L agence de Mme Evensong (Tome 2) - Accordez-moi une nuit
160 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'agence de Mme Evensong (Tome 2) - Accordez-moi une nuit , livre ebook

-
traduit par

160 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

La vénérable Mme Evensong dirige la meilleure agence de placement de Londres. C’est pourquoi le baron Alec Raeburn sollicite son aide. Il a besoin d’une actrice pour jouer le rôle d’une héritière ingénue afin de piéger le Dr Bauer qui faisait chanter sa femme et l’aurait tuée. Ce qu’Alec ignore, c’est que sous la perruque de Mme Evensong se cache Mary, la nièce de la vieille dame, qui a repris, en secret, les rênes de l’agence. Elle va donc l’accompagner en Écosse, pour vivre une aventure bien plus trépidante que tout ce qu’il a pu imaginer…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782290116555
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M AGGIE ROBINSON
L’AGENCE DE MME EVENSONG – 2
Accordez-moi une nuit
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Busnel
Maggie Robinson
Accordez-moi une nuit
L’agence de Mme Evensong 2
Collection : Aventures et passions
Maison d’édition : J’ai lu
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Busnel
© Maggie Robinson, 2013 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2015
Dépôt légal : juillet 2015
ISBN numérique : 9782290116555
ISBN du pdf web : 9782290116579
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782290113974
Composition numérique réalisée par Facompo

Présentation de l’éditeur : La vénérable Mme Evensong dirige la meilleure agence de placement de Londres. C’est pourquoi le baron Alec Raeburn sollicite son aide. Il a besoin d’une actrice pour jouer le rôle d’une héritière ingénue afin de piéger le Dr Bauer qui faisait chanter sa femme et l’aurait tuée. Ce qu’Alec ignore, c’est que sous la perruque de Mme Evensong se cache Mary, la nièce de la vieille dame, qui a repris, en secret, les rênes de l’agence. Elle va donc l’accompagner en Écosse, pour vivre une aventure bien plus trépidante que tout ce qu’il a pu imaginer…

Biographie de l’auteur : Auteure de romance historique, elle écrit également sous le pseudonyme de Margaret Rowe. Elle a été finaliste pour le prix Romantic Times. Elle vit dans le Maine.
Piaude d’après © Judy Kennamer / Arcangel Images © Maggie Robinson, 2013 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2015

Maggie Robinson
Auteure de romance historique légère et sexy, elle écrit également de la romance historique érotique sous le pseudonyme de Margaret Rowe. Elle a été finaliste pour le prix Romantic Times. Elle vit dans le Maine.
Du même auteur aux Éditions J’ai lu
L’agence de Mme Evensong
 
Dans les bras d’une héritière
N° 10992
 
Accordez-moi une nuit
N° 11170
1

Mount Street, Londres, le 31 mai 1904
Mary Evensong était fatiguée.
Elle en avait assez de ces lunettes à verres fumés qui masquaient ses yeux verts. Assez de cacher ses cheveux auburn sous une perruque grise qui la grattait. Assez de ces tonnes de soucis qui arrivaient par la poste chaque matin.
Et surtout, elle en avait assez de sa tante Mim, qui était la vraie Mary Evensong, l’originale en tout cas, et refusait de prendre sa retraite.
Chaque jour, quand Mary fermait les bureaux de l’agence Evensong pour rejoindre leur élégant appartement, situé à l’étage supérieur, elle devait affronter un déluge de questions de sa tante, que son pied goutteux rendait acariâtre.
C’était à cause de ce maudit pied que tout avait commencé. Après une carrière satisfaisante de gouvernante chez un duc, Mim avait fondé cette agence de placement en 1888. Depuis elle régentait la vie des gens qui requéraient ses services.
Au lieu de se prélasser dans le charmant cottage que le duc, après quarante années de bons et loyaux services, lui avait offert pour son cinquante-cinquième anniversaire, Mim l’avait vendu. Ses économies en poche, elle s’était installée à Londres et avait démarré son affaire, forte de ses années d’expérience qui lui permettaient de satisfaire les exigences des bonnes – et moins bonnes – maisons toujours à la recherche de personnel fiable.
Mim était également la bonne fée des débutantes. Elle avait réussi à trouver un mari aux cinq filles d’un duc, lesquelles étaient pourtant exigeantes. Des nuits entières, elle avait discuté avec ces demoiselles de l’humeur versatile des messieurs. Sa rigueur, sa débrouillardise et son bon sens faisaient d’elle une perle rare, indispensable pour résoudre les problèmes domestiques divers et variés.
Mais un matin de l’année 1900, à l’aube d’un nouveau millénaire, son gros orteil s’était mis à l’élancer douloureusement ; puis bientôt les autres orteils ; et la cheville. Désormais, tante Mim avait beaucoup de mal à quitter son fauteuil. Le simple fait de boitiller jusqu’à la fenêtre lui coûtait beaucoup. Dans ces conditions, il était impensable qu’elle descende au rez-de-chaussée afin d’auditionner un valet en quête d’un emploi, ou de recevoir une matrone atterrée par la tocade de sa fille pour un musicien sans le sou qui s’obstinait à jouer du jazz plutôt que du Strauss.
Quatre ans plus tôt, Mim avait donc invité Mary, sa nièce, qui portait le même nom qu’elle, à venir vivre chez elle pour apprendre le fonctionnement de l’agence et être en mesure de prendre le relais.
À l’époque, Mary avait vingt-six ans et était célibataire, comme sa tante qu’on appelait cependant « madame » à titre honorifique quand elle occupait la fonction de gouvernante chez le duc.
Mary avait accepté de prendre les rênes de l’agence car elle n’avait pas de meilleure perspective en vue. À la mort de ses parents, son frère avait repris l’épicerie familiale et il lui avait demandé de tenir la caisse. Au mieux, l’avenir qui s’annonçait était celui d’une parente pauvre qu’on logeait gratuitement en échange de menus services, en particulier la surveillance de ses neveux, d’insupportables petits diables.
Mary était pragmatique et raisonnable. L’idée d’une nouvelle vie à Londres l’avait séduite. Cela lui épargnerait les grenouilles dans son lit et la présence d’une belle-sœur bavarde et autoritaire. L’odeur du melon pourri et du graillon ne lui manquerait pas, aussi avait-elle raccroché son tablier sans états d’âme.
Mais une fois qu’elle fut arrivée en ville, les projets de Mim lui avaient paru moins mirifiques. Sa tante voulait se convaincre qu’un beau jour un miracle surviendrait et que son pied retrouverait sa taille normale, ce qui lui permettrait de retrouver sa place derrière son grand bureau d’acajou.
Bien qu’ayant dépassé les soixante-dix ans, elle n’envisageait pas que l’agence puisse tourner sans elle et sa remarquable sagesse. Sa présence, estimait-elle, était indispensable pour conserver la confiance d’une clientèle fortunée.
En dépit de son grand front et de son regard pétillant d’intelligence, la jeune Mary ne pouvait prétendre posséder la sagesse d’une vieille dame. De plus, elle était rousse, or certains tenaient les roux pour des gens peu équilibrés. Et sa petite taille était un handicap, même s’il est vrai que tante Mim, qui n’était pas plus haute, intimidait même les plus arrogants.
L’idée du déguisement s’était donc imposée tout naturellement. Si l’agence Evensong devait poursuivre ses activités et prospérer, Mary devait se glisser dans la peau de sa tante. Elle se retrouva ainsi affublée d’une perruque grise et de grosses lunettes fumées. C’était temporaire, bien sûr, lui assura Mim. Dès qu’elle serait de nouveau sur pied – au sens littéral –, elle reprendrait ses fonctions au sein de l’agence. En attendant, personne ne se douterait de la supercherie, Mary n’avait aucun souci à se faire. Il y avait des vieilles dames à chapeau plein les rues, et qui les regardait ?
Une armée de médecins avait été consultée depuis, et il apparaissait que tante Mim n’était pas plus près de danser la valse que de descendre l’escalier qui menait à l’agence.
Mary, elle, n’avait jamais l’occasion de danser. Elle était trop occupée à jouer les vieilles dames et à perfectionner son rôle davantage chaque jour.
Cela ne pouvait plus durer. Il fallait faire quelque chose.
Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui… elle avait d’autres chats à fouetter.
Quelqu’un tapota contre la vitre en verre cathédrale enchâssée dans la porte du bureau. L’instant d’après Oliver Palmer, le jeune assistant, glissa sa tête blonde dans l’entrebâillement :
— Lord Raeburn demande à vous voir, madame.
Le bel Oliver avait des manières irréprochables. Il faisait toujours excellente impression et savait se montrer d’une discrétion absolue. Et s’il soupçonnait Mary de n’être pas celle qu’elle prétendait être, il n’en avait jamais soufflé mot. Lui-même avait ses petits secrets.
Le jour où Mary lui avait accordé un entretien d’embauche, Oliver s’était montré franc. Il n’avait pas un sou en poche et il avait faim. Bien qu’il soit venu postuler à un autre emploi, Mary l’avait engagé pour être son assistant personnel. Et aujourd’hui, elle aurait été incapable de se passer de lui.
Oliver savait prendre le pouls de la haute société en restant à l’affût de la moindre rumeur. C’est lui par exemple qui avait fourni les coupures de presse concernant lord Raeburn, même si Mary n’avait nul besoin de ce pense-bête, car elle se rappelait parfaitement les mauvais clichés entrevus à la une des journaux un an plus tôt.
Il était question d’un « accident » – les guillemets n’y étaient pas mais c’était tout comme. De fenêtre ouverte. De preuves insuffisantes.
— Seigneur ! De quoi ai-je l’air ? s’inquiéta-t-elle.
Puis elle se mordit la langue. Jamais elle ne posait une question pareille à son assistant quand elle recevait un client, fût-il un aristocrate de très haut rang. Et lord Raeburn n’était que baron, après tout. De surcroît, vu les événements relatés dans la presse, quelle femme convenable se serait souciée de son opinion ?
— Vous êtes parfaite, comme toujours, madame Evensong. Ce chapeau vous va à ravir.
C’était certes ridicule de garder son chapeau à l’intérieur, mais les épingles judicieusement placées maintenaient la perruque bien droite.
— Faites-le entrer. Et servez-nous du thé, s’il vous plaît.
— À votre place, je lui proposerais un whisky.
— Vous avez sans doute raison. Faites donc, Oliver.
Il y avait une carafe de pur malt quelque part, dans un placard. À l’agence Evensong, on parait toujours à toute éventualité. Durant les quatre années écoulées, Mary avait déniché des maris à des héritières, des valets à des vicomtes, et même une vachère à une marquise qui, au grand désespoir de sa cuisinière, avait décidé d’installer une vache Hereford dans sa cuisine. L’agence Evensong était connue pour réussir là où les autres échouaient, ainsi que le proclamaient ses encarts publicitaires : Pour vous et depuis 1888, l’agence Evensong réalise l’impossible !
Certains membres de l’aristocratie, telle cet

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents