureuse, tellement heureuse, j’en tremble à chaque pas. Depuis des années, je m'efforçais de garder le plus de souvenirs possible. De tout petits riens qui me faisaient plaisir, comme le drôle de rire de mon frère, ou le regard espiègle de mon fiancé. Tout ceci va revenir, comme avant.
J’avance encore de deux pas, quand soudain, je ressens un brusque bouleversement. La douce brise devient bourrasque, et le ciel bleu est voilé par des nuages noirs. Il fait sombre, je tangue à cause de la force du blizzard. J’ai froid, je me frotte les bras tout en regardant le ciel qui gronde d’un air menaçant.
Ensuite, le vent se décuple, me faisant vivement reculer. Je baisse les yeux et me crispe, avant de tourner sur moi-même en constatant le changement brutal. Le magnifique champ de jonquilles n’est plus, remplacé par les blés.
Pas n’importe lesquels…
Mon cœur tressaute lorsqu’au loin, je distingue le cerf-volant jaune. L’objet qui m’a fait désobéir et commis le plus horrible des crimes. Spectacle effrayant, mais qui n’est rien comparé à la scène qui se joue au-delà, près de la forêt. Cette forêt bordant la route, celle où nous avons eu notre accident, Marcus et moi. Nous tentions d’échapper à Erod et son armée. Ils nous ont rattrapés. Nous étions pris au piège.
Ici, je peux apercevoir avec tristesse et effroi notre monture à terre, la flèche plantée dans sa croupe. Juste derrière, le rocher sur lequel mon fiancé s’est cogné la tête après avoir reçu un coup d’épée dans l’abdomen. Des images horribles, des souvenirs tragiques, une douleur qui ne s’estompe pas au fil du temps. Je ferme les yeux et compte mentalement jusqu’à trois. Peut-être s’agit-il d’un cauchemar ou d’une hallucination. Je perds la tête, probablement. Je dois me reprendre rapidement.
Une pensée agréable, une pensée agréable, une pensée agréable…
Je remue les doigts, prends conscience des objets au creux de ma paume, et je souris. Le bracelet de Driss, la bague de Marcus. Des cadeaux précieux venant de personnes chères à mon cœur. Des instants merveilleux. La voilà, ma pensée agréable. Rassurée, j’ouvre les paupières, un fin sourire toujours sur mes lèvres, quand mon regard se porte sur mon frère et mon ancien fiancé. Cette fois, mes jambes défaillent. Je tangue atrocement et peine à retrouver l’équilibre. Driss et Marcus sont toujours là, devant moi, immobiles. Seulement, ils portent les traces de leur mort. L’un a la jambe transpercée d’une flèche et la gorge ouverte sur une plaie béante. L’autre est éraflé sur tout le côté gauche, la tête et l’abdomen en sang.
Mon cri se meurt dans ma gorge, je suis trop apeurée pour sortir le moindre son. De mes jambes flageolantes, je recule difficilement d’un pas, le cœur au bord des lèvres. Ils sont terrifiants, de la tête aux pieds, en passant par leurs visages, assombris par une expression d’animosité.
Après un long moment d’immobilité, Driss s’avance d’un pas en me pointant du doigt.
 
— Regarde ce que nous sommes devenus à cause de toi !
— Tes choix nous ont conduits à la mort ! renchérit Marcus en sifflant entre ses dents serrées.
 
Je fonds en larmes. Oui, ils sont morts par ma faute. Voilà donc ma punition. L’heure de mon jugement est venue.
Ils avancent tous deux lentement, je recule en essayant de m’excuser, en vain. Je suis pétrifiée, je n’arrive pas à ouvrir la bouche.
 
— Tu penses que ta nouvelle vie est un purgatoire ? Cela n’est rien comparé à ce qui t’attend…
— Une place de choix, avec nous. Là où vont tous les meurtriers.
 
Tout occupée à dévisager Driss et écoute

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