Galaxies et Océans
390 pages
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Galaxies et Océans , livre ebook

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Description

Saisissant sa seule chance de s’échapper, Ethan Hosking quitte son ex-petit ami violent en laissant toute sa vie derrière lui et se retrouve sur la trajectoire déchaînée d’un feu de brousse. Cherchant désespérément à repartir à zéro, désormais un homme nouveau nommé Aubrey Hobbs sort de la forêt ravagée par le feu. Sans carte d’identité ni argent et avec pour seul bagage le télescope de son grand-père, il va là où la Croix du Sud le mène.


Patrick Carney est le gardien de phare de Hadley Cove, une petite ville située sur l’île isolée de Kangaroo Island, au large de la côte sud de l’Australie. Après la mort tragique de son amant quatre ans auparavant, il mène une vie solitaire ; juste lui, un chat, les océans Indien et Austral, et une bonne dose de solitude. Il est satisfait de sa vie jusqu’à ce qu’un étranger débarque et lui fasse tourner la tête.


Patrick ne s’attendait pas à s’intéresser à quelqu’un d’autre.


Aubrey ne s’attendait pas à être heureux.


Entre l’amour d’Aubrey pour les étoiles et celui de Patrick pour l’océan, ces deux cœurs fragiles doivent naviguer sur de nouvelles eaux. S’ils parviennent à surmonter la tempête de leur passé, ils pourraient bien vivre un amour qui éclipse tout.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 septembre 2021
Nombre de lectures 47
EAN13 9782382281680
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par JUNO PUBLISHING 2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt Tel : 01 39 60 70 94 Siret : 819 154 378 00015 Catégorie juridique 9220 Association déclarée http://juno-publishing.com/ Galaxies et océans Copyright de l’édition française © 2021 Juno Publishing Copyright de l’édition anglaise © 2018 N.R. Walker Titre original : Galaxies and Oceans © 2018 N.R. Walker Traduit de l’anglais par Olivia Nin Relecture et correction par Anna Sylene, Miss Relect Addict Conception graphique : © LJ Designs
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing : http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38228-168-0 Première édition française : septembre 2021 Première édition : juin 2018 Édité en France métropolitaine
Taple des matières Avertissements
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ÉPilogue
À ProPos de l’Auteur
Résumé
Avertissements Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les person nages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur , ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement ex istées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicite s et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré co mme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertiss ement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous ave z effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne sero nt pas accessibles à des mineurs.
« Que les étoiles nous guident à jamais et que ce p hare nous ramène à la maison. »
Galaxies et océans
N.R. Walker
Chapitre 1 Je me tenais au milieu du chalet, incapable de parl er. La soirée précédente avait été la pire à ce jour, et je me sentais déboussolé, minabl e. Anton avait posé le sac de provisions sur le plan de travail de la cuisine pui s, après s’être assuré que le frigidaire était branché, il était venu se planter devant moi. Il avait levé une main vers mon visage, et d’instinct, j’avais tressailli, mais je m’étais obligé à rester immobile. Il en avait volontairement fait des tonnes en repou ssant une de mes longues mèches de cheveux de mon visage. — Pourquoi ne pas te déshabiller et te mettre au li t ? Je vais aller te chercher du Tylenol. J’avais obtempéré pendant qu’il parlait, réprimant un gémissement quand ma chemise avait effleuré mon visage. — Il fait chaud ici. Anton avait allumé le ventilateur au plafond avant de s’asseoir sur le lit à côté de moi avec les cachets et un verre d’eau. — Tiens, avait-il dit. Redresse-toi et prends ça.
Je m’étais exécuté, et il avait souri. Mon estomac s’était noué.
— Tu vois ? Je prends soin de toi, avait-il murmuré de cette façon écœurante qui était la sienne quand il affectait d’être désolé. Je m’étais rallongé et, bien que ce soit le début d e l’été, j’avais remonté les couvertures sur moi. Je n’aurais pas dû avoir froid — Je reviendrai te chercher ce weekend. Repose-toi.
Je le jurais, j’avais retenu mon souffle jusqu’à ce que j’entende sa voiture s’éloigner. Je m’étais redressé dans le lit, j’avai s pris des photos avec mon téléphone portable et, comme toujours, je les avais sauvegard ées dans mon espace de stockage en ligne. Je le faisais machinalement, maintenant. J’avais mal, mais j’étais devenu insensible à tout ça. J’avais éteint mon téléphone, je l’avais jeté au pied du lit, puis je m’étais rallongé et j’avais fermé les yeux. J’étais seul à nouveau, et cette situation me causa it autant de satisfaction que d’amertume. J’avais remonté les draps au-dessus de ma tête, et ce ne fut qu’après que je m’étais autorisé à pleurer.
Je me trouvais dans le chalet depuis deux jours qua nd l’incendie s’était déclaré. Je n’en avais rien su parce que je n’avais allumé ni l a télévision ni mon téléphone. De toute façon, je ne voyais plus de l’œil gauche, et la pulsation de ma mâchoire sous mon oreille droite était une raison suffisante pour que je reste dans la pénombre des stores baissés et au calme, à l’abri du reste du monde.
Je n’avais pas mangé. Je m’étais levé une fois pour vomir, et j’étais retourné me blottir sous les couvertures en aspirant à mener un e autre vie. À être quelqu’un d’autre,
en attendant que le sommeil vienne m’anesthésier.
J’avais entendu les hélicoptères, mais je n’en avai s pas fait grand cas. Je ne faisais pas grand cas de beaucoup de choses, en fai t. Mais le troisième jour, j’avais senti de la fumée et j’avais fini par sortir sur la terrasse à l’avant qui surplombait Brindabella, et c’était là que j’avais vu qu’au nor d-est, l’horizon n’était plus qu’un rideau de fumée noire.
Oh, bon sang. Tout le parc national de Brindabella devait être en train de brûler… Je m’étais précipité dans la maison et j’avais allu mé la télé. Toutes les chaînes en parlaient. «Un immense feu de forêt ravage actuellement les parcs nationaux à l’ouest de Canberra, d’innombrables habitations ont été détruites, cinq morts déjà recensés, et selon les experts, le pire reste à venir. »
Putain de merde !
Le bruit d’une voiture à l’approche sur la route en contrebas me fit frissonner – c’était peut-être Anton qui venait me chercher. P ar la fenêtre, je vis un camion de patrouille des pompiers de Nouvelles-Galles du Sud descendre lentement la rue, toutes sirènes hurlantes et avec un haut-parleur qui annon çait : «Évacuations obligatoires. Partez maintenant. Vous devez prendre la direction du Sud, de la route de la vallée de Brindabella et de l’autoroute des Snowy Mountains. Emportez vos animaux de compagnie et toute l’eau que vous pouvez transporte r. Encore une demi-heure et vous serez en zone rouge. Évacuations obligatoires. Part ez maintenant. Vous devez prendre la direction du Sud… »
Merde. Zone rouge. Une demi-heure.
Je fus incapable de bouger, paralysé par l’effroi e t la panique, deux émotions qui étaient devenues une seconde nature pour moi. On au rait pu penser que je m’y étais habitué, résigné, mais ça n’avait jamais été le cas . À chaque fois, cela faisait surgir en moi la peur de la mort. Mais à présent, ce mur de f umée noire, de feu, me fonçait droit dessus. Et l’espace de quelques minutes, je restai interdit.
Puis je réalisai brusquement une chose : Si je restais, tout s’arrêterait là. Je pourrais m’ asseoir sur le canapé, ouvrir la bouteille de ce vin rouge qui m’était systématiquem ent interdit, lever mon verre et trinquer à la fin de ma vie tandis que le feu viend rait me saluer. Cette mort ne serait pas si terrible, non, vraiment pas. En fait, la mort la plus terrible, c’était plus la vie que je menais. En buv ant suffisamment, je perdrais peut-être connaissance avant que les flammes n’arrivent jusqu ’à moi. Et peut-être la fumée me tuerait-elle avant.
De toute façon, je ne manquerais à personne. Anton pleurerait davantage la perte de sa réserve de crûs français et vieux vins de la vallée de la Barossa que la mienne. Il endosserait le rôle de l’homme politique éploré qui avait emmené son petit ami dans « son refuge à la montagne pour une semaine de repo s et de créativité » comme il le faisait régulièrement. Personne ne connaissait la v éritable raison de ces séjours. Il y avait peu de chances que quelqu’un débarque à l’imp roviste et découvre que je me faisais battre comme plâtre… Oh oui, il serait parf ait dans ce rôle du politicien éploré. Il obtiendrait la compassion des gens et les rembourse ments de son assurance, bien sûr ! Et sa carrière politique atteindrait des somm ets ! Les électeurs étaient friands d’histoires tragiques… C’est alors que quelque chose se fissura dans ma tê te, comme une fine couche de glace qui finit par fondre, par s’étendre et bou ger. Puis la peur s’évanouit pour faire
lace à autre chose. Un étrange sang-froid s’insinua en moi. Quelque chose que mon grand-père m’avait raconté un jour… Si l’on procédait à des évacuations obligatoires, c ’était que l’incendie n’était pas maîtrisé. Et dans cette forêt, cela signifiait qu’i l dévasterait tout sur son passage, et qu’avec l’intensité de la chaleur, il était peu pro bable que l’on parvienne à identifier les corps. Je me rappelais cela des feux de brousse que je regardais, horrifié, avec mon grand-père quand j’étais gamin ; il était parfois i mpossible d’identifier les restes humains. Les identifications dentaireselles-mêmes n’étaient que peu d’utilité face à l’intensité du déchaînement d’un incendie de forêt…
Anton pourrait donc seulementsupposerque je n’avais pas réussi à m’en sortir. Il était vrai que je n’avais pas de voiture. J’étai s seul ici. Je n’avais aucun moyen de m’échapper. La police estimerait improbable que j’aie pu quitter les lieux. Tout cela serait affreusement tragique… Un quart de seconde, une lueur d’espoir me réchauff a le cœur, et je me sentis vivant pour la première fois depuis des années. Je ramassai mes cheveux en queue de cheval et je fourrai dans un sac à dos quelques vêt ements ainsi que le sac de courses resté intact sur le plan de travail de la cuisine. J’ajoutai autant de bouteilles d’eau que le sac pouvait en contenir, puis, malgré la chaleur estivale, j’enfilai un jean et une chemise à manches longues. Je tirai mes chaussures de randonnée du fond de l’armoire et pris mon portable sur la table de chev et. La batterie était presque à plat. Je n’avais pas d’appels manqués, pas de messages. Anto n devait être au courant pour l’incendie. Cela ne faisait aucun doute. Une pensée glaçante me vint alors à l’esprit. Et si Anton débarquait d’ici quelques secondes pour venir me chercher ? Oh, bon sang de merde. Je n’avais vraiment pas de t emps à perdre. La pensée qu’il puisse se pointer était pire que la menace de l’incendie. M’efforçant de ne pas paniquer, je composai son num éro et il répondit à la quatrième sonnerie. Ethan, dit-il d’une voix douce.
Il semblait se trouver dans son bureau.
Le soulagement m’envahit.
— Il y a un incendie, annonçai-je sans ambages. Il faut évacuer, c’est obligatoire. Je dois partir. Un jour, il m’avait dit que si je tentais de m’en a ller, il me retrouverait et me ferait regretter cette initiative… Je suis en réunion, Ethan.
Il me sortait une de ses nombreuses excuses. changé de direction. Il fautJe viens juste de voir les nouvelles. L’incendie a que tu partes. Que tu te mettes en sécurité. Je te rejoindrai. Si tu… — Je te déteste. Oui, je te déteste. J’avais parlé calmement, froidement, et je fus surp ris que ma voix n’ait pas tremblé. Cela faisait des années que je voulais lui dire ça. — Je te déteste pour tout ce que tu m’as fait. Pour tout ce que tu as fait de moi. J’étais fort avant de te rencontrer.
Je n’arrivais même pas à pleurer, je n’avais plus d e larmes.
— Et pire que tout, je déteste t’avoir laissé faire . Un silence. Je pris une profonde inspiration. — Je vais me trouver confronté à un feu de forêt pa rce que tu m’as laissé en plan ici tout seul. Tu auras ma mort sur la conscience. J’appuyai sur l’icône « Raccrocher » et me surpris à sourire alors que j’avais envie de hurler et de taper dans quelque chose.
J’avais été capable de faire ça.
J’inspirai aussi profondément que mes poumons me le permettaient et repoussai les doutes qui pouvaient subsister. J’étais capable de faire ça. Je pris mon sac à dos, mais quelque chose de rouge près du poêle attira mo n regard. Une bouche d’incendie et une couverture anti-feu. Je pris la couverture, et au moment même où j’atteignais la porte d’entrée, je le vis. Mon télescope. C’était u n vieux télescope en laiton de la marque Broadhurst & Clarkson dans son étui en cuir qui avait appartenu à mon grand-père. Il n’était pas question que je ne l’emporte p as avec moi. C’était la seule chose que je possédais de l’homme qui m’avait élevé, et l a seule de valeur qui me restait dans ma vie. Je me moquais de celles que j’allais d evoir laisser sur place, mais celle-là, je la prenais… si j’arrivais à sortir d’ici. Je parcourus une dernière fois les lieux du regard, puis je dis adieu à la vie telle que je l’avais connue et je me précipitai à l’extérieur. Le mur de fumée noire en direction de l’est était i mmense, tourbillonnant, et en l’espace de cinq minutes, il s’était déjà rapproché . Je suivis la route qui menait vers le sud en longeant le chemin de terre isolé et bordé d e grands eucalyptus. Toute la zone était très boisée. Rendue célèbre par le filmL’Homme de la rivière d’argent,cette région du monde était également réputée pour les ra ndonneurs chevronnés qui s’y étaient perdus et y avaient péri, même en ayant emp orté des vivres. Gardant cela à l’esprit, je quittai la route et je m’engageai dans les sous-bois en trébuchant.
Après m’être éloigné suffisamment de la route, je retirai tout mon argent liquide de mon portefeuille, abandonnant mon permis de conduir e et mes cartes de crédit, et je fourrai quelques billets de cinquante dollars dans ma poche. Je jetai par terre le portefeuille et mon téléphone portable, et je les e nveloppai dans la couverture de survie. Si tout se passait bien, quand on fouillera it cette terre carbonisée, on les trouverait et on présumerait que j’étais mort. Pour faire bonne mesure, j’enlevai ma montre – cadeau qu’Anton m’avait fait un jour après avoir perdu son sang-froid – et je la jetai près de la couverture. Et voilà. C’était tout ce que je pouvais faire. Si je parvena is à m’en sortir vivant, je ne serais plus moi. Que je survive ou non, Ethan Hosking alla it mourir ici aujourd’hui. Si Dieu le voulait, je commencerais une nouvelle vie.
N’ayant pas de temps à perdre, je dis adieu en moi- même à tout ce que j’avais connu jusque-là, et au lieu de regagner la route en courant, je pris la direction du sud-ouest, à distance de l’incendie, mais en m’enfonçan t davantage dans la forêt.
Je gardais toujours le chemin d’accès pour les pomp iers sur ma gauche et en vue. Quelques 4x4 et camions de pompiers passèrent à tou te allure, mais je restai à l’abri des regards. Si je voulais que ça marche, il ne fal lait pas qu’on me voie. Je me contentai de garder le cap vers le sud sans jamais m’arrêter. Trop longtemps privés de pluie, les sous-bois étaient secs et morts et faisa ient un bois d’allumage parfait pour l’incendie qui survenait. On avait beau être au déb ut de l’été, ce n’était pas bon. Et avec
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