Du Premier Jour à l’Infini
170 pages
Français

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Du Premier Jour à l’Infini , livre ebook

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Description

Jusqu'où les ailes de l'amour peuvent-elles se déployer ?
Mélodie et Léandre s'aiment passionnément au point de vouloir s'engager dans le mariage. Cependant, Mélodie cache malicieusement un secret au fond de son cœur. Un secret dont le poids devient de plus en plus insupportable. Plus tard, la jeune fille décide enfin de se confesser. Mais le jeune couple, dont l'amour a déjà connu des soubresauts, peut-il encore envisager un avenir heureux ? L'amour triomphe-t-il toujours face aux épreuves ? Et si toute vérité n’était pas bonne à dire ?

Du Premier Jour à l'Infini est un récit captivant dans lequel se mêlent amour, passion, déchirement et espérance dans un monde en quête d'amour véritable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 août 2014
Nombre de lectures 3
EAN13 9782332737021
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-73700-7

© Edilivre, 2014
Dédicace


À toi ma très chère mère, M me Yidika, née Missakidi Isabelle,
Je dédie ce livre.
Citation


Il est difficile de définir l’amour. Ce qu’on en peut dire est que, dans l’âme, c’est une passion de régner, dans les esprits c’est une sympathie, et dans le corps ce n’est qu’une envie cachée et délicate de posséder ce que l’on aime après beaucoup de mystères.
Duc de La Rochefoucauld
Avant-propos
« Oserai-je le lui avouer ? Oserai-je vraiment lui annoncer que je suis… ? Scandale ! Avec quels mots, quelles phrases, quelle attitude ?… » À ces questions qui tourmentent la protagoniste, l’auteure plante dores et déjà le décor de l’intrigue de ce roman mélancolique qui vous tient prisonnier d’une étreinte amoureuse.
Léandre est un jeune cadre promis à un bel avenir. Il est épris de Mélodie, une jeune diplômée sans emploi et qui porte dans son cœur les stigmates d’un passé douloureux. Mais l’amour consume sa vie tel un papillon pris dans le tourbillon des lumières qui finissent par l’éblouir. Cependant, la peur de perdre son bien-aimé la hante jusqu’au jour où elle décide enfin d’avouer un secret gardé au fond de son cœur.
Entre temps, la vie s’écoule soit à Brazzaville l’anneau fluvial, comme dans ce bar qui abrite l’atelier d’un jeune cordonnier pas toujours payé pour son travail et où Mélodie échoue parce que la lanière de sa babouche a cédé ; soit à Pointe-Noire la belle marine où Mélodie rejoint son amoureux pour un séjour inoubliable.
L’auteure croque ses personnages avec un humour féroce et plein de fraîcheur à la fois.
Mais au delà de l’histoire d’amour, Du Premier Jour à l’Infini, est une litanie de maux qui troublent la société congolaise, notamment, la rivalité entre belle-mère et belle-fille, les politiques plus prompts à servir leurs propres intérêts que ceux de leur peuple ; le chômage, la recherche des plaisirs inassouvis, la boisson qui coule à flots et dans laquelle les gens se refugient pour essayer d’oublier leur galère ; les filles folles de mode ; la sape, religion du vêtement avec son cortège de soucis, bref, le ridicule ne tue pas. Il faut vivre car « tout passe, tout casse et tout lasse ».
Mélodie est un exemple de femme battante, de mère courage qui a compris, et tant mieux que la vie est belle malgré ses vicissitudes et que vivre vaut mieux que crever.
Ecriture fluide, pleine de douce fureur et captivante qui donne à Kharine Yidika, une place parmi la nouvelle génération des écrivaines congolaises en particulier et de la littérature congolaise en général.
Marie Léontine Tsibinda
I
Il est des flammes récalcitrantes qui finissent quand même par s’éteindre sous mille jets d’eau ou l’absence de vent impétueux. Il est aussi des sentiments passionnés qui au final se meurent avec le temps, l’éloignement physique de la chose ou de l’être aimé. Mais mon grand amour pour lui, bien que résistant avec opiniâtreté, restera scellé éternellement dans tous les recoins de mon cœur saignant. Cet amour sillonnera dans mes veines au même titre que mon sang , vivra aussi longtemps que Dieu me prêtera son précieux souffle. Oui ! Je l’emporterai dans ma tombe. Il sera alors l’indispensable lumière, qui dans les méandres de l’infini, scintillera. Puisque, malgré mes multiples efforts pour l’oublier, ma bonne volonté de stopper ce flux d’amour qui me fait perdre la tramontane par moments, ce sentiment essentiel pour l’humanité, plus intense que mes efforts, ma raison, mes résolutions, refuse de s’éteindre et de s’orienter vers un autre quidam. Seule et malheureuse, je me contenterai alors de humer l’odeur des roses, de panser autrement les blessures causées par ses épines , et de forcer le sourire dans un monde où quand l’amour vous manque, vous perdez automatiquement la saveur de la vie. Voilà pourquoi il est prudent pour les cœurs plus sensibles d’aimer avec quelques réserves. Au cas où tout bascule, ces réserves vous permettront d’amortir le choc…
Pourtant, lorsque l’angoisse refait surface avec virulence, je ferme les yeux et je prie que la mort m’entraîne vite dans son sillage. Elle serait un remède efficace à mes tracas. Que faire donc ? Sauter par-dessus le vieux pont du Djoué 1 comme le fit M. Zoba mon ancien directeur ? Me tenir aux aguets sur la nationale 2, afin de me précipiter sous une des voitures roulant à tombeau ouvert ? M’immoler par le feu, pratique en vogue sous d’autres cieux ? Hélas ! Si je me décidais pour l’une ou l’autre de ces options, les ancêtres refuseraient de m’accueillir. Et je vivrais comme une femme errante dans cet abîme redoutable. Ma conscience me souffle plutôt que je ferais mieux de peindre ma douleur sur des petits bouts de papier qui, je l’espère bien, lui parviendront un jour, quand bien même il serait trop tard.
Ah ! Je comprends à présent pourquoi certains mensonges nécessaires ont leur raison d’être. Tant qu’il peut éviter un drame, sauvegarder une relation, un mensonge n’est pas aussi mauvais. Il suffit de le supporter soi-même, le tenir au chaud, effacer tout indice qui peut concourir à le découvrir. Paradoxalement, il est quelques vérités qu’il faut parfois ne pas dévoiler, au risque de réduire à néant les bonnes chances de succès des relations interpersonnelles. Aussi, l’homme n’est pas fait pour dire la vérité tous les jours. Indépendamment de sa bonne volonté, il est contraint de l’étrangler quelques rares fois avec des mensonges doux comme le miel pur.
* * *
… Cet après-midi-là – je m’en souviens comme si c’était hier – des nuages gris peignaient le ciel où une colonie d’oiseaux se livrait à des acrobaties. Assis sur un rocher au bord des cataractes, en face de l’île du diable, ce bout de terre recouvert de forêt et peut-être ruisselant de trésors, mais jamais exploité entre les deux capitales les plus proches au monde, nous étions seuls comme si le monde ne se résumait qu’à nous deux. M’ayant pris la main, il me fredonnait des romances. J’étais heureuse comme Cendrillon dans les bras du prince charmant. Ensuite, le silence interrompit nos doux roucoulements. Les vagues tambourinaient sur les rochers, et la brise nous rafraîchissait. Le soleil déclinait lentement. Sur l’autre rive, Kinshasa la belle, la tumultueuse, nous offrait ses lumières fluorescentes. Brisant enfin le silence, de sa voix aimable il continua à chanter mes bontés comme si j’étais une divinité. M’étreignant soudain, il pleura dans mes bras en murmurant avec tristesse : « jamais je ne pourrai vivre sans toi ». Ensuite, posant ses grandes mains moites sur mes joues, il m’embrassa fiévreusement sous la pluie qui se mit soudain à tomber. Cependant, ce baiser passionnel avait le même goût que celui d’un adieu impromptu…
* * *
Hier aux environs de midi, nous nous sommes rencontrés par hasard devant une librairie du centre-ville ; après tant de mois, tant d’absence pesante. Curieusement, il m’a souri en me voyant venir dans sa direction. Tandis que moi, émue, j’ai posé la main sur les morceaux épars de mon cœur, afin de l’empêcher de s’écrouler. Tout ce que les paroles n’ont pu exprimer était lisible dans nos regards expressifs, nos regards charmeurs, nos regards tristes. L’un séduisant l’autre, sans le savoir ni le vouloir. La seule phrase que j’ai eu envie de lui dire est celle que je lui ai chuchotée à l’oreille pour éviter qu’elle soit entendue par les murs aux oreilles indiscrètes.
Lorsque nous nous sommes séparés, non sans difficulté, j’ai réalisé que lui non plus n’avait pas cessé de m’aimer, mais il lutte pour éteindre ses flammes. Il lutte tout comme moi, même si je sais que ma lutte est plus difficile ; d’autant plus qu’il est plus aisé à l’homme de refaire sa vie contrairement à la femme. Un homme te quitte le matin, et le soir, s’il le désire, il peut toujours se trouver une nouvelle conquête. Or, la femme attendra que l’homme vienne vers elle. À moins qu’elle n’ose faire elle-même le premier pas, ce qui n’est pas acceptable dans cette société où les cerveaux des gens sont remplis de préjugés.
Dorénavant, je ne pourrai plus franchir le seuil de cette maison, la maison de la rue Bayonne. Une maison si joliment ornée de fleurs multicolores posées sur une tablette rectangulaire. Autour de celle-ci étaient disposés des fauteuils marron parés de peluches. Une maison dont la peinture verte se dégradait à vitesse grand V à cause d’une inévitable humidité. Cette maison si familière, où par le passé il m’attendait tout souriant, nous passions de belles heures illuminées de soleil bleu rosâtre…
En passant par cette rue, mon cœur battra fort. Je me rappellerai alors, avec nostalgie, tous les souvenirs enregistrés dans ma carte mémoire. Souvenirs qu’aucun virus ne saurait infecter. Hélas ! Je passerai mon chemin. Cependant, mes yeux curieux chercheront à apercevoir une silhouette, un visage, un indice ou je ne sais quoi d’autre…
La place de la mairie, derrière le prestigieux mausolée Mpiéma , est un endroit où règne souvent un calme précaire. Elle est entourée de grands arbres, demeures d’oiseaux de différentes espèces. Cette place donne une agréable vue sur les eaux brunes du majestueux fleuve Congo, avec sa couverture de jacinthes et sur Kinshasa. Ces quelques bancs en faux zinc, entourant une stèle, accueillent souvent des gens de mon espèce. Des gens dont la vie est détruite, et qui avancent en titubant. Des gens qui, blessés dans leur amour-propre, s’agrippent aux branches fragiles de la vie, puis s’y accrochent de toutes leurs forces. À cette heure morose, la place se vide de ses adeptes. Assise sur l’un des bancs, insensible au vacarme des véhicules, je ferme les yeux p

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