Little Italy
242 pages
Français

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Description

Huit mois que Sofia a quitté Little Odessa à New York pour s’installer à Little Italy en Californie.
C’est long...
Enfin non, pas tout à fait.
Youri et elle ont grandi ensemble dans ce quartier où lui est resté, craint et respecté, jusqu’à ce que le poids des secrets fasse voler en éclats leur amitié.
Alors, elle n’est pas prête à l’affronter quand il débarque dans sa ville, ni à s’opposer à tous ces troubles que sa présence occasionne.
Russe, arrogant et diablement sexy, il réveille en elle des sentiments qu’elle ne pensait qu’avoir imaginés.
Du chaud au froid, du mal au bien, du pire au meilleur, ils ne cessent de jouer avec le feu, attisant toujours plus les braises.
Enfermée dans sa colère, Sofia a surtout besoin de lui en vouloir pour ne pas le vouloir lui.
Mais face à cet homme que le destin remet sans cesse sur son chemin, ses certitudes pourraient s’effriter, avant de resurgir devant ses fuites continuelles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 décembre 2021
Nombre de lectures 34
EAN13 9782379932861
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LITTLE
ITALY
 
ANGE EDMON
 
 
 
 

 
 
 
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Little Italy
Auteur : Ange EDMON
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal décembre 2021
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation Juliette BERNAZ
Crédits photos : Istock
ISBN 978-2-37993-266-3
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61

 
 
Chapitre 1

 
Sofia
 

« Mademoiselle Maslov Lorélia et Monsieur Anatoli Vadim ont le plaisir de vous inviter à partager leur bonheur. Leur mariage aura lieu le 5 juillet au Tower23 Hotel – 723 Felspar St, San Diego, CA 92109. Comptant sur votre présence, merci de la confirmer avant le 5 mai. »
PS : Toi, tu viens du 3 au 7, évidemment. Ma VIP...  
 
« Mademoiselle Maslov Lorélia et Monsieur Anatoli Vadim ont le plaisir de vous inviter à partager leur bonheur. Leur mariage aura lieu le 5 juillet au Tower23 Hotel – 723 Felspar St, San Diego, CA 92109. Comptant sur votre présence, merci de la confirmer avant le 5 mai. »
PS : Toi, tu viens du 3 au 7, évidemment. Ma VIP...  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je n’ai rien confirmé. Inutile lorsqu’on est témoin et demoiselle d’honneur. En revanche, je ne leur aurais pas pardonné de ne pas recevoir mon carton. Ça, c’est une certitude.
Je souris en garant ma Mini , cinq portes (oui c’est important quand on fait ma taille et qu’on ne voyage pas léger) sur le parking de l’hôtel luxueux sur lequel les tourtereaux ont tous les deux flashé. La chaleur me surprend, 25° à midi, je ne suis pas encore habituée… Ça fait pourtant quelques mois que je me suis installée ici. Près de ma sœur pour commencer, loin d’un Little Odessa agité pour un Little Italy en Californie, plus calme, et enfin pour changer de vie. Je me félicite donc d’avoir choisi une robe légère, colorée et fleurie. Le groom, Bud, accourt vers moi , avec un large sourire aux lèvres que je lui rends. Les employés me connaissent plutôt bien, et vu le temps que j’ai passé ici ces quatre derniers mois, ça ne m’étonne pas. J’ai même failli prendre une chambre, mais Vadim n’a pas voulu financer (m’imaginer levant les yeux) . Il m’ouvre la portière, et je m’extirpe facilement malgré mon 1m80. Cette petite bagnole est spacieuse, maniable, et passe-partout. Je m’empare de mon large chapeau champêtre rouge, ainsi que de mon sac. Je ne m’inquiète pas, mes valises seront déposés rapidement dans ma chambre, mais lorsque Bud verra le nombre dans le coffre, il rira moins. Pour le moment, il conduit ma voiture jusqu’au parking, alors que je me dirige vers l’entrée.
Clark, le portier, m’ouvre révérencieusement la porte. Il s’agit quand même d’un palace, et même si le personnel semble m’apprécier, tous restent toujours polis et courtois. Nous avons été quelques-uns, triés sur le volet, à être conviés dès le jeudi. Programme : repas et soirée propice à faire connaissance. Vendredi sera consacré aux futurs époux, séparément, cela va de soi, et sera suivi d’une soirée pour chacun. Mais mon rôle veut que j’arrive avant tout le monde. Les talons de mes Louboutin claquent sur le marbre éclatant de cette bâtisse tandis que je me dirige vers la salle principale où les futurs mariés n’ont absolument pas le droit d’entrer. Le regard soulagé de la wedding planner m’indique clairement qu’il est temps que j’arrive. Lorélia est la première à se retourner, un sourire étincelant illumine tout son visage, suscitant le mien au passage. Elle court vers moi sans plus se soucier de la conversation alors que je prends soin de bien m’accrocher à mon sac. Elle me saute dans les bras, envoyant valser mon chapeau je ne sais où.
— Tu es là ! s’exclame-t-elle, comme délivrée d’un fardeau.
— Évidemment que je suis là, quelle idée !
Elle s’éloigne de moi, essuie une ou deux larmes, puis prend son air de Chat potté.
— Tu vas bien ? m’inquiété-je.
— Oui, ça va, ça va… T’en fais pas. Le stress…
— Tu chiales souvent en ce moment, non ?
— Connasse !
— T’es pas enceinte au moins ?
— Mais n’importe quoi ! s’esclaffe-t-elle. Mon cycle s’est terminé hier, ajoute-t-elle mutine.
— Veinarde ! Avoue que t’as calculé.
Nous éclatons de rire alors que Vadim parvient à notre hauteur, dans sa nonchalance assumée, mon couvre-chef dans la main. Lui et moi nous sommes longuement expliqués. Je n’éprouve plus aucune colère ni rancune envers lui. Ce qu’il a enduré, combattu et dénoncé a été difficile, et tout ce qu’il a entrepris, c’est pour Lorélia, ma petite sœur de cœur. Le père de Vadim, Ivan Anatoli, nous a piégées afin de l’attirer dans un guet-apens. Un enlèvement que ni elle ni moi n’avons vu arriver. C’est d’ailleurs à ce moment-là que nous avons appris la véritable identité de Youri Stalorlov alias Vassili, jusqu’ici trafiquant notoire, craint, et donc respecté dans le quartier de Little Odessa, à New York, où je vivais depuis mes sept ans. Les premières économies de mes parents ont payé mon aller simple pour les États-Unis. Ils m’ont envoyée chez Igor Maslov, père de Lorélia et grand ami du mien, me promettant de me rejoindre rapidement avec mon frère jumeau. Trois billets d’avion étaient alors bien trop chers, et ils ont préféré une traversée en mer, moins onéreuse, pas très légale non plus. Malheureusement, leur embarcation a chaviré au large des côtes américaines, aucun survivant. À huit ans, je devenais orpheline et adoptée dans la même seconde. Igor a été un père pour moi, en m’élevant comme ses filles. Enfin jusqu’à ce qu’on apprenne que seule Lorélia l’était . J’avais presque sept ans de plus qu’elle, mais au premier regard, nous avons eu un coup de cœur, ou d’âme. Nous sommes devenues sœurs.
— C’est pour…
— Teu, teu, teu !! C’être pour rien du tout ! le coupé-je en me moquant. On en a déjà parlé, cette pièce n’est pas la vôtre ! Vous payez une nana je ne sais combien de dollars, laissez-la gérer ! Vous l’avez choisie, c’est que vous lui faites confiance, non ?
Les amoureux se fixent un instant, puis me regardent un peu penauds, sacrément perdus, extrêmement stressés. Il est temps qu’on s’occupe de ces deux-là. Je me saisis de leurs bras, de part et d’autre de moi, puis les entraîne vers le restaurant. J’ai faim, j’ai soif, j’ai chaud, et pas forcément dans cet ordre. Je les somme d’aller s’asseoir à une table, sous la terrasse couverte, et file vers le bar nous commander de quoi détendre tout ce petit monde. Le serveur me prépare nos trois cocktails tout en me faisant un gentil rentre-dedans. Il est plutôt mignon et bien gaulé, mais jeune. Trop. J’ai 31 ans, et j’ai parfois tendance à l’oublier. À travers la vitre, j’observe discrètement les deux amoureux s’embrasser, se dévisager, puis se sourire, enfermés dans leur bulle de bonheur. Vadim la contemple avec une telle dévotion que rien ne peut me faire douter. C’est pas possible d’être aussi heureux ! Si un seul mec m’avait adressé un tel regard, je l’aurais épousé moi aussi. Je les rejoins, chargée de nos cocktails, et m’installe…
… entre eux.
— Arrêtez d’être aussi beaux et amoureux, c’est chiant pour les autres ! balancé-je en me tortillant pour m’incruster.
Ils rient de concert, posent leurs lèvres sur chacune de mes joues, puis m’embrassent fort, et longtemps. Et je suis la plus heureuse à cet instant. Vadim est un peu mon petit frère, j’ai vu ces deux-là se chercher, se trouver puis s’abîmer, ils sont cette famille que je n’ai plus. Mon cœur se serre à la seule évocation de ceux que j’ai perdus, mais je me reprends rapidement quand le serveur nous amène nos plats. C’est dans la bonne humeur que nous déjeunons tous les trois, nous remémorant tous ces souvenirs que nous partageons après avoir grandi ensemble. Parfois, quelques ombres ressurgissent, mais jamais très longtemps. Nous sommes là les uns pour les autres, malgré nos piques et nos désaccords.
Après nos cafés dans une des salles climatisées de l’hôtel, je les emmène, bras dessus bras dessous, direction le spa. Je mets un temps immensément long à détacher ces deux forcenés, incapables de se séparer pour quelques heures à peine. Mais je ne tergiverserai pas. J’ai réservé pour un massage homme, et deux massages femme. Je me suis assurée que Vadim soit avec une personne de même sexe. Nous, je n’ai rien précisé. Y a pas de mal à se faire du bien. Pourtant, je constate que ce sont deux masseuses qui nous accueillent au moment où Vadim m’adresse un clin d’œil. Connard !
Gentil, mais connard.
Je le pousse vers sa salle, et réussis à nous débarrasser de lui, en notant qu’il ne sera pas facile de faire en sorte que ces deux-là ne se voient pas la nuit précédant la cérémonie, comme l’impose la tradition… et la superstition. Ça porte malheur, alors inutile qu’ils espèrent obtenir gain de

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