Le début de la fin
212 pages
Français

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Le début de la fin , livre ebook

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Description


Son premier jour pourrait bien être notre dernier...


Au cœur du Mississippi, une enfant à moitié sauvage est tirée des eaux troubles du bayou. Elle n’a ni souvenirs, ni famille, et est couverte de mystérieuses marques. Adoptée par le policier qui l’a sauvée, Luce Boudreau s’enrôle à sa suite dans la police, déterminée à faire ses preuves aux yeux de tous ceux qui la considèrent encore avec méfiance. Mais l’ampleur du combat qui l’attend dépasse tout ce que Luce a pu imaginer.

Elle a beau être une orpheline sans passé, personne, pas même Luce elle-même, n’est préparé à affronter la vérité sur sa sombre et puissante destinée...


#Mystère #UrbanFantasy #Thriller #Humour #Romance


« Le monde construit dans ce roman est un vent de fraîcheur... Les personnages sont bien écrits et on s’y attache facilement. Et l’histoire d’amour tape dans le mille. » - Red Hot Books
« Un roman de fantasy qui garde ses lecteurs en haleine grâce à des personnages intrigants, des scènes d’action prenantes, une intrigue pleine de suspense et une romance délicate. » - RT Book Reviews
« L’autrice lie intelligemment une histoire pleine d’action, de mystère et de trahison à une romance attendrissante. » - RT Magazine
« Préparez-vous à un voyage à cent à l’heure au cœur de l’inattendu. » - RT Book Reviews

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 décembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9791038106482
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hailey Edwards 
Le début de la fin
Dans les profondeurs du bayou - T.1  




Traduit de l'anglais par Louise Noblet-César      
Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Bayou Born  
Collection Infinity © 2022, Tous droits réservés
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Trifbookdesign
Traduction © Louise Noblet-César 
    Suivi éditorial  ©  Lorraine Cocquelin
  
  Correction ©   Sylvie Goin

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038106482
Existe en format papier


Pour Michael, qui me pousse à poursuivre mes rêves quand j’ai trop peur de le faire.
 
Et pour Petit Ours, qui illumine mon monde par sa simple existence.
 
Je souhaiterais également remercier Tara Loder d’avoir cru en mon talent.


Chapitre 1
 
Le bourdonnement sourd des néons emplissait le couloir étroit, pulsant jusque sous ma peau. Le crissement de mon uniforme en polyester chaque fois que mes jambes frottaient l’une contre l’autre précipitamment me faisait tressaillir, mais chaque tube fluorescent sous lequel je passais me rapprochait toujours un peu plus de la délivrance.
Un pas, deux pas… J’y suis presque .
— Hé, Boudreau ! hurla John Rixton dans mon dos alors que je m’éloignais. Il faut que je te montre quelque chose.
Je baissai la tête, lâchai un soupir et m’arrêtai tandis que je touchais au but, mes doigts se refermant sur le vide, la sortie encore à une trentaine de centimètres de moi. Tant pis pour mon évasion rapide !
— Je ne me laisse plus prendre aux invitations de ce genre depuis que Joey Tacoma m’a demandé de le retrouver derrière les gradins à mon premier match de football américain.
— Est-ce que tu te ramèneras ici si je te promets de ne pas te forcer à me montrer la tienne si je te montre d’abord la mienne ?
Je jetai un œil à l’heure en faisant la moue, examinant mes options, et décidai que je pouvais me permettre de me prêter à son jeu quelques minutes.
— Promets-moi que tu ne me montreras pas tes parties, point final, et on pourra s’entendre.
— Marché conclu !
Même ce refus catégorique ne parvint pas à échauder la joie qui le faisait trépigner d’impatience.
— Allez, viens, Bou-Bou !
Je me composai un air menaçant capable d’inspirer la peur dans le cœur d’êtres inférieurs, en général, ceux qui se trouvaient du mauvais côté d’une arrestation, et me retournai vers lui.
— Ne m’appelle plus jamais ainsi !
— D’accord, acquiesça-t-il en m’indiquant la salle de pause. Bouge-toi, c’est tout !
Guidée par quelques notes de musique qui me parvenaient en un filet ténu, je m’immobilisai derrière lui sur le seuil de la pièce plongée dans le noir. À la place du clignotement des néons, la zone était illuminée par la flamme frémissante d’une unique bougie. Rien de suspect, vraiment.
— Il faut vraiment que je m’y colle ?
— Oui.
Du bout de sa botte, il donna un petit coup à l’arrière de la mienne pour me faire avancer.
— C’est une nécessité absolue.
Je m’avançai en traînant des pieds et examinai un cupcake d’origine douteuse. Fait maison, sans aucun doute. Le glaçage, qui avait été étalé sur la pâte encore chaude, s’était aplati. La base du gâteau, recouverte de papier aluminium, avait été utilisée comme presse-papier pour maintenir ouverte l’une de ces cartes de vœux sophistiquées qui diffusaient de la musique ou une voix enregistrée. Je restai un instant debout devant la carte, le temps que le message revienne au début, afin de profiter pleinement de la séance de torture qu’étaient en train de m’infliger mes amis et mes collègues.
—  Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire   ! chantait joyeusement la carte. Joyeux anniversaire, chère…
Puis venait la partie personnalisée.
—  Youhou , Luce ! Luce, ma puce ! C’est ton anniversaire ! Génial ! C’est ta journée !
La carte se remit ensuite à jouer sa petite musique.
—  Joyeux anniversaire !
Après avoir soufflé la bougie avec un soupir contraint, je visai la corbeille à l’autre bout de la pièce et y balançai la boule de pâte au chocolat. Elle atterrit dans un bruit sourd, reflétant l’enthousiasme avec lequel elle avait été lancée. Je pris ensuite la carte et en arrachai la boîte à musique avant de l’écraser sous le talon de ma botte. Enfin, je déchirai le papier en deux et attendis.
— Vingt et une secondes, exulta Rixton en rallumant à son entrée dans la pièce. J’ai gagné. C’est l’heure de passer à la caisse, bande de nazes.
La bande de nazes en question aurait dû savoir qu’il valait mieux ne jamais parier avec Rixton. Il était intelligent, jouait rarement franc jeu et me connaissait mieux que personne. C’est ce qu’il arrivait entre coéquipiers, et nous l’étions depuis près de quatre ans. Sortant de leur cachette, la poignée de flics qui me traitaient comme une personne plutôt que comme une attraction ambulante tendirent la main vers leurs portefeuilles tout en me gratifiant de quelques grognements amusés.
— J’ai préparé ce cupcake moi-même, espèce de barbare !
Maggie, vêtue d’une blouse blanche élégante tachée de peinture bleue et d’une jupe noire ample, m’attira dans ses bras et me serra jusqu’à faire craquer mes côtes. Elle avait une sacrée musculature pour une enseignante de maternelle. Conséquence certainement du fait qu’elle devait se débattre avec des gamins de six ans toute la journée.
— Pourquoi es-tu une ennemie de la joie de vivre ?
— Si tu veux de la joie de vivre, embauche un clown.
Je maintins mon masque de mauvaise humeur, de peur que les autres s’aperçoivent que, en mon for intérieur, j’étais composée à cent pour cent de marshmallows.
— Ou barbouille de rouge à lèvres Rixton. C’est le meilleur équivalent.
— J’ai tout entendu.
Il fit claquer un élastique autour de la liasse de billets qu’il venait de récupérer, d’un dollar pour la plupart, et la jeta dans ma direction, hilare de me voir l’attraper sans détacher mes yeux des siens. Mes réflexes étaient un amusement sans fin pour lui.
— Le seul rouge à lèvres que tu trouveras sur moi vient tout droit de la Bouche de Dieu.
Maggie s’étouffa.
— Est-ce que Sherry sait que tu l’appelles comme ça ?
— Ils sont encore mariés, donc non.
Je le regardai en grimaçant.
— La Bouche de Dieu ? Vraiment ? Tu as de la chance qu’elle n’ait pas cousu la tienne.
— Pourquoi tu l’appelles comme ça, d’ailleurs ?
Maggie nous rejoignit et poussa la poubelle du bout de son pied, comme si elle envisageait de la fouiller et pesait le pour et le contre. Germes probables contre chocolat garanti. Même pour moi, la solution était évidente. Mais le simple fait qu’elle songe à monter une mission de sauvetage était révélateur. Elle avait passé tant de temps à suivre la règle des cinq secondes qu’elle devait réellement croire que les bactéries avaient un sens de l’honneur.
— C’est bizarre, même venant de toi.
— Crois-moi.
Rixton était à deux doigts d’avoir des cœurs dans les yeux, comme dans un dessin animé.
— Si elle posait sa bouche sur toi, tu saurais comment lui est venu ce surnom.
Pressant son poing contre ses lèvres, Maggie gonfla ses joues.
— Je crois que j’ai un peu vomi dans ma bouche.
Elle n’était pas la seule avec un arrière-goût acide sous la langue. Certes, mon reflux était dû pour un tiers à un excès d’informations non sollicitées, et pour les deux tiers restants à l’anxiété qui montait en moi tandis que mon horloge interne comptait les minutes qui me restaient avant minuit. Dans tous les cas, j’avais maintenant grand besoin d’un médicament contre les brûlures d’estomac.
— Sur ce, je vous laisse.
Je saluai la salle.
— Merci, les gars. Vous êtes les meilleurs. Tous autant que vous êtes. Ne laissez personne vous dire le contraire.
— Tu pars déjà ?
Maggie accepta le baiser que je lui déposai sur la joue en guise d’excuse pour ne pas lui avoir gardé le cupcake : j’avais une réputation d’anti-anniversaire irréductible à protéger. Sans compter que le spectacle de ma fureur à la vue de cartes de vœux était devenu une sorte de tradition dans le service.
— Tu ne veux jamais faire la fête avec nous pour ton anniversaire.
— On peut faire quelque chose demain tous les quatre.
Je posai la main sur l’épaule de Rixton, surtout par sympathie pour les souffrances de longue date qu’endurait sa femme.
— Faisons comme ça. C’est toi qui invites ?
Il donna une chiquenaude sur mon trésor serré dans son élastique.
— Voici ce que je te propose : tu gardes tes sales pattes loin de mon fond à cheeseburgers et je ne parle pas à Sherry de son surnom.
Je le gratifiai d’une petite tape sur la main lorsqu’il fit semblant d’avoir du mal à abandonner la partie.
— La Sherry d’avant aurait pu en rire, mais la Sherry enceinte est le jouet de ses hormones et est devenue un tout petit peu terrifiante.
— Je m’en souviendrai quand viendra le moment de choisir le parrain et la marraine, râla-t-il.
— Ne l’écoute pas. Rentre chez toi. Fais ce que tu fais pour ton anniversaire d’habitude et que tes meilleurs amis n’ont pas le droit de savoir, malgré la promesse que je t’ai faite en CM1 de garder tous tes secrets.
Maggie polit ses ongles contre sa blouse.
— Une promesse que je n’ai encore jamais trahie, mais inutile de me remercier.
— Mags, gémis-je.
— N’essaie même pas. Ce vieux téléphone à cadran était sur le comptoir de la cuisine quand je suis venue déposer des échantillons de gâteau hier. Tu sais, ceux entre lesquels ma demoiselle d’honneur est censée m’aider à choisir ? Et aujourd’hui, quand je suis allée remettre à ton

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