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Description

Elle va devoir changer. Il va devoir s'adapter. Mais rien ne les a préparés aux choix auxquels ils vont devoir faire face. Leur rapprochement va les confronter à des dilemmes douloureux qui vont les amener à remettre en question les valeurs et les principes inculqués par leurs parents. Obligations et sentiments envers les leurs vont les pousser sur des chemins qu'ils n'auraient jamais pensé emprunter. Ils vont devoir se poser des questions essentielles, découvrir ce qu'ils veulent vraiment et ce qu'ils sont prêts à sacrifier pour ça. Lorsque Angelo Fabiani, dragueur invétéré décide de conquérir le cœur de Joia Marcchone, personne ne s'imaginait à quel point cela bouleverserait leur monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 décembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342157956
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Indécisions
Deborah D'Orazio
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Indécisions

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://deborah-d-orazio.societedesecrivains.com
 
À ma fille, Mila, rien n’est impossible…
 
 
Pour Juliette, tous les chemins mènent à Roméo.
Roland Bacri
 
Prologue
Toute ma vie, je l’ai passée ici, dans le beau village de Montebello. Situé dans le sud de la Sicile, les fortes chaleurs ont desséché ses terres, mais si vous vous baladez le long des côtes de Montebello, la mer viendra lécher vos pieds ; mais attention, ne vous aventurez pas trop loin dans cette mer bleu profond, elle pourrait vous engloutir ; bercé par les vagues, vous n’auriez rien vu venir.
La ville ici est un peu comme la mer, vous devez toujours être sur vos gardes, derrière les oliviers, il y a le système et ses règles… n’ayez crainte, si vous suivez les règles tout ira bien…
J’adore cette ville, ces gens et surtout le climat, nous ne connaissons pas vraiment d’hiver, les mois les plus froids – c’est-à-dire de décembre à février –, la température ne descend pas en dessous de quinze degrés.
Le matin, vous sortez sur votre balcon réveillé par les cris d’un marchand ambulant, vous allez alors boire un café ristretto accueilli par des visages souriants, car ici les gens font preuve d’une amabilité et d’une gentillesse hors-norme. Vous trouverez toujours quelqu’un pour vous tendre la main, mais soyez attentif à celle que vous saisirez, certaines réclameront une contrepartie…
Ah ! au fait, je m’appelle Ugo et je vis ici depuis toujours.
Aujourd’hui, à presque septante ans, je crois pouvoir dire que je connais un peu la vie.
Tous les jours depuis quarante ans, je viens ici au musée d’art, c’est un endroit hors du temps, une fois la lourde porte refermée, le temps suspend son vol, on entre dans un autre monde. Situé au cœur de la vieille ville, cet immense bâtiment aux boiseries travaillées dans les moindres détails et aux majestueux vitraux accueille des milliers de visiteurs chaque année.
Je ne me lasse pas d’arpenter les allées, le soir venu ou à l’aube juste avant que le bruit n’envahisse l’espace. La réputation de ce musée, je l’ai construite pas à pas, sélectionnant chaque œuvre, chaque objet avec soin, avec délicatesse. J’ai une grande passion pour l’art et si j’ai pu en vivre c’est grâce à mon ami Carlo Fabiani.
Chapitre 1
Nous étions fin août, dehors le soleil illuminait la place, les gens se baladaient profitant des derniers jours de vacances. Joia Marcchone est une ravissante jeune fille de presque dix-sept ans, ses cheveux foncés et ses yeux couleur chocolat lui donnaient l’air typé des filles du Sud. Son sourire éclatant en ferait craquer plus d’un si seulement elle n’était pas si timide… en tout cas, c’est ce que lui répétait sans cesse sa meilleure amie.
Dans quelques jours, ce serait la rentrée des classes, les temps libres se feraient alors plus rares. Joia avait donc décidé de rendre une petite visite à Ugo. Elle adorait discuter art avec lui et lui montrer les dessins qu’elle faisait. Il faut dire qu’il avait toujours été sincère avec elle.
— Bonjour, Ugo.
— Bonjour, bella . Entre. Je t’ai vu arriver, alors je suis allé nous chercher deux cornets de glace dans ma réserve personnelle, dit-il avec un petit clin d’œil.
— Merci, répondit-elle en riant.
— Qu’est-ce qui t’amène, tu as travaillé sur de nouveaux dessins ?
— Non, j’avais juste besoin de parler.
Ugo vit sur le visage de la jeune fille une petite moue.
— Que se passe-t-il ?
Ugo avait toujours été très doué pour écouter et prodiguer de précieux conseils, mais ce dont Joia avait besoin aujourd’hui, c’était d’encouragements.
Au lycée, ils étaient trois à ne pas se quitter : elle, Hillary et Luca. Ils se connaissaient depuis la maternelle et étaient amis depuis l’âge de quatre ans. Un jour, un garçon plus vieux avait fait pleurer Hillary dans la cour de récréation en lui lançant de la terre, Luca avait pris sa défense et Joia était intervenue pour lui prêter main-forte. Ils étaient toujours ensemble même si Luca avait des copains avec qui il traînait de temps à autre ; c’était avec les deux filles qu’il passait le plus clair de son temps. Bien qu’appréciée de tous pour sa gentillesse, Joia avait toujours une appréhension quand elle devait traverser la cour de l’école ou parler devant sa classe alors que tous les regards étaient braqués sur elle.
Quand elle y réfléchissait, elle savait que c’était stupide, mais quand elle le vivait… c’était affreux cette timidité ! Bien qu’il eût posé la question, Ugo était parfaitement conscient de ce qu’il se passait.
— La rentrée approche.
Elle se contenta de hocher la tête.
— Arrête, tu sais que tout le monde t’aime bien et puis tu as Hillary et Luca, essaya-t-il pour la rassurer.
Il lui prit la main et lui murmura alors des paroles qui resteraient gravées dans son cœur. Et un jour, elle saisirait tout le sens de ces quelques mots prononcés dans le bureau du vieil homme.
— Rends-toi compte de la chance précieuse qui est la tienne, de l’amitié sincère qui vous lie tous les trois.
Ugo sourit à la vue de la tête que faisait Joia, il savait que la politesse empêcherait la jeune fille de lui dire que ses paroles étaient un peu trop solennelles !
En effet, elle lui rendit son sourire, l’embrassa sur la joue et partit.
Quand Joia se coucha ce soir-là, elle repensa aux mots d’Ugo, elle songea aux fous rires qu’elle partageait régulièrement avec Hillary et Luca et elle s’endormit le cœur léger.
 
Non loin de la confortable et jolie villa des Marcchone, se trouvait un tout autre genre d’habitation. La demeure des Fabiani surplombait la ville, derrière son immense portail, toujours vibrante des cris de joie des cinq enfants, la splendide villa respirait le luxe.
À presque vingt heures, Gianluca, Sofia, Angelo, Fabio et Serena étaient attablés à la cuisine avec leurs parents, Antonio et Rosa. Ce célèbre entrepreneur ne l’était pas que pour la qualité de son travail. Dans la région, tout le monde craignait cette famille à la mainmise sur plusieurs secteurs d’activité.
La construction, en tête de liste, puisque presque tous les bâtiments de Montebello et ses environs avaient été construits par la s.a. Fabiani.
Antonio qui était le plus âgé des trois frères Fabiani entretenait aussi des relations troubles avec le chef de la police locale…
Alors que Gianluca, Angelo et Fabio se disputaient pour savoir qui attraperait le dernier morceau de poulet, les filles suppliaient leur père de les faire cesser.
— Papa, on s’entend plus, cria Sofia.
— C’est vrai, ajouta Serena, on ne peut même pas discuter !
— Discuter, discuter, raconter tes petites histoires de cœur avec le voisin, ironisa Fabio.
Antonio tendit alors l’oreille, la conversation avait pris une tournure intéressante.
— Quel voisin ? demanda-t-il.
Ce père de famille, faite de vieilles traditions, ne supportait pas l’idée qu’une de ses filles fréquente un garçon, surtout si celle-ci n’avait même pas encore quinze ans !
Ce sujet de discussion d’ailleurs se terminait toujours en ricanements des garçons face aux lamentations des filles qui trouvaient profondément injuste l’attitude de leur père. Alors que les filles pouvaient à peine sortir, et devaient justifier le moindre de leurs faits et gestes, tout – et bien plus encore – était permis aux garçons qui du reste ne se privaient de rien !
Rosa comme toujours tenta tant bien que mal d’arbitrer le match qui s’annonçait entre les mâles et les filles quand la sonnette retentit.
— Sauvés par le gong ! s’écria-t-elle.
Diego, leur majordome, entra dans la vaste cuisine et s’approcha d’Antonio, il se pencha et lui murmura à l’oreille le nom du visiteur.
L’immense hall d’entrée comptait deux portes, une de chaque côté. Celle de gauche menait au bureau d’Antonio et jamais aucun de ses enfants ne s’y aventurait, sauf s’il y était convoqué, et chacun savait alors que la conversation serait sérieuse.
Antonio quitta la table pour rejoindre son visiteur et personne ne sut de quoi parlèrent les deux hommes ce soir-là.
 
En ce dernier jour de vacances, au quatorze, via Marini, Joia rejoignit ses parents à la cuisine.
Mariés depuis vingt ans, Pietro et Lorena formaient un joli couple. Quelques années après leur union et après plusieurs déceptions, une petite fille était venue sceller leur amour. Ils furent tellement heureux et comblés par ce bonheur nouveau qu’ils décidèrent de l’appeler Joia.
Lorena, professeur de dessin, avait choisi de rester à la maison les premières années pour s’occuper de cette petite merveille qui serait leur unique enfant. Quant à Pietro, son diplôme d’architecte en poche, il avait trouvé un emploi dans un des cabinets les plus réputés de Montebello et était rapidement devenu associé. Avec des parents aussi doués pour le dessin et l’art, Joia bénéficiait d’un potentiel génétique assez prononcé dans ce domaine.
— Que comptes-tu faire aujourd’hui, ma chérie ?
— Je voulais justement te demander de me déposer en ville.
—  Ah, susurra sa mère, qui vas-tu rejoindre ?
— Maman ! Pfff avec Hill et Luca, on a prévu d’aller à la plage.
Joia était un peu exaspérée par les allusions de sa mère qui rêvait de la voir tomber amoureuse. Elle aussi, elle en rêvait ! Seulement, de ce

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