La Vallée de Damas-Fleur...
220 pages
Français

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La Vallée de Damas-Fleur... , livre ebook

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Description

Au début de sa vie, Damas-Fleur est ballotée entre une mère dictatrice qui la repousse constamment et un père qui l’adore.
Les années ont passé. Damas-Fleur se retrouve maintenant confrontée à la tromperie de son mari et doit se battre contre la maladie qui s’acharne sur elle et ses enfants.
Hormis cela, la jeune femme s’accroche à la vie et avance, malgré le fléau qui s’est abattu sur sa vie...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334245500
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24548-7

© Edilivre, 2017
Sorte de prologue
L’ambulancier s’arrêta aux urgences d’une clinique ; lorsque papa en descendit il paniquait, tant maman criait en se tenant le ventre. Quelques minutes plus tard, je me propulsais, de ce ventre dans lequel je grandissais depuis neuf mois. Papa fut très heureux de me voir, mais maman elle, refusa de me prendre dans ses bras.
Un mois après ma naissance, je fus baptisée dans la petite chapelle blanche du village. Mon parrain s’appelait Elie et ma marraine Pierrette. L’endroit où se situait la chapelle, se nommait « Le torchon ».
Le curé m’a baptisé comme de coutume : eau bénite sur le front, sel dans la bouche et, beaucoup de prières, afin que je sois bien accueillie parmi mes semblables ainsi que dans le cœur de Dieu.
La Vallée de Damas-Fleur...
 
J’avais dix ans et nous étions dans la jolie ferme de mes grands-parents. Il n’y avait que trois maisons dans le coin, celle de mes parents, de papi et mamie, ainsi qu’une autre perdue au milieu du bois. Les grands arbres ressemblaient à des monstres et je n’aimais pas ça du tout. Un soir, j’entendis mes parents parler de leur déménagement : « Nous serons juste à dix kilomètres de Torchon ! » Disait papa. Je pleurnichais, parce que maman s’énervait à la moindre bêtise que je faisais. Lorsque j’étais punie à l’école, elle aussi, me punissait. Je mangeais du pain sec et buvait de l’eau durant une semaine. Je cafardais auprès de ma maitresse, qui elle, prenait pitié de moi. Pour me consoler, celle-ci, me donnait des petits gâteaux, du chocolat, ainsi qu’un grand verre de lait. Ensuite, elle glissait des bonbons dans ma poche. Elle était vraiment gentille, maitresse Eugénie.
J’avais une amie, Caroline. Celle-ci était un peu plus âgée que moi et habitait à côté de chez nous. Nous nous amusions bien toutes les deux. Un jour, alors que nous étions en promenade, je m’étais perdue dans les ruines d’une ancienne verrerie. Mes parents et les gendarmes avaient passé la journée à me chercher. Ils pensaient tous, que j’étais tombée dans le trou plein de goudron situé au fond de la clairière. Il se passa des heures, avant qu’ils me retrouvent. Sous la colère, la peur, papa me donna une bonne fessée.
Cette fessée, m’a rappelé le jour où mon frère Pierrot m’a demandé de faire une grosse bêtise. C’était l’hiver, nous étions allés avec papa dans le bois, car nous devions ramasser du petit bois pour la cheminée. Ce fut à ce moment-là, que Pierrot me demanda faire une chose que maman, elle, nous avait toujours interdite : aller sur l’étang gelé.
« Chiche que tu te dégonfles d’aller sur la glace, Damas-Fleur ! » S’esclaffait-il.
– Tu es fou Pierrot !… La glace est bien trop fine ! ». Lui répondis-je, terrorisée.
Cependant, voulant faire ma maligne devant mes amis, je m’élançais sur la glace en faisant des pirouettes, quand soudain, celle-ci céda sous mon poids. Affolés, mes amis alertèrent papa qui arriva en courant pour me sortir de l’eau glacée.
Si je n’oubliais pas ce jour-là, Pierrot lui, en riait toujours, lorsqu’on en parlait. Quel bêta ! » M’esclaffais-je, hormis que je n’étais pas mieux que lui, pour faire des bêtises.
Nous étions de nouveau dans les bois et papa me demanda de lui apporter sa topette d’eau. Mais comme j’avais beaucoup couru et que j’avais très soif, j’avalais sa topette d’eau. Peu fière de moi, je m’étais planquée derrière le gros chêne, puis en fit timidement le tour afin de cacher mon visage devenu tout rouge de honte. Tous pensaient que j’étais malade, tant je bougeais dans tous les sens. Papa me fit monter dans le tracteur avec l’intention d’aller chez le médecin, lorsqu’un bucheron s’écria :
« Ta topette est vide, Robert ! Voilà pourquoi elle est si bizarre, la Damas-Fleur ! »
– Quelle petite peste ! Mais je lui pardonne, car elle, ne savait pas, que j’avais mélangé du vin à l’eau ! ».
Papa ainsi que son collègue se mirent à rires… Ils n’avaient plus rien à se mettre dans le gosier… mais eux riaient. Pauvre papa, je m’en voulais tant, d’avoir vidé sa topette.
J’avais évité la raclée, mais je fus de corvée à la ferme pendant une semaine.
Lorsque le printemps arriva, j’allais de nouveau avec papa dans les bois. Monsieur Bigé faisait l’effeuillage, cependant que papa lui, coupait le bois. Quand à nous, on faisait toujours les fous autour du feu de camp.
La femme de monsieur Bigé, Pervenche, était là elle aussi. Pendant qu’eux travaillaient, elle et moi allions dans les vergers du coin pour y prendre des pommes. Le midi, papa faisait un feu autour duquel nous mangions tous en s’asseyant sur un tas de bois. Sur les braises, il y avait du lard, des saucisses, et aussi des patates. Hum ! Ça sentait bigrement bon !… Surtout lorsque mes amis et moi retournions le lard et les saucisses avec un bâton.
C’était vraiment bien d’être dans les bois, oui, vraiment bien ! Toutes mes vacances je les passais avec papa. J’adorais être avec lui car il n’était pas comme maman qui elle, disait toujours que j’étais une mauvaise surprise.
Monsieur Bigé, posait culotte derrière un massif, quand il se releva pour dire à papa :
« Regardes le beau chevreuil, Robert ! Il y a même des champignons par ici ! ».
Mon frère Fabrice était venu avec nous à Planchette, le village voisin. Pendant qu’il s’amusait, il trébucha sur la roue de la voiture. Papa l’emmena à l’hôpital car il s’était ouvert l’arcade sourcilière.
J’étais le cancre de l’école. J’avais bien du mal, avec le calcul et le français. En vérité, je n’étais pas bonne élève. Cependant, je faisais de gros efforts, afin que mes parents soient fiers de moi. Surtout maman, qui elle ne lâchait pas d’un œil mes résultats. Lorsque qu’elle penchait sa tête et regardait par-dessus mon épaule j’avais très peur, tant ses yeux étaient rouges de colère.
Là où on habitait, il y avait un évier en pierre, assez grand pour servir de lavoir à maman. Il y avait aussi une grosse bassine, dans laquelle elle faisait tremper son linge. Maman besognait durement, car tout se faisait à la main. Quand l’argent manquait, elle allait faire crédit à l’épicerie du village, cependant que moi, j’allais rapiner dans les vergers pour l’aider à remplir nos assiettes.
Lorsque papa disait que ça n’était pas beau, je lui répondais : « Mais, mon ventre à faim lui !… Le bon Dieu ne me punira pas si j’ai faim !… Il l’a dit le curé, que le bon Dieu était gentil avec les enfants ! ».
Un jour, nous vîmes Marguerite et Roger, deux personnes âgées habitant près de chez nous. À chaque fois que la Marguerite passait devant chez nous, je lui tirais la langue. Pire encore…, je liais un vieux porte-monnaie à une ficelle, puis le laissa trainer sur le chemin. Lorsque celle-ci se mit à courir pour l’attraper, moi je tirais dessus en riant. Furieuse, la Marguerite alla se plaindre à maman. Plus tard, comme elle aimait bien ma petite sœur Coco, nous devînmes amies. Je regrettais d’avoir été méchante avec celle qui était si gentille avec nous, car depuis, elle passait son temps à nous bichonner comme si nous étions ses propres enfants.
Nous allions tous à la messe le dimanche : c’était la tradition. Lorsque la messe était finie mes frères et moi allâmes sonner à la porte du facteur. Le gros bonhomme lui, s’énervait et criait après nous en disant :
« Sales garnements ! Attendez un peu que je vous attrape, vos fesses vont devenir rouges ! ».
Ma mère, disait toujours que comme j’étais la cinquième roue de la voiture, c’était à moi d’aller chercher le lait à la ferme. Je devais faire deux kilomètres dans la forêt avant d’y arriver. Bien sûr Il faisait noir quand je revenais. J’avais une, sacré frousse, avec tous les bruits bizarres que j’entendais.
Une fois, j’avais pris Pierrot, avec moi. Je me souviens que nous courrions très vite, afin que les arbres ne nous attrapent pas. Ils étaient si grands, que pour me rassurer j’avais dis à Pierrot : « Savais-tu qu’en temps d’orage certains arbres se courbent jusqu’au sol ? ».
Quelques mois plus tard, mon père décida d’acheter une maison et nous allâmes tous vivres dans un autre village. La maison était très grande. Au ré-de chaussé, il y avait : la salle à manger, la cuisine, deux cabinets de toilette. À l’étage, la chambre de mes parents et celle que j’allais partager avec mes deux sœurs Christine et Coco. Celle de mes frères se trouvait un peu plus loin, au fond du couloir. L’endroit le plus important c’était le grenier car, étant rempli de paille, nous allions pouvoir y jouer à cache-cache.
Le lendemain de notre installation, je m’étais coupé un doigt en aidant papa à fendre du bois. Maman m’emmena à l’hôpital pour le recoudre. Lorsque mes amies vinrent me voir, l’une d’elles grimpa sur le lavabo et le cassa. Toutes se sauvèrent en courant, lorsque l’infirmière arriva. Me croyant coupable, celle-ci en parla à mes parents.
Maman paya la casse en me regardant d’un œil méchant. Pas contente du tout, elle m’ordonna de ne pas bouger de mon lit avec son doigt pointé sur moi. Moi, j’avais juste cassé le thermomètre, et comme je l’avais caché sous le matelas, l’infirmière ne le retrouvait pas. Elle, supposait en riant que je l’avais avalé. Maman attendit que je rentre à la maison pour me punir : « Tu seras corvée de WC toute la semaine ! » Criait-elle, en me claquant sa grosse main sur la figure.
Nos anciens voisins venaient très souvent nous voir. Afin d’aider papa à construire sa maison, mais surtout pour repeindre les façades très abimées ainsi que l’intérieur et les volets. Une fois finie, c’était la plus belle des maisons. Maman l’avait fleurie tout autour ainsi que sur les fenêtres. De gros pneus de tracteurs a

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