L Ordre de la Grande Recherche des Mondes Parallèles
125 pages
Français

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L'Ordre de la Grande Recherche des Mondes Parallèles , livre ebook

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Description

Le grand maître de l’Ordre de la « Grande Recherche » des Mondes parallèles multiplie la décapitation symbolique des « Chevaliers-Chercheurs » pour se conformer et se soumettre à la loi cosmique de la « Grande Architecture des Univers ».


Menacé d’être la prochaine victime de ces sacrifices humains, Noël s’enfuit et se lance à la recherche de Noëlle, sa sœur jumelle qui, peut-être, séjourne dans un trou noir du vide sidéral.


La trouvera-t-il ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 septembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414588305
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Du même auteur
***
La France des Mous
Y’a qu’à, Faut qu’on
Rendre les armes au Peuple
VerticaCity*
VerticaCity**
Nom de code : Totem
Dix propositions pour la France
La Vétax, histoire d’une PME
Le Capitaine de pédalo
Les deux héritiers
Claude-Marie, il ou elle ?
Les Apparus
La folle aventure des Gloubi Boulga
***
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-58830-5

© Edilivre, 2022
I TERRE
1
*******
« Veuillez vous présenter à mon Etude lundi prochain 26 septembre à 9 heures précises pour affaire vous concernant » .
Cette lettre au ton passablement autoritaire, que je viens de recevoir, est signée : Maître Dugues, notaire.
J’avoue n’avoir aucune idée sur cette « affaire » qui me concernerait. D’autant moins que je ne connais nullement ce Maître Dugues, pas plus d’ailleurs que qui que ce soit de ce nom, notaire ou pas.
Je consacre donc cette journée de samedi ainsi que celle du lendemain dimanche à me torturer l’esprit avec une certaine appréhension : de quoi ce notaire va-t-il me parler et pourquoi suis-je convoqué de cette façon aussi impérative ?
S’agissant d’un notaire, ce n’est par conséquent pas une injonction à respecter la loi (qu’au demeurant je n’ai pas à craindre puisqu’à ma connaissance, je n’en ai enfreint aucune). Ce n’est pas non plus une mise en demeure de payer quelque somme que ce soit puisque, en cette fin de mois, je n’ai aucune dette à mon passif.
Lorsque, généralement, on parle de notariat, on pense plutôt à des cas de transaction immobilière ou même d’héritage si un décès est récemment survenu. Ce n’est pas mon cas : je n’ai à aucun moment envisagé l’achat d’un logement et encore moins sa vente puisque je n’en possède aucun. Par ailleurs, ma famille n’a été secouée par la disparition d’aucun de ses membres puisque je suis seul au monde, ma mère et mon père étant considérés comme inconnus depuis ma naissance.
J’ajoute que, à ce jour, aucune femme n’a trouvé refuge dans ma vie, même si j’en ai ciblé plusieurs mais, hélas, toujours en vain. On dit que c’est la femme qui choisit celui qui la choisira ; pour ce qui me concerne, je n’ai pas encore eu l’heur d’être choisi.
Donc, je ne vois aucune raison expliquant cette inquiétante convocation chez un notaire.
Je me rends néanmoins ponctuellement à l’adresse indiquée dès le lundi 26 et, revêtu pour la circonstance de mon costume-cravate du dimanche, je sonne à la porte du cabinet notarial, situé au deuxième étage d’un banal immeuble à l’aspect vieillot. La secrétaire m’accueille à la sortie de l’ascenseur, un maigre sourire aux lèvres et, sans un mot, m’ouvre la porte de la salle d’attente où je m’attribue une chaise peu confortable et couverte d’un tissu râpé.
Maître Dugues apparaît sans tarder et, aussitôt, m’invite à pénétrer dans son austère bureau où une table recouverte de multiples dossiers montre à l’évidence combien le notaire est surchargé de travail.
— Veuillez me confirmer vos nom, prénom, âge et qualité, me somme-t-il de décliner, sans même me souhaiter ni le bonjour ni la bienvenue et encore moins me serrer la main.
Comme exigé, je lui indique mes nom, prénom, âge et qualité : LOUIS Noël, 30 ans, menuisier-ébéniste.
— Veuillez écrire ces informations sur ce formulaire et me présenter votre carte d’identité, me commande-t-il d’une voix pressante.
— Puis-je savoir pourquoi ?
— Faites ce que je vous demande et qu’on en finisse, me répond-il d’un ton irrité.
J’exécute son ordre à l’aide d’un crayon à bille que je dois sortir de ma propre poche puisqu’on ne m’en offre aucun parmi ceux, nombreux, qui débordent d’un petit pot à forme d’éléphant dont la trompe repose sur un tas de notes manuscrites.
À ce stade, j’abandonne l’espoir que la secrétaire aurait pu nous apporter un petit café bien sucré, ce qui aurait détendu l’atmosphère. Mais pas plus de café bien sucré que d’entretien : Maître Dugues ne prononce pas un mot et attend impatiemment que j’aie rempli son formulaire qu’il lit aussitôt attentivement, comparant mes déclarations avec celles figurant sur ma carte d’identité.
— Bien ! dit-il après lecture ; sans plus d’explication, il me tend une enveloppe que je prends avec appréhension.
— Ceci est pour vous ajoute-t-il, signez ce bon de réception ; ma secrétaire va vous reconduire à l’ascenseur.
— Pardonnez-moi, Maître, mais j’aimerais savoir de quoi il s’agit. C’est quoi, cette enveloppe ?
— Je n’en sais rien, me répond Maître Dugues. Je ne fais que respecter ce qui m’a été demandé de faire : vous la remettre contre accusé de réception.
— Qui vous l’a demandé ?
— Je n’en ai aucune idée. C’est un engagement solennel qu’avait pris mon prédécesseur et qu’il m’a prié de respecter scrupuleusement lors du transfert de ses dossiers à mon nom. Ne me demandez pas son identité, il est hélas décédé depuis maintenant quinze ans et n’a laissé aucune liaison susceptible d’être contactée pour quelque renseignement que ce soit.
Dubitatif, je ne peux que docilement m’incliner devant une telle situation.
— J’ai rigoureusement respecté mon obligation professionnelle, conclut-il avant de m’indiquer la porte de son bureau d’un geste vif, me signifiant ainsi que l’entretien est clos.
— Je vous dois quelque chose ?
— Non, rien du tout, mes honoraires ont été globalement réglés par mon prédécesseur lors de la vente de son Etude.
Sans le saluer puisqu’il ne le fait pas lui-même, je sors de son bureau, l’enveloppe à la main, sur laquelle je lis : « à remettre en main propre à M. LOUIS Noël le jour de son trentième anniversaire ».
Incidemment, je dois reconnaître que ce vingt-sixième jour du mois est bien la date de mon anniversaire. Troublé, je n’ose pas décacheter l’enveloppe dans l’ascenseur. De dépit, je traverse la rue au sortir de l’immeuble et je m’installe à la terrasse de la brasserie d’en face dans l’intention de m’offrir ce café bien sucré que l’on n’a pas daigné me servir chez le notaire.
À l’ouverture de l’enveloppe, j’extrais un petit bristol de couleur noirâtre sur lequel figure un texte passablement surprenant : « Ta sœur jumelle s’appelle Noëlle. Comme toi, elle devra apprendre qu’elle a un frère jumeau et que ce frère s’appelle Noël. Retrouve-la et, tous deux, découvrez notre secret. OGR » . Suit, une signature illisible suivie d’une note manuscrite m’indiquant une adresse à laquelle je dois me rendre dès que possible.
Je relis lentement ce surprenant message. Je le relis encore et même une troisième relecture, tout aussi lente, ne me tranquillise pas. Quelle est cette Noëlle dont je serais le jumeau ? Où la trouver ? Et aussi : de quel secret s’agit-il ? Et encore : pourquoi cette bizarre signature OGR ?
Je suis tellement absorbé par cette inquiétante énigme que j’en oublie de boire mon café. Il a refroidi. Je le bois quand même et profite du passage de la serveuse pour en commander un autre.
C’est alors qu’un homme, caché sous un chapeau noir, s’approche de ma table et me chuchote lentement :
— Mot de passe : OGR30.
À peine ai-je le temps de lever la tête pour bien saisir ce qu’il a dit qu’il est déjà parti à grandes enjambées. Les quelques petites secondes nécessaires pour puiser dans ma poche de quoi payer ma consommation, lui suffisent pour disparaître définitivement. J’ai beau scruter attentivement le coin de la rue, l’homme et son chapeau se sont évanouis.
Réflexion faite, je ne m’étonne pas longtemps de ce que je croyais être une coïncidence : « on » savait que je serais chez le notaire ce matin-là à 9 heures précises le jour de mon anniversaire. Il n’était donc pas difficile, pour le « on » de se trouver au pied de l’immeuble et d’attendre ma sortie. M’aborder et me souffler le message n’a été que plus facile grâce à ma décision de m’installer à la terrasse de la brasserie.
Mais, détail impressionnant, le bristol que vient de me remettre le notaire, est resté dans l’enveloppe pendant au moins quinze ans puisque celle-ci se trouvait dans les dossiers transmis à Maître Dugues par son prédécesseur décédé depuis quinze ans.
Soupçonneux, je décide de ne rien décider sans y avoir réfléchi auparavant. Je rentre chez moi, persuadé que réintégrer mon petit studio me permettra de mieux cerner la réalité de ce qui m’arrive. Suis-je la victime d’un canular ? S’agit-il d’une plaisanterie ?
2
*******
Plaisanterie ? Canular ? Attrape-nigaud ? Probablement pas car c’est un véritable notaire qui m’a placé dans ce qui semble être un traquenard pour le moins insolite mais apparemment officiel. Et d’autant plus officiel qu’il a été concocté il y a quinze ans ; une plaisanterie ne peut être risible qu’immédiatement et certainement pas après avoir attendu quinze ans !
Que signifie donc cette occurrence dans ma vie ? Je n’ai, à ce jour, jamais rien demandé à personne qui ne soit tout à fait raisonnable ; alors, que me veut-on ? Me ferait-on profiter d’une aubaine avec cette soudaine survenance d’une sœur jumelle ? À moins que ce ne soit un fardeau dont il me faudrait supporter le poids ? Si c’est une aubaine, pourquoi le simple petit menuisier-ébéniste que je suis devrait-il bénéficier de quelque faveur, ou récompense que ce soit ?
Les minutes et les heures qui suivent mon retour chez moi me semblent interminables. Mon esprit est mobilisé par de multiples pensées lancinantes : Que m’arrive-t-il ? Ai-je vraiment une sœur ? Et cette sœur est-elle vraiment ma jumelle ? Et aussi, quelle étrangeté que son prénom, Noëlle, soit le même que le mien ? Que suis-je censé faire pour la « retrouver » et quel est ce secret que elle et moi devons « découvrir » ?
Fébrile, tourmenté, je tourne en rond dans mon petit studio meublé Ikea (quelle honte pour moi, l’ébéniste !). Indécis,

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