La traque
176 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
176 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


« Ils m'ont préparée, façonnée pour ce moment et pourtant, je ne suis pas prête pour ce qui va suivre. »


Léana Ildrysia Quinn descend d'une longue lignée de sorcières chargées de protéger la population des dangers du monde surnaturel. Comme sa mère avant elle, elle a été entraînée et est parée à toute éventualité.
Toutes ?
Pas vraiment...
Drakhar Linus, le sorcier qui a assassiné sa mère, s'est échappé de prison. Ses projets n'ont pas changé : dominer le monde et écraser tous ceux qui se dressent sur sa route.
Une bagatelle, non ?
L'heure de la vengeance a sonné pour Léana, et elle est prête à tout, même à s'allier à un vampire. Les vampires, elle les hait plus que tout.
Et ce Kerian Kane détient la palme du vampire le plus exaspérant de l'univers. Du plus arrogant. Du plus séduisant...
« Tout a commencé, il y a bien des années, et tout se terminera dans le sang. »


Une chose est sûre : l'échec n'est pas une option. Et l'amour pourrait bien redistribuer les cartes...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 janvier 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782378127541
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Prologue
M on nom est Léana Ildrysia Quinn. Je suis une sorcière et la protectrice des peuples mystiques et humain. Il y a de cela des années, j’ai fait serment de les protéger, au prix de ma vie si nécessaire. M’élevant au rang de Grande Prêtresse de la Lumière, j’ai été dotée de grands pouvoirs lors de mon sacrement. À présent, une de mes missions consiste à me mettre en chasse afin de traquer l’un des anciens Seigneurs qui régissaient notre clan de sorciers. Et qui est maintenant devenu mon ennemi : le sorcier Drakhar Linus.
Ce traître qui aurait dû être stoppé par le Haut commandement Magique avant même que l’inévitable ne se produise. Il en faisait partie. Pourtant, ça ne l’a pas empêché de nous déclarer la guerre à tous. Il a créé une armée pour mettre tous les peuples à terre. Humain et monde mystique.
Le Haut conseil a pour objectif de faire respecter la loi dans notre communauté magique. En aucun cas, nous ne devons faire usage de nos dons en présence des hommes, de sorte de ne jamais révéler notre véritable identité. Demeurant ainsi, et en paix depuis des centaines d’années, notre anonymat est resté préservé. Du moins, jusqu’à ce que Drakhar Linus ne trahisse les principes de notre communauté, nous mettant tous en danger.
Il refusa de se dissimuler davantage aux yeux de l’espèce humaine, qu’il considérait comme inférieure. Il essaya d’avoir la mainmise sur tous les peuples, en prenant le risque de révéler notre existence au grand jour lorsqu’il lança son coup d’État. Et il réussit en partie, faisant usage d’anciennes magies noires proscrites dans notre communauté. Il mena à bien ses manigances, et je le soupçonne d’avoir rallié à sa cause ces traîtres de vampires. Il prépara habilement son plan dans le dos du Haut Commandement et de ses membres, ceux-là mêmes qui n’ont accordé aucun crédit aux soupçons de la Protectrice de l’époque, qui se doutait visiblement de la suite des évènements. Cette protectrice n’était autre que ma mère.
Il s’ensuivit une déchirante bataille. Mon clan arriva malgré tout à déjouer les plans de Linus et à contrecarrer sa folie dévastatrice. Tout cela sans que les humains ne s’aperçoivent de rien.
Seule ombre au tableau : les vampires, nos alliés héréditaires, ne nous épaulèrent pas le jour de la bataille. Ils auraient dû être là, à nos côtés. Nous espérions pouvoir compter sur leurs forces d’appui, comme eux avaient pu compter sur la nôtre par le passé. Malheureusement, le jour du soulèvement, ils nous firent défaut. Le Maître des vampires et Seigneur de Sang, Livar Blaise, favorisa ses intérêts avant notre survie et répudia cette alliance.
Depuis cette tragédie, je leur voue une haine sans bornes, comme bon nombre des miens. Bien qu’aucunes représailles n’aient été émises à leur encontre depuis cette trahison. Désormais, nous nous préoccupons chacun de nos propres affaires. Une guerre ouverte entre nous aurait pu être légitime au vu des lourdes conséquences qui en ont découlé, mais nous avons préféré les oublier, comme eux nous ont oubliés ce jour-là.
Nous avions déjà beaucoup perdu, beaucoup trop. Des hommes, des femmes, des enfants, une partie de notre histoire, mais surtout, à mes yeux, une personne irremplaçable dans ma vie. Grâce à son sacrifice, ma mère nous a tous sauvés en l’arrêtant, stoppant ainsi la bataille. Un bien lourd tribut qui amena à l’arrestation de Drakhar Linus. Emprisonné depuis soixante-dix ans, cette abomination s’est échappée.
La dualité entre le bien et le mal est de nouveau remise en cause, mais je compte bien le retrouver et lui faire payer ses crimes.
Une promesse sur ma vie.
Et si je dois moi-même l’amener jusqu’aux enfers pour que cette pourriture y reste, je le ferai.
Je le traquerai et le chasserai jusqu’à mon dernier souffle.
L’échec n’est pas une option.
Tout a commencé il y a bien des années, et tout se terminera maintenant et dans le sang.



Chapitre 1
Los Angeles, quartier de Fairfax
N ous voilà trois semaines après l’évasion de Linus, où je me retrouve à arpenter les moindres recoins de cette ville. Un huitième homicide a été commis il y a peu. Ces meurtres d’humains ne sont pas liés à la criminalité notoire de la ville. Non. Et ils sont inquiétants pour toute notre communauté. Ils s’ajoutent aux dix-sept autres corps du monde magique. Leur point commun : les corps ont été déchiquetés et les cœurs, arrachés. Pourquoi ? Je ne le sais pas encore, mais je finirai par découvrir les véritables motivations de ces meurtres. Cette pensée me hante à chacune de mes patrouilles depuis ces dernières semaines. Et comme par hasard, ils coïncident avec la fuite de Linus. 
Je suis en train de me diriger vers la dernière scène de crime située dans le secteur industriel lorsqu’une pluie battante me tombe dessus. Mon jean et mon t-shirt commencent à me coller à la peau tandis que j’inspecte les lieux en quête d’indices. Dégageant les mèches brunes de mon visage, je noue ma longue chevelure en une queue de cheval. Un frisson familier me chatouille soudainement la nuque. J’inspecte les lieux, mais a priori, il n’y a personne. Pourtant, mes sens ne me trompent jamais et je parierai au contraire qu’il y a bien une présence non loin. C’est donc sur mes gardes que je continue de remonter la piste de cette nouvelle ruelle sombre. Je sors mes deux épées Saï de leurs fourreaux accrochés à mes cuisses. Deux lames dont les manches sont entourés de lanières de cuir, avec de chaque côté un pic recourbé et au centre, une lame principale.
Cette désagréable et persistante impression d’être suivie comme presque tous les soirs depuis un bon moment, me pique un peu plus à chaque pas. Des cris stridents et effrayés m’arrachent à ce sentiment et je cours à toutes jambes dans la direction d’où proviennent ces sons. Tout près d’un renfoncement, je remarque alors la présence de trois Doguas qui me tournent le dos et qui sont aux aguets.
Les Doguas sont des créatures qui ressemblent à des chiens de l’enfer. Leurs peaux sont d’un gris métallique, recouvertes de fines épines et des poils hirsutes. Ils ont de longs crocs jaunes qui dépassent de leurs gueules dégoulinantes de sang ou de bave selon le moment. Quant à leurs yeux, ils ne sont que le reflet de la mort qu’ils infligent, sans pupilles et d’un noir abyssal.
Je m’apprête à intervenir armes en main, lorsque je constate la présence d’un couple d’humains, dont venaient les cris. Ils sont recroquevillés par terre près d’une flaque d’eau, à côté d’une benne à ordures, au fond d’une impasse sombre entre deux entrepôts. Ces civils changent la donne, impossible de me précipiter. Hors de question de prendre le risque de leur révéler ma magie. Les Doguas remuent leur arrière-train, prêts à l’attaque. J’alerte alors la petite troupe de ma présence, afin de distraire les prédateurs de leurs proies.
— Hé !
Surprises, les trois bêtes ainsi que le couple effrayé reportent leur attention sur moi.
— Fuyez !
Le couple se relève avec difficulté, les membres tremblants, et sans demander leur reste, contournent les Doguas qui les laissent prendre la tangente. Dans un grognement sourd, et m’ayant à présent prise pour cible plus appétissante car attirés par ma magie, ces horreurs foncent sur moi.
Une main devant moi, je fais appel à ma télékinésie pour maintenir un monstre en l’air. L’autre lance mon épée Saï sur le deuxième Doguas. Elle se loge entre ses deux yeux. Je ne suis pas assez rapide pour le troisième prédateur. J’ai à peine le temps de me décaler qu’il bondit sur moi. Je perds l’équilibre un instant et il saisit cette occasion pour me taillader le bras gauche de ses griffes acérées. Je serre les dents de douleur et perds le contrôle de ma magie tandis que le premier Doguas se libère au même moment. Chancelante, je recule de quelques pas et reprends ma position de défense. Pressant une main sur ma chair à vif, profondément entaillée, j’ignore la douleur lancinante qui afflue dans mon bras et repars à l’assaut.
Coordonnées, ces deux saloperies se rapprochent jusqu’à me coincer chacune d’un côté. N’ayant plus qu’une seule de mes épées en main, je décide donc de faire usage de ma magie, même si c’est un pari risqué. Avec une seule arme, blessée, et les Doguas arrivant de directions opposées, c’est la solution la plus efficace pour en finir vite. Enfin, en théorie… Au lieu de me sauver, ça pourrait m’affaiblir. Il y a encore un mois, je n’aurais pas réfléchi une seconde en ce qui concerne l’utilisation de mes dons. Je leur aurais cramé le cuir à ces horreurs, fin de l’histoire. Mais depuis ces dernières semaines, me servir de mes pouvoirs m’affaiblit. Ce qui est très inquiétant, et qui en fait un problème majeur. Ma magie n’est pas censée affecter mes forces, bien au contraire.
Étant de prime abord sorcière et grande prêtresse, je suis l’un des êtres magiques les plus puissants de notre communauté. C’est pourquoi il n’est pas normal que l’utilisation de mes dons puise dans mes forces vitales, ni même dans la puissance de ma magie. Je ne comprends pas ce qui se passe, mais ce phénomène dure depuis trop longtemps. Et il me fragilise un peu plus à chaque fois. Ce qui en devient très dangereux pour moi-même, mais avant tout pour les communautés dont j’ai la responsabilité.
Je dois y remédier. Et vite.
Les Doguas finissent par m’acculer contre un mur, je n’ai plus le choix, je passe derechef à l’offensive. Mon épée toujours brandie dans la main gauche, je lève le bras droit d’un geste maîtrisé et lance un sort en puisant dans mes forces. Une brume ambrée s’élève et des flammes jaillissent de ma paume, puis viennent s’enrouler autour des deux bêtes telle une seconde peau. Leurs corps prennent feu, de vraies torches vivantes tandis que de longues complaintes perçantes déchirent mes tympans. Leur agonie prend fin quelques secondes plus tard. À bout de forces, je tombe à genoux. Au sol, les mains posées de chaque côté

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents