Il était une fois, la Reine et la Voleuse
186 pages
Français

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Il était une fois, la Reine et la Voleuse , livre ebook

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Description

Un soir de pluie sur une route à la sortie de Boston, Emma rumine sa colère envers sa petite amie qu'elle vient de trouver au lit avec une autre. Le pied sur l'accélérateur, elle perd le contrôle de son véhicule et c'est l'accident. Quand elle se réveille, sa voiture encastrée dans un arbre, plusieurs hommes entourent son quatre-quatre armés d'épées, d'arbalètes et de lances. Est-elle en train de rêver ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2021
Nombre de lectures 18
EAN13 9781291698534
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Kyrian Malone
&
Jamie Leigh

Il était une fois,
La Reine et la Voleuse
~ Tome 1 ~
 
 
Edition corrigée par Jennifer Baragoin
Et Béatrice Guillart
 
 
~ Collection ST Éditions ~
Ce livre est une fiction. Les personnages sont inspirés des contes des frères Grimm, œuvres du domaine public, et de diverses légendes, mythes ou folklores médiévaux.
 
 
Copyright © 2013
par Kyrian Malone et Jamie Leigh
 
 
 
Tous droits réservés. Toute reproduction, diffusion ou utilisation partielle est strictement prohibée sans l'accord préalable des auteurs et de ST Éditions.
Toutes les infos sur :
http://steditions.com/
 
 
 
 
Cette histoire a été rédigée en novembre 2013
 
 
 
 
 
 
* * *
 
La pluie tombait averse et la route se couvrait d’une pellicule d’eau. Les essuie-glaces allaient et venaient sans arrêt sur le pare-brise dans un bruit régulier et pénible. Les mains sur le volant, Emma ne décolérait pas. Le pied sur l’accélérateur, elle roulait sans même connaître sa destination. Tout ce qu’elle voulait était s’éloigner de son appartement, de Boston et de sa petite-amie qu’elle avait trouvée au lit avec une autre. Le pire était sûrement la sensation d’avoir été prise pour une imbécile, une gentille fille bien trop naïve pour soupçonner quoi que ce soit. Elle avait pris sa garce de petite-amie, son amante et leurs vêtements et les avait jetés en dehors de son appartement sans aucun ménagement. Quelques verres de whisky plus tard, elle était montée dans sa voiture pour rouler…
Maintenant sur l’autoroute en direction du Sud, elle n’y voyait pas à plus d’une centaine de mètres et les conditions pour rouler étaient épouvantables. L’orage ne cessait de gronder, de cracher ses éclairs tout autour de l’autoroute et déversait une pluie dense et grasse qui collait au bitume. Du revers de sa main, elle essuya la buée réfractaire sur son pare-brise et s’énerva :
— Putain, quelle merde !
Le temps ne l’aidait pas. Ce soir, même les éléments semblaient ligués contre elle et pour couronner le tout, le chauffage ne fonctionnait qu’à moitié. Parce qu’elle avait trouvé bon de changer de voiture trois jours plus tôt. Et pour son anniversaire, elle s’était offert un quatre-quatre pour remplacer sa vieille coccinelle qui l’avait lâchée la semaine précédente. Comparé à son ancien véhicule, l’énorme engin qu’elle s’était acheté prenait des allures de cockpit.
Agacée par le nombre de boutons et d’indicateurs lumineux, elle tenta de trouver celui qui réglait le chauffage pour enlever la buée. Sa main sur le volant, les yeux tournés vers l’écran de réglage, la voiture dévia de sa trajectoire. Alors, un bruit de klaxon prolongé l’arracha à ses tracasseries. Prise de panique, éblouie par les phares d’un camion en face d’elle, elle donna un brusque coup de volant.
 
* * *
 
La vie n’était peut-être pas si cruelle, pensait Blanche-Neige. On venait de lui porter son enfant dans un couffin de nourrisson. Près d’elle, son Prince Charmant souriait, son regard empreint de bonheur. La nuit avait pourtant été longue, les souffrances, égales à la durée de son accouchement. Mais il était là, leur fils était enfin né. Toutes ces années à avoir attendu de pouvoir donner naissance, étaient récompensées, le Prince et la Princesse étaient comblés.
— Il est magnifique, dit David.
Blanche-Neige ne quittait pas ce petit être du regard. Vingt-huit ans s’étaient écoulés depuis que la Méchante Reine avait figé le temps pour elle et ses amis. Vingt-huit ans qu’elle avait donné naissance à leur premier enfant, leur fille Emma qu’elle avait dû abandonner sous les menaces de la Méchante Reine. La Malédiction qui aurait dû s’abattre sur eux pour tous les tuer avait été annulée et personne, ni magiciens, ni fées, ni grand sorciers, n’avaient été capables de ramener leur petite Emma, envoyée dans un autre monde pour la sauver.
— Que penses-tu de George ? tenta le Prince en sortant Blanche-Neige de ses réflexions.
Celle-ci l’accusa gentiment du regard.
— C’est le nom de ton père, David!
— Grâce à qui je t’ai rencontrée, rappela le fermier devenu Prince.
Blanche hésita, son regard sur son fils. Dans les prochains jours, serait annoncée sa naissance, de grandes célébrations seraient organisées et Blanche s’attendait déjà à recevoir des menaces de la Méchante Reine, autrement dit sa belle-mère, qui lui vouait une haine sans faille.
 
* * *
 
Les deux gardes en armure pénétrèrent dans la salle où la Reine attendait devant son miroir. Le premier d’entre eux, le casque sous le bras, racla sa gorge pour s’annoncer.
— Altesse, fit-il, incertain. Des nouvelles du Royaume de Northumbrie nous sont parvenues.
Il la vit se tourner vers eux, planter son regard froid et autoritaire dans le sien et il n’en fut que plus hésitant.
— Blanche-Neige vient d’accoucher, annonça-t-il.
Un verre de vin à la main, la Reine ne bougea pas, ses traits tendus et le regard plus sombre que la nuit. Une fois de plus, la vie se chargeait de donner à Blanche-Neige des récompenses qu’elle ne méritait pas. Un homme approcha :
— Ma chérie, peu importe cette nouvelle, fit son père. Tu l’as déjà forcée à se séparer de son enfant il y a vingt-huit ans. Tu as su l'enfermer elle, son Prince et ses amis dans une sorte de boucle temporelle pour qu’à jamais, elle vive avec la douleur d’être séparée de sa fille.
— Tu ne comprends donc pas ?! fit la Reine d’un regard accusateur. Quelque chose a changé. Si le temps était encore figé, Blanche-Neige n’aurait jamais accouché.
Elle retourna son regard vers ses gardes.
— Envoyez le Chasseur en reconnaissance. Je veux savoir comment ils ont fait.
— A vos ordres Majesté.
Les deux gardes s’éloignèrent et Regina revint vers son précieux Miroir où était emprisonné le génie.
— Montre-les moi…
— Si je peux me permettre, ce n’est pas une bonne idée votre Altesse.
— MONTRE ! cria la Reine. Je veux les voir.
Le Miroir exécuta la requête de sa Majesté et à travers son reflet, celle-ci put voir Blanche-Neige et le Prince sourire à leur sujet. Elle entendit la voix du Prince :
— Demain, nous organiserons la plus grande fête jamais célébrée dans tout le Royaume pour honorer la naissance de notre fils George.
Regina se détourna de colère et son verre de vin se brisa dans ses mains.
— J’y serai, fulmina-t-elle. J’y serai à leur petite célébration.
— Ma chérie, tu ne devrais pas y aller, tu ne devrais plus y penser. Ils auront certainement doublé leurs effectifs de gardes, ne prends pas de risques.
Mais la Reine n’écoutait guère les recommandations de son père, son esprit déjà tourné vers ce qu’il se passerait le lendemain quand elle rejoindrait le Royaume de Blanche-Neige et de son fermier de Prince.
 
* * *
 
Un mal de tête épouvantable arracha Emma de son inertie. Elle grommela quelques mots incompréhensibles et ouvrit péniblement les yeux. La lumière du jour autour d’elle lui indiqua qu’elle avait passé sa nuit dans la voiture. Mais des souvenirs de la veille la percutèrent en chaîne pour lui rappeler ce qu’il s’était passé. La pluie, l’orage, une forte lumière et plus rien. Alors, elle redressa le visage pour évaluer les dégâts et repoussa l’air bag qui avait explosé devant elle. Mais ses muscles semblaient encore engourdis et son crâne restait douloureux. Elle bascula la tête contre l’appui du siège et soupira.
— Oh bordel, râla-t-elle.
Elle prit quelques secondes pour se resituer et remettre les choses en ordre. Sa voiture avait heurté un tronc d’arbre de plein fouet et heureusement, elle ne sentait aucune fracture, ni aucune blessure grave. Quand elle posa les yeux sur les alentours, son expression changea brusquement.
— Qu’est-ce que c’est que ce délire ?
Autour de la voiture, plusieurs hommes en habits de clochards braquaient des arcs dans sa direction. Elle les détailla avec insistance, confuse et déboussolée. D’où sortaient ces types ? En les scrutant avec plus d’attention, ils n’avaient presque rien de civilisés et ne portaient que des guenilles. Pourtant, elle connaissait les forêts des environs pour y avoir parfois fait du jogging ou des balades. Jamais, elle n’avait entendu parler d’une secte ou de sans-abris vivant dans ces bois un peu éloignés de Boston. Alors, lentement, elle ouvrit le petit coffret sous son accoudoir et prit son pistolet avant de le coincer à sa ceinture. Méfiante, elle préférait prendre toutes ses précautions devant ces hommes armés. Elle ouvrit la portière et les hommes sursautèrent, nerveux. Elle sortit lentement de sa voiture et leva les mains en signe de paix.
— Hey, tout doux, les gars, fit-elle en essayant de rester calme. J’ai eu un léger accident hier soir et… Et je viens de me réveiller.
Un des hommes à la barbe mal rasée approcha d’un pas sans lâcher son arc toujours braqué vers elle. Il fit signe à ses acolytes d’approcher aussi et quatre autres se ruèrent sur elle. Surprise, elle fut aussitôt assaillie et jetée sur le ventre.
— Hey ! cria-t-elle. Mais qu’est-ce que vous foutez ?!
Elle voulut se débattre, mais l’un de ses agresseurs lui lia les poignets avec de la corde avant qu’un autre ne la remette sur ses pieds sans la moindre délicatesse. Cette fois, elle ne garderait plus son calme et fixa le premier d’un regard plus froid.
— Qu’est-ce que vous voulez ?! J’ai rien sur moi à part dix dollars !
— Mettez-la avec les autres, lança-t-il. On pourra certainement en obtenir un bon prix.
Sans ménager la femme, les deux hommes obéirent et poussèrent celle-ci en contre-bas des arbres où attendaient deux chariots renfermant plusieurs personnes, hommes, femmes et enfants.
— Et pour l’étrange carrosse Chef ?
— Essayez de le tracter avec les chevaux, sinon, laissez-le…
 
* * *
 
Belle avait constaté l’humeur joyeuse de Rumplestiltskin 1 depuis leur réveil ce matin. Ce dernier n’avait pas changé ses habitudes pour autant, passant sa matinée à filer son or pendant qu’ell

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