Julia
218 pages
Français

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Description

Orpheline de père et de mère, depuis sa naissance, Julia a appris à se forger une carapace et à cacher ses émotions derrière l'humour. À l'adolescence, elle s'est jurée de ne jamais faire confiance à un homme. Pourtant lorsqu'elle rencontrera Richard, tous ses préjugés fonderont et elle en tombera éperdument amoureuse.

Malheureusement, il la décevra et elle gardera secrètement en elle ses blessures, pendant plusieurs années. Jusqu'au moment où elle retrouvera Nino, un ancien flirt, qui n'est jamais parvenu à l'oublier. Aura-t-elle le courage de quitter Richard pour cet amour naissant ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 septembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332810083
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-81006-9

© Edilivre, 2015
Remerciements
Merci à mon beau fils pour son soutien et ses conseils, sans qui ce projet n’aurait pas pu se concrétiser, ainsi qu’à tous ceux qui m’ont donné confiance pour écrire ce livre.
Chapitre 1 Nino
Depuis dix bonnes minutes, Nino piétinait d’un bout à l’autre du trottoir, rongé par l’anxiété. Il avait préféré envoyer Gilles, son meilleur pote, en éclaireur scruter Les résultats du bac affichés aux fenêtres du lycée Corneille. L’ayant déjà loupé l’année précédente, il craignait d’être déçu encore une fois. D’heureux gagnants passaient près de lui, en affichant un large sourire. Certains semblaient regarder leurs chaussures pour cacher leurs émotions. D’autres s’écroulaient en pleurs, dans les bras de ceux qui les accompagnaient. Après de longues minutes d’attente interminable, son cœur se mit à battre plus vite ; Gilles s’approchait de lui, avec un air triomphant.
– Tu es reçu, mec ! lui dit-il en lui faisant une accolade et en lui tapotant dans le dos. Félicitations ! Avec mention bien, s’il vous plaît, Monsieur !
Nino poussa un gros soupir de soulagement.
Nino s’appelait en réalité Antoine. Sa vieille nounou Amélie lui avait donné ce surnom lorsqu’il était tout jeune. Il l’avait gardé, préférant celui-ci à son prénom d’origine. Il l’avait d’ailleurs fait graver sur la gourmette en argent qui ne quittait pas son poignet.
Élancé, et assez musclé, c’était un très beau garçon. De grands yeux bleus dévoraient son visage, et la régularité de ses traits était parfaite. Ses cheveux mi-longs, d’un blond doré, bouclaient légèrement. Il plaisait beaucoup aux filles. Il le savait et s’en amusait. Il venait tout juste de fêter ses dix neuf ans, un mois auparavant.
Il avait une habitude depuis tout petit. C’était plus fort que lui, dès qu’on le regardait, hop ! Il faisait un clin d’œil et souriait de toutes ses dents d’un blanc éclatant, ce qui pouvait surprendre quand on ne le connaissait pas. Il ne pouvait s’empêcher d’agir ainsi à chaque fois qu’il croisait quelqu’un. Certaines personnes lui rendaient son sourire, mais d’autres se retournaient sur lui d’un air méfiant. Si cette habitude plaisait beaucoup aux filles, elle avait le don d’énerver ses copains. En effet, lorsqu’ils sortaient ensemble, les filles ne flashaient que sur lui. Il faut bien avouer qu’il ne se contentait pas d’être très beau, en plus de ça il avait un charme fou. Depuis son plus jeune âge il avait appris comment faire pour attirer l’attention sur lui et charmer son entourage, et il y parvenait sans problème.
Après être retourné avec Gilles savourer le plaisir de lire son nom sur les feuilles placées côte à côte aux fenêtres du lycée, Nino courut annoncer la bonne nouvelle à sa mère.
– Tu vois, je te l’avais dit mon fils, tout effort porte ses fruits ! Je suis si heureuse ! Bravo mon chéri. Tu vas sûrement fêter ça avec tes amis !
– Oui, maman, nous allons sortir au « b lack & white » comme d’habitude, mais nous rentrerons peut-être un peu plus tard !
– Tu as raison, profite mon fils, mais pas trop tard quand même !
– Mais non, ne t’inquiète pas ! Mais ne m’attends pas surtout ! Va dormir !
Maria ne savait pas faire autrement, lorsqu’il sortait la nuit, il fallait qu’elle l’attende. Elle s’asseyait dans son fauteuil face à la télé qui marchait en sourdine, entourée de son châle rose. Plus tard, les programmes étant terminés, elle fixait la mire pendant de longs instants, sans bouger. Elle gardait une oreille attentive sur l’extérieur, et patientait là jusqu’à ce qu’il rentre. Bien souvent, son mari à demi saoul était écroulé dans le fauteuil d’en face. Elle ne savait pas se coucher, tant qu’elle n’entendait pas les clés dans la porte qui annonçaient le retour de l’enfant prodigue. Lorsqu’il rentrait, elle se levait, l’observait en silence, l’embrassait, et pouvait alors aller dormir tranquille.
* * *
Après avoir passé une demi-heure dans la salle de bains, Nino revêtit un petit pull gris en shetland, qui lui arrivait presque au-dessus du nombril. Il lui collait si bien à la peau qu’on ne pouvait qu’admirer sa musculature dont il n’était pas peu fier. Puis il enfila un pantalon noir à pattes d’éléphant, des chaussettes noires, et des boots couleur cuir, tout en jetant un œil sur sa montre.
« 23 h ! Il faut vraiment que j’y aille » , se dit-il. « Gilles va m’attendre ! »
Après s’être installé au volant de son Austin noire, il alluma l’autoradio et démarra sur « Sugar baby love ». Comme tous les vendredis soir, il devait passer prendre Gilles, son meilleur ami, afin de rejoindre les autres.
– Salut ! dit Gilles en jetant son mégot de cigarette, sur le trottoir, et en l’écrasant avec sa grosse chaussure rouge. Ça va chauffer ce soir ! dit-il en riant, tout en grimpant dans la voiture à côté de Nino.
– On commence par le « black & white » comme d’habitude ?
– OK ! répondit Gilles, en mettant sur le côté cette mèche rebelle qui venait toujours lui grattouiller l’œil gauche.
Chapitre 2 Julia
Julia s’apprêtait à sortir de la douche, lorsqu’elle s’aperçut qu’une fois de plus elle avait oublié de se préparer une sortie de bain. « I l faudra encore une fois que je me les gèle ! » pensa-t-elle. Elle enrageait. Elle était très étourdie, et oubliait toujours quelque chose, quelque part. Ce qui l’obligeait bien souvent à retourner récupérer l’objet en question. Cela lui faisait perdre à chaque fois un temps fou.
Plutôt grande et mince, Julia était très jolie. Sa longue chevelure d’un roux flamboyant entourait son visage, parsemé de dizaines de petites taches de rousseur qui lui donnaient beaucoup de charme. Son teint était blanc comme le lait. Sa merveilleuse chute de reins en aurait troublé plus d’un. Un grain de beauté, magnifiquement dessiné, était placé juste à sa base, ce qui la rendait encore plus sexy.
Elle se précipita dans la chambre, tout en grelottant. Puis, elle saisit une grande serviette en éponge rose, dont elle s’entoura. Ensuite, elle retourna dans la salle de bain surchauffée. Étant très frileuse, elle avait pour habitude d’allumer un petit radiateur électrique, chaque fois qu’elle procédait à sa toilette. Elle essuya le grand miroir ovale, tout embué, accroché au-dessus du lavabo. Puis, après avoir allumé le néon, elle commença à se maquiller.
Cela lui prenait un peu plus de temps que pour les autres jeunes filles. En effet, elle était myope, mais bien trop fière, pour porter des lunettes. Elle avait donc beaucoup de difficulté à être précise.
Elle essaya une première fois de tracer un trait bien droit, au ras de ses paupières, avec son petit pinceau d’Ey liner, mais dût aussitôt l’effacer. Elle dut s’y reprendre en trois fois, avant de réussir. Très tenace, elle finissait toujours par y arriver. Elle poursuivit, en passant sur ses longs cils recourbés un peu de mascara à l’aide d’une petite brosse préalablement mouillée sous un fin filet d’eau. Parfois, par maladresse, la brosse frôlait son œil. Il se mettait alors à pleurer et tout était à recommencer. Ensuite, à l’aide d’un gros pinceau, elle se mit un peu de blush rose sur les pommettes. Elle n’avait pas besoin de plus d’artifices. Elle aurait même pu ne pas se maquiller du tout, étant d’une prodigieuse beauté naturelle. Quand elle eut terminé, elle posa délicatement du bout des doigts quelques gouttes de son parfum vanillé à la naissance de son cou. Puis, d’un pas léger et tout en chantonnant, elle se dirigea vers sa garde-robe afin de choisir la tenue qu’elle porterait pour sortir. Elle saisit une petite jupe noire, et un gilet en mohair vert foncé. C’était, avec le rose, sa couleur préférée. Elle prit dans une boîte en carton qui était disposée sur un rayonnage, une paire de collants noirs, qu’elle déposa sur le bout de son lit. Ses sous-vêtements étaient soigneusement rangés dans un des tiroirs de la commode blanche placée sous la fenêtre. Elle possédait les deux premiers tiroirs, et Patricia avait droit aux deux derniers. Amies depuis l’enfance, Patricia et Julia étaient inséparables. Elles louaient ensemble ce petit appartement situé à Étaples. Le petit meuble était recouvert de bougies de formes et couleurs variées que Julia collectionnait avec passion. C’était son péché mignon. Cela déconcertait Patricia qui n’avait plus de place pour déposer ses divers bibelots. Après s’être habillée, Julia se donna un dernier coup de brosse et se précipita vers le vestibule. Elle saisit ses clés, qu’elle déposait toujours dans un vide-poche en forme de coquillage, placé sur un guéridon dans l’entrée. Puis elle ferma soigneusement sa porte à double tour, en vérifiant trois fois si elle l’avait bien fait. Il fallait qu’elle effectue cette opération à chaque fois, vu son étourderie. Elle préférait prendre cette précaution, plutôt que devoir revenir sur ses pas et perdre du temps, comme cela s’était produit maintes et maintes fois auparavant. Ensuite, elle se dirigea vers l’ascenseur. Elle attendit quelques minutes, avant de pouvoir y entrer. Sitôt dedans, elle appuya sur le bouton « RDC », tout en vérifiant son allure dans la glace.
Leur appartement était situé au sixième étage. Au cinquième étage, les portes s’écartèrent, pour laisser entrer un voisin d’une trentaine d’années. Elle l’avait déjà croisé plusieurs fois, et savait à peu près ce qui l’attendait. Elle ne put s’empêcher de soupirer intérieurement. Il ne la quittait pas des yeux, d’un air béat d’admiration. Cela gênait terriblement Julia. Au lieu de garder ses distances, il avait la fâcheuse habitude de presque se coller à elle. Elle n’osait pas poser sa main sur la barre, par crainte qu’il mette la sienne dessus. El

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