Les pierres d’hérédité
201 pages
Français

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Les pierres d’hérédité , livre ebook

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Description

Dawn est comme la ville de Polis : en reconstruction. La perte de sa grand-mère et les révélations qui ont découlé l’ont bouleversée. Elle n’a qu’une idée en tête : affronter Atkins et le détruire. Pour ça, elle doit réunir les quatre Clans. Sa quête commence par Atlantide, terre du Clan Aqua.


Le voyage s’annonce périlleux, et Karyon, inquiet pour elle, refuse de la laisser partir seule.


Elle n’imagine pas à quel point il a raison....


Entre la découverte du marché noir, la maitrise de nouveaux pouvoirs, la rencontre avec les Atlantes et la participation aux Olympiades, ce périple lui réserve bien des surprises. Sans oublier que sa relation avec Karyon se complique. Le jeune homme souffle le chaud et le froid et Dawn ne sait plus quoi penser. Peut-elle lui faire confiance ?



Entre épreuves et révélations, amitié et amour, dangers et secrets, suivez Dawn dans une quête haletante au cœur de l’Oasis et de ses mystères.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 septembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782378124076
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1
D awn se tripotait les ongles, sagement assise sur son siège, et écoutait d’une oreille distraite les paroles de Dédia Assel.
Il s’en était passé des choses à Polis depuis l’affrontement avec Atkins et ses sbires, six mois plus tôt. Le régime autoritaire de l’ancien gouverneur avait laissé place à un système démocratique avec la reformation de l’Essaim. Dissous des années auparavant à la suite de l’assassinat de la famille royale Firestorm, aujourd’hui plus que jamais, revenir aux sources était devenu un besoin viscéral aux yeux des habitants. Pour ce nouvel Essaim, un Essaim 2.0, dix Natifs avait été élus par les citoyens de la ville. Leur mission était simple : assurer une gouvernance démocratique de la cité et offrir une protection sans faille aux Polinautes.
En tant que descendante d’Originel, Dawn avait tout de suite été adoubée par son peuple d’adoption. Pour elle, comme pour tous les autres descendants, c’était presque une formalité. Liés aux Sages par le sang et considérés comme des protecteurs de l’Oasis, ils se voyaient d’office octroyer un siège. Même s’ils avaient l’obligation de se soumettre au vote, les Natifs se faisaient un devoir de les placer au sommet de la hiérarchie pour assumer le rôle qui leur revenait.
Comme toutes les semaines, ses nouvelles fonctions imposaient à Dawn, ainsi qu’à tous les autres membres, d’assister aux CAAP, les Conseils d’administration des affaires de Polis. Ces réunions avaient la fâcheuse tendance à s’éterniser et comme à chaque fois, Dawn s’y ennuyait ferme.
— Les réparations de la ville vont bon train, les habitants ont mis du leur pour rendre sa superbe à Polis. Cependant, quelques établissements sont encore fermés. Je pense notamment à Tutti ToTem , à la boutique de talismans ou encore au troquet Aux Quatre Clans .
Plus ça allait et plus les mots de Dédia devenaient inaudibles et brumeux. Dawn était en train de rêvasser, la tête appuyée sur son poing. Elle trompait son ennui en contemplant la beauté de l’endroit dans lequel elle se trouvait. Il sentait bon le neuf et la nature et elle avait beau s’y rendre de façon hebdomadaire depuis presque deux mois, elle restait ébahie face aux prouesses architecturales des Natifs. Leurs dons exceptionnels leur avaient permis de construire des quartiers grandioses pour l’Essaim et ce, à une vitesse folle.
Les Polinautes l’avaient conçu comme un grand amphithéâtre vitré et inondé de lumière, muni d’un élégant hall d’accueil. Les murs culminaient à des dizaines de mètres de hauteur avec des gradins pensés de façon à pouvoir accueillir une assemblée.
Dawn était assise sur un strapontin recouvert d’un moelleux tapis de mousse végétale, dont l’agréable odeur de sous-bois se mélangeait à celle de la cire d’abeille qui recouvrait le parquet. Elle avait l’impression d’être assise sur un petit nuage – ce qui ne l’aidait pas à rester éveillée – et aurait pu y rester des heures durant si elle ne s’était pas autant ennuyée.
Sur sa gauche, une immense baie vitrée offrait un magnifique point de vue sur la vieille ville. Si le paysage était visible de l’intérieur, de l’extérieur, personne ne pouvait déceler ce qu’il se passait dans le bâtiment.
Dawn, désormais affalée sur la tablette devant elle, fit glisser son regard fatigué vers Dédia qui n’avait pas fermé la bouche depuis au moins vingt bonnes minutes. Elle observa l’oratrice du coin de l’œil et se demanda pour combien de temps elle en avait encore.
Dédia était une petite femme replète, très dynamique et pleine d’énergie. Elle ne tenait pas en place et déambulait de droite à gauche sur l’estrade en bois comme un lion en cage. Ses talons claquaient sur le parquet ciré à chacun de ses petits pas serrés. Un peu trop à l’étroit dans sa jupe crayon qui restreignait ses mouvements, elle se dandinait les fesses en l’air et tirait sur sa veste de tailleur, trop étriquée elle aussi.
Dédia Assel était connue comme le loup blanc. Elle était les oreilles de la ville et savait tout ce qu’il y avait à savoir sur tout le monde, du ragot infondé aux plus grands secrets de famille. Sa situation la maintenait dans une position de force et elle en avait conscience.
Dawn pensait que c’était sans doute pour cela qu’elle avait été élue par le peuple : le savoir, c’était le pouvoir et cette femme avait une dose inépuisable de pouvoir entre les mains. Non seulement elle était curieuse, mais elle était aussi très sociable. Avec son sourire un peu figé et mystérieux qui semblait vouloir dire « n’aie pas peur, je sais déjà tout », elle arrivait à faire parler n’importe qui.
Comme Dédia ne s’arrêtait plus, Dawn tenta d’écourter sa présentation.
— Je suis désolée de te couper, Dédia, et c’est vrai que les commerçants fermés, c’est embêtant. Les Sages seuls savent à quel point je me damnerais pour pouvoir goûter la fameuse bière à la cannelle du troquet Aux Quatre Clans qu’on dit être la meilleure de toute la ville, mais je pense qu’on a d’autres sujets plus importants à traiter.
L’assemblée se retourna comme un seul homme vers la descendante. Ces huit paires d’yeux tournées vers elle la mettaient mal à l’aise, mais elle ne pouvait plus se dérober.
Dawn marqua un temps d’arrêt pour chercher les mots adéquats et reprit sans montrer son inconfort :
— Comme vous le savez, Atkins est toujours dans la nature et Maître Eaglewood m’a confié la mission de retrouver les autres descendants. Alors, maintenant que la ville va mieux et que l’Essaim 2.0 et nos infrastructures sont opérationnels, qu’est-ce qu’on attend pour agir ?
— Doucement, Dawn, lui souffla Kayron, sentant qu’elle commençait à s’emporter.
Kayron était assis sur un strapontin juste à côté d’elle, les jambes pliées contre la tablette en face de lui. Pour tromper son ennui, il s’amusait à envoyer en l’air une balle de base-ball que Dawn lui avait offerte. Un geste qui irritait Dédia, mais pour lequel elle se passa de commentaire. Même s’il ne portait pas encore la marque, Kayron restait un descendant d’Originel, le sang des Sages coulait dans ses veines, et pour cette raison, il avait en toute logique été élu lui aussi. Un choix qui eut le mérite de rassurer Dawn. Avec lui à ses côtés, elle se sentait davantage en confiance.
La jeune femme se leva pour donner plus de poids à ses paroles, posa ses poings sur ses hanches et demanda d’une voix intelligible :
— Lark, peux-tu me rappeler à quoi sert l’Essaim, s’il te plaît ?
Lark était là lui aussi. Il avait été la grande surprise de ce vote démocratique. Jamais Dawn n’aurait imaginé que les citoyens avaient l’ouverture d’esprit nécessaire pour élire un jeune garçon, bien qu’exceptionnellement brillant. Sur ce point, l’état d’esprit des Natifs était proche de la mentalité américaine, peut importaient l’âge ou les diplômes, seuls les actes primaient.
Porteur depuis sa tendre enfance, Lark se voyait à tort comme une anomalie dans cette société et ne se confrontait jamais au monde. Lui, qui préférait s’enfermer dans une des nombreuses pièces du QG où il se sentait en sécurité plutôt que sortir en ville, fut ému de voir l’accueil chaleureux qui lui avait été réservé.
Alors que la reconstruction de Polis avait à peine débuté, Dawn lui avait fait part des dernières mises en garde d’Eaglewood. Afin de parer à toute attaque, le jeune Lark s’était alors montré ingénieux et efficace puisque, seul, il avait créé et installé un bouclier électromagnétique autour de la ville. Grâce à lui, un dôme invisible et impénétrable surplombait Polis et protégeait ses habitants. Depuis ce jour, tout le monde le connaissait.
Lark se leva à son tour de son strapontin, remonta ses lunettes sur son nez et énonça d’une traite, comme une encyclopédie vivante :
— L’Essaim. Ancien conseil décisionnel de la ville de Polis fondé par la famille royale Firestorm. L’Essaim regroupait des leaders d’opinion, des figures emblématiques de la ville, des porte-parole ainsi que la famille royale. Créé dans le but de prendre des décisions justes et réfléchies, de veiller à la protection des habitants et du respect des lois en...
— Voilà ! Protéger les habitants ! le coupa Dawn sans même s’excuser. Le bouclier de Lark, aussi génial soit-il, n’est qu’un pansement. Nous ne pouvons pas vivre comme ça éternellement. On ne va quand même pas attendre qu’Atkins arrive à ses fins et détruise la barrière qui nous sépare des Méphitiques.
— Et que proposes-tu ? demanda Taru de sa voix grave et posée.
Installé deux rangées plus bas, Taru Faaru s’était retourné vers elle. C’était un homme grand, brun et musclé à la peau hâlée toute l’année. Sa longue chevelure noire tombait sous les omoplates, mais ne le rendait pas moins viril. Au contraire, elle nourrissait la force sauvage qui émanait de lui.
Taru était un expert très réputé en Totems, il connaissait tout de leur histoire et son corps en était recouvert. Il avait son propre Totem qu’il portait sur le pectoral gauche et tous les autres n’étaient que décoratifs. Dawn s’était d’ailleurs surprise à le dévisager la première fois qu’elle l’avait rencontré. Elle ne se doutait pas une seconde qu’il puisse exister des Totems décoratifs, voués à sublimer le corps – un peu comme les tatouages chez les Méphitiques. Ils n’apportaient aucun don ou compétence particulière, mais avaient tous une signification.
Grâce à son savoir, Taru vouait sa vie à aider les habitants auxquels il offrait gracieusement ses services. Il répétait souvent avec son phrasé au rythme haché : « Qui n’aide pas son frère dans la gêne ne trouvera pas en lui un compagnon dans l’adversité ». Tout comme Padinjha, c’était une personne pleine de sagesse et très agréable à côtoyer. Sa seule présence avait le don de détendre et de calmer les gens qui l’entouraient, chaque cellule de son corps vibrant de bonté et de bienveillance. Son élection fut une évidence pour tous.
Dawn tenta de prendre un ton détaché pour éviter de mont

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