Forever By Your Side
165 pages
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Forever By Your Side , livre ebook

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Description

La vie se charge parfois de nous mettre au pied du mur. Qui sommes-nous ? Qui souhaitons-nous devenir ? Ces interrogations, Jesse les a trop longtemps laissées en suspens, embourbé dans une vie d'excès et de débauche.


Plaquer le peu qu’il lui reste pour aller sauver les tortues au Costa Rica est une première pierre sur le chemin de sa nouvelle vie. Là-bas, seul sur les terres d'un père qu'il n'a jamais connu, il ne pourra compter que sur lui pour trouver les réponses à ses questions.


Enfin, presque, car c'était sous-estimer l'accueil chaleureux des bénévoles de Tierra Tortugas, et plus particulièrement les beaux yeux d'Alonso.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 avril 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782493747556
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mia Carlson
Forever by Your Side
Éditions Haro
 
N° ISBN Papier : 978-2-493747-54-9
N°ISBN Numérique : 978-2-493747-55-6
© Éditions Haro 2022, tous droits réservés.
© Haro et Adobe Stock, pour la présente couverture.
© Milo est une marque des Éditions Haro
Suivi éditorial et correction : Jennifer Verbeurgt
Dépôt légal : Avril 2023
Date de parution : Avril 2023
Éditions Haro :
200 route de Bordeaux, 40 190 Villeneuve de Marsan
Site Internet : www.editionsharo.fr
 
Art L122-4 du CPI : Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque.
 
Art L335-2 du CPI : Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Seront punis des mêmes peines le débit, l'exportation, l'importation, le transbordement ou la détention aux fins précitées des ouvrages contrefaisants. Lorsque les délits prévus par le présent article ont été commis en bande organisée, les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 750 000 euros d'amende.
 
Art L335-3 du CPI : Est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une œuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et réglementés par la loi. Est également un délit de contrefaçon la violation de l'un des droits de l'auteur d'un logiciel définis à l'article L. 122-6.
 
Chapitre 1
Le chauffeur stoppe le bus au dernier moment, manquant de m’envoyer valser contre la barre en métal. Heureux d’avoir esquivé une fracture du nez, je descends, impatient de retrouver notre chez-nous. Une semaine de vacances chez ma mère, c’était de la torture. Cela dit, le point positif, c’est que je ne l’ai pas beaucoup vue. Elle s’est trouvé un Parisien pour partager son lit et ses sorties de folie. Entre ses nouveaux sacs à main et sa libido du tonnerre, sa tête valait le détour quand son fils unique a débarqué pour poser ses valises sept jours d’affilée. Pauvre maman. Elle a planqué son air dépité derrière des bolinhos de chuva 1 , espérant sans doute me faire avaler ses beignets en même temps que son désespoir.
Il faut dire que nous n’avons jamais été très proches, elle et moi. Elle a quitté le Brésil il y a trente ans pour s’installer en France avec un premier mari, qu’elle a plaqué pour faire un enfant avec le second.
Moi.
Le gosse, pas le mari. Lui, c’était un Costaricien. Il s’appelait Pablo et, selon elle, c’était un gros con. C’est tout ce que je sais. J’ai bien essayé de dégotter des informations, mais après vingt-cinq ans à m’échiner sans même savoir s’il était blanc ou noir, j’ai laissé tomber. De toute façon, pour elle, les hommes sont tous les mêmes et ne méritent pas que je m’y intéresse outre mesure.
Je crois qu’elle n’aime pas mon mec, même si elle ne l’a jamais vu. Angelo n’a pas grand-chose d’angélique, pour être honnête. À part ses fesses, peut-être. Je l’ai rencontré à une soirée, ce qui résume notre vie. On sort, on danse, on boit, on baise. Bon, peut-être que je comprends ma mère sur ce coup-là.
Impatient de retrouver Angelo, je grimpe les escaliers quatre à quatre et frappe à la porte. S’il avait été romantique, je lui aurais offert des fleurs, mais il pense plus au cul qu’à l’amour. Nous avons emménagé ensemble à Barcelone, dans ce petit studio au dernier étage, il y a quelques mois. On y vit à deux, mais les soirées en couple sont rares. Il y a souvent quelqu’un à la maison, ou alors c’est nous qui sommes absents.
— Dis donc, arrête de pioncer et viens m’ouvrir !
Pas de réponse. Je pensais qu’il serait là ce matin. Visiblement pas. Je fouille partout pour retrouver mes clefs. L’odeur de friture qui émane de l’appartement en face me donne faim. J’espère que mon mec a pensé à remplir le frigo, je n’ai plus un rond. Et avec le trajet en bus depuis la banlieue parisienne, je suis éreinté.
— Angelo ?
La porte enfin ouverte, je me fige. Il y a quelque chose de… changé. L’ambiance, déjà. C’est un peu renfermé. On avait un petit palmier d’ornement, qu’on voyait en entrant tout de suite, mais il a disparu. Il fait sombre, on dirait que personne n’a ouvert les volets depuis mon départ. À pas de loup, je m’approche et remarque que plusieurs de nos décorations ont été ôtées elles aussi. Bon, avec le budget de deux étudiants qui passent plus de temps à écumer les discothèques qu’à réviser, il faut relativiser quand je parle de déco. Ça se résume à un tableau érotique et une tenture colorée.
— Angelo, t’es là ?
Quelqu’un nous a cambriolés. Oui, c’est sûrement ça. Mais comment est-il entré ici ? Mystère.
— Bon sang…
Une partie de moi a compris et s’effondre, l’autre cherche encore quelle fenêtre a été brisée. Aucune, évidemment. Ne reste qu’un bout de papier sur la table qui nous sert de range-bazar et de support pour emballages de fast-food. Mes pieds m’y traînent, mon cerveau est déjà ailleurs, mon corps refuse et se crispe. Quelques mots griffonnés dans un français approximatif, mon cœur qui s’arrête et la lettre d’Angelo qui tremble entre mes doigts ; ne manque plus qu’une mélodie jouée au piano pour que la terre entière se suicide avec moi. Il est parti. Il s’est tiré. Personne ne l’a kidnappé, non, il s’est barré avec le type qu’on baisait tous les deux. Rien que ça. J’en chialerais, mais je reste planté comme un con à lire et relire ses derniers mots.
« Toi et moi, on ne vie plus comme avant despuis quelque temps. Ce n’est plus pareille. Pedro est venue me chercher, je crois que on s’est trouvé tous les deux. Je suis désolé. »
C’est tout. Il n’a même pas signé. Il n’y a que ça et en plus son message est truffé de fautes.
Pourquoi est-ce que je ne pleure pas ? Je devrais craquer, tomber à genoux, déverser sur le sol toutes les larmes de mon corps. Je sens que ça éclate à l’intérieur, mais rien ne sort. Ma gorge se noue, mes dents se serrent, je vais finir par me péter une molaire. Espèce de petit merdeux. Forcément, Pedro, c’est moi il y a deux ans, quand nous nous sommes rencontrés tous les trois. J’avais enchaîné les petits boulots, j’étais arrivé en Espagne avec du pognon plein les poches et une grosse envie de le dépenser en cocktails, drogues et soirées privées. À la base, j’étais censé étudier la littérature hispanique. Ça ne coule pas de source, vu comme ça, donc je le précise.
Angelo, il a toujours aimé le fric. Je savais que si un jour je finissais ruiné, c’en serait terminé de notre idylle. Il a dû apprendre pour mes dettes, d’une manière ou d’une autre. Peut-être que ça m’aide à avaler la pilule. Dans le fond, il n’y a pas de surprise.
Mon quotidien effréné a du mal à comprendre ce gros « stop », en revanche. J’avais tout prévu : on aurait baisé, on serait allés à la plage, on aurait poursuivi en soirée chez je ne sais qui, on serait rentrés à six heures du matin demain avec plus d’alcool que de sang dans les veines. On aurait vécu ces retrouvailles dans le bruit et la luxure. Tu parles…
Face à moi, un meuble télé vide. Angelo a embarqué ce qu’il pouvait, bien sûr. Quel type en aurait plaqué un autre sans profiter d’un peu d’argent de poche pour se payer un cacheton ou deux avec son nouveau mec ? Je m’assieds sur le canapé élimé et fixe le mur pendant un temps qui me paraît court et long à la fois. Il n’y a plus rien. Enfin, si. Il y a ma mère. Sa voix tourne en boucle dans mon crâne, je commence à avoir mal à la tête et la serre entre mes mains.
« Les hommes sont tous des benêts, ne t’attache pas ».
« Tu ne feras pas ta vie avec un garçon qui ne pense qu’à ta bite ».
« Tu ferais mieux de le larguer avant qu’il le fasse ».
Ouais, elle est comme ça, ma mère. Toujours très sympa, elle adore remonter le moral, ça se voit ? Peut-être bien qu’elle avait raison. J’ai tout plaqué pour ce petit con. J’ai passé plus de temps avec lui qu’avec n’importe qui d’autre dans cette foutue vie. Je lui ai accordé le droit de vivre avec moi, je lui ai confié mes jours et mes nuits, il est le premier à avoir partagé plus que mon pieu. Et aujourd’hui, tout ce qu’il reste de nous, c’est Pedro.
J’ai envie de dégueuler, mais c’est comme les larmes : la bile reste bloquée quelque part entre mon bide et les chiottes. Je suis obligé de me forcer, m’enfoncer un doigt dans la bouche pour dégobiller enfin. Même là, il n’y a rien. C’est douloureux, cependant. C’est toujours ça de pris. Au moins maintenant, je sais pourquoi je chiale. Recroquevillé par terre, le dos contre le mur de la minuscule salle de bains dans laquelle je ne tiens même pas les jambes allongées, je fixe la cuvette, hagard.
Je le hais. Je le hais de me faire ça à moi, de me faire ça comme ça, de me faire ça aujourd’hui. Je lui éclaterais le crâne contre la façade de sa putain de boîte de nuit si je ne risquais pas un lynchage public en bonne et due forme par tous ses potes aussi barges que lui ; tous ces drogués qui ont transformé ma vie en ce qu’elle est à l’heure actuelle.
En fait, non, c’est à cause de moi que je suis devenu comme ça. Personne ne m’a mis de couteau sous la gorge. Je me suis vautré dans les emmerdes, roulé dedans, j’y ai pris mon pied tout seul comme un grand. Un grand débile.
Le téléphone sonne. Je quitte les toilettes en traînant des pieds et décroche sans vérifier qui appelle. Si c’est ma mère, je lui raccroche au nez.
—  Salut, mec. T’es rentré en Espagne ?
Le gars à l’autre bout, c’est Rafael, un ami madrilène. Lui aussi je l’ai c

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