La Fleur mécanique
342 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Fleur mécanique , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
342 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Victor est un adolescent vivant à Londres dans une ère où la technologie est plus
présente que jamais. Les cieux bourdonnent de dirigeables et de gyrocoptères tandis qu’au plus profond de l’océan, un peuple d’hommes chevauchant des mammifères marins excavent du minerai. C’est exact, nous sommes en plein coeur des années 1800. Physiquement limité et se déplaçant à l’aide d’une canne, notre jeune protagoniste vivra une aventure plus qu’extraordinaire qui le mènera, malgré-lui, en Norvège comme en Égypte et même jusque dans la cité portuaire de Québec. Tout au long de son périple, Victor rencontrera des personnes de tous genres, alliés ou non, tels des gobelins, un épouvantail vivant et des satyres. Notre jeune ami découvrira également la vérité bien étrange sur ses origines ainsi que celle du monde plutôt inhabituel dans lequel il évolue. La quête vers la «Fleur mécanique» vient de commencer...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mai 2012
Nombre de lectures 5
EAN13 9782896835874
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2010 Pierre-Olivier Lavoie Copyright © 2010 Éditions AdA Inc.

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet Révision linguistique : Féminin Pluriel Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis Montage de la couverture : Tho Quan Photo de la couverture : © istockphoto Mise en pages : Sébastien Michaud ISBN Papier 978-2-89667-080-2 ISBN PDF numérique 978-2-89683-185-2 ISBN ePub 978-2-89683-587-4 Première impression : 2010 Dépôt légal : 2010 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Lavoie, Pierre-Olivier, 1986-
La fleur mécanique
(Les chroniques de Victor Pelham ; 1)
ISBN 978-2-89667-080-2 I. Titre. PS8623.A865F53 2010 C843’.6 C2010-940404-1 PS9623.A865F53 2010

Version ePub: www.Amomis.com
Remerciements
Chers lecteurs, permettez-moi de prendre un tout petit espace avant le début des grandes aventures de Victor afin de remercier ceux qui ont cru en moi. À mes amis et ma famille, vous qui m’avez enduré à travers cette folle idée d’écrire et tout spécialement à toi, Jessica, pour ton incroyable soutient depuis ma toute première page. Et finalement, merci à vous et bonne lecture !
Table des matières
Partie 1
Chapitre 1 : L’Institut de Saint-John
Chapitre 2 : Les égouts de Londres
Chapitre 3 : Le vecteur du lâche
Chapitre 4 : La ville de Londres
Chapitre 5 : La taverne d’Harrowshire
Chapitre 6 : Une poursuite peu orthodoxe
Chapitre 7 : La clairière introuvable de Brimstoldën
Chapitre 8 : L’étrange pianiste
Chapitre 9 : L’inévitable
Partie 2
Chapitre 10 : Les horizoniers
Chapitre 11 : La mine sous-marine d’onyxide
Chapitre 12 : La dent du poisson-lanterne
Chapitre 13 : Ålesund
Chapitre 14 : L’échoppe du grand ingénieur
Chapitre 15 : Les Kobolds
Chapitre 16 : Albert Björnulf
Chapitre 17 : Le manoir de Duskholme
Chapitre 18 : Eirenaios
Chapitre 19 : Le départ
Partie 3
Chapitre 20 : L’Égypte
Chapitre 21 : Le Caire
Chapitre 22 : Les brigands du Caire
Chapitre 23 : Le désert du Caire
Chapitre 24 : Liam
Chapitre 25 : L’antre de l’oiseau gras
Chapitre 26 : Le pari des gobelins
Chapitre 27 : La vallée des Morts
Chapitre 28 : Le métacurseur et le poète
Chapitre 29 : Retrouvailles avec un vieil ami
Chapitre 30 : La mort de Victor Pelham
Chapitre 31 : Québec
Partie 1
Chapitre 1
L’Institut de Saint-John
L a brise de la nuit était fraîche et grandement appréciée par Victor, malgré son odeur de charbon et de vapeur. C’était du moins plus accueillant que l’air humide et étouffant que renferme le dortoir des garçons. Seul dans sa chambre, comme tous les pensionnaires de l’Institut, Victor contemplait le ciel depuis sa fenêtre, qu’il venait d’ouvrir sans vraiment s’en rendre compte. Malheureusement, ce soir-là, il n’y avait pas de points scintillants dans le ciel ; ils étaient masqués par une vaste nappe de nuages brumeux. L’adolescent n’en ressentit pas de déception pour autant et retourna machinalement s’installer sur son lit.
Victor, qui venait d’éteindre sa lampe de chevet, pouvait sentir l’air jouer dans ses cheveux châtains. C’était son moment favori, bien que quelque chose au fond de lui le lui interdisait. Seule la vision du ciel éveillait un désir autre que servir, sans question, les intérêts de l’Institut.
« Impossible de voir Orion ce soir », se dit-il d’une voix inconsciente. La faute à ce dirigeable, qui avait accosté droit devant.
Le dirigeable s’était amarré, sans doute pour se réapprovisionner, à un des nombreux quais de ravitaillement situés dans cette ville que Victor n’avait jamais visitée. Par manque de chance, le dirigeable avait choisi le quai qui cachait le céleste spectacle de Victor. Épuisé, celui-ci se laissa tomber sur son lit, les pieds toujours sur le sol, ignorant maintenant l’image dérangeante du mastodonte volant éclairé par la faible lueur de la Lune. Une autre journée venait de se terminer, et le lendemain, une nouvelle commencerait, comme toutes les autres qu’il avait vécues depuis son plus lointain souvenir. Victor n’en éprouvait pas de déception, il était entièrement passif. À vrai dire, il n’éprouvait rien du tout, sauf à quelques étranges moments, lors desquels il ressentait quelque chose au fond de lui, l’incitant à user de sa curiosité et à détourner la tête de son quotidien. Rares étaient ces occasions.
Victor contemplait le plafond en sombrant lentement dans ses rêves. Comme toujours, il rêvait de distorsion d’images et de couleurs. Cette fois, il avait rêvé d’aventures imaginaires. Celles où il était un pilote de gyrocoptère combattant des hordes de créatures volantes, ou encore en train d’enjamber à toute allure une clôture alors qu’il était pourchassé par des hommes qu’il finissait toujours par semer. Les couleurs de son rêve s’évaporèrent, et tout devint noir. Soudain, Victor se réveilla en sursaut et se redressa, en sueur. Un picotement vint lui chatouiller la jambe gauche, et il y posa le regard. Elle était dans la même posture que la droite, encore clouée au sol, mais d’une manière moins naturelle. Un sentiment chavirant l’avait envahi pendant un bref moment, puis il avait été déçu. Jamais il ne pourrait marcher normalement, comme les autres, et jamais il ne pourrait vivre d’aventures physiques. Sa jambe gauche avait été, depuis toujours, affaiblie. Il n’avait jamais pu y mettre son poids sans ressentir un profond élancement.
Réalisant qu’il était toujours habillé, Victor se dévêtit. Il enleva sa ceinture d’un trait et retira doucement son pantalon usé, en prenant soin de ne pas trop bouger sa jambe gauche. Une fois retiré, il le laissa tomber au pied de son lit et enleva ses chaussettes à l’aide de ses orteils. La brise fraîche lui chatouillait les pieds et lui donnait un étrange sentiment de liberté et de confort, qui disparut presque aussitôt. Victor retira son débardeur et dénoua d’un geste sa chemise lacée en coton. L’adolescent posa le tout sur son pantalon, au sol, et prenant soin de bien ajuster son oreiller, il se coucha sur le côté, les yeux rivés sur le dirigeable mis en évidence par la Lune. Il remonta ses couvertures jusqu’au niveau du bassin, pour laisser son torse se faire masser par l’air froid de la cité. Il aimait bien la sensation d’un vent frisquet lui frôlant la peau, surtout à l’heure du coucher. Il s’assurait ainsi un sommeil paisible et confortable, puisqu’il avait horreur de l’impression d’être étouffé par la chaleur.
Victor était couché de manière à ce qu’il puisse voir, à travers la haute fenêtre de sa chambre, les bâtiments à l’architecture gothique de la cité de Londres. La tête paisiblement reposée sur son oreiller, et malgré le bruit incessant de la ville, il parvint aisément à trouver le sommeil, dans lequel il s’abandonna sans remords.
Le bruit agressif des moteurs de voitures à charbon et du crissement des freins du monorail de la ville le réveilla brusquement. Se tirant du sommeil, il se redressa, le corps bien frais, et referma la fenêtre à l’aide de sa béquille, accotée sur le mur entre celle-ci et son lit. Il se dirigea vers les toilettes, se doucha à l’eau froide — ce qui n’était pas volontaire, car l’eau chaude était un luxe réservé aux institutrices — et s’habilla des mêmes vêtements que la veille. Victor porta son regard vers le mur sur lequel se trouvait adossée sa compagne de vie : sa béquille. Il l’avait lui-même taillée à l’atelier de l’Institut. Elle était faite en bois vieilli, mais de bonne qualité. Le garçon l’avait rembourrée de tissu qu’il avait pris soin de bien attacher aux endroits d’appui et sur sa pointe. On lui avait ordonné de la créer à ses 10 ans, après avoir acquis de l’expérience avec les machineries de l’atelier, et son allure était rudimentaire. Tout en grandissant, il l’avait modifiée et rallongée. Victor empoigna sa canne et ouvrit la porte de sa chambre. Étant le premier à se lever, au son de la ville, comme tous les matins, il descendit lentement l’escalier ; celui-ci était éclairé d’une faible lueur quadrillée provenant d’une longue fenêtre grillagée devant laquelle il passait pour descendre l’autre série de marches.
Victor remarqua la présence d’une créature mécanique, qui faisait près de deux fois sa taille, juste au-dessus de l’escalier ; c’était une sentinelle. Ces bêtes étaient des êtres ressemblant un peu à des scorpions, avec la tête ancrée au corps, et dotées d’une coquille en métal. Les sentinelles possédaient aussi une queue d’une longueur de deux mètres, divisée en plusieurs segments encastrés les uns dans les autres. Au bout de leur queue se trouvait un long crochet courbé. Elles avaient deux pinces mécaniques, ajustables et menaçantes, qui ressemblaient à d’énormes clés à molette. Huit petites lumières jaunes étaient généralement visibles sur elles, mais cette fois elles étaient éteintes. Elles étaient soutenues par trois longues et minces paires de pattes, et à leur extrémité se trouvaient d’intimidants crochets. Sous leur abdomen, les sentinelles étaient

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents