L été de mes 15 ans
30 pages
Français

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L'été de mes 15 ans , livre ebook

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30 pages
Français

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Description

15 ans, l’âge où les adolescents arrêtent les jeux et découvrent l’amour.
Dans une station balnéaire, Jean-Jacques va rencontrer Keira, une jeune fille de 3 ans son aînée. Il découvrira le plaisir avec elle. Mais Keira, se jouant de lui, va vite disparaître.
Jean-Jacques, sous l’influence de sa famille très conventionnelle, se conforme aux exigences d’une vie confortable, mais ennuyeuse.
Grâce à un hasard de la vie, il va renouer avec sa passion : la peinture. Le succès le conduira là où il a rencontré Keira, dans la même villa.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 15
EAN13 9791034804313
Langue Français

Extrait

L’été de mes quinze ans
La romance sous toutes les coutures : Vénus Bleu= Young romance Vénus Rose= Romance classique Vénus Orange= Feeling good Vénus Pourpre= Romance historique Vénus Gris= Romance policière VénusDark= Dark Romance Vénus Jaune= Homo-romance Vénus Rouge= Romance érotique
Michel Pain-Edeline L’été de mes quinze ans Couverture :Maïka Photo de couverture :Stéphany Caquineau Publié dans laCollection Vénus Rose
©Evidence Editions2018
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Mon père a toujours fait exception dans cette famille d’industriels, où tous les aînés assumaient leur rôle de chefs d’entreprise. Les cadets auraient pu rester oisifs, mais le sens du devoir et le goût du travail propre à cette dynastie #amande les avaient conduits à dével opper des cabinets d’avocats ou à entrer dans la mag istrature. Un intérêt bien compris avait, depuis le XIXe siècle, scellé l’unité de la famille. Seul s les événements de la Seconde Guerre mondiale l’avaient divisée. Certains s’étaient compromis dans la collaboration; d’autres, comme mes grands-parents paternels, avaient opté pour la Résistance. Encensés après la L ibération, ils s’étaient construit une bonne conscience que mon père, adolescent frondeur, jugeait écœurante. Il s’était découvert une passion pour la peinture et accumulait les renvois de tous les établissements scolaires où l’on tentait de le placer. Ses parents, en désespoir de cause, avaient cédé à ses exigences et l’avaient inscrit dans une école de dessin à Paris. Peu assidu, il s’était surtout étourdi dans les plaisirs de la jeunesse d’après-g uerre. Il était cependant doté d’un incontestable talent qui, dès ses premières œuvres, le 3t remarquer. Ce succès eut pour lui un e4et repoussoir. Il refusait d’entrer dans la bonne société qu’il exécrait. Par dé3 vis-à-vis de l’attitude bien-pensante de sa famille, il se lança dans la production de tableaux coquins. Sans goût pour le genre, il bâcla it ces peintures qu’une clientèle libertine s’arrachait. Désormais 3nancièrement indépendant, il 3t don des actions de l’entreprise familiale qu’il détenait à une centrale syndicale qui menait la vie dure à ses onc les. Pour créer ses tableaux peuplés de friponnes e n positions scabreuses, il multipliait le recours à des modèles peu enclins aux poses académiques. La plupart partageaient un temps sa vie, participaient à ses plaisirs et contribuaient à dilapider ses gains. L’engouement pour les tableaux érotiques passa. Le nombre de jolies 3lles dans son entourage décrut au même rythme que ses revenus. Seul l’un de ses derniers modèles lui resta 3dèle et, par un étrange paradoxe, il l’épousa. Je naquis de cette union. Le choix de mon prénom, Jean-Jacques, fut encore pour mon père l’occasion de faire un pied de nez à sa famille. À l’époque de ma naissance, les composés de Jean signaient l’orig ine populaire. Mes parents vécurent quelques années de bohème. Mon coun était traîné d’appartements d’amis en lieux de fêtes sans que j’aie pu en conserver le souvenir. Par un curieux concours de circonstances, mon père nous ramena dans sa rég ion lilloise d’orig ine. L’un de ses vieux cousins anticonformistes, que la famille avait mis à l’écart, s’émut de son sort et lui 3t don d’un petit immeuble qu’il possédait dans un quartier ouvrier. C’est dans cette maison grise et délabrée que j’ai passé mon enfance et mon adolescence. Elle présentait cependant pour mon père deux avantages majeurs. En plus du nôtre, l’immeuble comptait trois petits appartements dont les loyers modestes fournissaient le revenu de base de notre famille. D’autre part, un appentis vitré, établi dans un coin de la cour, pouvait lui servir d’atelier. L’accès de ce local me fut toujours interdit. Nous passions les deux tiers de l’année dans cette banlieue lilloise. Mais, dès 3n mai, nous nous échappions sur la côte atlantique. Était-ce pour faire contrepoids à la monotonie de l’hiver nordiste ou pour compléter les revenus de la famille? Je ne m’étais jamais interrogé ni sur les raisons de cette escapade estivale ni sur celles du choix de notre lieu de villég iature : Châtel-Plage. Il me susait, lorsque j’étais enfant, de pro3ter de ces quatre mois de liberté inconditionnelle et de cette durée exceptionnelle de vacances. En e4et, je quittais l’école plusieurs semaines avant qu’elle ne 3nisse et je la
réintégrais une bonne quinzaine après la rentrée scolaire ocielle. Le directeur de l’établissement que je fréquentais alors avait tenté de s’opposer à ces sing ularités. Mon père n’aurait pas été mécontent, je pense, qu’il alerte les services sociaux et déclenche une procédure qui l’aurait incité à rompre dé3nitivement avec le système. Cependant, pour éviter tout scandale, les mag istrats de notre famille mettaient toujours un terme rapide à ses recours. Le directeur, lassé par ses échecs successifs et peu désireux d’a4ronter ma puis sante famille, avait 3ni par fermer les yeux sur les libertés que prenait mon père, d’autant que je rattrapais mon retard avec facilité. Il incita, par la suite, l’administration du collège dans lequel je poursuivis ma scolarité à faire preuve de la même tolérance. Nous étions ainsi les hôtes les plus précoces d’une pension de famille de Châtel-Plage. La station avait émergé des dunes, dans la dernière décennie du XIXe siècle, à l’initiative de la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest. Un long cordon de sable, coincé entre la voie ferrée et l’océan, protégé par une dig ue, avait accueilli un curieux ensemble architectural. Des villas aux allures de pagodes, des Trianon marins, des log is ang lo-normands, avaient poussé le long des rues perpendiculaires à l’avenue centrale. La pension de famille qui nous accueillait échappait à cette tonalité. C’était simplement une long ue bâtisse, d’un étage, hésitant entre le banal immeuble urbain et la demeure rurale de l’arrière-pays. Les volets étaient peints d’un bleu délavé que, dans la rég ion, on quali3ait de «charrette». La pension avait été construite en face de la place qui accueillait chaque été la fête foraine, en contrebas de l’avenue centrale plantée de platanes. De chaque côté, le boulevard était bordé d’une large promenade qu’un muret plongeant séparait du terrain qui avait été conservé devant la façade de la pension. Cet espace aurait pu être un jardin, mais seule une herbe rase survivait sur le cailloutis sablonneux. Au cours du mois de juin, à l’exception d’un ou deux couples de personnes âgées, nous étions les seuls occupants de l’établissement. Je me complaisais, à ce moment-là, dans une indolence heureuse. «Notre suite» était composée de deux pièces. Mes parents occupaient une chambre meublée d’un grand lit, d’une armoire rustique, d’une table et de deux chaises. J’avais la disposition d’un cagibi adjacent dans lequel avait été dressé un lit de camp. La cloison mince ne me laissait pas ignorer les ébats de mes parents, mais je disposais ainsi d’un espace qui m’était personnel. Les nuits de juin étaient douces et je dormais la fenêtre ouverte. Le ressac me réveillait à l’aube. Suivant mon humeur, je paressais au lit jusqu’en 3n de matinée ou je m’élançais pour des expéditions de découverte jusqu’au village de pêcheurs et au-delà jusqu’aux grèves qui encadraient la station. Mes parents formaient un univers à eux seuls. Ils ne m’accordaient qu’une attention bienveillante, mais discrète. Dès le plus jeune âge, j’avais donc opté pour un compromis entre une débrouillardise précoce et une solitude imag inative. Mon père pro3tait des premières semaines de notre séjour, avant l’arrivée des vacanciers, pour constituer un stock de marines qu’il revendait par la suite. Il plaçait souvent son chevalet...
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