Les Brumes armoricaines
264 pages
Français

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Les Brumes armoricaines , livre ebook

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Description

Dans la France d'après-guerre, la vie reprend dans la voie que chacun s'est choisie. Florian est devenu médecin dans un hôpital de Bretagne et sa femme Anne continue ses études pour devenir chirurgienne dans un grand hôpital parisien.
Ce couple qui vit désormais loin de l'autre sera-t-il assez fort pour résister à toutes les tentations ? Florian et la jolie infirmière Gaëlle. Marc, le chirurgien des armées, très sensible aux charmes d'Anne. Après Les Larmes océanes, le second roman de Gérard Le Bourbasquet, Les Brumes armoricaines, entraînera Florian vers son destin, loin de sa Bretagne natale, vers les rives du fleuve rouge, la rivière originelle se jetant dans le golfe du Tonkin.
* La Bretagne est mon pays !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334055604
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-05558-1

© Edilivre, 2016
Les Brumes armoricaines
 
Fin octobre 1949, je pris quelques jours afin de rejoindre Anne à Paris. Je retrouvai la gare Montparnasse et son atmosphère. C’était la première fois que j’allai découvrir le petit meublé de la rue Truffaut.
Je montai les cinq étages pour être accueilli par la femme que j’aime.
Je sonnai à la porte qui s’ouvrit, deux bras m’enlacèrent un instant qui laissèrent place à un tendre baiser.
– Mon amour, comme je suis contente de te revoir.
– Moi aussi, cela me fait très plaisir de me rendre dans notre appartement.
– Je vais te faire visiter, c’est petit, mais je suis heureuse ici, sauf que tu me manques, surtout le soir quand je suis seule.
– A Vannes, le soir j’éprouve les mêmes sentiments que toi, en ce moment, notre vie est ainsi, cet effort que nous partageons, nous le devons à notre volonté de réussir et de récolter un jour le fruit de notre travail.
Cet appartement me rappela celui de Marie, je le visitai, mais mes pensées furent ailleurs, je me retrouvai quelques années en arrière.
Je ne dis rien à Anne, elle ne s’aperçut pas de mon trouble, mais dans mon corps j’étais mal.
Les images de mon passé défilaient à une vitesse folle dans ma tête, comme si j’allais quitter ce monde.
L’appartement était composé d’une salle à manger, d’une cuisine, d’une salle d’eau, d’un toilette et de deux chambres.
Anne avait bien fait les choses en prévoyant une chambre pour notre bébé.
Maintenant, je me sentais bien et j’appréciais le dîner préparé, composé de mes plats préférés.
Après le repas, je profitais du confort du canapé. Anne était venue s’asseoir sur mes genoux.
Le lieu était propice pour des câlins, nos mains cherchaient nos corps, caressaient et assouvissaient nos désirs.
Nous étions bien et nous commencions a nous endormir, il était l’heure de gagner notre lit.
Après sa toilette, Anne me rejoignit dans notre chambre, dans la lumière tamisée du lieu, ma petite amoureuse était nue sous sa chemise de nuit transparente.
Elle se blottit dans mes bras, je n’avais plus sommeil !
Je caressai son ventre comme on caresse les joues d’un enfant, ce fut pour nous deux un vrai moment de bonheur.
Dans ce cocon douillet, le sommeil eut raison de nous.
Je me réveillais le premier, le soleil était déjà levé et ses rayons avaient chassé l’obscurité de notre chambre.
Anne dormait toujours, je regardais la belle jeune femme qui partageait ma couche.
Le samedi, c’était le jour du marché couvert de la rue Cardinet, on pouvait mieux se ravitailler que pendant l’occupation. Les commerçants faisaient le maximum pour satisfaire leurs clients.
Nous marchions dans cette rue animée du XVII e  arrondissement en nous donnant la main comme nous le faisions à chaque fois qu’on se retrouvait.
Je me sentis bien auprès de la femme que j’aime, oubliant mes moments de solitude du pays vannetais.
Notre panier fut vite plein car Anne faisait ses courses pour la semaine. Le soir, elle disposait de très peu de temps à cause de son travail à l’hôpital Bichât.
L’appartement était situé à l’angle de la rue Truffaut et de la rue Cardinet.
Du balcon, nous avions vu sur le square des Batignolles. Les enfants profitaient de cet air d’espace et de jeux.
Après le déjeuner, le moment fut opportun de faire une promenade dans ce square.
Nous étions assis sur un banc et je pris la main d’Anne.
– Viens-tu parfois te promener dans ce square ?
– Oui, lorsqu’il fait beau, j’aime bien lire et je regarde jouer les enfants et les amoureux qui passent en se donnant la main.
– J’espère que vu ton joli minois, les hommes te laissent tranquille.
– Parfois certains me font la cour.
– Comment ?
– Ils s’assoient à côté de moi sur le banc, me proposent une cigarette, me parlent de la pluie et du beau temps.
– Ils te semblent sympathiques ?
– Oui, je leur dis que je suis un jeune médecin et ils me racontent tous leurs maux.
– Ils ne te demandent pas d’être auscultés ?
– Si, parfois en plaisantant.
Pour la cigarette, Anne ne fumait pas et je pense que pour le bébé c’était bien, pendant l’occupation, nous avions goûté à la cigarette et après le débarquement aux cigarettes américaines.
Je regardais ma femme, elle était très belle, les hommes tentaient leur chance pour la courtiser et je pense qu’Anne en avait l’habitude.
Je l’embrassai amoureusement en lui déclarant que je l’aimai.
N’oubliant pas le premier jour de notre rencontre, elle m’avait impressionné par sa beauté et par son intelligence, sa facilité à assimiler les cours dispensés par nos professeurs.
Marie était ma petite fiancée de jeunesse, mon premier amour, me retrouvant seul le soir dans ma chambre de l’hôpital Bichât, je l’avoue que souvent j’appréciais la compagnie d’Anne, auprès d’elle il me semblait vivre une autre histoire.
Dans mes soirées de solitude et de doute, il m’arrivait de vouloir franchir le pas et de déclarer ma flamme à celle qui ne semblait pas être une femme comme les autres, elle dégageait le fluide qui transporte les mots d’amours et qui bande l’arc de la flèche qui atteint notre cœur.
Marie a disparu dans les circonstances dramatiques que l’on connaît, je me suis retrouvé seul et perdu, notre destin fut commun.
En remontant le fil du temps, aurai-je résisté au charme d’Anne ?
Le lundi 24 octobre, j’accompagnais Anne à l’hôpital Bichât.
Je retrouvai mes anciens confrères, Solène et Charles les radiologues, je saluai le professeur Petit, les infirmières et infirmiers.
Ma petite femme était affectée au service des urgences et squattait la chambre mise à sa disposition.
Je pris aussi possession de cette chambre en attendant le déjeuner du midi à la cantine de l’hôpital.
Nous partagions le repas à la même table que nos amis radiologues.
– Florian, comment se passent tes journées à l’hôpital de Vannes ?
Me demanda Charles.
– Je suis souvent au service des urgences à donner les premiers soins aux patients qui arrivent. Je les accompagne aussi à la radio et selon le diagnostic, soit ils rentrent chez eux, soit ils sont hospitalisés.
C’est une bonne formation si un jour je veux m’établir. Et vous, j’ai appris que vous étiez mariés !
– Avec Solène, nous nous sommes mariés au mois d’août, en Sologne où se situe la maison de campagne de ses parents.
Je trouvais nos amis épanouis, en particulier Solène, la timide jeune fille qui s’était présentée à nous lorsque nous étions étudiants.
Je fus très content de retrouver nos amis et l’ensemble du personnel de l’hôpital.
Après le déjeuner, je me rendis dans la chambre mise à disposition d’Anne. Je me rappelai les premiers temps de notre rencontre en ce lieu, je n’oublierai jamais mes premiers regards portés sur la belle jeune fille, je détaillai le beau visage, la belle silhouette, homme et futur médecin, je me suis dit : « que cette fille est belle ».
Ce lundi 24 octobre, il y eut beaucoup d’urgences, Anne vint me rejoindre dans la chambre vers 18 heures.
Elle s’allongea sur le lit pour se reposer un peu. Je m’assis à côté d’elle, lui caressa la joue et lui déposa le plus doux des baisers.
Nous regagnâmes notre appartement de la rue Truffaut vers 19 heures 30.
Je préparai le dîner, Anne en profita pour faire sa toilette.
J’avais mis la table et attendais ma petite femme, elle apparut dans la nuisette qu’elle portait lors de notre voyage à Deauville.
Une nuisette assez courte découvrant un corps harmonieux que ma main remonta le long de sa cuisse.
S’ensuivit un petit câlin avant de passer à table.
Je n’oublierai pas mes premières nuits passées dans l’appartement de la rue Truffaut, j’étais de plus en plus amoureux et nous en garderons tous les deux des souvenirs inoubliables.
Je passai quelques jours à Paris et le vendredi 28 octobre, je pris le train pour la gare de Vannes.
Anne m’accompagna à la gare.
– Mon amour, je te laisse seule à Paris, prends bien soin de toi !
– Je te le promets, je prendrai soin de moi, mais je sais que tu me manqueras beaucoup et j’ai hâte de venir te rendre visite dans le courant du mois de novembre.
J’essaierai de te téléphoner à l’hôpital, j’appellerai le soir vers 18 heures 30.
C’est d’accord, j’attendrai ton appel.
– Au revoir mon amour.
Ma main lâcha la main d’Anne et je montai dans le train.
J’avais un pincement au cœur, un moment d’angoisse, j’étais habitué aux séparations, mais je ne savais toujours pas maîtriser ces désagréments.
Vers 17 heures j’arrivai à la gare de Vannes et je pris le volant de « Juva4 » pour gagner mon appartement de la place Gambetta.
Après avoir dîné et écouter la radio, je m’endormis profondément jusqu’au lendemain matin et heureux d’avoir rendu visite à ma femme.
Aujourd’hui, nous sommes samedi et je suis de permanence aux urgences de l’hôpital Chubert.
Je fais équipe avec une jeune infirmière prénommée Gaëlle, je m’entends bien avec elle et constatais pour son jeune âge un très grand professionnalisme.
Gaëlle était secrète et ne se confiait pas aux autres, par contre avec moi, nous avions des conversations qui sortaient souvent du cadre professionnel.
J’auscultais les patients en présence de Gaëlle qui me secondait bien vu son expérience du monde hospitalier.
A la fin de la journée, je lui proposais si cela lui ferait plaisir de venir m’accompagner dans un restaurant que je fréquentais assez souvent dans la banlieue de Vannes.
– Oui, docteur, après cette journée bien remplie, cela nous sera agréable.
– Bon ! très bien, mais appelez-moi Florian.
– C’est entendu Florian.
Je prenais la route vers la commune d’Arradon dans la banlieue de Vannes où se trouvait le restaurant.
Gaëlle était une jolie jeune fil

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