Dissident Dévolution
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Dissident Dévolution , livre ebook

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Description

Dissident Dévolution
Sébastien Avril
Texte de 191 000 caractères, 33 000 mots, 160 pages en équivalent papier.
Par l'auteur de Dissident
Un nouveau chez nous... Cette idée semble irréelle.
Ce nouveau monde recèle bien des secrets que je découvre petit à petit, tout comme je me découvre au travers de ma relation avec Damien.
Mais la liberté qui nous est offerte est-elle vraiment gratuite ? Ou bien le réel est-il plus trompeur que le virtuel ?


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 juin 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029404139
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dissident Dévolution
 
Sébastien Avril
 
 
 
À Matthéo, Maxime et Matthys.
Le Monde est ce que nous en faisons.
 
 
 
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Chez nous… Cette expression semble si étrange, si décalée, mais pourtant désormais si vraie. Il n’est pas possible d’avoir de regret puisque le seul monde que nous avons connu n’existe plus, effacé de la réalité. Simulation, virtuel, réel, je m’y perds. Pourtant j’ai encore en tête l’expression déterminée de Vincent et les derniers mots du Docteur Morel. C’était il y a quelques minutes, c’était là-bas.
— Tout va bien, Jean ? interroge Simon.
— Oui. Désolé, je… J’ai juste du mal à réaliser que nous ne sommes plus dans…
— Notre monde ? reprend Damien.
Je souris. Il me devine si bien.
— C’est cela, lâché-je.
— Je comprends que la situation te paraisse improbable ! s’exclame celui qui doit être Archi. C’est vrai, il y a quelques minutes tu étais encore dans cette machine et maintenant…
— Bon, on va peut-être prendre le temps de nous détendre et ne plus penser à la Simulation ! bougonne Jim.
Nous rions de son air contrarié, et j’ai l’impression d’enfin respirer. Plus de danger, plus de menace, plus de morts. À cette idée je revois mon père et ma mère, l’un contre l’autre, comme dans le souvenir qui m’a été transmis. Savaient-ils déjà quel sort les attendait ? Avaient-ils conscience qu’il leur faudrait tout sacrifier ? Je le pense. Le sentiment de justice et celui d’amour conjugués semblent donner une force incroyable. Je secoue la tête, comme pour me réveiller.
— Merci pour le bandage ! remercié-je, sans savoir à qui je devais ce traitement.
— De rien ! répond Archi. C’est normal après tout tu es le frère de mon poto.
— Comment as-tu fait pour la douleur ? Je ne sens plus rien.
— Une simple injection. Sinon je n’aurais pas pu enlever la balle. En revanche fais attention je n’ai pas pu refermer correctement la blessure.
Les portes du laboratoire s’ouvrent brutalement.
— Nous nous chargerons de faire le nécessaire ! lance fièrement un homme plutôt pressé et sûr de lui.
Nous le fixons, bouche bée. Il s’agit d’un petit homme, d’une trentaine d’années, cheveux poivre et sel, costume blanc immaculé. Un instant la vision du Président Clerc me revient.
— Qui êtes-vous ? demandé-je, me relevant d’un bond.
— Ne vous inquiétez pas. Nous ne sommes pas vos ennemis.
— Vous portez du blanc… Qui êtes-vous ? insisté-je, prêt à l’offensive.
— Je m’appelle Théodore Scylla, je suis le Premier Secrétaire du Président Cimer.
— Le Président Cimer ? s’étonne Simon.
— Je suis ici sur son ordre pour vous accueillir et vous affirmer notre soutien. Vous avez dû subir énormément d’émotions et c’est pourquoi nous sommes ici. Monsieur Spero c’est un honneur de vous rencontrer.
L’homme tend sa main avec respect en direction de Simon. Nous sommes tous surpris de voir la déférence que ce Théodore lui témoigne. Le vieil homme doit être quelqu’un d’important dans ce monde… comme il l’était dans le nôtre en définitive.
— L’honneur est pour moi, Monsieur Scylla, réplique-t-il, diplomate.
— Appelez-moi Théodore, je vous en prie.
— Alors Théodore merci pour votre chaleureux accueil !
— C’est tout naturel. Vous et Monsieur Charles êtes des personnes importantes.
Je lance un regard plein d’incompréhension à Jim.
— Je suis Jim Charles, déclare mon frère en s’avançant.
— Nous savons qui vous êtes, jeune homme, lance le Premier Secrétaire. Vos incessants va-et-vient ont perturbé nos services de sécurité ! s’exclame-t-il en riant. Mais vous avez réussi à résoudre un problème vieux de tant d’années. Vous avez notre gratitude !
— Eh bien… c’est gentil, balbutie Jim, gêné.
— Jean Charles ! lance Théodore.
Je m’avance doucement.
— Je suppose que vous devez avoir beaucoup de questions concernant notre monde, reprend-il.
— Effectivement. Et d’autres sur le mien.
— Mais ce monde est aussi le vôtre.
— C’est un peu tôt pour le dire étant donné que…
— Vous en serez vite convaincu. Le Président a hâte de vous rencontrer. Mais avant tout il va falloir s’occuper de votre blessure. Je vais vous prier de tous suivre les gardes, de sorte que vous soyez en sécurité. Jean, vous venez avec moi.
— Nous ne partons pas ensemble ? demandé-je, inquiet.
— Nous allons passer à l’infirmerie.
Nous suivons le groupe de gardes et je lance un regard à Damien. Il semble aussi inquiet que moi, cependant nous n’avons aucune raison de nous méfier.
 
*
* *
 
L’infirmerie est une petite salle aux murs blancs. Tout y est méticuleusement rangé. Un ordinateur dans un coin, un homme aussi vêtu de blanc avec une tablette dans un autre, un grand écran trône au milieu de la pièce, entouré de rangements. Assis sur un fauteuil des plus confortables, j’ouvre de grands yeux.
— C’est assez perturbant tout ce blanc, plaisanté-je, essayant de masquer mon angoisse.
— C’est la couleur de la Présidence. Ici, dans le Complexe, nous portons tous du blanc, m’explique l’homme.
— Le Complexe ?
— Cet endroit est au centre de la ville. Vous êtes ici dans le Complexe qui rassemble les grands scientifiques, les médecins de premier ordre, d’autres éminents chercheurs, et le Président ainsi que le Conseil des Élus.
— C’est assez impressionnant comme description ! Les meilleurs des cerveaux sont rassemblés ici alors ?
— Tout à fait. Vous aurez l’occasion de découvrir tout cela. Pour l’instant je dois soigner cette vilaine plaie ouverte.
 
L’homme prend une sorte de stylo dans un rangement et l’approche de mon bras. Instinctivement je me recule.
— N’ayez pas peur, je vais refermer la blessure.
Il positionne son stylo devant la plaie, appuyant de chaque côté pour la refermer, et esquisse un trait. Une sorte de laser en sort, mais je ne sens aucune douleur. En quelques instants tout a disparu.
— C’est très efficace et très impressionnant ! m’exclamé-je.
— Je n’ai fait que refermer. Pour la suite je vais vous injecter une molécule qui va stimuler votre organisme. D’ici demain vous serez tout neuf !
— Votre médecine est très avancée. Là d’où je viens, c’était différent.
— Je vous conseille d’aller à la Bibliothèque. Vous pourrez y trouver toutes les ressources nécessaires à votre compréhension de notre société.
— Merci.
Je me lève et salue le docteur. Une Bibliothèque… en libre accès. Je dois y aller au plus vite pour mieux comprendre ce monde et ce qui est arrivé depuis le départ de mes parents.
— Je vais vous accompagner à votre chambre. Vous y trouverez le nécessaire pour vous rafraîchir et vous changer, précise Théodore, qui m’attendait dans le couloir.
— Je vous suis.
 
 
 
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— Voici votre chambre, m’indique Théodore.
J’ouvre la porte et découvre une grande pièce dans laquelle trône un immense lit. Il s’y trouve aussi une armoire, une commode, deux chevets, un grand écran, une pierre de communication. Je suis soulagé de ne pas trouver une pièce toute blanche. Mon angoisse s’évanouit.
— Nous avons rangé de quoi vous habiller dans l’armoire et la commode. En outre vous trouverez tout ce qu’il vous faut dans la salle de bain pour… vous rafraîchir.
— C’est très gentil.
— Nécessaire plutôt ! s’exclame-t-il. Vous pourrez déposer vos vêtements actuels dans un sac posé dans la salle de bain. Vous n’en aurez plus besoin.
— Très bien.
Théodore me salue et commence à partir.
— Mes amis et mon frère ? Je vais les voir bientôt ?
— Dans un moment. Lorsque vous serez prêt, vous n’aurez qu’à utiliser le communicateur pour m’appeler. Je viendrai vous chercher.
Il doit sûrement parler de la pierre de communication.
— Très bien.
— A toute à l’heure.
Il disparaît dans le couloir. Je referme la porte et jette un œil à l’armoire : des tenues blanches. Cela semble être une obsession de vouloir formater ainsi les gens. Je pénètre dans la salle de bain : tout y est aussi magnifique que dans la chambre. Posé sur un coin de la vasque, je trouve un rasoir et un peigne. Je comprends immédiatement le message. Dans le meuble haut m’attendent dentifrice, brosse à dents, savon, shampoing, serviettes… Je n’ai plus qu’à profiter d’un moment de relaxation avant de retrouver Damien et les autres. Je souris à cette idée : enfin nous sommes libres et tranquilles ! Je saisis le rasoir, l’avance vers ma joue, presse le petit bouton et… un rayon en sort. Je relâche aussitôt la pression : les poils ont littéralement disparu ! Il doit s’agir d’un laser très spécial puisque je n’ai rien senti, tout comme lorsque le docteur a refermé ma plaie. De plus il n’y a aucun résidu. Je suis de nouveau impressionné par cette technologie : le quotidien des citoyens de ce monde doit être bien simple. Ma curiosité naturelle a hâte d’être satisfaite. Je vais passer des heures dans la Bibliothèque !
 
*
* *
 
Devant le miroir j’ai du mal à me reconnaître : plus de barbe, les cheveux bien en place, et cette sensation de propreté que j’avais presque oubliée. Je souris. La tenue me dérange, mais ce détail pourra éventuellement être réglé plus tard. Je m’approche de la pierre de communication et, timidement, prononce « Théodore Scylla ». J’attends, mais rien ne se passe. Mon regard passe de la pierre de communication à mon poignet, au transmetteur. Peut-être est-ce le même mode de fonctionnement ? « Appeler Théodore Scylla ». « Appel en cours, veuillez patienter ». La technologie est donc la même. Soudain l’écran s’allume et je vois apparaître mon interlocuteur.
— Vous avez maîtrisé le communicateur ! s’exclame-t-il en riant.
— Eh bien mon transmetteur fonctionne de la même façon.
— Votre transmetteur ? demande-t-il.
— Oui. Je vous le montrerai lorsque nos nous verrons.
— Mais c’est le cas. Il y a une caméra intégrée à l’écran.
— Ah.
Je détaille l’écran, à la recherche de cette caméra, mais ne trouve rien.
— Vous ne la trouverez pas ainsi. Mais je suis curieux, qu’est-ce que ce transmetteur ?
— C’est cela, réponds-je en le montran

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