Et si un jour on se manque
94 pages
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Et si un jour on se manque , livre ebook

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Description

Et si un jour on se manque, on s’appelle, mais pas avant dix ans.
Dix ans ont passé et Alice a tenu la promesse qu’elle avait faite à Axel, son amour de jeunesse. Mais lorsqu’elle décide de le recontacter, c’est trop tard, Axel a disparu dans des circonstances douteuses.


Entre Saint-Malo et San Francisco, elle doit alors défier le temps et se replonger dans ses souvenirs pour tenter de changer le cours des choses et sauver celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 novembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9791034817115
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Et si un jour on se manque

 
 
 
 
 
Lucie Delacroix
 
 
Et si un jour on se manque
 
 
Couverture : Néro
 
 
Publié dans la Collection Aime
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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-1-

 
 
 
Samedi 13 juillet 2019
17 h 30
— Alice ? Alice, t’es là ?
J’entends Marc fermer la porte derrière lui. Il rentre plus tôt que d’habitude, je ne l’attendais pas à cette heure-là. J’ai travaillé de la maison, l’agence est exceptionnellement fermée aujourd’hui. Lors du week-end de la fête nationale chaque année, les rues intra-muros sont bondées. Et, par expérience, rares sont les passants qui s’arrêtent pour réserver leur prochaine destination de vacances. Je me suis alors octroyé une journée tranquille en télétravail, un transfert d’appels sur mon téléphone me permet de satisfaire les clients, et je peux rattraper mon retard dans la paperasse.
— Je suis dans le salon !
Je suis avachie en mode loque sur le canapé, mes pensées vagabondent. Je me goinfre, un paquet de gâteaux au chocolat sur les genoux, pendant cette journée de déprime.
J’ai même enfilé mon pyjama en pilou pilou. J’ai éteint mon ordinateur il y a une heure, je n’ai finalement pas été efficace aujourd’hui.
Marc entre dans la pièce, caché derrière un énorme bouquet de roses rouges. Magnifique. Il s’approche de moi, me le tend, et m’enlace tendrement.
— Joyeux anniversaire, mon amour, me murmure-t-il à l’oreille.
Quel élan de romantisme, waouh, il m’impressionne, ça ne lui ressemble pas ! En plus, ce n’est même pas mon anniversaire. Je dois vraiment avoir l’air ahuri, puisqu’il continue, visiblement déçu :
— C’est ça de glander toute la journée sur le canapé, tu ne sais même pas quel jour nous sommes.
Ah si, je t’assure que si. C’est exactement la raison de ma nonchalance du jour. En plus, je n’ai même pas glandé toute la journée, j’ai UN PEU travaillé. Même si, là, effectivement, je veux bien admettre que c’est difficile à croire, vu ma tenue. Nous sommes le treize juillet deux mille dix-n…. Un éclair de lucidité envahit ma petite tête, nous sommes la veille du quatorze juillet, date de notre anniversaire de rencontre. Marc travaille demain, il a sans doute jugé romantique ou attentionné de le fêter aujourd’hui. Et moi, comme une andouille, j’ai totalement occulté cet événement. Je dois désormais me rattraper.
— Oh, pardon ! Joyeux anniversaire à toi aussi, mon cœur. Merci beaucoup, elles sont superbes.
Évidemment, je n’ai rien prévu pour lui, donc je me sens très bête à cet instant précis. Et encore, beaucoup moins que l’instant qui va suivre, quand il s’apprête à poser un genou à terre devant moi (toujours en pyjama, très glamour).
— Mon Alice, ça fait cinq ans aujourd’hui que tu t’es fracassé l’arcade en tombant à mes pieds, au bal du 14 juillet. Cinq ans que je t’ai soignée, que je t’ai accueillie dans mon super camion rouge. Cinq ans que tu partages ma vie, que tu l’illumines. Je sais que je ne suis pas le mec parfait, que je travaille beaucoup, que je suis souvent absent, et sans doute pas assez romantique à ton goût. Mais ça fait cinq ans que je t’aime, Alice, et, aujourd’hui, je voudrais te prouver que je veux t’aimer pour le restant de mes jours.
Oh, non, s’il te plaît, pas ça, pas aujourd’hui… Je le regarde sortir un écrin de sa poche, l’ouvrir et le porter à hauteur de mes yeux hébétés.
— Alice, veux-tu m’épouser ?
Il l’a dit. Je suis à peine surprise, je savais qu’il voulait se marier. Mais ce n’est vraiment pas le jour pour me demander ça.
Nous sommes le treize juillet deux mille dix-neuf. Ça fait dix ans. Dix ans jour pour jour.
 
 
 
 
-2-

 
 
 
Vendredi 7 septembre 2007 – Journal d’Alice
23 h
J’ouvre les yeux. Il est bien là. Je sens ses poumons se gonfler d’air au rythme de sa respiration. Ses yeux bleus me regardent tendrement, pendant que son index caresse doucement ma joue. Je ne vois pas son autre main, mais je sens une odeur de nicotine. Une Camel est très certainement en train de se consumer entre ses doigts.
Combien de temps les ai-je fermés ? Une minute ? Trente secondes ? Combien de temps m’a-t-il fallu pour graver cet instant précieux dans ma mémoire ? Ai-je voulu immortaliser ce moment, ou simplement vérifier que je n’étais pas en train de rêver ?
Cela semble tellement trop beau pour être vrai… Du haut de mes dix-huit ans, donc dans ma courte expérience d’adolescente, je n’ai jamais eu confiance en moi. En fait, je n’ai jamais plu. Enfin, à des garçons, je veux dire. Parce qu’évidemment, je plais à mes parents, à ma mère en particulier. Combien de fois elle m’a répété, sans doute comme toutes les mamans : « Ne t’inquiète pas, ma chérie, tu es jeune, tu as le temps, un jour tu trouveras un beau garçon qui verra à quel point tu es une belle personne et, ce jour-là, tu sauras ce qu’est aimer. »
Oui, parce qu’il faut le préciser, elle m’a souvent consolée de mes chagrins d’amour, qui n’en étaient pas vraiment, car mes sentiments n’étaient pas partagés. La chanson de Bénabar 1 m’allait plutôt bien d’ailleurs. « Moi j’tombais amoureuse, comme on tombe d’une chaise. » C’était complètement ça, fleur bleue comme peut l’être une petite collégienne toute timide et pas très jolie. D’autant plus que plus tard, au lycée, je n’ai jamais été populaire.
J’avais plein d’amis, enfin ceux qu’on considère comme amis sur le moment, avec qui on prend nos premières cuites, avec qui on fait le mur, avec qui on rigole en cours. Toujours invitée aux soirées, bien aimée des garçons, mais pas pour les bonnes raisons. Pas celles que j’espérais, du moins. Moi, j’étais la bonne copine, celle à qui on dit tout, qui sait garder les secrets, et surtout celle qui a des copines canon ! Celle qu’on invite le samedi soir un peu comme ça :
— Au fait, pour samedi soir, si ta copine Trucmuche est dispo, elle peut venir avec toi.
Bref, vous avez saisi mon désespoir d’adolescente pour qui « la vie est vraiment trop injuste ».
Donc, après mon bac, j’ai changé de lycée, j’ai changé de ville, de département même. Direction Angers. J’arrivais dans un nouvel établissement où personne ne me connaissait et où je pourrais être celle que je veux, après avoir, j’espère, un peu mûri pendant l’été. Et surtout, en partant faire mes études supérieures à une centaine de kilomètres de la maison, j’étais inscrite à l’internat. Certains auraient été perdus, anxieux de partir une semaine entière, moi, j’avais hâte de vivre cette expérience.
J’avais décidé de prendre sur moi, de ne pas me laisser berner par les premiers beaux yeux bleus que j’allais croiser, et de me concentrer sur mes études. Mais avec quand même pour résolution numéro une, de prendre désormais rendez-vous chez le coiffeur pour faire mes mèches, et non le faire seule à la maison avec les boîtes achetées en grande surface. Je vous laisse imaginer le résultat. Et pour résolution numéro deux, de trouver un petit boulot pour pouvoir faire du shopping autant que je veux, et ne plus récupérer les fringues ayant déjà servi à mes trois frangines. Vous voyez un peu ma motivation pour mes études à travers ces deux résolutions… Une nouvelle Alice, quoi !
Je vous raconte maintenant comment je me suis retrouvée allongée sur un banc, la tête posée contre le torse du mec le plus canon du bahut, à me demander pourquoi et combien de temps j’avais fermé les yeux. Allons-y.
 
 
 
 
-3-

 
 
 
Lundi 3 septembre 2007
10 h
Jour de rentrée.
Je suis à l’heure, comme d’habitude. C’est une de mes qualités, la ponctualité. Et j’ai horreur des gens en retard d’ailleurs. Les cours commencent seulement l’après-midi, mais les internes sont conviés le matin pour déposer les affaires et visiter l’internat. J’attends patiemment avec ma valise au pied du grand bâtiment gris vers lequel on m’a dirigé. À l’image du lycée Jules-Verne d’Angers, il est très sobre, tristounet. J’espère que l’intérieur va être un peu plus gai si je dois passer deux années à dormir ici. Nous sommes une trentaine à être plantés comme des piquets, sans savoir si l’un de nous doit percer ce silence gênant.
— Salut, les jeunes, c’est Passe-partout !
Je me retourne. Un homme arrive derrière nous, avec un trousseau de clés à la main. Il n’est pas très beau – mince, adieu le fantasme du surveillant de nuit –, un peu grassouillet, mais avec un air très sympathique. Il se fraie un chemin parmi nous, et déverrouille la porte du bâtiment. Il nous demande de l’accompagner, et commence à grimper les escaliers. Malgré ses kil

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