Le choix
99 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Candice Dakota est une jeune femme indépendante professionnellement. Elle vit un amour sans encombre depuis quatre ans avec son fiancé Mitch Peterson, gérant d’un magasin de musique. Leur histoire est fondée sur un seul mot d’ordre, l’honnêteté.
Jusqu’au jour où elle le revoit, lui, son premier et véritable amour, Terrence Johnson, en ville seulement pour quelques semaines. Une rencontre qui risque de faire basculer la vie idyllique de Candice.



Saura-t-elle être sincère envers elle-même et honorer la promesse qu’elle a faite à Mitch ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 72
EAN13 9791034809448
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pardon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Angélique KerLyé
 
 
 
Pardon
 
 
 
Couverture : Maïka
 
 
 
Publié dans la Collection Vénus Rouge ,
Dirigée par Marie Laure Vervaecke
 
 
 

 
 
 
© Evidence Editions 2018

 
 
 
 
 
 
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Prologue
 
 
 
Ce grand lac, je le contemple depuis plus de deux heures. Mon téléphone n’arrête pas de vibrer dans ma poche, je daigne le regarder, vingt-cinq appels manqués. Arf… je ne peux toujours pas répondre, je ne suis pas prête, pas encore… je tente de me ressaisir, je dois comprendre, surtout réaliser ce qu’il vient d’arriver… Tout s’est passé tellement vite.
Je suis une personne plutôt responsable, raisonnable, sensée et rationnelle et pourtant… Finalement, je ne l’ai jamais oublié, il fait toujours partie de moi, dans chacun de mes membres, dans chaque particule de mon corps et de mon âme. Ça n’était que le hasard, de vieilles retrouvailles, un café et de la musique.
Ce lac est immense, il m’aide à m’apaiser. Il est au milieu d’une petite forêt, le contraste est assez singulier. Plusieurs rangées d’arbres l’entourent, il est bleu, l’eau est en paix, quelques libellules frôlent la surface, le soleil est doux, la brise souffle délicieusement sur ma peau, éteignant au fur et à mesure la chaleur qui me consume. Cette bouffée d’air frais et ce silence me permettent de redescendre doucement sur terre. Mes tremblements s’affaiblissent, mon pouls revient un peu à la normale, mon front s’assèche enfin. Voilà dix minutes que mon téléphone a cessé de remuer, plus de batterie, je suppose sans même y donner plus d’attention. Je m’étends sur l’herbe quelques minutes encore prenant trois grandes et longues inspirations, je vide mes poumons et me décide enfin à repartir.
L’esprit toujours embrumé et le pas lent, je retourne à ma voiture, m’assieds, mets les mains sur le volant et démarre. La route me paraît plus longue que d’habitude, je ne reconnais plus le paysage, ma vision est floue, mon regard a changé. En l’espace de quelques heures, mon monde a changé, j’ai changé et je suis perdue. Heureusement que mon subconscient prend les rênes et me ramène chez moi saine et sauve.
 
 
 
 
1
 
 
 
Ça y est, je me suis garée sur l’allée devant la porte du garage, il y a de la lumière à la maison. Mitch, mon fiancé, doit être rentré déjà et inquiet de mon absence. Je l’ai rencontré il y a quatre ans et nous nous sommes installés ensemble six mois après. Le coup de foudre pour lui et pour moi un besoin de stabilité, l’amour n’était pas la raison principale. Mitch a quarante ans, bel homme, peau satinée presque dorée, grand, il mesure un mètre soixante-dix-huit, il est musclé, ses cheveux noirs sont coupés très court, il n’aime pas les avoir longs. Ses yeux, ma faiblesse, sont d’un bleu azur, tellement beaux et captivants. Au début de notre relation, nous avons fait un pacte. « Le pacte Confiance et Vérité », nous nous sommes mis d’accord tous les deux, sur le fait que notre relation ne sera basée que sur la confiance et la vérité, quel qu’en soit le prix. On se dit tout, on ne se cache rien, les bonnes comme les mauvaises choses.
C’est pourquoi, ce soir, je peine à sortir de ma voiture, je dois le lui dire, je ne dois pas lui mentir. Mitch connaît parfaitement la nature de mes sentiments à son égard, il en est bien conscient et ne m’en demande pas plus. Je l’aime à ma manière, pas celle dont une femme amoureuse est censée le faire, mais l’amour à ma façon. C’est incontestable, je l’aime, oui, je l’aime vraiment beaucoup. Il est celui que j’attendais, il m’apporte la sérénité à laquelle j’aspire.
J’éteins le moteur, lâche un grand soupir et prends mon courage à deux mains. Je sors de la voiture, m’avance lentement, tentant de gagner un peu de temps, je longe la maison remarquant que les rosiers ont pris de l’ampleur, de belles roses rouges et blanches colorent notre jardin, l’eau qui sort de l’arrosage automatique rafraîchit l’air et parfume l’atmosphère, enfin j’ouvre la porte. Une fois à l’intérieur, j’entends un fond musical qui sort de la cuisine puis une odeur appétissante. J’avais oublié qu’on reçoit nos amis ce soir. Je dépose mon sac à main et mes clés sur l’étagère et je m’attarde sur la photo qui la surplombe. Mitch et moi enlacés, lors de nos fiançailles, il y a deux ans, sourire aux lèvres et heureux.
C’était une réception on ne peut plus magnifique. Nos parents respectifs nous avaient offert ce moment magique, digne d’un majestueux mariage, puisque nous refusions à cette époque de faire le grand saut. Nous avons donc concédé à une cérémonie proche du mariage sans l’être, pour satisfaire les souhaits de nos parents, leur exigeant une union plus intimiste le moment voulu. Nos fiançailles avaient été orchestrées d’une main de maître. Le lieu était divin, un manoir gentiment prêté pour l’occasion par les vieux amis de mes beaux-parents. L’entrée donnait sur un grand escalier haut duquel se tenait une piscine rectangulaire à fond sombre, des bougies et lanternes éclairaient agréablement la place, des tables hautes avec des nappes rouges et de beaux vases en céramiques blancs d’où on pouvait admirer les belles compositions florales rouges et blanches. L’accueil de nos convives était parfaitement réussi. Les serveurs nous apportaient de délicieux hors-d’œuvre et nos verres se vidaient rarement. La réception, elle se tenait à l’intérieur. La bâtisse était gigantesque, le haut plafond où pendait un lustre magistral était impressionnant, le parquet d’une brillance inouïe, les tables étaient drapées de belles nappes blanches avec un chemin de table rouge aux bordures dorées, d’élégantes vaisselles trônaient sur les tables dignes d’une réception royale. Je n’en revenais pas de voir autant de beauté sur un seul et même lieu. La lumière était douce, mais éclairait suffisamment. Notre table, surélevée, était à la vue de tous. Nous étions tous les deux et les invités n’avaient d’yeux que pour nous, cela m’intimidait légèrement. Elle était élégamment décorée elle aussi, elle était parfaite.
Mitch était aux anges, son sourire était comme scotché à son visage pendant toute la soirée, ce même sourire que je revois sur cette photo et ce même sourire que je vois quand il s’approche de moi en m’entendant rentrer.
— Bonsoir, mon amour, me dit-il, en m’enlaçant.
— Bonsoir, mamour, réponds-je à mon tour.
— Tout va bien ? me demande-t-il avec un sourcil surélevé.
Je panique, il le voit sur mon visage, mais il ne se doute pas de quoi il est question, il me connaît. Mon visage est transparent, je ne sais pas cacher mes émotions, on lit en moi aisément. Mais je ne peux pas lui parler maintenant, nos amis vont arriver d’un moment à l’autre, ça serait inconvenant.
— Oui, désolée d’être en retard, dis-je en tentant d’esquiver sa vraie question et en fonçant droit dans la cuisine, j’avais complètement zappé le dîner de ce soir. Tout est OK ? Que reste-t-il à faire, dis-moi ? Tu as sorti la vaisselle ? Le rôti, le four, tu as pu suivre mes instructions ? Tu as…
Il m’attrape par le bras et m’attire à lui, déposant un doux baiser sur mon front comme pour me demander de respirer. J’aime la façon qu’il a de m’apaiser, il est de nature douce, il n’élève jamais la voix, il est toujours conciliant,

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