La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisDécouvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisVous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | Éditions AdA |
Date de parution | 04 février 2014 |
Nombre de lectures | 3 |
EAN13 | 9782897337537 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Copyright ©2003 James F. Twyman
Titre original anglais : The Proposing Tree
Copyright © 2011 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Hampton Roads Publishing Company, Inc. Charlottesville, VA.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Michel Saint-Germain
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Design de la couverture : Tho Quan
Illustration de la couverture : ©ThinkStock
Mise en pages : Sylvie Valois
ISBN papier : 978-2-89667-514-2
ISBN numérique : 978-2-89683-256-9
Première impression : 2011
Dépôt légal : 2011
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Dédicace
Voici l’histoire d’un arbre véritable de Los Angeles. Merci, Jennifer, de m’y avoir amené, et j’espère que tu te rappelles certains de ces mots, reflets de mon âme, que toi seule a entendus et aimés. Je te les ai dits bien des fois, mais ce n’était qu’un jeu entre nous. Pourtant, nos cœurs sont à jamais unis, et les graines que nous avons plantées sous cet arbre continuent de pousser avec vigueur. C’est pourquoi je te dédie ce livre.
Notre amour est intemporel, tout comme cette histoire.
Chapitre un
L’arbre. C’est le genre de chêne rond et puissant que bien des gens ne font qu’imaginer, car on en voit rarement de ses propres yeux. Ses branches forment un panache doux comme un nuage, vert et plein. Quant à sa base, on dirait trois troncs qui ondulent et s’entortillent avant de se rejoindre sous la forme d’une seule et grande vie. Il serait facile, en le croisant en voiture, de passer à côté sans remarquer son ampleur majestueuse au coin de la rue. Ce quartier de Los Angeles recèle bien des arbres magnifiques, mais aucun ne se compare à l’Arbre des propositions, comme on l’appelle maintenant, car il y a de la magie sous ses branches.
Le jeune garçon ne remarqua rien, sinon que les branches étaient fortes et faciles à grimper. Derrière cette maison que ses parents avaient achetée quelques mois plus tôt, il avait l’impression d’être le roi de l’arrière-cour, fermement porté par les bras de son nouvel ami. Sa passion n’était tempérée que par un compromis : il ne pouvait grimper à cet arbre qu’en présence de sa mère, qui était assise non loin, sur le balcon avant, à lire un livre, ou à regarder droit devant elle, l’œil vague, se demandant quand ce serait son tour de vivre les aventures qu’elle imaginait.
Cette journée d’été n’était pas tellement différente des autres. Dans l’air chaud et collant, le garçon imaginait que le fait de s’élever ne serait-ce que de quelques mètres au-dessus de la terre l’emmènerait dans une atmosphère plus fraîche où il pourrait respirer de nouveau. Il grimpait avec assurance, prenant à l’occasion un ou deux risques pour ne pas s’ennuyer, mais toujours conscient du fait que sa mère le surveillait au moins d’un œil.
En redescendant, il vit un objet inséré dans le V où se rencontraient deux branches maîtresses, à deux mètres du sol. Il se pencha et vit le contenant en plastique scellé, juste assez gros pour contenir un livre relié à la main, comme celui qu’il avait fabriqué à l’école quelques semaines plus tôt. Il l’arracha à l’emprise de l’arbre et le regarda de plus près.
Ouvrant le contenant, il lut le titre imprimé sur la couverture : « L’Arbre des propositions, par Fredrick James », suivi d’une ligne difficile à lire, ayant été exposée aux éléments naturels : « À toi, ce cadeau, mon Grand Ami. » En feuilletant une ou deux pages, le garçon vit que cela ne lui disait pas grand-chose et appela sa mère.
— Maman, j’ai trouvé un livre, quelque chose comme ça. On dirait que quelqu’un l’a caché là-haut.
La femme posa son roman et regarda le garçon en formant une visière avec sa main pour empêcher le soleil éclatant de l’éblouir.
— Apporte-le et montre-le-moi, lui dit-elle.
De la branche la plus basse, il sauta au sol — la femme détestait toujours voir cela —, et courut vers elle. Elle regarda la couverture et l’ouvrit à la première page.
— Ce n’est pas vraiment un livre, plutôt un carnet, dit-elle à son fils. Dis donc, c’est écrit à la main. Ça a dû demander un temps fou. Je me demande de quoi il parle.
— Lis-le donc, pour le savoir, dit le garçon en retournant vers l’arbre.
C’était une réponse évidente, celle qui sort souvent de la bouche d’un enfant, le genre de conseil de sagesse que les adultes devraient écouter plus souvent.
« Pourquoi pas ? se dit-elle. L’autre livre m’ennuie, de toute façon, et celui-ci, on dirait une aventure. Qui sait ce que je vais apprendre ? »
Elle commença donc à lire l’histoire de l’arbre telle que racontée par l’homme qui le connaissait mieux que n’importe qui. Pourquoi l’avait-on cachée dans les branches du chêne ? Mystère, mais chaque mot la rapprochait de la vérité. En quelques minutes, elle fut complètement captivée.
Je t’offre cette histoire en cadeau, Grand Arbre. De tous les livres que j’ai écrits, celui-ci est le plus important ; même si personne d’autre ne lira jamais ces mots. C’est une histoire que tu connais bien, car tu as été le témoin de tout ce qui s’est dit sous tes branches. Nulle part ailleurs sur cette terre mon cœur n’a été plus ouvert et mon esprit plus clair. Tu es l’horloge silencieuse qui a marqué mes jours et a retenu chacune de mes paroles importantes. Tu mérites donc d’entendre cette histoire jusqu’à la fin.
Tu es l’Arbre des propositions. T’en rends-tu compte ? Comprends-tu ce qui s’est passé ici, à ton ombre, tous les événements qui ont formé notre amour, ces quarante dernières années ? Quand nous t’avons trouvé, je connaissais Carolyn depuis six mois, et il est vrai que je l’ai aimée dès le premier instant. Nos vies s’entrelacent comme tes racines qui étreignent cette terre humide. Même tes branches les plus fragiles, là-haut, ont senti le ravissement de cet attachement. Tu as été le témoin de notre long parcours amoureux, le juge qui entend nos paroles et se les rappelle pour que nous puissions un jour les retrouver. Si j’avais les mots qu’il faut pour te remercier de ton cadeau, je te les offrirais sûrement. J’espère que ma dévotion te suffira, à toi comme à la femme que j’aime. C’est tout ce que je peux vous offrir, maintenant. Après tout, la dévotion est la seule chose qui compte vraiment.
Le temps a-t-il passé si vite que ces événements me semblent avoir été un rêve ? Tu es la seule chose qui n’a pas du tout changé, Grand Arbre, même si tes bras réclament maintenant le ciel avec une plus grande autorité que lorsque j’étais jeune. Nous, par contre, nous avons vieilli et pris de la maturité, et développé un point de vue qui était impossible lors de notre première rencontre. Il est difficile de croire que quarante ans ont passé depuis que nous t’avons remarqué au coin de la deuxième avenue et de la rue Windsor. Ce jour-là, Dieu merci, nous nous sommes arrêtés pour admirer ta grandeur, car tu symbolises tout ce qui compte dans nos deux vies.
Où commencer ? J’ai raconté tant d’histoires au cours de cette vie, mais aucune ne m’a touché autant que celle que je suis sur le point de décrire. Il me semble important de te rendre des comptes, d’expliquer tout ce que tu n’as sûrement pas appris de nos conversations sous tes branches. Je le fais peut-être davantage pour moi que pour toi, car cela m’aide à revoir la vie que j’ai partagée avec Carolyn, et me donne l’occasion de nous pencher sur notre relation sinueuse afin de découvrir la vérité qui nous a jusqu’ici écha
En entrant sur cette page, vous certifiez :
YouScribe ne pourra pas être tenu responsable en cas de non-respect des points précédemment énumérés. Bonne lecture !