La Saga des Âmes : L’Âme Errante - Tome 1
247 pages
Français

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La Saga des Âmes : L’Âme Errante - Tome 1 , livre ebook

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Description

À la suite d’un grave accident de voiture, Heath García Lopès, alias MKT, prend une décision irrévocable : il ne touchera plus jamais à un verre d’alcool, à un joint et à une cigarette. Il est déterminé à reprendre sa vie en main. Prêt à affronter les fantômes de son passé et à tirer un trait sur ses sentiments pour une fille qu’il ne devrait même pas regarder.

Pour l’aider dans sa quête de rédemption, il peut compter sur une alliée inattendue : Charlotte Cooper. Cette joyeuse petite fée aux multiples facettes est une véritable bouffée d’oxygène. Et contrairement aux autres femmes qui gravitent autour de lui, elle ne se laisse pas facilement intimider.

Un seul problème : si MKT ne s’intéresse pas à Charlotte, Heath, son alter ego torturé, désire plus que son amitié. Beaucoup plus.

Peut-être trop ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 36
EAN13 9782381510064
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Océane Ghanem, 2020
© Éditions Plumes du Web, 2020
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 978-2-38151-006-4

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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Prologue

Pas de regrets ni de pleurs,
J’ai mis mon cœur en terre,
Pas de sourires ni de fleurs,
J’ai pris mon premier verre.

L’amour, ô l’amour...
Est-il toujours réel, lorsqu’il se rebelle ?
Plus de remords ni de larmes,
J’ai déposé les armes.
Plus de rires ni de caprices,
J’ai succombé à tous les vices.

L’amour, ô l’amour...
Est-il toujours vrai, lorsqu’il est trompé ?

Plus d’avenir ni de nous,
J’ai repris la route sans toi,
Plus que des souvenirs, juste moi,
Et je tiens à peine debout.

L’amour, ô l’amour, rythme les errances,
L’amour, ô l’amour, chante les espérances.

Mais il me semble tellement vain,
depuis que j’ai lâché ta main...

Vega, appelé-je, au désespoir. Vega...
Un feu ardent diffuse une traînée de lave incandescente à travers mes veines, de mon épaule jusqu’au bout de mes doigts tordus sur le volant. Je n’arrive plus à bouger. Mes os sont brisés, émiettés. Poussière redevient poussière. Je suis prisonnier de mon corps et d’un amas de tôle froissée. Durant une seconde, à peine un battement de cœur, j’ai une étrange sensation de déjà-vu. Puis les souvenirs se dissipent et la réalité se dissout sous l’assaut de la souffrance. Je n’arrive plus à respirer, un poids oppressant pèse sur ma poitrine – la culpabilité, peut-être ?
C’est ma plus vieille amie.
Je ne vois plus rien – si ce n’est ton visage baigné de larmes.
Je n’entends plus rien – si ce n’est ta voix déchirée par des sanglots.
Est-ce que je suis mort ? Est-ce que je vais mourir ? Et pourquoi cela ne m’inquiète-t-il pas ?
Vega ! hurlé-je si fort que je sens mes dents et ma langue vibrer à l’intérieur de ma bouche. S’il te plaît...
Un liquide chaud et épais ruisselle sur mes joues. Goutte après goutte, à un rythme immuable, comme s’il égrenait les secondes qu’il me restait à vivre. Ma tête me démange à la jointure du cuir chevelu ; la plaie déverse les larmes que je n’ai pas réussi à verser lorsque j’ai plongé un morceau de mon âme dans les entrailles de la Terre.
Réponds-moi, mi bella ...
Le silence referme ses griffes acérées sur mon cœur ; elle n’est plus là. Je le sens. Vega n’est plus là. Je le sais.
Elle est morte depuis longtemps ; neuf ans, huit mois et dix-sept jours. Parce que je l’ai tuée. Parce que je n’ai pas réussi à la sauver. Parce que je ne l’ai pas aimée suffisamment fort pour la persuader de rester à mes côtés et de se battre. Pour moi. Pour nous. Pour ce que l’on aurait pu être l’un pour l’autre, aussi... Si seulement Dieu nous avait laissé le temps de grandir.
Je ne voulais pas lâcher ta main...
Mes excuses résonnent à l’infini dans les abîmes enténébrés.
Est-ce que tu m’entends, mi bella ?
Je ne voulais pas te hurler dessus…
Les mots flottent, dérivent, s’étirent comme des élastiques.
Est-ce qu’ils t’atteignent, mi bella ?
Je ne voulais pas te quitter...
Soudain, un parfum métallique, semblable à l’odeur du fer rouillé, sombre et capiteux, m’emplit les narines. Du sang. Beaucoup de sang. La douleur qui suit cette prise de conscience est fulgurante. Ma respiration devient haletante tandis que l’on m’écrase le flanc droit, et ma peau se couvre d’une fine pellicule de sueur. Un coup à l’arrière de ma nuque me fait basculer dans le néant et un cri affreux me cisaille la gorge. Je ne sais plus si je suis vivant ou si je suis mort. Sincèrement, ça n’a plus la moindre importance à mes yeux. Tout ce que je veux, c’est que la douleur s’arrête, mais on me tire sur le côté, encore et encore, et ça fait mal... très mal, trop mal !
Un éclat de lumière explose sous mes paupières. Je pourrais lutter, mais je choisis de lâcher prise.
C’est plus facile.
La pesanteur s’inverse. Le haut devient le bas, et le bas s’effondre encore plus bas dans les limbes d’un monde dépourvu de substance.
Je sombre, sombre et sombre... jusqu’à ce qu’une lune pâle se lève dans mon esprit, telle l’esquisse brouillonne d’un phare dans la tempête. J’entends une sorte de musique ; un vrombissement s’élève paisiblement dans un coin de ma tête, ponctué, çà et là, de bips réguliers qui font écho à quelque chose à l’intérieur de moi. Tout cela a un goût d’irréel, de chimère, et c’est à la fois différent et familier.
Je dérive ainsi dans le noir jusqu’à ce qu’une pression abominablement douloureuse me comprime les poumons. Je ne suffoque pas, mais la sensation est extrêmement contraignante – un peu comme si l’on enfonçait des mains sous mes côtes pour soulever ma cage thoracique. Mon cœur jusque-là immobile s’éveille, lentement, immuablement, et se remet à pomper mon sang à travers mes veines. Toutefois, ses battements sont si faibles et espacés que je les ressens à peine…
Et brusquement, je la vois. Là, juste devant moi, au bout du tunnel de lumière.
Vega.
Elle m’a entendu.
Elle m’a attendu.
J’ai envie de courir vers elle, mais je ne sens pas mon corps. Je n’ai plus ni pieds, ni jambes, ni bras, ni mains. Je ne peux pas avancer, je ne peux pas l’attraper.
Ne m’échappe pas , ai-je envie de hurler. Pitié, ne m’échappe pas encore une fois, mi bella .
Heath ? souffle-t-elle.
Sa voix onctueuse résonne à travers mon âme comme un courant d’air chaud aux effluves de ces étés torrides durant lesquels on passait nos journées à s’aimer.
J’ai l’impression d’être à nouveau chez moi, dans le désert, là où il faisait toujours beau. Là où le soleil ne s’arrêtait jamais vraiment de briller au-dessus de ma tête.
Ma vision personnelle du paradis.
Qu’est-ce que tu fais là ? ajoute-t-elle, et je suis surpris de noter une pointe de désapprobation dans sa voix. Ce n’est pas ton heure.
J’essaie de lui répondre, de lui dire que j’arrive et qu’à partir de maintenant, je ne la quitterai plus jamais, même si je l’aime aussi fort que je la maudis, mais je n’ai plus ni lèvres, ni langue, ni bouche, ni cordes vocales.
Tu avais juré que tu m’oublierais. Que tu passerais à autre chose.
Des promesses amères que j’ai prononcées sous l’influence de la colère, le jour de son enterrement, alors que ses anciens amants se tenaient derrière moi et s’autorisaient à la pleurer comme s’ils l’avaient vraiment connue. Comme s’ils l’avaient vraiment aimée.
Ce souvenir me fait tellement honte que mon esprit se replie sur lui-même. C’est alors qu’une détonation perçante fait bondir mes organes. Tout mon être tressaille, comme si je venais de recevoir un choc électrique en pleine poitrine.
Pourquoi t’accroches-tu à moi, Heath ? Pourquoi t’enchaînes-tu au passé ?
Parce que je ne peux pas vivre sans toi, mi bella. J’ai essayé, mais c’est trop dur. Rien n’a de saveur depuis que tu n’es plus là pour épicer ma vie.
C’est faux, réplique-t-elle, en lisant dans mes pensées – comme autrefois . Tu n’as jamais fait l’effort de tourner la page. Tu me cherches au fond de tes verres. Tu me guettes dans la fumée de tes joints. Mais je ne suis pas là, Heath. Je ne suis plus là, et il faut que tu l’acceptes, ou tu ne t’en sortiras pas.
Je ne veux pas m’en sortir. Je veux juste te rejoindre et oublier, pendant un instant, que je suis seul. Tout seul. Comme un con. On a toujours été ensemble. On a toujours été deux. Tu ne peux pas me dem

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