Doubles visages, tome 2 - Sous le soleil anglais
155 pages
Français

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Doubles visages, tome 2 - Sous le soleil anglais , livre ebook

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Description

Londres, fin du XIXe siècle.
Les vérités sortent au grand jour et Evelyn peine à se retrouver parmi elles. Son sentiment de trahison brusque fortement les émotions qu’elle commençait à ressentir pour Blaireau.
La Winslow Trade Company, quant à elle, est en danger dû à son alliance avec les Birckham. À la tête de la puissante famille, le duc de Camford manipule les gens pour se tailler une place de choix dans le grand jeu de pouvoir qui domine Londres. Avec ses alliés, Evelyn tentera de mettre fin à la corruption, mais il se pourrait que les enjeux soient plus grands qu’elle le croyait.
Alors que son implication avec la Société se fait plus distante, la jeune femme cherche sa véritable vocation et veut se rapprocher de ses ambitions personnelles. Au fond, se doter d’un double visage, est-ce bien ou mal?
Ce deuxième et dernier tome signe la fin de la saga d’Evelyn Winslow, romance historique au parfum féministe, parfaite pour les amateurs de la série Netflix The Bridgerton, de Downtown Abbey et des romans de Johanna Lindsey.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 novembre 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782898181207
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Doubles visages
Doubles visages
Sous le soleil anglais
Naomi Chauret
Copyright © 2022 Naomi Chauret
Copyright © 2022 Éditions Monarque Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Gabriel Thériault
Révision linguistique : Marie-Thérèse Dumont
Conception et illustrations de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89818-118-4
ISBN PDF numérique : 978-2-89818-119-1
ISBN ePub : 978-2-89818-120-7
Première impression : 2022
Dépôt légal : 2022
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada

Éditions Monarque Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Doubles visages / Naomi Chauret.
Noms : Chauret, Naomi, auteur. | Chauret, Naomi. Sous le soleil anglais.
Description : Sommaire : tome 2. Sous le soleil anglais.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20220023417 | Canadiana (livre numérique) 20220023425 | ISBN 9782898181184 (vol. 2) | ISBN 9782898181191 (vol. 2 : PDF) | ISBN 9782898181207 (vol. 2 : EPUB)
Classification : LCC PS8605.H3956 D68 2022 | CDD C843/.6—dc23
Précédemment…
A près avoir passé toute une nuit à me morfondre et à me débattre avec Lovette pour m’échapper de la prison qu’est devenue ma chambre, je ressemble à une furie. Mes cheveux sont en bataille, mes yeux rougis par les pleurs. Lorsque ma mère revient me voir, je lui lance un regard meurtrier. C’est elle qui a insisté pour me confiner dans ma chambre jusqu’à aujourd’hui. Lovette, ma femme de chambre, me démêle les cheveux, les tressant et les plaçant en couronne sur ma tête. Une coiffure plutôt appropriée pour la fiancée de l’héritier de la famille la plus riche d’Angleterre. Après la royauté, bien sûr.
On me revêt d’une nouvelle robe, fraîchement livrée de chez la couturière. Je ne me suis jamais sentie aussi étouffée dans un corset.
Avant même que je puisse m’en rendre compte, mes parents et moi sommes dans le carrosse en direction de la maison de ville des Birckham.
Nous arrivons devant leur demeure, aussi grandiose que leur château en campagne. Mes parents me prennent chacun un bras pour me mener jusqu’à la porte d’entrée. Toute fuite m’est interdite. Le choc passé, je bous de colère, jusqu’à ce qu’encore une fois, la douleur l’emporte lorsque je pense à Blaireau et que mon cœur se fissure. J’aimerais tant qu’il soit avec moi. Mon ami pourrait me conseiller, m’aider à m’échapper de tout cela d’une façon ou d’une autre. Il pourrait être n’importe où dans la ville à présent, lisant un de ces journaux qui, comme je l’avais prédit, sont sortis ce matin avec en première page, une photo de moi lors d’un des premiers bals de la saison, dans ma robe vert forêt, sous le titre « L’heureuse élue ! ».
Aucune photo de Michael Birckham n’y figure à mes côtés, mais cela ne saurait tarder. Après cette rencontre, nous sommes censés nous faire photographier comme le tout nouveau couple à sensation du siècle. Alors, Michael Birckham sera immortalisé pour la première fois. Peut-être que la curiosité vorace des Londoniens sera-t-elle alors apaisée ? Je me demande ce que Gwen pensera de la nouvelle, elle qui a palabré toute la saison au sujet du mystère planant autour de l’héritier Birckham. Mon amie d’enfance jurait aussi que j’allais me marier cette année, tout comme elle. Il faut croire qu’elle avait raison.
J’espère de tout mon cœur que j’aurai l’occasion de m’expliquer à Blaireau… pensé-je, plus dépassée que jamais. Je me sens comme si je le trahissais, comme si je trahissais la Société en m’alliant avec la famille à la source de tant d’injustices et de malheurs chez la population de cette ville. Tout cela est contre ma volonté ! Il doit le comprendre.
Mon père frappe à la porte. Un majordome vient aussitôt nous ouvrir. Ma mère nous présente et m’entraîne alors que le domestique nous guide vers le salon des invités, où nous attendons debout, eux fébriles, moi, révoltée.
Un bruit de pas qui approchent se fait entendre. Je reconnais la mère et dame de la maison, recouverte de bijoux scintillants, et à ses côtés…
La tempête d’émotions qui m’habitait disparaît d’un coup, tout comme la couleur sur mon visage. Je ne l’ai jamais vu habillé de la sorte. Je ne l’ai en fait jamais vu en plein jour. Mon esprit doit me jouer des tours, c’est impossible. Et pourtant… Les traits de son visage sont frais à ma mémoire.
À peine plus fort qu’un soupir, je murmure :
— Blaireau.
Chapitre 1
Un cadeau empoisonné
P ersonne ne m’entend souffler le nom de mon partenaire de mission, mais, à voir ses yeux s’écarquiller, je devine qu’il est aussi surpris que moi. Soudain, j’ai la gorge sèche et un bourdonnement revient dans mes oreilles.
— Mademoiselle Winslow ! Bienvenue ! lance la duchesse de Camford, Sierra Birckham. Voici mon fils, Michael, ajoute-t-elle en désignant le jeune homme à ses côtés.
Les derniers doutes qui pouvaient me rester quant à la véritable identité du jeune homme devant moi s’envolent aussitôt.
— Tout va bien, ma chère ? me demande la duchesse qui s’inquiète de me voir aussi pâle.
J’ai le souffle court, je crois m’évanouir. La duchesse le constate et me mène vite vers un sofa pour m’inciter à m’y étendre. Elle fait ensuite venir une compresse d’eau froide, qui est posée sur mon front alors que ma mère me tient fermement la main.
— Secoue-toi un peu ! me murmure-t-elle à l’oreille, les dents serrées.
Mon père vient à ma défense et explique à notre hôtesse :
— Elle n’a pas beaucoup mangé, ce matin. Ce doit être un léger malaise, cela passera, ne vous inquiétez pas.
En effet, après quelques minutes, je sens à nouveau les membres de mon corps. Mais mes doigts demeurent glacés entre ceux de ma mère qui me force à m’asseoir. Je n’ai pas le temps d’avoir honte de la petite scène que je viens de créer, lorsque mon regard croise à nouveau celui de Blaireau.
Michael Birckham.
Le mystère personnifié que tout Londres cherche à percer est devant moi. Et je le connais. Ou plutôt, je croyais le connaître, rectifie une voix intérieure. Sa grandeur et sa large carrure ne m’avaient jamais intimidée jusqu’à maintenant. Il est vêtu d’un complet noir, parfaitement taillé. Ses longs cheveux, d’un riche brun chocolat, comme je peux maintenant bien le distinguer, sont attachés et forment une basse queue de cheval. Les rumeurs disaient pourtant que l’héritier Birckham gardait ses cheveux courts, comme le veut la mode en vigueur, et que ces derniers étaient clairs. Les rumeurs disaient aussi que ses yeux étaient verts. Certaines racontaient même qu’il avait une cicatrice sur la pommette gauche. Les ragots ne sont toujours que des ragots, en fin de compte…
« Promets-moi de ne pas me juger », m’a-t-il demandé, il y a à peine deux jours, lorsque nous brisions le Code de la Société en nous permettant de dévoiler nos visages jusqu’alors cachés sous le capuchon et le foulard de nos habits de voleurs. Je croyais qu’il parlait de son apparence physique, mais j’avais tort. Il parlait de son identité. Il avait peur que je le reconnaisse, comprends-je.
À l’heure actuelle, ce même jeune homme se tient devant moi, sans foulard. Sous son œil observateur, je me sens étrangement dénudée. Je le suis d’autant que ma mère m’a fait porter une robe particulièrement affriolante pour l’occasion. Mes épaules sont à découvert et, dans une échancrure, le haut de ma poitrine apparaît. Là, elle se gonfle et frotte inconfortablement contre le fin tissu de l’encolure à chacune de mes respirations affolées. Que je suis loin de mon habit de voleuse, si confortable…
Lorsque mon père prend mon bras et m’aide à me relever, je suis près de tomber à nouveau. La mère de Blaireau – non, de Michael – le saisit par le coude pour l’approcher de moi. Mes yeux arrivent plusieurs centimètres sous ses épaules, comme je l’avais remarqué la nuit de notre mission au château Birckham. Le château de sa famille… Bon sang, je n’arrive pas encore à y croire !
Ses yeux bruns, qui dégagent une lueur ambrée encore plus perceptible à la lumière du jour, me scrutent intensément. Comme s’ils cherchaient une réponse. Je rougis, tout à la fois de gêne, de colère et de stupeur : la surprise ne peut pas être plus intense de son côté que du mien. Je ne lui reconnais pas le droit de chercher en moi un signe d’apaisement.
Je parcours du regard les traits de ce visage que j’ai découvert il y a à peine deux jours et ne peux croire que ce cauchemar est réel : je suis victime d’un mariage arrangé me liant à la famille la plus abominable qui soit. Blaireau a beau être au cœur de cette liaison, cela demeure une infamie.
Le silence s’éternise entre nous deux.
Michael Birckham incline alors le haut de son corps et exécute une révérence avant de saisir ma main et d’y poser un baiser.
— Très heureux de faire votre connaissance, mademoiselle Winslow.
Ses sourcils sont presque imperceptiblement froncés, mais à part ce détail, rien dans son expression ne trahit le fait qu’il ment. Que nous nous sommes déjà rencontrés. Que nous nous connaissons depuis plus de deux ans. Que nous nous tutoyons entre amis. Ses doigts glissent lentement des miens pour quitter ma main.
Devant mon silence, ma mère me pousse le bras. Je m’incline à mon tour, malheureusement bien consciente du spectacle impudique qu’offre mon col en me penchant, puis je lance :
— Moi de même… lord Birckham.
Lord. Parc

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