Les gentilles filles n ont pas de crocs
193 pages
Français

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Les gentilles filles n'ont pas de crocs , livre ebook

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Description


Jane a de la chance : son travail de bibliothécaire la comble. Sa vie sentimentale est au point mort ? Pas de problème ! Elle adore son job, et c’est tout ce qui compte.


Oui, elle a de la chance... Enfin, jusqu’à ce qu’elle soit virée, et qu’elle reçoive un chèque de vingt-cinq dollars en guise de prime de licenciement.
Une seule solution pour noyer son désespoir : l’alcool. Mais sur le chemin du retour, un chasseur la prend pour du gibier, et lui tire dessus - l’abus d’alcool est mauvais pour la santé, c’est bien connu.
De la chance, on a dit ?


Mais oui, car le séduisant Gabriel passe par-là...


Sauf que quand elle se réveille, elle a soif, très soif. Et pas de cocktails. De sang.
Pas très féminin. Et surtout complètement anormal dans une petite ville comme Half-Moon Hollow.


Et comme « les gentilles filles n’ont pas de crocs » , elle n’a pas le choix : elle doit faire une croix sur ses plats préférés, accepter la présence du fantôme de sa tante, et composer avec sa nouvelle addiction pour le O négatif. – en sachet, s’il vous plaît -, et le sexy Gabriel – accroc lui aussi au sang -, qui souffle le chaud et le froid.


Ah, et pour couronner le tout, des vampires sont assassinés et on essaie de lui coller les meurtres sur le dos...



Alors, de la chance, ou un problème de karma ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 mars 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782378125172
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pour ma famille, qui ne ressemble en rien aux personnages de ce roman.
(Ils m’ont forcée à écrire ça).


Panier garni offert par le Comité d’Accueil des Nouveaux Éveillés
Branche du Kentucky
— Un exemplaire du Guide du nouveau mort-vivant
— Un flacon d’écran solaire indice 500
— Une boîte de compléments alimentaires riches en fer
— Tous les numéros de téléphone des banques de sang amies des vampires de la région
— Un pack de six bouteilles de Faux Groupe O
— Une bouteille de protéines de plasma
— Du fil dentaire



Remerciements
L es remerciements pour un premier roman, c’est quelque chose que vous écrivez et que vous réécrivez dans votre tête pendant des années, sans jamais être sûr que votre livre sera publié et que vous en aurez besoin. Et maintenant que c’est arrivé, je ne sais pas comment remercier tous les gens qui m’ont aidée à en faire une réalité.
Mille mercis à mon mari, David ; je n’aurais pas pu rêver d’un homme plus aimant et encourageant.
Merci à mes parents, pour m’avoir permis d’être la personne que j’étais censée devenir, même si cette personne est un petit peu bizarre.
Au reste de ma famille, qui ne me comprend pas toujours, mais qui m’aime sans réserve.
À Brandi Bradley qui, même si c’est la femme la plus honnête que je connaisse, trouve toujours quelque chose de gentil à dire.
À Stephany Evans, l’agent la plus chouette dont une fille puisse rêver, merci d’avoir toléré tous mes emails.
Et à mon éditrice extraordinaire, Jennifer Heddle, qui a été incroyablement patiente de devoir travailler avec une débutante de l’édition.



Chapitre 1
Vampirisme (n. m) : 1. Ensemble des traits caractérisant un vampire, marqué par le besoin d’ingérer du sang et une extrême intolérance au soleil. 2. Acte de chasser les autres pour un gain financier ou émotionnel. 3. Casse-bonbons de première.
J ’ai toujours été le genre de fille à voir le verre à moitié plein. Le regard irrité que me lança Gary, le barman au torse impressionnant du Shenanigan’s , m’indiqua que, d’une, je l’avais dit à haute voix, et de deux, il n’en avait rien à faire. Mais vu que j’étais la seule personne assise dans le pseudo-bar des sports, en ce mercredi après-midi, et que je n’avais pas le contrôle cognitif adéquat pour arrêter de parler, alors il n’avait pas d’autre choix que de m’écouter.
Je levai ce qu’il restait de ma quatrième (à moins que ce ne soit la cinquième, ou la sixième) limonade électrique. Elle était bleu fluo sous les néons du décor joyeux, à outrance, du Shenanigan’s, qui donnaient une teinte verte au polo à rayures jaunes et blanches de Gary.
— Tu vois ce verre ? Ce matin, j’aurais dit que ce verre n’était pas à moitié vide. Il est à moitié plein. Et j’ai toujours été habituée à ça. Toute ma vie a toujours été à moitié pleine. Une famille à moitié pleine, une vie personnelle à moitié pleine, une carrière à moitié pleine. Mais je m’en suis accommodée. Je m’y suis habituée. Est-ce que je t’ai déjà dit que j’étais habituée ?
Gary, ancienne star en herbe de football du lycée avec un ventre comme un ballon de baudruche dégonflé, m’adressa un regard sévère par-dessus le verre à bière qu’il était en train d’essuyer.
— Vous avez fini avec ça ?
Je vidai d’un trait mon mélange vodka édulcorée et liqueur bleue, grimaçant quand l’alcool se déversa sur les patates au four dans mon estomac. Tout le contenu menaça de faire le chemin inverse.
Je pris appui sur le comptoir du bar taché de vieilles traces de verres et observai d’un regard dubitatif les restes de glaçons dans le mien.
— Et maintenant, ma carrière est foutue. Foutue, foutue, foutue. Complètement vide. Comme ce verre.
Gary remplaça le verre susmentionné par une autre boisson, feignit de faire signe à quelqu’un dans la salle de restaurant et m’abandonna à mon triste sort. Je pressai mon front sur le bois frais du bar, plissant le nez quand je me rappelai le ton arrogant, style « le chat a mangé le canari » sur lequel madame Stubblefield avait l’habitude de me dire « Jane, il faut que je te parle en privé ».
Comme dans Carrie , ces mots résonneraient encore et encore dans ma tête pour le restant de mes jours.
***
Avec un hum hum ! sonore, madame Stubblefield m’indiqua de laisser mon présentoir des romans d’Amelia Bedelia et de la rejoindre dans son bureau. En fait, elle n’eut qu’à hausser les sourcils. Cette femme souffrait d’une phobie des pinces à épiler. Qu’elle soit surprise, furieuse ou curieuse, on aurait dit qu’une grosse mite grise était sur le point de prendre son envol. Le sourcillement était quasiment un langage à part entière chez elle.
Ma grincheuse Attila de supérieure ne parlait aux gens en privé que lorsqu’ils avaient de sérieux ennuis. En général, elle préférait nous réprimander en public pour a) montrer à toute l’équipe jusqu’où elle pouvait aller pour nous embarrasser si elle le voulait, et b) montrer aux clients à quel point elle était exploitée par ses employés incompétents et pourris.
Madame Stubblefield ne m’avait jamais appréciée. Nous étions parties du mauvais pied lorsque je m’étais moquée du chapeau de Ma mère l’Oye qu’elle portait pendant l’Heure des Contes quand j’avais quatre ans.
Elle était le genre de bibliothécaire à s’être fait tatouer « La lecture est censée être instructive, pas amusante ». Elle refusait de commander des DVD ou des jeux vidéo qui risquaient d’attirer « les mauvaises personnes » (traduction : les adolescents). Elle autorisait la bibliothèque à posséder quelques livres « à risque » comme L’Attrape-cœur ou Harry Potter , mais elle mettait le nom de ceux qui les empruntaient dans un dossier appelé « Délinquants potentiels ».
— Ferme la porte, Jane, m’ordonna-t-elle en s’enfonçant tant bien que mal dans son fauteuil de bureau.
Elle avait au moins une fesse en trop pour s’asseoir dessus, mais elle refusait d’en acheter un autre. Une part mesquine de moi se réjouit de son inconfort tandis que je me préparais à un sermon sur les présentoirs inappropriés pour la Semaine des Livres Bannis, ou pour m’expliquer pourquoi nous n’avions pas besoin de stocker les audiobooks sur CD.
— Comme tu le sais, Jane, la commission du comté va réduire notre budget de fonctionnement de vingt pour cent dès que commencera le prochain exercice fiscal, dit madame Stubblefield. Nous avons donc moins d’argent pour les nouveautés et les animations.
— Je vote pour abandonner l’Heure des Marionnettes le jeudi, offris-je.
Je haïssais secrètement Cowboy Bob et ses marionnettes.
J’ai un problème avec les marionnettes.
— J’ai bien peur que ce ne soit plus sérieux que ça, Jane, insista madame Stubblefield, en posant les yeux sur la porte en verre derrière moi. Nous devons réduire aussi notre masse salariale. Nous ne pouvons malheureusement plus nous permettre de payer une directrice pour le service jeunesse. Nous allons devoir te laisser partir.
Peut-être que certains d’entre vous l’avaient vu venir, mais pas moi. J’avais obtenu ma maîtrise en bibliothéconomie, en sachant que je reviendrais dans « ma » bibliothèque, même si ça impliquait de travailler avec madame Stubblefield. C’était moi qui avais mis en place le club de lecture pour les jeunes mamans qui avaient désespérément besoin de sortir de chez elles, le jeudi soir, pour avoir des conversations d’adultes. C’était également grâce à moi qu’une petite portion de la population féminine de Hollow savait que Raisons et sentiments était un livre avant d’être un film. C’était moi qui avais insisté pour que nous vérifiions les références de nos invités pour l’Heure du Conte, raison pour laquelle Jiggles le clown n’était plus le bienvenu dans nos murs. C’était moi qui avais passé deux semaines à genoux à arracher la moquette vieille de trente-trois ans dans la salle de lecture des enfants. Moi. Alors, après avoir appris qu’on n’avait plus besoin de mes services, tout ce que je trouvai à répondre fut :
— Hein ?
— Je suis désolée, Jane, mais nous n’avons pas le choix. Nous devons utiliser avec minutie l’argent des contribuables, déclara madame Stubblefield en secouant la tête comme si elle le regrettait.
Elle essayait d’avoir l’air embêtée, mais ses sourcils, eux, avaient l’air de danser la samba.
— Ida part à la retraite le mois prochain, lui rappelai-je, citant la vieille dame responsable des retours. Est-ce qu’on ne peut pas économiser de l’argent en ne la remplaçant pas ?
De toute évidence, madame Stubblefield ne s’était pas attendue à ce que je proteste, preuve qu’elle ne faisait jamais attention quand je parlais.
Ses sourcils sursautèrent deux fois, ce que j’interprétais par « Dégage juste sans faire de scandale ».
— Je ne comprends pas, continuai-je. Mes résultats ont toujours été positifs. La circulation des livres pour enfants a augmenté de trente-deux pour cent depuis que j’ai été embauchée. Je travaille le soir et le week-end quand quelqu’un est absent ou malade. Cet endroit est tout pour moi. Mais qu’est-ce que vous regardez ?
Je me tournai et vis la belle-fille de madame Stubblefield, Posey, debout près du comptoir principal. Elle nous fit signe, tout en faisant rebondir la boîte contenant son déjeuner. Quelque chose me disait qu’elle n’était pas arrivée de bonne heure pour faire un pique-nique avec sa belle-mère. Posey était quasi inemployable depuis qu’elle avait failli mettre le feu au salon de toilettage Pretty Paws Pet Grooming , en séchant les poils du caniche nain de Bitty Wade. Apparemment, l’association des ingrédients du vernis à ongles pour chien avec les races à poil long formait une combinaison cataclysmique. C’était le troisième emploi que Posey perdait pour cause d’incendie, si on comptait le popcorn qui avait pris feu dans le micro-ondes au Video Hut et la cafetière qui avait brûlé, car elle était vide, au Coffee Spot . Quand Posey ne travaillait pas, elle retourna

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