Le linceul de l’antiquaire
252 pages
Français

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Le linceul de l’antiquaire , livre ebook

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Description

Depuis un long moment déjà, Victor est sans nouvelles de celui qu’il considère comme son meilleur ami : Caleb. Les idées se chamboulent dans sa tête ; son ami a-til
disparu, ou a-t-il simplement décidé de faire sa vie ailleurs ? Mais un soir comme tous les autres, on cogne à la porte de Victor. S’écroulant dans ses bras, Caleb semble mourant, atteint d’un mal bien étrange. Alarmé par l’état critique du demi-gobelin, notre jeune pianiste fera tout ce qui est en son pouvoir pour sauver son ami. D’ailleurs, cette quête mènera Victor bien plus loin qu’il n’aurait pu le croire, c’est-à-dire au coeur de la ville déchirée de Paris, sur les traces d’un bien mystérieux personnage connu sous le nom de l’Antiquaire…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mai 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782896835898
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2010 Pierre-Olivier Lavoie Copyright © 2010 Éditions AdA Inc.

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet Révision linguistique : Féminin Pluriel Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis Conception de la couverture : Tho Quan Photo de la couverture : © Thinkstock Mise en pages : Matthieu Fortin ISBN Papier 978-2-89667-183-0 ISBN PDF numérique 978-2-89683-187-6 ISBN ePub 978-2-89683-589-8 Première impression : 2010 Dépôt légal : 2010 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Version ePub: www.Amomis.com
Table des matières
Chapitre 1 : La chasse
Chapitre 2 : Des friandises et du vin
Chapitre 3 : Le mystère du demi-gobelin
Chapitre 4 : L’infection
Chapitre 5 : Un jeu de cartes et du café
Chapitre 6 : La bonne et la mauvaise surprise
Chapitre 7 : Les effets de l’onyxide
Chapitre 8 : La lettre
Chapitre 9 : 41, rue de l’Archiviste
Chapitre 10 : Laura
Chapitre 11 : L’avertissement de l’officier
Chapitre 12 : La milice des sept lames
Chapitre 13 : Le pub sous l’abattoir
Chapitre 14 : Les trois fouineurs et le gros lézard
Chapitre 15 : Un voyage plutôt… dangereux
Chapitre 16 : Le décret ministériel numéro 109
Chapitre 17 : La piste
Chapitre 18 : Le refuge
Chapitre 19 : Hansel Hainsworth
Chapitre 20 : Une révélation troublante
Chapitre 21 : Un plan assez fragile
Chapitre 22 : Une courte visite au Marmelade
Chapitre 23 : La fuite de Paris
Chapitre 24 : L’horrible secret de la tour de l’antiquaire
Chapitre 25 : Les automates
Chapitre 26 : Une rencontre avec le chaos
Chapitre 27 : Les motivations du corbeau
Chapitre 28 : La nouvelle aube de la Ville lumière
Chapitre 29 : Un retour bien mérité vers la maison
Chapitre 30 : La note
Chapitre 1
La chasse
L e mois d’octobre était morose. Son air frais et son ciel indécis n’aidaient en rien au moral bien diminué d’un petit village en plein cœur de la région de l’Alsace, en France. Malgré sa remarquable beauté architecturale tout droit sortie de l’époque médiévale, le village de Ribeauvillé était atteint par les sombres heures que vivait le comté. Il faisait nuit et la lune était partiellement cachée par d’épais nuages. Les fêtards, autrefois regroupés dans les pubs et les tavernes les plus populaires, n’étaient plus au rendez-vous. Le bruit des sabots des chevaux tirant des diligences, qui faisait partie de l’ambiance habituelle de la ville, avait été remplacé par un silence glacial. Les gens préféraient rester à l’abri chez eux. Cependant, un homme recouvert d’une longue cape de voyage à capuchon avançait sur les rues pavées et faiblement éclairées par les lumières fantomatiques des réverbères, ses pas rapides claquaient sur le sol mouillé. L’homme jeta un coup d’œil rapide à sa montre de poche. Il était presque l’heure.
Il tourna au coin d’une rue plongée dans l’obscurité, à peine percée par une faible lueur provenant de petites fenêtres illuminées. Les maisons, grandes et impressionnantes, construites dans le style alsacien, semblaient se pencher faiblement au-dessus de la tête de l’homme, rendant la rue plus étouffante. L’homme s’arrêta finalement en face d’une porte. Au-dessus de celle-ci, grinçant faiblement au souffle du vent, un panneau de bois affichait le dessin d’un marteau et d’une enclume. C’est ici qu’il devait rencontrer un homme qui lui vendrait un objet fort important pour la réussite de son travail. Après avoir gravi les trois marches qui se trouvaient devant lui, il leva la main et cogna à la porte. Au bout d’un court moment, la porte s’ouvrit. Un vieux bonhomme barbu et aux cheveux courts grisonnants se tenait dans l’entrée. Ses tempes étaient humides, ses yeux, fortement ridés, et ses joues, sales.
— Vous êtes en retard, dit-il en guise de salutations un peu froides.
— Et vous, répondit calmement l’homme, avez-vous fait votre travail ?
Le bonhomme grisonnant lui envoya un regard froid, les yeux plissés, avant de répondre :
— Ouais… ouais, j’ai ce qu’il vous faut. Entrez.
L’homme entra dans la demeure et referma la porte derrière lui. Le vieux bonhomme l’avait presque bousculé pour fermer les nombreux verrous de la porte. Il jeta un coup d’œil à l’endroit ; c’était l’arrière-boutique du forgeron de la ville. Les planchers et le plafond étaient faits de bois usé. Une petite table, sur laquelle était posée une chandelle, se trouvait au centre de la pièce. De nombreuses armes étaient accrochées au mur : pistolets, carabines, épées, rapières, haches et boucliers.
— C’est mon frère, le forgeron, lâcha le vieux bonhomme en remarquant que son invité analysait les lieux. Moi, je m’occupe des alliages de métaux.
L’homme abaissa la capuche de sa cape de voyage et détacha celle-ci de son cou. Ses cheveux bleu foncé, humides, tombaient sur ses épaules bien définies. Son regard avait quelque chose de surnaturel ; ses yeux étaient d’un jaune vif, presque luminescent. Sa peau était pâle et ses canines, bien développées. Il était vêtu d’un débardeur en cuir, masquant seulement sa poitrine, ainsi que d’une chemise blanche aux manches bouffantes. Quatre lames étaient accrochées à sa ceinture, deux épées et deux dagues.
Voyant la nature de l’homme, le vieillard avala de travers, l’air mal assuré.
— Qui… qui êtes-vous ? demanda-t-il d’une voix tremblante.
— Je m’appelle Caleb Fislek, déclara l’homme en tendant sa main recouverte d’un fin gant de cuir. Je travaille pour le Consortium.
Le vieillard hésita un instant, puis, rassuré, il serra la main du demi-gobelin.
— J’avais peur que vous soyez… Enfin, vous comprenez…
Caleb sourit.
— Vous avez dit avoir ce que je suis venu chercher ? J’ai un travail à accomplir.
— Oh ! oui, déclara le vieil homme, tout à fait. Venez.
Le vieillard se dirigea vers une armoire, sortit un trousseau de clés et déverrouilla le tiroir du bas, avant d’en sortir une masse enroulée dans un tissu pourpre.
— J’ai travaillé dessus pendant près de deux jours, dit-il en refermant le tiroir. J’espère que vous parviendrez à en faire bon usage.
Le vieil homme avança vers une petite table et y déposa l’objet recouvert de tissu, dans un bruit métallique. Il déplia soigneusement le tissu sous les yeux de Caleb, qui se tenait à ses côtés.
— Chaîne faite en onyxide, expliqua-t-il. Longue de deux mètres cinquante, comme vous l’avez demandé.
Caleb prit la chaîne et l’analysa, avant de hocher la tête d’un air convaincant. Elle était d’un noir d’encre et reflétait la moindre lumière.
— Il n’a pas été facile d’acheter la quantité nécessaire d’onyxide aux horizoniers, dit le vieillard. La chaîne a coûté cher, vous savez…
Caleb, observant la chaîne, répondit d’une voix accusatrice et sarcastique :
— Et je suppose que la confection de cette chaîne et son coût vous préoccupent plus que la sécurité de votre propre fille, récemment veuve, et de ses enfants ?
Le demi-gobelin ne quitta pas des yeux l’objet qu’il tenait entre ses mains, mais il savait que le vieil homme devait se sentir honteux.
— Votre comté a un problème, et je suis là pour le régler, ajouta Caleb. Je ne suis pas un justicier, monsieur, mais bien un humble travailleur, tout comme vous, qui ne cherche qu’à gagner sa vie.
Le demi-gobelin leva finalement les yeux vers son interlocuteur, et celui-ci avait une expression grimaçante figée sur le visage.
— Tenez, dit Caleb en lui tendant une petite bourse de cuir. Voilà vingt pièces.
— Vingt ? répéta le vieil homme. Je croyais que trente était…
— Trente, c’était avant que vous envoyiez votre gendre se faire tuer avant que je sois prêt, lui répondit Caleb d’un visage passif. Vous m’avez dit ne pas être le forgeron de cette boutique ; allez donc chercher votre frère, nous avions conclu un accord. J’attendrai à l’extérieur.
Le vieillard prit la bourse tout en affichant un air froid et gravit un escalier de bois poussiéreux qui montait à l’étage. Caleb enroula la chaîne autour de son torse, enfila sa cape de voyage et quitta l’arrière-boutique. Quelques instants plus tard, un petit homme chauve et grassouillet aux avant-bras bien développés vint le rejoindre, lanterne à la main, lançant des regards incertains autour de lui. Il tenait une pelle et une hache sous son autre bras.
— Vous avez préparé la diligence ? demanda Caleb en tendant la main.
— Ouais, dit l’homme en lui donnant la pelle et la hache.
— Bien. Et les deux hommes que vous comptiez amener avec vous ?
— Ils seront là, précisa le bonhomme chauve avec agacement.
Il était évident qu’il n’aimait pas être dehors, à cette heure-ci, par un tel temps.
— Soyez prêts vers une heure du matin, conclut Caleb. Avant de partir, vous irez avertir le préfet de police de votre ville, c’est bien compris ?
— Ouais, grommela l’homme. Mais dites, où serez-vous ?
— Rendez-vous à Rivièrebelle, comme nous l’avons prévu, et lorsque vous entendrez des hurlements bestiaux, répondit le demi-gobelin, vous saurez où me trouver.
Sans ajouter un mot, Caleb fit volte-face et marcha d’un pas rapide à travers les rues sinueuses de la ville de Ribeauvillé. Le dem

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