Freedom or nothing
247 pages
Français

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Freedom or nothing , livre ebook

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Description

Après un coup de colère et une trahison de trop, Heath se retrouve en isolement où il perd petit à petit l'esprit. Cependant, il n'est pas le seul à Alcatron A pour qui la vie se corse... Entre les néos-nazis et la corruption carcérale, le quartier général est en guerre.


Sans parler de l'extérieur où Scottie et le cartel des Béliziens mènent une valse macabre. Et si celle-ci sent l'impatience dans la traque de Saúl, elle n'hésitera pas à tout sacrifier pour venir en aide à Heath.


Mais le temps presse et la haine monte.


La règle numéro un en prison est de ne faire confiance à personne et, pourtant, parfois, il faut oser quelques alliances...
Car Heath n'en a plus rien à foutre ; il doit retrouver Scottie... dans la liberté.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mars 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9791034820214
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Devil’s Pride
Spin off Tome 2 – Freedom or nothing

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Eleonora Stofferis
 
 
Devil’s Pride
Spin off Tome 2 – Freedom or nothing
 
 
Couverture : Néro
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2023

 
Mot de l’éditeur
 
Evidence Editions a été créée dans le but de rendre accessible la lecture à tous, à tout âge et partout. Nous accordons une grande importance à ce que chacun puisse accéder à la littérature actuelle sans barrières de handicap. C’est pourquoi nos ouvrages sont disponibles en format papier, numérique, et pour certains en format dyslexique, braille et/ou audio.
 
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Email : editions.evidence@gmail.com
 
 
 
 
À celui qui recherche la liberté, enfermé dans une cage faite d’acier ou de rancœur. N’oubliez surtout pas de continuer à rêver d’un jour meilleur.
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1

 
 
 
Heath regardait le mur en face de lui sans même cligner des paupières. Devrait-il se lever ? Ou non ? Est-ce que ça en valait la peine ? Est-ce que, vraiment, c’était la chose à faire ? Un soupir lui échappa, faisant détendre ses muscles engourdis. Le grondement qui s’échappa de sa gorge ricocha autour de lui et le réveilla légèrement de sa torpeur. Il étira son bras en face de lui, dans l’espoir de pouvoir balancer son équilibre et se redresser… Mais non.
Rien à faire, il ne voulait pas.
Il abandonna en poussant un énième grognement et se laissa retomber au sol, les jointures de son poing heurtant le béton glacial sur lequel il était assis.
Il était épuisé. Épuisé de devoir exister.
Et l’endroit où il était enfermé ne l’aidait vraiment pas à se sentir important. Heath papillonna un instant des paupières pour se débarrasser du voile qui embrumait ses yeux et les reposa sur la petite pièce renforcée.
Quatre murs « blancs ». Un « lit », des toilettes avec lavabo incrusté et un drap rêche qui lui irritait la peau, voilà tout ce qu’il avait.
Pas de fenêtres, pas de porte, rien.
Ah, si, il y avait une porte…
Il était appuyé dessus.
Plus rien n’avait de sens.
C’était quoi déjà, ce bouquin qui n’avait vraiment pas de sens ? Ah oui ! Le Rhinocéros d’Ionesco. Putain.
Il en venait même à se souvenir des bouquins qu’il recueillait dans la bibliothèque de sa mère.
Oui, Heath aimait lire. Dingue, hein ?
Tout sauf la Tora. Bon Dieu.
L’année de ses douze ans avait été la pire… Celle où il devait passer son temps au Temple pour apprendre à être « un homme ».
Trois poils en dessous de son nez et la bite constamment en érection pour la fille de Rabbi Linstein… Ouais, il était déjà un homme. Pas la peine de devoir s’éclater les mâchoires à prononcer cette langue, le jour d’une cérémonie !
Heath l’avait quand même fait, cependant… Mais rien que pour le pognon que lui filait sa famille après.
Ah, le pognon… Acheter un truc. Se baigner dans les billets en grosses coupures. Voilà quelque chose à faire avant de crever. Ce qui ne saurait d’ailleurs pas tarder pour Heath.
Enfin, ça, c’est ce qu’il avait l’impression de vivre.
Les secondes, les minutes, les heures, les jours, les semaines, les mois, les années se mêlaient entre eux. Putain de calvaire. Combien de temps était-il déjà au trou ?
Le trou.
Même un trou était plus confortable.
Cet endroit… C’était autre chose.
Ouais, parfois, il sortait.
Il avait le droit de se laver, sous haute surveillance, bien sûr, mais c’était tout. L’extérieur était un rêve de petit garçon.
Soudain, un sourire vint corner ses lèvres.
Quand il était petit, lui et Sterling passaient leurs temps dehors. Ils grimpaient aux arbres pour espionner les filles à travers leurs fenêtres… Bon, au bout d’un moment, Heath avait eu l’impression d’être le seul à le faire. Sterling était trop occupé à battre les cils pour lui.
Incroyable. Il aurait dû s’en douter plus tôt.
Hum.
Bref : l’endroit.
Heath était assis, non, avachi par terre, les yeux voilés, fixés devant lui. Un plateau était posé à un demi-mètre de lui, contenant une sorte de purée brune dont seule une mouche se délectait. L’insecte ne faisait pas autant de manières que lui, quant à la seule nourriture qu’il recevait. De sa petite trompe, elle allait sur les grumeaux rêches, comme si c’était un véritable festin.
L’Assommoir , d’Émile Zola.
C’était à ça que pensait Heath, quand il avait faim. L’auteur français avait décrit pendant une vingtaine de pages tout un festin. De l’oie rôtie, des pommes de terre, du vin…
Hum…
Manger.
La salive vint humidifier sa bouche sèche. Il devrait au moins boire… Mais comment pouvait-il boire alors qu’il ne pouvait pas bouger d’un pouce ?
On avait quand même enlevé ses menottes. Ses poignets avaient gonflé autour du métal et c’était devenu urgent qu’on les lui retire. Cependant, ce n’était pas avec une grande joie qu’on l’avait fait… Avant de se faire enfermer au trou, Heath avait blessé pas mal des leurs. Et leur vengeance de lâches avait été terrible. De leurs godillots renforcés, de leurs matraques et de leurs poings, ils assenaient de si violents coups dans ses côtes, ses jambes, son ventre que, parfois, il régurgitait des caillots de sang. Il avait même dû se replacer lui-même son épaule déboîtée. Une chose horrible à faire.
Bref. Encore une fois.
Heath souffrait aussi bien physiquement que psychologiquement.
L’état dans lequel il se trouvait était proche de celle de Frodon lorsqu’il traverse les lacs d’âmes, dans le Seigneur des Anneaux . Ce moment où on traverse une terre désolée, embrumée, où les eaux qui sillonnent vos côtes sont empreintes de visages pâles…
Ouais, c’est ce que Heath était en train de vivre. Un monde pourvu de limbes.
Le temps n’était plus, le matériel se déformait et seul le néant éternel voguait autour de lui et à l’intérieur de son esprit comme les vagues tumultueuses d’un océan orageux.
Il baissa les yeux vers ses mains et examina ses jointures enrouées. À défaut de connaître l’heure ou le temps qui passait, l’ex-biker se repérait par la couleur violacée et jaunie de ses blessures. Peut-être deux semaines. Deux semaines et demie, tout au plus. Deux semaines et demie qu’il avait passées d’abord à crier. Ensuite à insulter. Ensuite ses insultes s’étaient transformées en grognements rauques qui ne pouvaient pas s’échapper de la cellule d’isolement. Finalement, le silence. Un silence qu’il échangeait avec Atlas, à ses côtés. Car, oui, le biker qui avait balancé Hoover par-delà la balustrade ne semblait pas être prêt à sortir du trou.
Mais, lui, il était encore un peu fougueux. Comment il faisait pour encore avoir la force de se battre, ça, c’était une autre histoire. À en entendre comment il respirait, il devait avoir plusieurs côtes cassées.
Mais Atlas était un lion. Le Titan dont il portait le nom pouvait rougir face à ses exploits.
Il essayait toujours de faire des blagues, histoire de le maintenir occupé, mais… Heath était absent. Et pour cause…
Il venait de subir une sacrée déception. Une trahison monstrueuse.
Et ça le faisait réfléchir.
Cette douleur qu’il ressentait… Est-ce que c’était ce que DeLuca avait ressenti lorsqu’il avait embrassé Alison ?
Parce que sinon, putain… Waouh, il se détestait lui-même.
Peut-être devrait-il songer à se pendre. Il le pourrait, en plus. S’il accrochait sa couette au barreau des lampes… Hop. Il ne ferait chier plus personne. Ça arrangerait le cas de tout le monde.
Mais pour ça, il fallait se lever.
Ouais.
Fallait vraiment qu’il se lève.
Peut-être pas se suicider pour le moment, mais…
Au moins se lever.
Quoi que…
Il était encore bien…
Là…
Par terre.
Le sol en béton froid semblait si confortable, soudainement…
 
 
 
 
Chapitre 2

 
 
 
— Tu sais que les rats ne savent pas régurgiter ?
La voix accentuée d’une pointe d’anglais d’Atlas résonna depuis la petite bouche d’évacuation d’air. Heath, qui avait entre-temps changé sa position d’assis à complètement allongé, tourna brièvement la tête vers le grillage aux odeurs d’humidité et fronça les sourcils.
— Ah, ouais ? Comment ça ?
— Ben, ils n’ont pas de valves. Tout ce qu’ils mangent… ça reste à l’intérieur d’eux.
— Putain.
— Tu t’imagines ? Ces trucs peuvent ronger du béton, du métal plein… Et ça sera digéré par leurs estomacs.
— Waouh ! Tu m’étonnes que personne ne mange de rats.
— Ce que je comprends pas, c’est que malgré toute cette force mentale et physique… Ben, la raison numéro un de la mort des rats en communauté, c’est de s’entortiller la queue.
Comme tout gamin prépubère ferait, Heath se mit à rire. Putain, dans ce trou, et il était généreux en l’appelant comme ça, il retournait doucement au stade de l’enfance.
— Je ne rigole pas ! On a retrouvé des fossiles entiers de plusieurs rats qui étaient pris au piège ! C’est fatal pour eux.
— C’est con de mourir comme ça.
— Ouais.
— Mais sinon pourquoi tu me parles de rats ?
— Oh, parce qu’y en a un qui vient de se ramener.
Sur ce, Heath releva la tête, comme si cette chose absolument stupide dans la vie courante était devenue l’événement du siècle, encore plus important qu’un mariage royal.
— Il vient d’où ?
— Il y a un tout petit trou dans le mur.
— Cool, maintenant, on a deux animaux de compagnie, en comprenant ma mouche.
Le jeune homme grogna en reposant sa tête par terre. Ses yeux se reposèrent sur le néon aveuglant au-dessus de lui où tournoyait sa mouche. Celle-ci s’était éventuellement fatiguée de cette immondice qu’on osait appeler purée et faisait tranquillement son sport près de la lumière. Atlas et lui l’avaient appelée Sa Maj

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