Le culot du crapoussin
470 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le culot du crapoussin , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
470 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Après avoir été rossé, défiguré et laissé pour mort, Pietro de Bergamo traversera de longues années de solitude et de rejet avant de rejoindre les troupes de l’Armée du Saint-Empire romain. Ici aussi, son visage déformé est source d’insultes. Gueule-d’amour, Crapoussin. Solitaire par la force des choses, il semble tout de même que deux hommes soient dans son sillage. Ugo-le-Sarrasin aux formes et au visage parfaits, et Ulrik, l’ogre du camp.


L’Armée du Saint-Empire semble avoir une mission particulière, elle doit raser un village, exterminer ses habitants et leurs monstres, des loups. Un village au doux nom d’Heissekelle.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 avril 2022
Nombre de lectures 5
EAN13 9782384401253
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Le culot du crapoussin
Copyright de l’édition © 2022 Juno Publishing
© 2022 George J. Ghislain
Relecture et correction par Sandrine Joubert, Anthony Meugnier
 
Conception graphique : © Lucile Kos
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-125-3
Première édition : avril 2022
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
GUE
SOIR D’AUTOMNE
ET PUIS LE MONDE
LA DOUCEUR DE L’EAU FRAÎCHE
L’APPEL DU SAINT-EMPIRE
LEVÉE DU SAINT-EMPIRE ANNÉE 61
L’OGRE DE GERMANIE
LE LOUP
LES BOIS DE WALBURG
LA MORT D’HEISSEKELLE
LE CHEMIN DE CROIX
LA CROISÉE DES CHEMINS
LE CULOT DU CRAPOUSSIN
LE GROGNEMENT DE L’OGRE
L’APPEL DES BOIS
LES SERPENTS DE LA PLAINE
LE LOUP DE WALBURG
DES OMBRES SUR L’ÉTÉ
LE PASSEUR D’ÂMES
L’ŒIL DE L’ASSASSIN
LES CHEVEUX DE FEU
LE DÉBUT DE LA FIN
L’APPEL DES LOUPS
ÉPILOGUE : LE SOLEIL SUR LES OLIVIERS
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Quand on a que l’amour
À s’offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu’est notre grand amour
(…)
Jacques Brel, 1956
 
À mes Amours.
 
 
Les loups ne distinguent pas le laid du beau, parce qu’en réalité, ce n’est pas l’enveloppe qu’ils regardent, c’est l’âme.
 
À ma meute.
 
 
« Le plus lourd fardeau,
C’est d’exister sans vivre ».
Victor Hugo .
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Juno Publishing, c’est plus qu’une équipe sympathique. C’est un moteur de créations originales.
Avec ces recueils, autour d’un thème, c’est l’occasion de découvrir des auteurs, mais aussi, pour ces derniers, d’étoffer leur univers.
Pour cela, je les remercie humblement.
Merci également à mes lectrices, et mes lecteurs, pour leur confiance et leur suivi.
 
 
Le culot du crapoussin
Les loups de Walburg #4

George J. Ghislain
 

 
GUE
 
 
 
 
Pietro ne cherchait plus à se protéger. Les coups pleuvaient sur lui comme une pluie d’orage au cœur de l’été. Le pavé, chauffé par le soleil, brûlait sa joue et ces sensations amplifiaient son enfer, comme si les coups n’étaient pas déjà suffisants.
Combien étaient-ils ? Six ? Sept ? Plus ?
Un coup de pied dans le ventre expulsa l’air qu’il tentait de retenir et il sentit le goût du sang jaillir dans sa bouche. Il n’avait plus aucune chance. Ils ne s’arrêteraient que lorsqu’il serait mort.
Dans peu de temps, la ville haute refermerait ses portes dès que ces hommes en auraient fini avec lui. Massacré, banni.
Et parmi ses tortionnaires, son frère, Antonio et son père.
Pietro avait survécu à la peste, qui jusqu’à l’année dernière avait fait tant de ravage à Bergame. Au moins, la moitié de la ville avait péri dans d’affreuses souffrances. En deux, parfois trois jours. Les rares survivants étaient considérés comme des gens ayant pactisé avec le diable, pour survivre. Ils étaient bannis, au mieux, brûlés vifs, au pire. Les hommes d’Église rassuraient. Si un tel pacte n’avait pas été passé, Dieu reconnaîtrait les siens et les accueillerait dans son Royaume Éternel. Cela semblait cruel, mais c’était ce qu’il y avait de mieux à faire, disaient-ils, pour s’assurer que le Mal ne marcherait pas sur ces terres à travers ces suppôts de Satan. En réalité, seuls les enfants étaient laissés en vie, comme si le Mal ne pouvait pas revêtir une forme innocente !
Mais lui, ce n’était pas de la maladie qu’il mourrait ni de la précaution des hommes d’Église, bien que ces hommes ne soient jamais très loin. Non. Il allait mourir de la folie des hommes.
Et Oberto vivrait, lui.
Tout était pourtant de sa faute. Tout, depuis le début.
Ils étaient jeunes, c’est vrai. Dans une petite ville comme cela, tout le monde se connaissait. Surtout dans la ville haute. Celle qui se protégeait derrière ses remparts désuets, qui n’avaient pourtant pas empêché la peste d’entrer avec ses clandestins qui cherchaient le refuge de ses murs. Ils avaient importé la peste. Aussi loin qu’il se souvienne, il y avait toujours eu la peste. En réalité, il avait déjà cinq ans lorsqu’elle s’était déclarée, mais pour lui, les huit années de l’épidémie, c’était toute sa vie. L’on se cachait. Plus personne ne se voyait. Même les enfants, comme il était alors, ne se fréquentaient pas. Et lorsqu’il y a un an, elle avait été déclarée terminée, il y avait eu de très grandes fêtes. Maigres, mais festives. Et tout le monde voyait tout le monde. Même ceux de la ville basse, en bas des belles collines, avaient pu revenir ici. Les jeunes de son âge riaient, jouaient, rattrapaient tout ce temps perdu, gâché. Et Oberto Visconti… le fils du Seigneur… il en voulait plus.
Ensemble, ils avaient testé leur nouveau corps. Un corps qui n’était plus celui d’un enfant, qui montrait tout de celui d’un homme en devenir. Et à quatorze ans, ils avaient exploré un peu plus.
Pour Pietro, c’était en toute innocence, bien qu’il sache parfaitement ce qu’il faisait. Que c’était mal, aux dires des gens. Mais pourquoi était-ce mal ? Alors que c’était juste de la découverte ? Sans la peste, ils auraient joué, dans la rivière, depuis leur plus tendre enfance, nus, innocents. Ils auraient vu les adolescents, et même les adultes, ils auraient compris ce qui se passait dans leur corps parce que rien n’aurait été caché. Antonio, de dix ans son aîné, lui avait dit cela, déjà. Mais la peste avait changé tout. Les gens ne sortaient que couverts de couches et de couches de vêtements, de toiles huilées, même le visage était emmailloté lorsqu’il fallait vraiment sortir. Personne ne se parlait, personne ne se voyait. Les corps de chacun s’étaient dissimulés et pour un garçon de son âge, c’était un appel à la curiosité. Presque compulsif. Ses poils, par exemple. Sous les aisselles, et plus bas, en avait-il trop ? Pas assez ?
Oberto lui avait montré les siens. Il était un peu plus âgé et était plus poilu. Et ses poils étaient doux, et brillants. Il avait dit qu’il pouvait les toucher, s’il voulait, et il l’avait fait. Et Oberto l’avait caressé aussi.
Une main, qui vous touche, est-ce si condamnable ? Oberto était curieux, plus que lui. Et ils s’étaient explorés. Tout le corps. Bien sûr, toucher son sexe, Pietro savait que c’était une limite dépassée. Pas tant le fait de toucher que d’en éprouver du plaisir. On disait que c’était du vice. Quel vice ? Il ne comprenait pas pourquoi une source de bien-être pouvait être considérée comme du vice. Sinon, pourquoi manger des choses délicieuses ? Pourquoi écouter de la belle musique ? Pourquoi titiller ces sens qui donnaient du plaisir, si le plaisir des sens était du vice ?
Oberto était le premier fils du Seigneur, et lui, il n’était qu’un gamin d’écurie. Qu’un fils bien placé vous accorde de l’intérêt, c’était aussi quelque chose qui avait rassuré Pietro. C’était comme une « autorisation », et presque un honneur d’avoir attiré son intérêt, et même, son désir, lui qui pouvait « tout » avoir.
Après s’être découverts, touchés, effleurés, titillés, l’un comme l’autre savait qu’il fallait plus. Et ils s’étaient embrassés, riant de leur gaucherie. Ils s’embrassaient sous prétexte d’apprendre à embrasser une fille. Cela, c’est ce qu’ils disaient, l’un comme l’autre. Mais Pietro n’était pas dupe, il savait que son désir dépassait cette simple expérimentation. Oui, il se laissait entraîner, mais il n’était pas victime de ce qu’il subissait.
Et bien sûr, quand Oberto l’avait entraîné dans sa chambre, Pietro n’avait pas été contraire. Le garçon était bien fait, ils avaient le même âge à quelques mois près, mais pas tout à fait la même maturité. Oberto était plus en avance. Et maintenant qu’il y repensait, il n’était pas aussi ignorant qu’il le clamait. Ils avaient les mêmes désirs interdits d’en savoir plus. À apprendre et à s’ouvrir à des sensations nouvelles. Oberto était plus téméraire. Et bien plus entreprenant.
Pietro n’était pas contraire, c’était évident, mais il aimait se laisser conduire par le bel homme en devenir. Par timidité, sans doute, et parce qu’il savait qu’ils jouaient avec la limite du péché et il craignait les ires du Ciel s’il devenait trop entreprenant.
Très vite, Pietro avait compris, grâce à ces approches maladroites, que les garçons l’émoustillaient plus que les filles. C’était désolant, mais c’était ainsi. Avec le confinement de la peste, coincé dans leurs quatre murs dur

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents