Le silence des mots : Tome 2, Trahison & Révélations
197 pages
Français

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Le silence des mots : Tome 2, Trahison & Révélations , livre ebook

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Description

Les épreuves traversées par Nils et Laïana réveillent les vieux démons du Dieu Nordique.


Il replonge et renoue avec ses anciennes habitudes, poussant Laïana à le sortir de sa vie.


Il sombre peu à peu, détruisant tout ce qui embellissait son quotidien. Laïana semble être passée à autre chose, écartant définitivement Nils d'un futur qu'elle construit sans lui.


Est-il trop tard ?


A-t-il franchi les frontières de l'irréparable ?


Tout les oppose et Laïana pourra-t-elle pardonner ce qu'elle considère comme une limite majeure ?


Mais les drames s'enchaînent et le mal rôde dans l'ombre attendant d'achever son oeuvre...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 août 2018
Nombre de lectures 38
EAN13 9791097125578
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE SILENCE DES MOTS
 
Tome 2 :
 
Trahison & révélations
 
 
 
 
 
Ange Edmon
 
L’auteur est représenté par Black Ink Editions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : LE SILENCE DES MOTS : tome 2
Auteur : Ange EDMON
Suivi éditorial : Sarah BERZIOU
 
© Black Ink Editions 2018
Dépôt légal août 2018
 
Couverture : ©Black Ink Editions - Réalisation : Sweet Contours – Elisia Blade
Crédit photos : Shutterstock
 
ISBN : 979-10-97125-57-8
 
Black Ink Editions
23 chemin de Ronflac
17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
 
 
 
 
 
 
 
« Les mots du silence sont des mots très rares,
qu’on ne trouve dans aucun livre,
qui restent longtemps coincés dans la poitrine,
qui se glissent parfois jusque dans la gorge mais n’arrivent jamais dans la bouche.
Les mots du silence ne sont pas faits pour être entendus par les oreilles.
Les mots du silence se murmurent avec des gestes infimes et des mimiques immobiles, ils se lisent avec les yeux fermés, s’écoutent avec le cœur, se gardent au profond de soi, dans la douceur des émotions. »
 
Jacques Salomé
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
 
 
 
Qui n'a pas rêvé d'arrêter le temps
Ou remonter les heures,
De s'asseoir sur un banc,
Sans ruminer ses erreurs ?
 
Qui n'a jamais voulu revivre l'instant
Ou l'effacer à jamais de sa mémoire,
De sourire aux meilleurs moments,
D'écrire sa véritable histoire ?
 
Qui n'a jamais souhaité que le présent
Ne soit jamais sali par le passé,
Que nos âmes et rêves d'enfant
Embellissent l'adulte que l'on est ?
 
Qui n'a jamais espérer en secret
Revivre une belle rencontre,
Juste, pour une fois, éviter
De peser le pour ou le contre.
 
Qui n'a jamais détester se souvenir
D'une personne ou d'une parole,
Cesser enfin de se haïr
Ou de jouer un rôle ?
 
Qui n'a jamais eu envie d'ailleurs
Même si c'est pour fuir ses faiblesses,
Apprivoiser, se vider de sa rancœur
Et se rappeler ses douces promesses ?
 
 
Ange
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Nils
 
— On se voit ce soir ? me propose Francesca.
— Bien sûr, fais-je trop machinalement.
— Tu es sûr ? Si tu es fatigué, on peut remettre ça, j’avoue être aussi un peu crevée.
— Si ça ne t’ennuie pas, je préférerais.
— Pas du tout, je vais ainsi récupérer des deux nuits que tu m’as fait passer dernièrement, balance-t-elle sur un ton grivois.
— Je t’appellerai, balancé-je sèchement.
— D’accord. Je t’embrasse.
Je raccroche sans répondre à sa demande dissimulée. J’ai repris ma relation avec Francesca, celle avec Dawn aussi. Pas de promesse pour les deux, elles le savent. J’ai encore le goût amer de mon retour précipité. Comment ai-je pu penser qu’elle serait différente, que notre histoire était différente ? J’ai merdé dans les grandes lignes, mais au fond, je ne suis pas fait pour ces conneries. Je n’arrive pas à cacher la douleur qui surgit à chaque fois que je pense à elle… l’ironie dans tout ça c’est que c’est elle que je vois quand je les baise…
J’ai assisté à un gala de bienfaisance avec Francesca, il y a quelques jours, qui a fait les choux gras de la presse people, mais je m’en fous, je n’ai plus rien à cacher, ni d’embrassades à expliquer. J’ai amené Dawn dans la boîte de Flynn où nous avons dansé sensuellement avant de baiser dans les chiottes. Là aussi, des photos de nos danses enflammées sont apparues dans les journaux à scandale et en page 6. L’une et l’autre les ont vues, mais je n’ai eu aucun reproche, aucune question, rien.
Je n’ai aucun respect pour elles, et encore moins pour moi. Je m’écœure et fais n’importe quoi. Je sors presque tous les soirs, me couche à pas d’heure, et dors peu. Je bois plus que de raison aussi, baise selon mes envies avec celles qui me tombent sous la main, encore et toujours avec ce foutu regard qui m’obsède. Je me dégoûte et j’ai l’impression de creuser à chaque fois un peu plus le trou qui se forme dans ma poitrine. Leurs visages sont flous, leur odeur me révulse, mais je persiste dans ma descente aux enfers.
Je me suis rejoué la scène mille fois et j’ai dû buter ce connard de flics presque autant. Elle n’a jamais été à moi. Parfois je suis sobre, parfois beaucoup moins. Parfois je me rappelle, souvent, je ne sais plus ce que j’ai fait la veille. Surtout le week-end. Mes amis m’observent, me laissent faire en me veillant de loin. Ils ne disent rien, mais Amandine et Eddie ne tarderont pas à intervenir, je le sais. Parce que je sais que je déconne. Je vais à la fondation quand ça me chante, et je ne parle même pas de l’entreprise où je ne passe qu’une fois par semaine. Le reste du temps, je vais à la piscine, je joue au golf, je m’enferme chez moi ou prends l’avion pour une destination inconnue. Et comme toujours, je pense à Laïana, à ce qu’elle fait loin de moi.
Je ne lui ai pas demandé quand elle revenait, j’ai juré de lui laisser le temps dont elle avait besoin, ignorant si elle reviendra ou démissionnera. Elle a reçu mon courrier et m’a répondu par un mail très professionnel et distant. La seule possibilité que j’aie de communiquer avec elle reste le travail, et elle devra me rendre des comptes, c’est ainsi.
Je redoute autant que j’espère le moment de son retour. J’imagine ce qu’elle fait avec ce connard, et le mur de mon appart fait généralement les frais de ma colère. Même si elle l’ignore, je suis son patron et je lui ai précisé que j’avais été mandaté en ce sens.
Pas d’infos de la part de Philip et Amber non plus, comme s’ils se doutaient que me parler de leur fille était un vrai supplice pour moi. Je passe un soir sur deux pour rendre visite à Jason, et à chaque fois, Amber met un couvert de plus et m’offre un repas équilibré. Certainement les seuls de ma semaine. Je n’ai droit à aucun apéritif non plus. Philip me propose toujours un jus de fruits ou un cocktail sans alcool qu’un petit bonhomme adore préparer. Mais à son regard, je vois bien qu’il sait que je bois un peu trop. Je n’ai essuyé aucun reproche, ils sont là, comme des parents le seraient, et rien ne m’étonne de ces deux êtres, généreux et empathiques.
— Nis !!! m’accueille Jason chaleureusement.
— On doit vraiment voir pour ce L, fais-je en riant quand il accourt vers moi.
— Ze comprends rien à ça que tu dis, lance Jason.
Je pense avec tristesse à Bob qui reste cloîtré à l’institut. Depuis le départ de ma psy, il ne m’accorde pas un regard ni un hochement de tête, nous sommes tous inquiets. Il ne mange plus très bien depuis plus d’une semaine, il a perdu 1,5 kg et s’est entièrement refermé sur lui-même. À chaque voiture qui pénètre dans la cour, à chaque ouverture de porte, il court, puis repart vers sa chambre, dépité et triste. Je sais qu’il espère voir Laïana débarquer, sans doute comme chacun de nous, mais ma psychiante ne semble pas décidée à revenir. Si elle revient un jour d’ailleurs. J’ai embauché un psy pour une durée de deux semaines afin de pallier son absence, mais les enfants n’adhèrent pas.
Nous leur avons expliqué que Laïana avait dû s’absenter quelques semaines pour raisons familiales. Aucun n’a posé de questions indiscrètes, bien conscients que ce ne pouvait être que quelque chose de grave. Ces mômes ont vite appris à ne pas être curieux pour éviter les cris, les coups et les bleus.
Comme à chacune de mes visites, je fais le point sur sa situation avec les parents de Laïana.
— Je vais devoir en parler au pédiatre et au pédopsychiatre s’il s’entête à se comporter ainsi.
— Je ne sais pas si ça réglera quoi que ce soit, m’explique Philip.
— Je sais, mais je ne peux pas le laisser faire.
— Tu le fais bien pour toi, pourquoi cet enfant n’en aurait pas le droit ?
Depuis peu, Philip et Amber me tutoient, à ma demande.
— Pardon ?
— Tu te laisses bien aller toi, insiste Philip.
— Je ne me laisse pas aller.
— Tu appelles ça comment ?
— J’ai beaucoup de boulot, je suis fatigué.
— Ça doit être ça…
J’ai bien relevé le ton sarcastique du père de famille. Je n’ai rien foutu ces derniers temps. Rien de rien. Je m’amuse. Je sors, je joue, je baise et je voyage. Je me sers de mon image, après des heures de maquillage, pour la fondation et puis c’est tout.
Mais ce soir, je m’arrête net quand nous redescendons les escaliers. Lui en fait autant avant de s’élancer pour aller embrasser sa fille. Aucun d’eux ne m’a dit qu’elle rentrait aujourd’hui, les fourbes ! Elle ne m’a pas encore vu et tant mieux. Je ne sais pas si je dois m’éclipser ou la saluer.
Un petit bonhomme, en manque évident d’elle, me dépasse à vive allure, manquant de chuter dans l’escalier et se précipite aussi vers le salon. J’entends des effusions de partout, des mots puissance mille sortir de la bouche de Jason, des rires et des retrouvailles remplies de larmes.
Je poursuis ma descente, bien décidé à quitter cette demeure où je ne me sens vraiment pas à ma place. Sans bruit, je m’empare de mon casque et enfile mon blouson en cuir ; dans la pénombre du couloir de l’entrée, mes pas se dirigent vers la sortie, lorsque deux petites mains retiennent la mienne, encore libre. Je

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