Les Maillons du destin
58 pages
Français

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Les Maillons du destin , livre ebook

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Description

"Les Maillons du destin", est un recueil de trois nouvelles qui dépeignent des situations et des caractères universels.

"13h13" est le premier Recueil d'une série.

Face à des valeurs morales bafouées et mal interprétées, ce livre tend à susciter une sérieuse introspection individuelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 juin 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414339280
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-33929-7
 
© Edilivre, 2021
1 Aveu fatal
— Tu ne peux pas l’épouser ! Non tu ne devrais pas ! clamait Martine en se martelant la tête. Tu ne peux pas me faire ça !
— Mais quoi donc ? Qu’est-ce que je ne devrais pas te faire ? avait répliqué impatiemment Rosine qui, du regard, cherchait l’appui et le soutien habituel de son père.
Celui-ci, installé dans son siège en rotin, se balançait doucement en observant son épouse et sa fille. Il ne comprenait pas le refus et le changement de Martine depuis la visite du fiancé de Rosine.
— Écoute, Martine, qu’as-tu à te braquer de la sorte depuis que notre fille a parlé de se marier ? Veux-tu enfin nous donner des explications ? Je ne comprends pas ton attitude qui commence à m’intriguer. Ne réalises-tu pas l’importance que j’accorde à ce mariage ? Tu vois très bien que Rosine est heureuse avec Alex. Alors s’il te plaît, Martine, donne ton approbation pour le mariage, et permets-moi de réaliser mon désir le plus ardent qui est de la conduire moi-même à l’autel le jour de ses noces.
Il marqua une pause puis, après qu’il eut retrouvé son souffle, d’une mine contrite, il ajouta doucement :
— C’est tout ce que je te demande avant ma mort.
Martine le regarda tristement comme pour le supplier, pour lui demander de ne pas insister. Mais rien n’y fit. Cette fois-ci, tout comme chaque fois qu’il fallait prendre une décision, le père et la fille s’étaient ligués contre elle. Et ils attendaient. Elle ne pouvait plus se défiler. Il fallait qu’elle explique son opposition.
— Elle ne peut pas ! commença-t-elle en hésitant. Rosine ne devrait pas épouser Alex, parce que c’est…
Martine ne put terminer sa phrase. Kouakou, son époux, était pris d’une quinte de toux qui n’en finissait pas. Il avait avalé sa part de gâteau de travers. Visiblement il souffrait, il avait mal, son rythme respiratoire s’était accéléré. Il fallait réagir méticuleusement comme l’avait recommandé le médecin cardiologue. Chaque membre de la famille devait jouer sa partition. Alors machinalement, le clan se mit en branle jusqu’à l’arrivée du médecin.
L’ambulance se faufilait à présent à travers les rues. Les autres voitures aux passagers indifférents feignaient de s’arrêter ou de ralentir. C’était ainsi que l’homme montrait sa totale indifférence face aux choses et aux situations qui ne le concernaient pas directement.
Pour une fois, l’ambulance était arrivée à temps ; les médecins n’étaient pas absents. C’est qu’il avait de la chance, Kouakou ! Fallait-il parler de chance ? Puisqu’il déboursait une somme faramineuse tous les mois pour couvrir médicalement sa famille. Et puis les médecins préféraient les cliniques où ils étaient mieux rémunérés.
Quelques minutes plus tard, Martine installée au chevet de son époux pensait aux controverses de la vie ; aux situations qui arrivaient aux hommes au moment où ils s’y attendaient le moins du monde. Elle regarda avec amour cet homme qui croyait tant à la vie, qui déjà avait fait des projets pour les petits-enfants que lui donnerait sa fille chérie. À la pensée de cette éventualité, son corps fut secoué par un long spasme.
Doucement, elle ressortit de la chambre pour laisser libre cours à ses pensées.
Non, elle ne pouvait permettre ce mariage, se dit-elle. De grosses larmes coulèrent de ses yeux. Elle seule pouvait justifier l’origine de ses pleurs.
— Kouakou, mon cher Kouakou, ne me laisse pas avec ce terrible secret. Il faut que tu saches ! murmura-t-elle.
Dans un long soupir, elle se laissa choir dans un fauteuil à l’entrée de la chambre.
« S’il pouvait mourir ! » Des sentiments contradictoires l’envahirent. Elle souhaitait qu’il y reste, que son cœur lâche. Mais un horrible sentiment de honte d’une telle pensée la rassura quant au fait qu’elle n’était pas devenue mauvaise. Mais qu’elle pensait plutôt aux autres, à son petit monde. À ce havre de paix qu’ils avaient créé et qu’elle tenait à sauvegarder absolument.
...

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