Le pays du soleil rouge
241 pages
Français

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Le pays du soleil rouge , livre ebook

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Description

Ce livre a t publi sous le titre Flight of the Jabiru par Bastei Entertainment. Si vous souhaitez prendre connaissance de notre catalogue : www.editionsarchipel.com Pour tre tenu au courant de nos nouveaut s : http://www.facebook.com/larchipel E-ISBN 9782809821369 Copyright Elizabeth Haran, 2014. Copyright L Archipel, 2017, pour la traduction fran aise. Table Page de titre Copyright 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 Remerciements 1 Newmarket, comt de Suffolk, Angleterre Mars 1941 - Te voil , papa, d clara Lara d un ton brusque en lorgnant par-dessus la porte d un box. Il lui avait fallu plus de courage qu elle ne l aurait cru pour venir jusqu ici. L odeur chaude des b tes, de la paille fra che, du savon de selle et du cuir huil lui rappelait de mauvais souvenirs - car si Walter s panouissait au milieu des chevaux, ils voquaient la jeune femme le d c s tragique de sa m re. Elle ne distinguait que le sommet du cr ne de son p re, le reste de sa personne disparaissant derri re le corps massif d une monture - mais elle aurait reconnu ces boucles brunes entre mille. Elle le taquinait r guli rement leur sujet, insistant pour qu il les f t couper souvent, car elles poussaient une vitesse effarante, sans jamais se laisser dompter par un peigne.

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Informations

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Date de parution 08 février 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782809821369
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ce livre a t publi sous le titre
Flight of the Jabiru
par Bastei Entertainment.

Si vous souhaitez prendre connaissance de notre catalogue :
www.editionsarchipel.com

Pour tre tenu au courant de nos nouveaut s :
http://www.facebook.com/larchipel

E-ISBN 9782809821369
Copyright Elizabeth Haran, 2014.
Copyright L Archipel, 2017, pour la traduction fran aise.
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Remerciements
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Newmarket, comt de Suffolk, Angleterre
Mars 1941
- Te voil , papa, d clara Lara d un ton brusque en lorgnant par-dessus la porte d un box.
Il lui avait fallu plus de courage qu elle ne l aurait cru pour venir jusqu ici. L odeur chaude des b tes, de la paille fra che, du savon de selle et du cuir huil lui rappelait de mauvais souvenirs - car si Walter s panouissait au milieu des chevaux, ils voquaient la jeune femme le d c s tragique de sa m re.
Elle ne distinguait que le sommet du cr ne de son p re, le reste de sa personne disparaissant derri re le corps massif d une monture - mais elle aurait reconnu ces boucles brunes entre mille. Elle le taquinait r guli rement leur sujet, insistant pour qu il les f t couper souvent, car elles poussaient une vitesse effarante, sans jamais se laisser dompter par un peigne. Mais Walter Penrose r pliquait en riant que les chevaux dont il s occupait ne se souciaient gu re de son apparence. Lui non plus, d ailleurs. Jamais il n avait jou les poseurs.
Institutrice de CM2 l cole primaire de Newmarket, Lara Penrose avait fouill la quasi-totalit des trente stalles attenantes au terrain de polo ; elle d sesp rait de mettre enfin la main sur son p re - du haut de son m tre cinquante-cinq, elle avait du mal guigner par-dessus les portes des box.
Walter Penrose se tenait aupr s d un poney de polo la robe tachet e, pench sur l un des triers, dont il s assurait qu on l avait correctement ajust . Ayant reconnu la voix famili re, il se redressa, loucha par-dessus le garrot de la b te, clignant des yeux sous l effet de la surprise.
- Lara ! s exclama-t-il. Que fais-tu ici ?
- Je cherche Harrison Hornsby, et j tais persuad e qu il se trouvait avec toi.
Le poney eut un brusque mouvement de t te en direction de la jeune femme, qui tressaillit. Effray e, elle recula.
- Du calme, cho, lan a Walter, qui connaissait la terreur que les chevaux inspiraient sa fille. Tout va bien. Il ne te fera aucun mal.
- Beurk ! s cria Lara, qui venait de baisser les yeux en plissant son petit nez en trompette. J ai march dans du crottin ! J ai mis de c t des tickets de rationnement pendant six mois pour m offrir ces bottes, et c est la premi re fois que je les porte. O est le palefrenier ? Il aurait d nettoyer cela depuis longtemps.
- Tu ne devrais pas te trouver ici, murmura son p re en repoussant cho vers le fond de son box, dont il ouvrit la porte pour y faire entrer Lara avec l espoir que lord Roy Hornsby n avait pas rep r la jeune femme - son employeur tait un homme ombrageux. Seules les personnes qui en ont re u l autorisation peuvent fr quenter les curies, reprit-il voix basse. Tu le sais aussi bien que moi.
- Bien s r que je le sais, r pondit Lara.
Elle se garda de signaler Walter qu elle avait d j crois un lad d une quinzaine d ann es.
- Nous comptons quelques jeunes filles parmi nos employ s, encha na son p re, mais vu la fa on dont tu es habill e, personne ne risque de te confondre avec l une d elles.
- Je l esp re bien ! s insurgea Lara en tirant sur la veste ajust e de son tailleur. J ai beau l avoir achet e il y a trois ans, cette tenue co te encore l quivalent de deux semaines de salaire, d cr ta-t-elle d un ton suffisant. Quant au chapeau, je l ai peine port ; il est comme neuf. Je suis furieuse d avoir crott mes bottes.
Malgr la guerre qui faisait rage, malgr Londres que, sans piti ni r pit, les Allemands bombardaient, la jeune femme faisait de son mieux pour pr server l l gance de sa mise. Elle portait aujourd hui une jupe de laine lui arrivant mi-mollet, ainsi qu un tailleur crois assorti, dont le bleu se r v lait peine plus fonc que celui de ses yeux. Quant ses bottes de cuir noires, elles s accordaient avec ses jolis gants en chevreau. Enfin, elle exhibait un chapeau cloche en velours bleu nuit, dont s chappaient ses boucles blondes, qui retombaient sur un col en fausse fourrure. C tait un samedi triste et froid ; l air vif rougissait les joues de Lara qui, de son sourire clatant, e t gay les journ es les plus mornes.
Jamais Walter ne s tait emport plus d une minute contre sa fille unique - il comprenait parfaitement ce qui, chez elle, faisait fondre les hommes, lui que la jeune femme menait depuis longtemps par le bout de son nez. Elle avait bris plus d un c ur, arguant que ses admirateurs ne la prenaient pas au s rieux sous pr texte qu elle tait petite, blonde, belle croquer et, pis encore, qu elle poss dait assez d intelligence pour leur en remontrer dans maints domaines. Sans doute tait-ce ce qui l avait pouss e entrer dans l enseignement. La soci t attendait des femmes de l poque qu elles prennent un poux, puis qu elles lui donnent des enfants. Avant de suivre cette voie son tour, Lara tenait jouer un r le utile ; hors de question pour elle de se voir r duite une fonction purement d corative.
cho, criollo argentin de quinze deux 1 , repr sentait un fameux morceau pour le jeune Harrison - un trop gros morceau, de l avis de Walter. L enfant, qui n avait que dix ans, pouvait tre qualifi de " maigrichon , quand le cheval, l inverse, ne repr sentait que puissance et fougue - c tait d une poigne de fer qu il aurait eu besoin. Lord Hornsby h las, le p re du gar onnet, ne partageait pas les vues de Walter : il estimait qu en confiant son fils un animal de cette qualit il lui faisait une faveur. cho comptait parmi les quatre chevaux fringants que l enfant chevaucherait ce jour-l - un pour chacune des quatre p riodes en quoi se divisait une partie de polo. S il ne vidait pas les triers, cela tiendrait du miracle.
Walter jeta un coup d il par-dessus la porte de la stalle pour s assurer que personne n avait remarqu la pr sence de Lara.
- Pourquoi souhaitais-tu voir Harrison ?
- Pour l encourager avant sa partie de polo.
- Tu ne t int resses pourtant pas aux sports questres, s tonna le chef des curies.
Lara n avait que quatre ans lorsqu elle avait perdu sa m re, en 1922. Trop jeune pour faire la part des choses, elle avait d s lors tenu les chevaux pour uniques responsables de son chagrin. Walter gardait cependant l espoir qu un jour sa fille cesserait d associer les montures ce terrible deuil. Car le fait de les ch rir, et de gagner sa vie s occuper d elles, veillait toujours en lui un lourd sentiment de culpabilit .
- Tu as raison, mais je m inqui te pour Harrison. Il n avait pas envie de jouer aujourd hui. C est son p re qui l a forc ! Quel dommage que les aristocrates soient les seuls pouvoir encore entretenir des chevaux en temps de guerre. Voil une semaine que ce pauvre enfant se ronge les sangs. Dans de telles conditions, le moins que je puisse faire est de lui apporter mon soutien moral.
- Parle moins fort, souffla Walter. Lord Hornsby n est pas loin et il ne lui faudra pas longtemps pour me cong dier s il t entend tenir de pareils propos. J ai beaucoup de chance, figure-toi, d exercer une profession que j aime, quand tant de femmes et d hommes se voient contraints de s chiner dans des usines pour contribuer l effort de guerre.
- Il est peut- tre ton employeur, papa, mais Harrison est mon l ve. Et, lorsqu il est inquiet, son travail scolaire en p tit beaucoup. Il poss de un appareil digestif fragile, au point qu hier il a pass plus de temps aux toilettes que dans ma salle de classe. Il est bout de nerfs.
Ces r v lations ne surprirent pas Walter - qui ne s tonna pas davantage du z le de sa fille. Ce matin, tandis qu il prodiguait aux joueurs de polo ses derni res instructions, le petit gar on s tait clips par deux fois pour se rendre aux cabinets - o il se trouvait peut- tre encore.
- Harrison d teste le polo, ajouta Lara. Le sport ne l int resse pas. Mais son p re daigne-t-il l couter ? Non ! Je me demande ce qu il a dans la t te. Peut- tre que si je tentais de lui parler
- Non, Lara, il n est pas question que tu te m les de leurs affaires. Crois-moi, lord Hornsby serait furieux.
- Mais il faut quand m me bien que quelqu un lui expose les tourments qu il fait endurer son fils, insista la jeune femme en secouant la t te.
- Lord Hornsby comptait jadis parmi les meilleurs joueurs de polo d Angleterre. Il voudrait que son fils marche dans ses pas.
- Ce n est pas la faute d Harrison si la blessure dont lord Hornsby a t victime pendant les combats l emp che d sormais de pratiquer ce sport. Harrison poss de sa propre personnalit . Il collectionne les timbres avec ardeur, et il adore observer les oiseaux. Il se passionne galement pour les romans policiers. Si seulement son p re daignait prendre le temps de s int resser ce qu il aime, il se rendrait compte enfin qu il a un fils merveilleux.
Walter comprenait combien le point de vue de la jeune femme. Lui-m me devait tenir sa langue chaque fois que lord Hornsby sermonnait l enfant. Quelques semaines plus t t, l homme s tant montr particuli rement f roce l gard d Harrison, le p re de Lara avait maugr dans sa barbe. Son employeur, h las, avait l oreille fine : m me si, dans le milieu hippique, chacun tenait Walter pour le meilleur chef d curie d Angleterre, celui-ci savait que Roy Hornsby n aurait pas h sit , pour le punir de son impertinence, le licencier sur-le-champ si ses confr res les plus talentueux ne s taient trouv s en train de combattre l tranger.
Walter avait t , lui aussi, appel sous les drapeaux, mais on l avait r form cause d un rein dont il avait perdu l usage l adol

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