Juliette: une vie presque banale
276 pages
Français

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Juliette: une vie presque banale , livre ebook

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Description

Hervé Bonhomme nous plonge au cœur de la vie d'une femme, épouse et mère de famille. Entre son travail d'employée à la sécurité sociale, l'éducation des enfants, les tâches ménagères, Juliette a peu le temps de penser à elle-même. Un jour, elle se réveille avec la sensation désagréable que sa vie lui échappe. Le comportement de son mari volage l'incite à s'essayer à des expériences sexuelles extra-conjugales. Elle renoue avec ses rêves de femme émancipée et se libère peu à peu du modèle que lui impose la société pour mener sa vie comme elle l'entend. Ce premier roman saisit avec acuité le quotidien de familles d'aujourd'hui confrontées aux aléas de l'existence dans une représentation fidèle qui ne manquera pas de résonner avec le vécu propre de chaque lecteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414153374
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-15335-0

© Edilivre, 2017
Personnages
JULIETTE : 38 ANS travaille à la sécurité Sociale depuis l’âge de 21 ans. Elle a 2 enfants :
MATHIEU : 15 ans en seconde
ÉMILIE : 11 ans en 6 ième.
ÉRIC : son mari 41 ANS employé de banque. Ils habitent tous les quatre à Villejuif dans une maison.
SYLVIE : meilleure amie de JULIETTE en instance de divorce, mère de famille de 2 enfants :
LAURE : 17 ans,
FABIEN : 20 ans.
OLIVIER : mari de SYLVIE pour le moment.
SANDRA : la maitresse d’OLIVIER
JÉRÔME : le meilleur ami d’ERIC, son patron, son directeur de banque.
CLAIRE : une maitresse d’un soir de Jérôme.
CLAUDE : une vielle amie et la maitresse d’ÉRIC.
RÉMI : l’amant de Juliette, 36 ans, travaille à la sécurité Sociale lui aussi, mais pas dans le même service.
La nourrice de MATHIEU et son fils
Chapitre I Juliette
Juliette venait d’avoir trente-huit ans, elle avait passé une grande partie de sa vie, à la sécurité Sociale, son employeur. Elle était devenue cadre il y a six ans après avoir franchi tous les échelons de sa branche. Tout d’abord archiviste, elle n’avait que vingt et un ans lorsqu’elle fut embauchée.
Ce n’était pas son premier poste car elle fait des petits boulots, d’abord chez BURGER KING puis licenciée suite à la fermeture du restaurant, le groupe étant en pleine restructuration en France. Elle fit six mois chez POMME DE PAIN, mais les horaires et son chef un peu trop entreprenant la firent démissionner.
À cette époque, elle venait juste de se marier avec Éric, son ainé de trois ans.
Ils avaient le même projet de fonder une famille, d’acheter une maison, d’être un couple heureux et banal. En ce temps-là ils vivaient dans un petit deux-pièces rue de Turenne à PARIS 3 ième .
Éric travaillait comme coursier pour une grande banque. Ils avaient parfois des horaires décalés car Juliette finissait tard chez POMME DE PAIN. Le restaurant était sur les Champs-Élysées et les touristes mangeaient sur le pouce à n’importe quelle heure.
Elle n’aimait pas rentrer toute seule chez elle après minuit, elle devait souvent courir avant le passage du dernier métro.
Elle venait d’avoir dix-neuf ans, elle était belle, encore fraîche et follement amoureuse de son mari.
Quand son chef une fois voulut la raccompagner en voiture après une soirée plus longue que d’habitude, le dernier métro étant passé, il resta gentleman.
Mais deux mois plus tard, la même chose arriva, mais cette fois-là, il se montra plus entreprenant. Au lieu de descendre pour lui ouvrir la portière de sa voiture comme il l’avait fait la première fois, il se pencha vers elle prétextant être pressé. En ouvrant la portière de l’intérieur, Il lui vola un baiser sur sa bouche. « – Vous êtes un grand malade, je suis mariée, et si mon mari regardait par la fenêtre ? »
Il ne répondit pas. Juliette encore surprise ne savait plus où se mettre. Elle descendit précipitamment de la voiture qui démarra en trombe.
En rentrant chez elle, elle voulut raconter toute l’histoire à son mari, mais elle s’arrêta juste au milieu. Elle raconta juste que son chef l’avait ramené vu que le dernier métro était passé, Éric, le trouvait formidable : « il est vraiment formidable comme mec, il t’exploite mais il est galant. »
Elle se mit à penser que si son chef l’avait embrassé, elle avait peut-être trop plaisanté avec ce dernier. Elle était très libre mais peut-être trop avenante parfois. Si elle racontait son histoire comme elle s’était déroulée, elle passerait pour une allumeuse aux yeux de son propre mari qui l’aurait très mal pris, quoi qu’il arrive. Quelques mois plus tard dans le restaurant, ce dernier lui avait carrément mis sa main aux fesses devant un groupe de jeunes gens un peu éméchés.
– « Ah, c’est trop, vieux pervers, me mettre la main au cul. Je démissionne ! » Elle le gifla et partit sur-le-champ et ne revint jamais.
Elle raconta une autre version à son mari de peur qu’il se mêle de l’histoire et qu’il aille lui casser la gueule ce qui n’aurait rien arrangé. Dans la vie elle avait appris à se débrouiller seule dans les conflits.
Elle se retrouva au chômage, mais son chef pour éviter tout conflit, se sentant fautif lui avait rempli tous les papiers pour qu’elle puisse toucher l’assurance-chômage. Six mois plus tard elle répondit à une annonce de Pôle Emploi et fut embauchée comme archiviste à la sécurité Sociale à vingt et un ans.
C’était une grosse entreprise, le salaire n’était pas formidable, mais il y avait une perspective de déroulement de carrière. Elle avait la certitude de garder son poste en cas de maternité, cela la rassurait. Après six mois elle sera intégrée définitivement en contrat à durée indéterminée, le C.D.I., le sésame de l’emploi. La sureté de l’emploi même juste comme archiviste lui offrirait des possibilités de crédit. Elle était considérée comme fonctionnaire. Cette considération n’avait aucun fondement juridique, mais dans la tête des gens cela changeait tout.
Le monde des archives n’était pas de tout repos, sans lumière naturelle où régnait la poussière. Elle était la seule femme de l’équipe. Il fallait lutter contre les réflexions machos et une sorte de sexisme de bureau. Elle ne pouvait pas s’habiller en jupe car il fallait monter sur un escabeau à trois marches. On se croisait à peine entre chaque travée d’où le contact physique inévitable. Mais elle sut s’imposer par son efficacité et répondre aux réflexions par :
– « tu ne t’es pas regardé ? Ton bout ne doit pas être plus gros que ta tête »
Et tout le monde rigolait et répondait : – « tu l’as bien cherché ! »
Malgré les blagues douteuses, elle réussit à s’intégrer parfaitement sans être ni trop extravertie ni trop introvertie. Elle réussit même à imposer sa propre personnalité et ses jeux de mots plus subtils que les blagues douteuses. – « Cesse de lorgner mon cul, plus vite tu classeras les dossiers, plus vite on ira boire un café » leur disait-elle.
Puis elle se retrouva enceinte et du quitter plus tôt que prévu son poste d’archiviste car monter sur l’escabeau s’avérait dangereux pour elle et le bébé.
Elle accoucha de Mathieu un gros bébé, un accouchement difficile et long après une grossesse longue, elle aussi.
En effet, elle dut rester couché quatre mois et demi et fut cerclée car son col s’ouvrait. Cette période fut difficile pour elle et pour Éric son mari qui a dû faire à ce moment-là, beaucoup de tâches ménagères qu’il n’avait pas l’habitude d’accomplir.
D’ailleurs à cette époque il y eut une mini-rupture entre eux, Juliette ne pouvant pas toujours contenter son mari dans ses désirs intimes et conjugaux.
Il comprenait sans comprendre car il était habitué à se faire servir. Il lui fallait continuer certaines tâches après son travail et s’occuper de sa petite femme qui devait rester couché le plus longtemps possible.
Au début il était attentionné et attentif aux « caprices » de sa femme, très fier d’avoir un bébé et d’être papa, puis les jours ont passé et les tâches ménagères, le repassage, la cuisine, l’aspirateur, la serpillière devenaient pénibles, le naturel reprit très vite le dessus, il ne voulait plus rien faire.
Juliette devait donc chaque fois lui demander, de nettoyer la baignoire, l’évier, le suppliait de faire la vaisselle. L’hygiène dans leur petit deux-pièces était essentielle pour elle et pour que le bébé n’attrape pas une maladie.
Éric n’était pas habitué à faire les tâches ménagères, sa mère l’avait éduqué en macho. La femme doit tenir la maison et faire l’éducation des enfants.
– « Ma mère m’a toujours dit, Éric, choisi toi une femme qui sache faire le ménage, la cuisine, qui élèvera tes enfants. Si elle travaille tant mieux pour les deux salaires mais si elle s’occupe de tes enfants alors tu auras choisi une bonne femme » disait Éric à Juliette qui lui répondait :
– « le moyen Âge, c’est fini, je ne suis pas ta fatma, on travaille tous les deux, on partage tous à deux. Pour le moment, je dois rester coucher le plus souvent pour le bébé, alors laisse-moi tranquille, ne m’énerve pas ! » Sur le principe, il ne trouvait pas anormal d’aider sa femme lorsque les deux rentraient du travail. Il aimait bien faire les courses, des petites courses. Rue de Turenne dans Paris, il n’y avait qu’un Monoprix qui était à Saint-Paul et un petit Franprix fort cher qui ressemblait à l’arabe du coin, sans aucune connotation raciale. Les petits commerçants ouverts jusqu’à minuit sont bien utiles même s’ils pratiquent parfois des prix prohibitifs, la plupart du temps ces commerces étaient tenus par des Arabes d’où l’expression qui est restée.
Il ne détestait pas non plus faire la cuisine de temps en temps mais le repassage, le linge, la vaisselle, l’aspirateur, la serpillière c’était sa femme qui tous les samedis ou dimanches passait son week-end à faire briller la maison.
Elle était aujourd’hui alitée et sa santé et celle du bébé auraient été en danger si elle avait accompli toute seule ces tâches qu’elle faisait avant, sans se poser de questions sur le partage.
Elle ne pouvait plus prendre la planche à repasser, car trop lourde, ni faire la serpillère ni l’aspirateur.
Elle repassait une fois qu’Éric lui avait installé la planche, elle faisait la vaisselle, préparait à manger mais ne pouvait plus se baisser son col risquant à tout moment de s’ouvrir au fur et à mesure de sa grossesse et du développement de l’enfant.
Il comprit alors la pénibilité et le caractère peu gratifiant d’accomplir ses tâches qu’il trouvait naturelles lorsque Juliette les accomplissait.
– « J’ai passé la serpillère et en faisant la vaisselle tu mets de l’eau par terre et tu marches dedans, cela fa

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