Les grandes passions de l histoire - Napoléon
255 pages
Français

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Les grandes passions de l'histoire - Napoléon , livre ebook

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Description

Vaincre les Autrichiens est plus facile que de conquérir une femme. Napoléon Bonaparte l’apprend à ses dépens. Il se retrouve pris
dans les filets de Joséphine de Beauharnais, créole à la sensualité insondable.
Frivole, élégante, elle a tous les talents, incluant celui de ne rien savoir faire de ses dix doigts. Tous l’aiment, mais jamais autant que ce petit Corse voulant faire carrière.
Elle le subjugue. Il lui écrit des lettres passionnées où l’on ne reconnaît pas le général impitoyable parti à la conquête du pouvoir. Il demande qu’elle le rejoigne en Italie. Elle s’y refuse. Il ne cesse de l’espérer. Elle se fait attendre. Elle a deux bonnes raisons pour résister à son mari: Paris, qu’elle adore, et Hippolyte Charles, un beau hussard…
Que se produira-t-il quand, lors de l’expédition d’Égypte, Bonaparte apprendra la mauvaise conduite de Joséphine? Est-ce qu’une autre femme serait capable de ravir le coeur du stratège? Les intrigues amoureuses sont parfois aussi périlleuses que les champs de batailles…

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782898180149
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 François Guilbault
Copyright © 2020 Éditions Monarque Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Elisabeth Tremblay
Révision linguistique : Amélie Hamel
Conception de la couverture : © Fiverr
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89818-012-5
ISBN PDF numérique : 978-2-89818-013-2
ISBN ePub : 978-2-89818-014-9
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Monarque Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Napoléon / auteur, François Guilbault.
Noms : Guilbault, François, auteur.
Description : Mention de collection : Les grandes passions de l’histoire
Identifiants : Canadiana 20200072838 | ISBN 9782898180125
Classification : LCC PS8613.U4937 N37 2020 | CDD C843/.6—dc23
À Gérald Lamoureux, peintre, ami, homme de passion.
AVIS AU LECTEUR
Les lettres que Napoléon écrivit à Joséphine citées dans cet ouvrage proviennent de sa correspondance originale. Elles furent heureusement conservées pour la postérité. Plusieurs autres citations de correspondance sont aussi des originales. Elles sont notées comme telles tout au long de l’ouvrage pour les distinguer des inventions de l’auteur.
PROLOGUE
1
Le condamné
(Février 1794)
L a Terreur régnait. C’était une époque où un rien vous jetait dans un cachot. Incarcéré sous suspicion de sympathies royalistes, Étienne, le frère de Julie et de Désirée Clary, désespérait.
Inquiète du sort que l’on réservait à son aîné, Désirée, d’une nature charitable, avait accompagné sa belle-sœur. La longue attente dans les corridors fit qu’elle s’était assoupie, épuisée par tant d’émotions. Quand elle se réveilla en sursaut, sa belle-sœur brillait par son absence. Désemparée, Désirée arpenta les corridors à la recherche de la disparue. Ne regardant pas où elle allait, elle buta sur quelqu’un.
— Qu’y a-t-il, mademoiselle ?
Se retrouvant dans les bras de cet étranger à la voix profonde et au sourire étonné, Désirée écarquilla les yeux. Comment se sortir de l’emprise de l’homme sans l’offusquer ? Comment s’excuser pour sa maladresse sans perdre la face ?
Il décida pour elle en la repoussant délicatement d’un geste rassurant. Son sourire passa de l’étonnement à la curiosité.
Nerveuse, Désirée replaça sa coiffe en tissu d’un geste rapide et assura son châle sur ses épaules.
— Puis-je vous être de service ? s’enquit l’homme.
— Je cherche ma belle-sœur. Je ne sais trop où elle se trouve, confia-t-elle d’un même souffle.
— Pourrais-je savoir qui se trouve à être cette dame ?
— Mais voyons, monsieur, la femme de mon frère ! rétorqua Désirée, comme si cela était évident.
L’embarras ressenti en prenant conscience de son propos n’eut d’égal que la fatigue qui soudain l’envahit.
— Venez par ici, mademoiselle, que nous éclaircissions ce mystère, lui offrit-il, constatant la faiblesse soudaine de Désirée.
Sans s’opposer, elle lui saisit le bras. Il la dirigea vers deux chaises qui, vides, s’ennuyaient.
— Pardonnez mon inconvenance, mademoiselle. Je me présente : Joseph Bonaparte, commissaire de la marine à Marseille, pour vous servir. Auriez-vous l’obligeance de m’informer du nom de votre belle-sœur ?
— Étienne. Je suis venue pour mon frère Étienne, débita Désirée, toujours affolée.
— Étienne ?
— Clary. Étienne François Clary. C’est mon frère. Il est en prison. Il avait une audience. Elle est terminée. Que va-t-il lui arriver ? Il est innocent, baragouina-t-elle, encore trop émue.
— Voilà, mademoiselle Clary, séchez vos larmes, murmura Joseph en lui remettant son mouchoir.
À ce geste, Désirée éclata en sanglots.
Derrière une attitude que l’on aurait pu qualifier parfois d’indifférente, les chagrins des belles atteignaient facilement Joseph. Et cette jeune femme avait tout pour l’attendrir. Des larmes à profusion, un hoquet qui ne voulait cesser et des yeux à vous convaincre des plus grands sacrifices.
— Vous n’avez rien à craindre, mademoiselle Clary, murmura-t-il, espérant la réconforter. J’étais dans la salle d’audience et j’y ai vu votre belle-sœur. Elle a plaidé la cause de son époux avec beaucoup d’émotion et de raisonnement. Lorsqu’elle a mis dans la balance de ses arguments leurs quatre enfants et la notoriété de votre père, les commissaires ont conclu à l’innocence de votre frère et ont ordonné qu’il soit relâché immédiatement. Votre belle-sœur s’est sans doute précipitée sur-le-champ à la prison pour lui porter la bonne nouvelle.
Il fit une pose. Hoquetant légèrement, Désirée s’accrochait autant à ses lèvres qu’à ses yeux. Il crut qu’elle contemplait sire Lancelot du Lac. Il rougit de gêne devant un regard si émouvant.
— Vous serait-il possible de me dire votre nom ?
— Oui, j’en suis capable.
Joseph fronça les sourcils. Cette jeune femme démontrait un talent fou pour s’empêtrer lorsqu’elle ouvrait la bouche.
— Désirée. Je me nomme Désirée. Et avant que vous n’observiez que c’est un joli nom, comme trop de gens me le font remarquer, je vous serai éternellement reconnaissante pour ce que vous venez de m’annoncer.
Joseph baissa les paupières pour indiquer qu’il n’avait aucun mérite, sauf celui de sa présence dans la salle.
— Pourrais-je vous suggérer de vous accompagner jusque chez vous, pour que vous puissiez y retrouver votre frère au plus tôt ? Je ne voudrais pas vous savoir seule à arpenter ces rues sordides et pleines de soulards.
Désirée inspira profondément pour mieux retrouver son équilibre émotif.
— Vous êtes trop bon pour moi, monsieur Bonaparte. Je me dois d’accepter, car vous avez raison.
Ce qui fut dit fut fait. Ainsi, déambulant dans les rues de Marseille, les jeunes gens firent connaissance. Le lendemain, Joseph Bonaparte se présenta chez mademoiselle Clary, question de prendre des nouvelles de sa santé. Cela devint une habitude. Des liens se tissèrent.
2
Le troc
D ’un naturel mou, Joseph Bonaparte avait laissé son frère cadet, Napoléon, s’arroger le rôle de pater familia 1 . Égocentrique et nonchalant, il ne se voyait pas l’obligation d’assurer la survie du clan comptant cinq garçons, trois filles et une mère sévère et orgueilleuse. La triste réalité voulait que son père, décédé il y avait presque dix ans, n’ait laissé en héritage que des dettes et aucun bien mobilier, sauf la maison d’Ajaccio, où il n’était plus question de retourner.
Napoléon, de deux ans plus jeune que Joseph, avait quitté sa Corse natale à neuf ans pour étudier à Brienne comme cadet. Il était devenu lieutenant d’artillerie à la suite de son passage à l’école militaire de Paris en 1785. Il avait alors seize ans et son père venait de mourir.
Il était l’antithèse de son aîné. Il n’aimait ni les langues ni les avocasseries. Seules les mathématiques et l’histoire le passionnaient. Il ne croyait qu’à la raison. Son avenir l’avait préoccupé, jusqu’au jour où il avait décidé de prendre son destin en main en profitant de chaque occasion. Et la Fortune ne fut pas étrangère à son succès.
Le 28 août 1793, la ville de Toulon, le principal port militaire français en Méditerranée, s’était révoltée et

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