Le côté féminin de mon mari africain
94 pages
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Le côté féminin de mon mari africain , livre ebook

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Description

Ils étaient faits pour se rencontrer, malgré eux, malgré tout... Si les hommes et les femmes ne se comprennent pas, ils ne peuvent cependant pas vivre l'un sans l'autre. Tel est le cas de nos deux protagonistes. N'hésitez pas à plonger avec eux dans cette aventure atypique, dépaysement et rires sont garantis.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 août 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332700018
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69999-2

© Edilivre, 2014
Je tiens à remercier Dieu, mon frère, Josée ainsi que Claude, sans oublier mon mari, sans qui, cet ouvrage n’aurait pu être conçu, encore merci…
Chapitre I Le timide
Qui aurait pu penser, à le voir, que… Je ne l’avais même pas encore rencontré qu’il avait déjà une heure d’avance… Je dis bien une heure d’avance !!! Vous connaissez beaucoup d’Africains qui ont ne serait-ce que des minutes d’avance ? Moi, pas beaucoup à ce moment-là, et pas plus après lui. Dès le début, il m’annonçait la couleur, il fallait que je quitte mon cercle de certitudes et de stéréotypes pour une vision agrandie de ma vie… À première vue, il n’était ni moche, ni beau, et même petit, à mon goût. De toute façon, je ne suis pas compliquée, ce qui est à l’intérieur m’intéresse davantage. Et vu que j’ai une réputation de « femme monstre » eh oui, je n’étais pas une bombe et, sans être insignifiante, je devais plaire aux hommes, jusqu’à ce qu’ils découvrent mon sale caractère… Mon meilleur ami de l’époque me l’a confirmé, je fais peur aux hommes.
Je me suis permis de lui demander pourquoi, en ajoutant :
« J’essaye d’être autonome, discrète, pas chiante, ni collante, et je suis simple. Et cela fait peur aux hommes !!! Quand je pense qu’il y a des manipulatrices, des profiteuses, des menteuses, et c’est moi qui fais peur !
Vous ne devinerez pas ce qu’il m’a répondu :
– Tu donnes l’impression de n’avoir besoin de personne, tu es si indépendante que cela fait peur. Si tu pouvais être parfois un peu jalouse, compliquée, cela ne gâcherait pas ton charme. Tu as une vraie beauté, intérieure et extérieure, mais tu parais si inaccessible et froide, que les hommes ont peur de se brûler les ailes avec toi. Il faut avoir un tempérament bien trempé pour aller à ta rencontre, une armure de chevalier. »
C’est de ma faute si les différents exemples masculins de ma famille m’ont immunisée contre les attaques charmeuses des hommes, si l'un me dit : « que tu es jolie », je lui rétorque : « il faut aller remercier mes parents ».
Quand j’étais jeune, si un garçon osait dire qu’il était amoureux de moi, je le frappais jusqu’à ce qu’il change d’avis, ou sinon, manœuvre moins brutale, je lui offrais des confiseries pour qu’il change son discours. Cela ne marchait pas toujours. En colonie de vacances, j’avais utilisé ce stratagème. Dès que le garçon eut reçu ses galettes Saint-Michel, suite à un séjour en Bretagne, il se mit à courir, beaucoup plus vite que moi apparemment, je l’aurais étranglé sinon.
Même si je ne souhaite pas me justifier, je ne m’attendais pas à ce que ce jeune homme, fraîchement arrivé de sa campagne (cela faisait six ans qu’il était en France, avant il était en Afrique, et même pas dans la capitale), je disais donc que je ne pensais pas que ce jeune homme pourrait résister à ce caractère qui fait ma réputation.
Vous devez vous demander pourquoi j’ai accepté de le revoir, s’il ne me plaisait pas. Il ne me plaisait pas, mais sa volonté de bosser méritait tout mon respect. Je me devais de lui dire en aparté qu’aussi intéressant qu’il pouvait être, je n’avais pas de sentiments pour lui.
Et comme je n’aime pas que l’on me fasse perdre mon temps en amour, j’évite de le faire perdre aux autres. J’avais bien organisé mon coup : je devais tout faire pour rester occupée à la cuisine. J’ai préparé des bananes plantain, un des rares mets que j'accommode. Il n’aurait même pas eu l’occasion d’être surpris car je cuisine peu, et je le laissais avec les enfants, mes petits diablotins préférés, qui devaient mettre ses nerfs à rude épreuve. Je ne pensais pas si bien réussir : une de mes amies, qui devait à tout prix sortir, m’a demandé de lui rendre service en gardant ses deux filles, des diablotins supplémentaires. Il fallait vraiment que Dieu approuve mon stratagème pour m’exaucer à ce point.
Première surprise, quand je l’ai revu, à l’extérieur, le pseudo-gnome s’est transformé en un grand personnage tout à fait acceptable. Je me disais en mon for intérieur : « c’est bien dommage que je doive rompre avec lui, il commençait à bien me plaire… Mais si les sentiments ne viennent pas, je ne vais pas forcer les choses. »
Imaginez la scène, un monsieur d’une grandeur acceptable, dans un petit salon, entouré de diablotins très bruyants et très dynamiques, toujours prêts à une action insolite, la dernière venant de la cadette de mon amie : elle avait réussi à le prendre en photo sur la DS, et elle était en train de s’éclater avec les autres en leur montrant comment elle pouvait déformer le monsieur. J’ai failli partir dans un fou rire, mais je me suis dit que je n’allais pas lui donner le coup de grâce… Malgré tout, il n’avait pas l’air si désemparé que cela, il paraissait même serein… Oui, serein !
S’il n’avait pas été désarmé par cette attaque sournoise, j’aurais été dans l’obligation de lui avouer que je ne partageais pas les sentiments qu’il avait l’air de ressentir pour moi et, s’il y a une chose que je déteste faire, c’est bien cela. Je crois que personne n’apprécie qu’on lui dise en face que ses sentiments ne sont pas partagés… Mais l’honnêteté est importante pour moi, surtout dans les sentiments… Je crois que je ne vais pas avoir le choix…
Je me voyais déjà, trouvant des excuses « bidons ». Comment dire à quelqu’un qu’on ne l’aime pas ? Mais cela ne doit surtout pas remettre en cause les nombreuses qualités qu’il a, en espérant qu’entre-temps, on lui en a trouvé quelques-unes, et qu’elles sont bien réelles, sinon la CATA… je me voyais le rassurer comme je le pouvais, en lui disant qu'en tant qu'ami, ce serait super. Je sais bien que la majorité des hommes pensent que l’amitié entre homme et femme n’existe pas. Ils n’ont pas tort, si la femme ne veut pas, il ne se passe rien mais, si elle est d’accord, la barrière copain, petit copain, n’existe plus . En espérant ne plus jamais le voir.
Quand je me suis débarrassée des petits diablotins pour avoir enfin cette discussion tant redoutée, je ne pensais pas que cela allait être aussi difficile, tout ce que j’avais prévu de dire n’avait plus de sens, je bégayais, je tremblais, je me trouvais ridicule. Et plus je m’embrouillais dans mes explications qui n’avaient ni queue ni tête, plus je le trouvais crédible, convaincant, et plein d’assurance. Je n’allais pas abandonner de sitôt, même si j’étais très mal partie, après tout j’avais tout prévu, tout arrangé , je n’allais pas me dégonfler à la moindre contrariété. Même si, à ce moment précis, ce n’était plus une contrariété mais un iceberg bien solide et bien imposant que j’avais en face de moi. Malgré tout, fidèle à ce caractère qui fait ma force, je repris le combat, quelque peu perplexe, mais déterminée.
Je repris un par un ses arguments, je lui tins tête, cela me donna un peu d’assurance, enfin je me retrouvai : directe, claire, incisive, sans concession. Puis, quand je fus sur le point de lui donner le coup de grâce, un drôle de truc arriva, je le trouvai charmant, vraiment charmant. Non, je ne devais pas craquer, j’avais mené un combat, et pas des moindres, je me devais de finir en beauté, comme toute guerrière qui savoure une victoire bien méritée. Mais la guerrière ne voulait plus se battre, elle avait trouvé un adversaire à sa taille : l’Amour. Il y croyait, il y avait tout son cœur, toute son âme. Ce n’était pas grave que j’y crois peu au début, il en avait assez pour deux.
J’aurais aimé faire taire les sentiments que je sentais naître en moi, j’aurais aimé retrouver la guerrière qui ne laisse passer aucun amour, pas le temps pour ces choses-là. Mais la guerrière s’était envolée depuis longtemps, et je devais faire avec une femme qui a été vaincue par la force d’un amour simple, véritable.
Comme je savais que je n’avais pas été des plus tendres, je me doutais bien que si, à ce moment-là, je lui disais qu’il ne m’était pas indifférent, il ne me croirait pas, et puis je n’étais pas encore prête à avouer ma défaite. Je préférais le laisser partir, avec l’espoir au plus profond de mon être que cet étrange sentiment qui avait chassé ma combativité, partirait aussi simplement qu’il était venu.
C’était sans compter sur la complexité de l’Amour, s’il est vrai que « l’Amour a ses raisons que la Raison ignore », j’étais en train de comprendre la justesse de ces mots, bien malgré moi. Je me suis vue l’appelant le lendemain, de peur qu’il passe à autre chose, alors que, personnellement, j’étais focalisée sur lui, impossible de penser à autre chose. Non, il devait savoir que je tenais à lui, et comme cela a changé ma vie, cela devait forcément changer la sienne, du moins je l’espérais.
Quand je pense à la première fois que je l’ai vu, il me paraissait insignifiant voire petit. C’est vrai que je l’ai trouvé tout de même grand à la lumière du jour, mais quand je l’ai observé se battre pour ce qui semblait être une cause importante pour lui, je l’ai trouvé grandiose, magnifique, exceptionnel. Je ne pensais pas rencontrer un jour un homme avec tant de qualités.
Le plus drôle était que quelques jours auparavant, dans un rêve, une question m’avait été posée :
« Veux-tu être follement aimée ?
J’avais répondu :
– Non, bien sûr, pour quoi faire ? L’amour, tout feu tout flamme au début, qui donne plein d’illusions, mais se refroidit assez vite et laisse un arrière-goût amer… non merci, je n’en veux pas.
On m’avait alors rétorqué, très simplement :
– Tu sais que tu ne fais jamais les choses à moitié, quand tu t’impliques, tu y laisses, à chaque fois, un peu de ton cœur et de ton âme, mais dès qu’il s’agit de l’amour, tu deviens aussi glaciale que les sommets des glacie

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