Destins, tome 1 : Mission séduction

Charlotte Roucel

Description

Tony Rossi, mafieux à la tête d’un réseau de crime organisé tentaculaire, tient en échec les autorités depuis plus de dix ans.

L’Agence, une organisation gouvernementale spécialisée en missions à hauts risques, charge Maya d’intégrer le cercle privé du ténébreux criminel.

Séduire les hommes, c’est ce qu’elle fait de mieux. Sûre d’elle, la jeune espionne se jette dans la gueule du loup. Mais sa cible irrésistible pourrait bien la happer et l’entraîner vers des profondeurs abyssales familières qui hantent son passé.

Le destin est joueur, même s’il peut se révéler cruel.

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Fiction
• Contemporary
• Contemporary history
• Contemporain
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Romans sentimentaux
• Époque contemporaine
• Romans d'amour

Informations

• Publié par: Black Ink Editions
• Nombre de lectures: 21
• EAN13: 9791097125790
• Langue: Français

Extrait

Destins
 
 
Tome 1
 
Mission : séduction
 
 
 
 
 
Charlotte ROUCEL
 
 
L'auteur est représenté par Black Ink Editions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Nom de l'ouvrage : Destins, tome 1 : Mission séduction
Auteur : Charlotte ROUCEL
Suivi éditorial : Sarah Berziou
© Black Ink Editions
Dépôt légal décembre 2018
Couverture : © Black Ink Editions – Réalisation Layla NAMANI – Crédit photo Shutterstock
ISBN 979-10-97125-79-0
 
Black Ink Editions
23 chemin de Ronflac
17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
 
Contact :  [e-mail]
Site internet :  www.blackinkeditions.com
 
 
 
Table des matières
PROLOGUE
1 – Proposition inattendue
2 – Prise de contact
3 – Invité surprise
4 – Brunch agité
5 – Se jeter dans la gueule du loup
6 – Départ mouvementé et première approche
7 – Mauvaise rencontre
8 – Rapprochement
9 – Joker est super !
10 – Faire tomber quelques barrières
11 – Et plus si affinités…
12 – Gadgets et atouts
13 – Découchage
14 – Sous surveillance
15 – Merci Lucas
16 – Enquête et révélation
17 – Les masques tombent
18 – Fragilité
20 – Et puis, tout tourne mal…

 
 
 
 
 
 
 
 
L'amour n'a aucun sens, et c'est pour cette raison qu'il est sacré. 
 
Amélie Nothomb ;
Hygiène de l'assassin (1992)
 
 
 
 
 
PROLOGUE
 
 
— Elle est parfaite pour ça ! s’exclama Georges. C’est elle qu’il nous faut.
Son poing épais frappa la table en bois clair. Il se trouvait enfermé dans cette salle de conférence depuis plus d’une heure en compagnie de son collègue Durand et il commençait à perdre patience. Ses petits yeux gris se plissèrent derrière les carreaux massifs de ses lunettes lorsqu’il regarda avec défiance son interlocuteur. Georges était loin d’avoir le physique de son emploi. À première vue, avec sa moustache, son surpoids, ses cheveux grisonnants et ses costumes ternes et mal coupés, il aurait pu être comptable ou banquier. Cependant, il était l’un des directeurs de la section française de l’Agence. Quand une situation devenait désespérée, c’était à lui qu’il fallait faire appel. Ses équipes étaient les meilleures. Que ce soit pour une exécution discrète, un kidnapping, un sauvetage, une extraction d’un lieu dangereux, un piratage informatique ou encore une infiltration longue durée, il trouvait toujours une personne qualifiée pour n’importe quelle mission. Pour celle-là, c’était Maya qu’il fallait. Elle et elle seule. Et il ne laisserait personne prendre sa place.
— Je ne pense pas que ça soit un choix judicieux. Elle risque... commença Durand.
Face à Georges, l’homme d’une quarantaine d’années conservait un calme apparent. Voilà trop longtemps qu’ils bataillaient afin de choisir celle qui aurait l’envergure nécessaire de mener à bien cette mission périlleuse.
— Arrête avec ça. Les deux autres que l’on a envoyées ne faisaient pas le poids. Maya, elle...
— Maya est instable, trancha-t-il.
— Elle a un taux de réussite supérieur à quatre-vingt-dix pour cent. Depuis qu’on l’a recrutée, elle n’a pas cessé de progresser.
— Et elle fait ça dans un but bien précis, dois-je te le rappeler, Georges ?
Non, il n’en avait pas besoin. Il savait pertinemment ce qui motivait Maya à agir ainsi. Et il comptait bien le mettre à profit. La jeune femme était entêtée et rebelle, il saurait néanmoins l’amener à accepter sa proposition.
Georges se leva et se dirigea vers la baie vitrée qui donnait sur les bureaux du 47 ème étage depuis laquelle il avait une vue parfaite sur la vingtaine d’employés qui travaillaient dans des petits boxes. D’ici, il pouvait l’apercevoir dans son top blanc qui tranchait avec sa peau dorée. Ses longs cheveux bruns étaient relevés en un chignon négligé, dévoilant sa nuque gracile. Elle tapait sur son clavier sans grande conviction, s’attardant plus sur ce qu’il se passait dehors que sur son rapport. Typique. Maya tenait plus de la tigresse que du chat d’appartement. Elle avait besoin d’espace et d’action. Être cloîtrée entre quatre murs pour de la paperasserie la rendait nerveuse, agressive. Georges se félicita intérieurement d’avoir mis la main sur un sujet tel qu’elle.
— Regarde-la bien. Un tempérament de feu dans un corps affolant. Je ne connais pas un homme qui reste stoïque devant elle. Tous la désirent. Il la voudra à l’instant où son regard se posera sur elle.
— Il la sautera puis passera à autre chose, comme avec les deux précédentes, répondit Durand en rejoignant son collègue devant la vitre.
Sa silhouette élancée se refléta dans les carreaux immaculés. Ses cheveux bruns tirés en arrière lui donnaient un air strict. Les traits durs, les yeux froids, les lèvres pincées, il examina Maya rapidement.
— C’est là que tu te trompes. Les autres étaient fades, sans saveur. Elles se sont pliées à sa volonté sans même chercher à le contredire. Il ne fera pas de Maya sa chose. Elle ne le laissera jamais faire. Sa combativité lui plaira, crois-moi. Et puis, il y a ses yeux extraordinaires, ces yeux émeraude qui reflètent les démons qui l’habitent. Une femme forte, auparavant brisée. Voilà qui intrigue. Elle le mettra à genoux d’un battement de cil.
Durand détailla de nouveau la jeune femme avec scepticisme. Il était l’un des plus jeunes codirigeant de l’Agence, et aussi l’un des plus prudents. Il savait ce qu’était le terrain, ayant était lui-même agent. Son intelligence et son expérience en faisaient un très bon atout pour la Direction.
— Justement, son caractère et son passé pourraient l’amener à faire de mauvais choix au cours de la mission, déclara-t-il en se tournant vers Georges. Nous avons déjà échoué avec les deux autres. Trop de temps a été perdu inutilement. Il faut que l’agent choisi soit fiable à cent pour cent.
Georges réprima un geste d’impatience. Il contourna alors l’immense table en bois clair pour reprendre sa place. Il laissa son regard dériver le long de la vaste pièce aux murs crème. L’écran et le vidéoprojecteur étaient éteints, Dieu merci, car même avec la climatisation, Georges suffoquait presque. Et ces engins vieux comme le monde produisaient une source de chaleur affreuse. Il se demandait aussi pourquoi ces architectes à la noix aimaient ces buildings en verre et en acier. Toutes ces surfaces vitrées, lors des beaux jours, leur amenaient trop de luminosité et le rendaient moite de sueur. Avec le progrès actuel et la politique d’économie d’énergie, il était inconcevable de rencontrer ce genre de problème dans un bâtiment de moins de cinq ans. Le maître d’œuvre s’était probablement bien plus concentré sur la décoration de l’immeuble qu’autre chose.
Ses doigts grassouillets tapotèrent le dossier cartonné qu’il avait apporté et qui ferait pencher la balance de son côté, tout en dévisageant Durand qui venait lui aussi de se rasseoir à sa place.
— Très bien, alors donne-moi tes autres choix qu’on en discute, lui dit-il, l’air désinvolte.
Son interlocuteur secoua la tête, comprenant clairement qu’ils étaient dans une impasse. Mis à part Maya, personne n’oserait accepter une mission aussi périlleuse et quelque peu spéciale. Peu de leurs recrues signaient pour ce genre de chose.
Pendant un moment, les deux hommes se jaugèrent. Puis Durand mit fin au silence pesant en se relevant. Ses chaussures de luxe frottèrent sur le parquet en bois vieilli de la salle de conférence. Il s’appuya de ses avant-bras sur le dossier de son fauteuil moelleux.
— Maya est un bon élément seulement si on se fie à ses résultats. Malheureusement, elle refu