Le pays du nuage blanc
305 pages
Français

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Le pays du nuage blanc , livre ebook

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Description

Ce livre a t publi sous le titre Im Land der weissen Wolke par Bastei Lubbe, Cologne, 2007. Si vous souhaitez prendre connaissance de notre catalogue : www.editionsarchipel.com Pour tre tenu au courant de nos nouveaut s : http://www.facebook.com/ArchipelGrandsRomans eISBN 9782809812442 Bastei Lubbe GmbH Co. KG, 2007. L Archipel, 2013, pour la traduction fran aise. Sommaire Page de titre Copyright D Part 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Quelque Chose Comme De L Amour 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Quelque Chose Comme De La Haine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Arriv e 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 D PART Londres - Powys - Christchurch 1852 1 glise anglicane de Christchurch (Nouvelle-Z lande) recherche jeunes femmes honorables, capables de tenir un m nage et d duquer des enfants, pour contracter mariage avec m essieurs de notre paroisse, hommes ais s b n ficiant tous d une r putation irr prochable. Le regard d H l ne s arr ta un bref instant sur la modeste annonce du bulletin paroissial qu elle avait parcouru en diagonale pendant que ses l ves taient absorb s par un exercice de grammaire. Elle aurait pr f r lire un livre, mais William, par ses questions incessantes, l emp chait de se concentrer. l instant encore, le gar on de onze ans releva sa tignasse brune. - Dans le troisi me paragraphe, miss Davenport, est-il crit qui ou que ?

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Informations

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Date de parution 01 septembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782809812442
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ce livre a t publi sous le titre
Im Land der weissen Wolke
par Bastei Lubbe, Cologne, 2007.

Si vous souhaitez prendre connaissance de notre catalogue :
www.editionsarchipel.com

Pour tre tenu au courant de nos nouveaut s :
http://www.facebook.com/ArchipelGrandsRomans

eISBN 9782809812442
Bastei Lubbe GmbH Co. KG, 2007.
L Archipel, 2013, pour la traduction fran aise.
Sommaire
Page de titre
Copyright

D Part
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Quelque Chose Comme De L Amour
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Quelque Chose Comme De La Haine
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D PART Londres - Powys - Christchurch 1852
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glise anglicane de Christchurch (Nouvelle-Z lande) recherche jeunes femmes honorables, capables de tenir un m nage et d duquer des enfants, pour contracter mariage avec m essieurs de notre paroisse, hommes ais s b n ficiant tous d une r putation irr prochable.

Le regard d H l ne s arr ta un bref instant sur la modeste annonce du bulletin paroissial qu elle avait parcouru en diagonale pendant que ses l ves taient absorb s par un exercice de grammaire. Elle aurait pr f r lire un livre, mais William, par ses questions incessantes, l emp chait de se concentrer. l instant encore, le gar on de onze ans releva sa tignasse brune.
- Dans le troisi me paragraphe, miss Davenport, est-il crit qui ou que ?
H l ne repoussa avec un soupir sa lecture et, pour la ni me fois de la semaine, expliqua la diff rence entre la proposition relative et la subordonn e. Le fils cadet de Robert Greenwood, son employeur, tait un gentil gar on, mais pas une lumi re. Il avait perp tuellement besoin d aide, oubliait les explications plus vite qu elle ne les donnait et n avait qu un talent : mouvoir les adultes en prenant un air d sempar et les faire fondre de sa douce voix de soprano. Sa m re, Lucinda, tombait chaque fois dans le panneau. Il suffisait au jeune gar on de se pelotonner contre elle et de lui proposer une occupation commune pour qu elle annul t les heures de rattrapage impos es par H l ne. Aussi William ne savait-il toujours pas lire couramment, et la dict e la plus facile tait pour lui un obstacle insurmontable. Le voir un jour entrer dans un tablissement prestigieux, Eton ou Oxford, comme en r vait son p re, tait exclu.
Georges, le fr re a n de William, du haut de ses seize ans, ne se donna m me pas la peine de faire semblant de comprendre. Levant les yeux au ciel d un air entendu, il montra dans le cours un passage o figurait pr cis ment, titre d exemple, la phrase sur laquelle William s escrimait depuis une demi-heure. L adolescent d gingand , trop vite grandi, avait termin sa version latine. Il travaillait rapidement, parfois au prix de quelques fautes ; les mati res classiques l ennuyaient. R vant de voyages dans des pays lointains et d exp ditions dans les nouveaux march s coloniaux qui, sous le r gne de la reine Victoria, s ouvraient quasiment d heure en heure, il avait h te d entrer un jour dans l affaire d import-export de son p re. Il tait sans conteste un commer ant-n . Il se montrait d j habile n gocier, sachant d ployer tout son charme bon escient. Il parvenait l occasion embobiner jusqu H l ne et abr ger les cours. Ce qu il tenta ce m me jour, William ayant enfin compris de quoi il retournait ou ayant du moins trouv o copier la solution. H l ne voulut corriger le travail de Georges, mais celui-ci carta son cahier d un geste provocant.
- Oh, miss Davenport, vous comptez r ellement rab cher tout a ? La journ e est trop belle ! Allons plut t jouer au croquet Vous devriez am liorer votre technique, sinon, lors de la prochaine garden-party, vous resterez dans votre coin et aucun des jeunes messieurs ne vous remarquera. Vous perdrez toute chance de jamais pouser un comte et devrez jusqu la fin de vos jours vous occuper de cas aussi d sesp r s que celui de Willy.
Ayant jet un coup d il par la fen tre, elle fron a les sourcils en apercevant des nuages sombres.
- L id e est tentante, Georges, mais la pluie menace. Avant que nous ayons tout rang ici et que nous soyons sortis, les nuages se videront sur nos t tes et je risque alors de n tre gu re attirante aux yeux de nobles messieurs. Au fait, d o te vient l id e que je pourrais avoir de telles pens es ?
H l ne s effor a de prendre l air le plus indiff rent possible, art qu elle ma trisait merveille : pr ceptrice dans une riche famille londonienne, la premi re chose apprendre tait de contr ler sa physionomie. Le r le d H l ne, chez les Greenwood, n tait celui ni d un parent, ni d une employ e ordinaire. Partageant les repas et, souvent, les loisirs de la famille, elle se gardait de donner son avis avant qu on le lui e t demand ou de se faire remarquer. Il ne pouvait donc tre question, pour elle, lors des garden-parties, de se m ler ing nument aux jeunes invit s. Elle se tenait l cart, bavardant poliment avec les dames et surveillant sans y para tre ses l ves. Bien entendu, il lui arrivait de laisser glisser ses regards sur les visages de jeunes h tes et de s abandonner alors de br ves r veries romantiques, dans lesquelles elle se promenait au bras d un vicomte bien de sa personne dans le parc d un manoir. Mais il tait impossible que Georges s en f t aper u !
Celui-ci haussa les paules.
- Ma foi, c est que vous lisez les annonces matrimoniales ! r pondit-il avec impertinence en montrant avec un sourire complice le bulletin paroissial.
H l ne se trouva stupide d avoir laiss le journal ouvert c t de son pupitre. Georges, d s uvr , y avait bien entendu jet un coup d il pendant qu elle s occupait de William.
- Et puis vous tes tr s jolie, ajouta Georges, flatteur. Pourquoi n pouseriez-vous pas un baronnet ?
Tout en sachant qu elle devait le r primander, H l ne tait plut t amus e. Si ce gar on continuait ainsi, il aurait du succ s, au moins aupr s des dames. Dans le monde des affaires aussi, on appr cierait ses flatteries. Mais cela l aiderait-il Eton ? De plus, H l ne tait immunis e contre des compliments aussi balourds. Elle savait qu elle n tait pas belle, au sens classique du terme. Pourtant r guliers, ses traits n attiraient pas l attention ; elle avait la bouche un peu trop mince et le nez trop pointu ; le regard paisible de ses yeux gris trahissait un l ger pessimisme ainsi qu une rudition trop manifeste pour susciter l int r t d un jeune et riche bon vivant. Son plus bel attribut tait une chevelure lisse et soyeuse, au brun soutenu tirant sur le roux, qui lui descendait jusqu la taille. Peut- tre aurait-elle pu faire sensation si elle l avait laiss e flotter librement au vent, l exemple de certaines jeunes filles lors des pique-niques et des garden-parties. Les plus hardies, se promenant en compagnie d un admirateur, taient leur chapeau, pr textant avoir trop chaud, ou bien, au cours d une partie de barque sur le lac d Hyde Park, faisaient mine de rattraper leur couvre-chef emport par le vent. Secouant alors la t te, elles d barrassaient comme fortuitement leur chevelure des barrettes et des rubans, d voilant aux yeux du galant la splendeur de leurs boucles.
H l ne n aurait pu s y r soudre. Fille de pasteur, elle avait re u une ducation stricte. Ses cheveux taient tress s et relev s depuis son plus jeune ge. N ayant que douze ans lorsque sa m re tait morte, il lui avait fallu tr s jeune se comporter en adulte. Sur quoi le p re, sans autre forme de proc s, avait charg sa fille a n e de tenir le m nage et d lever ses trois fr res et s ur plus jeunes. Le r v rend Davenport ne s int ressait pas ce qui pouvait se passer en cuisine ou dans les chambres des enfants, seuls le travail pour sa paroisse ainsi que la traduction et l ex g se de textes religieux lui tenaient c ur. Il n accordait d attention H l ne que dans les moments o elle lui tenait compagnie. Or, elle n chappait au bruyant remue-m nage de la maison familiale qu en se r fugiant dans le cabinet de travail paternel sous les toits. Aussi tait-il advenu presque naturellement qu H l ne s t lire la Bible en grec alors que ses fr res en taient encore apprendre l alphabet. D une belle criture calligraphi e, elle copiait les sermons de son p re et les projets d articles qu il r digeait pour le bulletin de Liverpool. Il ne restait gu re de temps pour d autres distractions. Pendant que Suzanne, sa jeune s ur, mettait profit les ventes de charit et les pique-niques paroissiaux pour faire la connaissance de jeunes notables, H l ne aidait la vente des marchandises, confectionnait des g teaux et servait du th . Le r sultat tait pr voir : Suzanne pousa dix-sept ans le fils d un m decin connu, alors qu H l ne fut oblig e, la mort de leur p re, d accepter une place de pr ceptrice. Elle put ainsi contribuer au financement des tudes de ses deux fr res dans les facult s de m decine et de droit. L h ritage paternel ne suffisait pas leur assurer une formation convenable, et cela d autant moins que ni l un ni l autre ne mettait de z le passer ses dipl mes. C est avec une pointe de col re qu H l ne songea que Simon, pas plus tard que la semaine pr c dente, avait de nouveau chou un examen.
- Les baronnets pousent g n ralement des baronnettes, r pondit-elle Georges avec un rien d irritation. Et pour ce qui est de a, ajouta-t-elle en montrant le bulletin paroissial, c est l article que j ai lu, pas l annonce.
Georges s abstint de r pondre, mais sourit d un air entendu. L article tait consacr au traitement de l arthrite par la chaleur, sujet certainement susceptible d int resser les membres g s de la paroisse, mais miss Davenport, elle, ne souffrait l vidence pas de ce genre de douleurs.
Toujours est-il que sa pr ceptrice regarda l heure et en conclut qu il tait temps de terminer le cours de l apr s-midi. On ne tarderait pas servir le d ner. Et, si Georges n avait besoin que de cinq minutes pour se peigner et se changer, extraire William d une blouse tach e d encre pour lui faire re

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