Les tourments du cœur
274 pages
Français

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Les tourments du cœur , livre ebook

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Description

C’est au cœur de deux familles ennemies de la Cité des Anges que se passe notre histoire...


London Sinclair était le garçon contre lequel ma mère m’avait mise en garde toute ma vie. Son nom à lui seul apportait honte et souffrance à ma famille. C’est donc tout naturellement qu’il est devenu mon ennemi juré dès notre première rencontre.


Avec son regard de braise et son sourire arrogant, toutes les filles sont sous son charme. Il me reste une année de cours avant de pouvoir partir et oublier ce qui me ronge.


Le seul garçon qui m’est totalement interdit me rend folle. Moi, Holland Ferris, je désire London, et je pense que c’est réciproque.


Certains pourraient comparer cela à une tragédie shakespearienne, puisque nos noms de famille ont scellé notre avenir, mais lorsqu’une nuit change ma vie pour toujours, je m’empresse de quitter la Cité des Anges.


Dix ans plus tard, j’ai expié mes péchés et je reviens à Los Angeles métamorphosée. Je suis rentrée pour me marier, mais à l’instant où London entre à nouveau dans ma vie, un constat s’impose. Dix années ne peuvent effacer cette nuit, cette unique nuit de péché où j’ai succombé à la tentation, parce que j’ai envie de recommencer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9791038100176
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Monica James 
Les tourments du coeur
Ennemis et amants - T.1  


Traduit de l'anglais par Jennifer Spinninger       
Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Absinthe of the heart  
Collection Infinity © 2020, Tous droits réservés Collection Infinity est un label appartenant aux éditions MxM Bookmark.
Illustration de couverture ©  Perfect Pear Creative Covers
Traduction ©  Jennifer Spinninger
    Suivi éditorial  ©  Angélique Romain
  
  Correction ©   Raphaël Gazel

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038100176
Existe en format papier


À ma sœur.


Prologue
1977
— Maman, ce pull me gratte, se plaignit Delores Brooks en tirant sur le col du pull-over qui la gênait.
— Je sais, bébé. Maman est désolée, mais ça fait partie de l’uniforme.
Elsa serra à nouveau les rubans bleus dans les couettes de sa fille. Elle devait être parfaite.
Delores essaya de mâchouiller le coin de sa bouche comme à son habitude, mais ses deux dents de devant manquantes lui compliquaient nettement la tâche. Elle était nerveuse, mais elle ne le montra pas. Elle savait à quel point tout cela était important pour sa mère.
Celle-ci s’accroupit devant sa fille et la regarda de ses yeux vert émeraude, puis elle balaya toute imperfection qui pourrait révéler sa véritable identité.
— Est-ce que tu te rappelles ce que je t’ai dit ?
Les yeux aux paupières tombantes de Delores s’écarquillèrent en observant ce qui se passait autour d’elle, et elle regarda avec intérêt ses camarades se faire accompagner par leurs parents jusqu’aux portes blanches. Ils avaient l’air si différents de sa maman. Ils portaient des costumes de marque et des fourrures de luxe. Leurs bijoux en or et leurs diamants multicolores ne faisaient que montrer au monde entier qui ils étaient. Dans leur milieu, on dévorait les personnes comme Delores et Elsa au petit déjeuner. Ils avaient du mépris pour les gens comme eux, qui n’avaient même pas cinquante dollars en leur possession.
Elles n’avaient pas leur place ici, et les riches le savaient. Il leur suffisait de jeter un œil à la tenue d’occasion d’Elsa pour savoir où les Brooks se situaient sur l’échelle sociale. Mais la grand-mère de Delores était morte en laissant une petite fortune à sa fille unique, alors la petite avait désormais l’opportunité d’intégrer l’une des écoles primaires les plus prestigieuses de Californie. Cet institut alimentait les collège et lycée de Harvard-Westlake, que Delores fréquenterait en classe de sixième. Si Alène avait encore été en vie, paix à son âme, Delores aurait été en train de faire sa rentrée à l’école publique près de chez elle. Elsa n’y aurait vu aucun inconvénient. Cela lui convenait très bien.
Cependant, la dernière volonté d’Alène avait été d’offrir le meilleur enseignement possible à son unique petite-fille, ce qu’elle n’avait pas pu faire avec sa fille. Elle et son mari, Bram, étaient des immigrants hollandais venus en Amérique pour vivre dans de meilleures conditions. Ils y étaient parvenus, dans l’ensemble, jusqu’à ce que Bram parte avec une serveuse et laisse sa famille se débrouiller seule. Alène avait fait de son mieux. Elle avait cumulé trois emplois pour subvenir aux besoins de sa fille, mais les temps étaient durs.
Elsa était mise de côté à l’école. Personne ne voulait jouer avec elle, car elle portait des habits de seconde main et vivait grâce aux bons alimentaires, mais elle s’en fichait. Elle était tombée enceinte à dix-neuf ans et avait épousé son amour de jeunesse six mois plus tard. La vie n’était pas de tout repos, mais Tyler et elle s’en sortaient. La vie était belle à cette époque… mais les choses changent.
— Maman, pourquoi tu pleures ?
Elsa essuya rapidement ses larmes pour ne pas laisser sa nostalgie gâcher le premier jour d’école de sa fille.
— Je suis juste heureuse. Regarde-toi dans ton uniforme. Tu es tellement grande !
Delores sourit en baissant les yeux sur sa chemise blanche et sa robe chasuble bleu marine. Elle n’avait jamais eu de chaussures aussi brillantes par le passé. Elle était sûre de pouvoir distinguer son reflet dedans. Le pull la gênait encore, mais elle résistait au besoin de se gratter.
— Delores… qu’est-ce que maman t’a dit ? demanda Elsa à voix basse d’un air sérieux.
Elles avaient répété ce discours des dizaines de fois auparavant, alors la petite fille le connaissait par cœur.
— Je m’appelle Delores Brooks et je vis à Bel Air.
Elsa hocha la tête, soulagée que sa fille puisse réciter aisément ce mensonge.
La vérité finirait par éclater un jour, mais Elsa voulait seulement que Delores soit sur un pied d’égalité avec ses camarades aussi longtemps que possible, avant qu’ils ne la jugent et l’excluent parce qu’elle était différente – parce qu’elle était pauvre.
— Pourquoi est-ce que je dois mentir ?
L’innocence de la petite brisa le cœur de sa mère. Sa fille douce et naïve découvrirait bientôt pourquoi.
— C’est pour te protéger, bébé, répondit-elle en repoussant les cheveux soyeux qui recouvraient le sourcil de Delores. Je t’aime tellement. Tu es mon petit ange. Ne l’oublie jamais.
— Je t’aime aussi, maman. Est-ce que papa viendra me chercher ?
Le cœur d’Elsa ne se contenta pas de se briser ; il éclata en mille morceaux. Elle eut du mal à ne pas flancher en sachant que ce malheur entacherait pour toujours l’avenir de sa fille.
— Non, je te l’ai déjà dit… Papa est avec grand-mère Alène.
— Au paradis ? demanda Delores, qui ne saisissait pas pleinement le concept.
La petite avait vu le cercueil, mais comment Elsa pouvait-elle expliquer à sa fille de cinq ans que son père était mort d’une leucémie ? Il était l’homme le mieux portant qu’elle connaissait. Son assurance-vie les aiderait pendant un certain temps, mais si ça ne tenait qu’à elle, Elsa rendrait jusqu’au dernier centime pour l’avoir toujours auprès d’elle.
— Oui, bébé, au paradis. Tu as raison. Il n’y a plus que toi et moi.
Delores pouvait voir les larmes dans les yeux de sa mère, mais elle ne comprenait toujours pas pourquoi celle-ci s’endormait en pleurant tous les soirs. Cependant, elle avait remarqué qu’à chaque fois qu’elle mentionnait son père, sa mère allait au lit plus tôt, en emportant une boîte de cachets avec elle.
Elle ne voulait pas qu’elle soit triste, alors elle ajusta son sac à dos et sourit.
— Je peux entrer toute seule. Ça va aller. Je suis une grande fille maintenant.
Lorsque des larmes coulèrent des yeux de sa maman, Delores eut peur d’avoir dit quelque chose qu’il ne fallait pas. Mais Elsa hocha la tête en essuyant des deux mains son visage fatigué. Elle se sentait tellement plus âgée que ses vingt-quatre ans. On aurait pu penser qu’elle déposait sa petite sœur à l’école. La vie n’avait certainement pas pris la tournure qu’elle aurait voulue, et c’était la raison pour laquelle elle était là. Elle voulait que sa fille ait une meilleure vie que la sienne, et tant pis si mentir était le sacrifice à faire pour y parvenir.
— Je serai là à quinze heures.
Delores acquiesça en ignorant les papillons dans son ventre, parce que, comme sa mère l’avait dit, elles étaient seules maintenant, et elle devait être forte pour sa maman. Elsa déposa un doux et long baiser sur la joue de sa fille pour savourer la douceur qui émanait d’elle. Elle savait qu’un bel avenir l’attendait.
La petite fille inspira profondément en observant les portes intimidantes.
— Ne pleure pas, maman.
Elle tendit ses petits doigts pour essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues.
— Papa veille sur moi. Et grand-mère Alène aussi.
Elsa renifla et se leva avant de risquer de s’effondrer.

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