LIZ
168 pages
Français

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Description

Dark Romance - Suspense - 335 pages


Il glisse, comme une ombre dans la nuit, personnifiant le crime. Elle œuvre chaque jour pour le respect de la loi. Alistair est un homme mystérieux, aussi dangereux qu’obscur, glacial et impitoyable. Estelle est froide, méthodique. La justice est son unique objectif.


Tous deux sont des prédateurs : ils ne sont tout simplement pas dans le même camp.



Ils devraient être ennemis. Pourtant, rien ne va se passer comme prévu...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
EAN13 9782379610813
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LIZ – 5.1 – Traque en eaux troubles
Tome 5.1 – Traque en eaux troubles G.H.DAVID
Tome 5.1 – Traque en eaux troubles G.H.DAVID M entions légales Éditions Élixyria http://www.editionselixyria.com https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/ ISBN : 978-2-37961-081-43 Photos de couverture : Conrado Phénix : JJordanov
Playlist Pour tous ceux qui veulent se plonger musicalement dans l’univers du livre, voici sa playlist. Rone – (OO) Union of Knives – Momentum Zola Jesus – Vessel Apolline – Mermaid in a bathtube Zack Hemsey – The way (Instrumental) PJ Harvey feat. Thom Yorke – This mess we're in Zack Hemsey – Vengeance Zack Hemsey – Soothsayer Florence + The Machine – What The Water Gave Me Angel Olsen – Windows Tony Anderson ft. James Everingham - Darkest Night Bishop Briggs – River Kevin Graham – Walkyrie Vivaldi – Stabat Mater dolorosa (RV 621) The smashing pumpkins – Soma Mazzy star – Into dust
« Tout être blessé est contraint à la métamorphose »  Boris Cyrulnik Pour Alexia, Mélanie, et Gwen. Merci d’avoir donné tant d’amour à cette saga… Cette suite, c’est la vôtre.
Prologue Sommes-nous prédestinés ? Il y aurait, dit-on, une part de bon et de mauvais qui resterait immuable en nous, erreur ! Certains démons sont si forts, leur emprise tellement violente, qu’ils emportent avec eux toute étincelle de lucidité, tout espoir de rédemption. Si l’Homme est un animal sociable, c’est aussi une arme redoutable, un pantin dont Dieu et Diable tirent les ficelles. Plus aucun espoir ne subsiste lorsqu’elles sont manipulées par de mauvaises mains… La lumière est éteinte, elle est sortie : quel soulagement ! Personne n’a dû repérer l’ombre furtive qui se faufile dans la rue, il faut juste contourner la petite maison par-derrière, pénétrer par la fenêtre de la salle de bains, puis retomber sur ses pieds, silencieusement. Pas de chien, pas de chat, c’est parfait : les animaux sont une véritable plaie. Observer l’environnement est une étape primordiale. Il fait sombre, et pour se repérer, il faut attendre que les pupilles s’adaptent à l’obscurité. Apprendre à se déplacer dans les ténèbres, avec une bonne acuité visuelle et un peu d’entraînement est un bonus non négligeable : ce sont des conditions idéales pour faire le travail de terrain. Sa respiration s’accélère, soumise à l’excitation et au plaisir. En arrivant dans le salon, on ne peut qu’être capté par l’impressionnant étalage de photos sur la cheminée, on en retrouve jusque dans la bibliothèque, surchargée de livres. Comment vas-tu me satisfaire, Célia ? À 17 ans, cette petite perverse narcissique a persécuté son petit ami. Lorsqu’il a couché avec elle, cédant à la pression de ses avances, son père l’a découvert. Que de sanglots pour convaincre son papa que c’était un viol ! Que de fureur chez le daron ! Bien sûr, il l’a crue et s’est rendu chez le jeune homme pour avoir avec lui une explication musclée, normal. Sauf qu’il était innocent. Mais le mal était fait, la rumeur s’est peu à peu répandue. Pour toute échappatoire, le garçon a tiré une corde et, par un froid matin de janvier, il s’est pendu. Bientôt, Célia, tu devras répondre de tes péchés ! Dans la chambre, ses pieds se posent doucement sur le sol : de la moquette… il faut toujours tester son environnement avec prudence, minutie, application, tel un prédateur en chasse. Ne jamais négliger le travail préparatoire et l’examen des lieux. Sa voix monte dans l’obscurité de la pièce, se faisant l’écho d’une réflexion à voix haute : — C’est là que tu dors, Célia ? À quoi rêve-t-on quand on a la mort d’un homme sur la conscience ? Question stupide ! Allons, n’en ai-je pas une petite idée ? Pendu, le jeune homme…inspiration peut-être ? Et si la jeune femme Une expérimentait ce qui a coûté la vie à sa victime. La pendaison ? Avec une fausse lettre d’adieux pour un suicideapparemmenten règle ? Non, trop compliqué. Mais provoquer l’étouffement serait jouissif et cohérent avec son passé. La fille sentirait la vie s’éteindre en elle, peu à peu, tandis qu’il n’y aurait plus qu’à écouter ce long sifflement de gorge qui s’échappe parfois quand la mort investit le corps. Un spectacle grandiose, l’œuvre de la condition humaine : on ne récolte que ce qu’on sème. À cette pensée, sa respiration s’accélère, son pouls bat à ses tempes.
Bientôt, il faudra passer à l’action.
La souveraineté du vide Cabinet du docteur Pages — Madame Thilmann ? Ma vue est trouble et mes yeux sont comme rivés à un point invisible dont je ne peux me détacher : — Madame Thilmann ? Je me tourne vers ma thérapeute. Elle me fixe derrière ses lunettes à cerclage noir avec un air intrigué. J’ai décroché, encore. — Ce sont vos absences ? Je reste impassible. Je réponds intérieurement, cachant mes pensées. À votre avis. Ils pensent que je souffre, mais c’est faux. Je ne ressens rien, que du vide. Lors de mon accident, les plombs ont sauté et depuis, j’ai effacé tout un pan de ma vie. Black-out, les gars ! Je reviens à ma psy qui m’observe comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton « pause » de la télécommande. Je soupire. — Oui, oui, en effet, ce doit être ça. — Avez-vous des souvenirs qui reviennent ? J’esquisse un sourire en balayant du regard le bureau au décor pastel et chaleureux. — Pas le moindre, je suis désolée. Je peux y aller ? C’est à son tour de lâcher une douloureuse expiration. Il faut que je parte au poste, je viens juste de prendre mes fonctions et je n’ai pas envie d’arriver à la bourre juste parce qu’on essaie une fois de plus de violer mon inconscient. Elle finit par obtempérer, ce qui me soulage partiellement. On pourrait croire que j’essaie d’échapper à un interrogatoire trop personnel, mais il n’en est rien. Je m’ennuie, c’est tout. Je sors mon agenda pour inscrire le prochain rendez-vous et mon carnet de chèques pour la rémunérer. Je ne l’ai jamais vue aussi joviale qu’en cet instant. Elle tente une nouvelle approche : — Avez-vous essayé la psychogestionnelle ou l’hypnose régressive ? — Non. Sociopathe amnésique je suis, sociopathe amnésique je vais rester. Je me penche au-dessus du bureau pour lui serrer la main. — Merci beaucoup, madame Pages. J’y songerai. Beau verbe, Estelle, songer va avec « tu peux toujours rêver » et « dans tes rêves ». Je regagne ma Corsa et je file au commissariat. Personne ne me connaît encore, quand je passe la grande porte de fer et de verre, pas de salut protocolaire, pas de sourire hypocrite, si ça pouvait durer ! J’intercepte un lieutenant dans le couloir pour demander mon chemin : — Excusez-moi, je cherche le bureau du commandant Dupin. Il m’observe un instant en se demandant ce que je fais ici, à errer dans les locaux de la PJ. — C’est pour quoi ? Je jubile et lui tends une main volontaire : — Commandant Thilmann. Il écarquille grand ses yeux.Oui mon grand, le commandant Thilmann est une femme. Et maintenant, accouche ! — Commandant ! Honoré de faire votre connaissance : lieutenant Bosc. C’est à l’étage, je crois que Dupin n’a pas vidé toutes ses affaires. Mais le divisionnaire Michel vous
attend pour faire les présentations. Chouette, chouette, chouette. J’adore ça ! Les présentations en public, c’est comme le sexe en soirée, c’est bon quand c’est court. Bosc semble prédisposé à m’accompagner et je le suis. La grande salle meublée de bureaux en box est envahie de monde, mais personne ne m’a remarquée. Je respire l’odeur familière de l’encre, du papier chaud et de la sueur. Puis nous nous arrêtons devant un homme corpulent et court sur pattes, accompagné d’un officier d’une stature plus élancée, très athlétique. Ils pivotent et me dévisagent au moment où le lieutenant Bosc les interrompt : — Monsieur le divisionnaire ? Madame le commandant Thilmann est ici. Il s’exclame fortement à mon intention : — Thilmann ! Enfin, je vous rencontre ! Vos états de service sont impressionnants, je suis impatient de vous présenter à l’équipe. Je suis obligée de serrer exagérément sa main pour que la poignée ne m’écrase pas les doigts. Il me faut deux secondes pour cerner le personnage : sanguin, impulsif, autoritaire et… bedonnant. On va bien se marrer, tiens ! Mon attention se reporte sur celui qui se trouve à ses côtés. Ses yeux sont noisette et ses cheveux châtains coupés court. Sa peau est parsemée d’innombrables taches de rousseur. Je lui adresse un petit signe du menton pour obtenir les présentations de rigueur. Il avance vers moi sans que je cille : un duel du regard. La voix faussement débonnaire de Michel tonne à notre intention : — Commandant, voici l’homme qui sera vraisemblablement votre bras droit, le lieutenant Remy Barthes. — Enchantée. Sourire fugace de principe, chez lui comme chez moi. Autour de nous, le silence commence à se faire, notre échange n’est pas passé inaperçu. La nouvelle patronne est arrivée : prise de conscience collective. Barthes me tire de mes observations : — On peut dire que vous tombez à pic. On a un homicide qui vient de nous tomber sur la gueule. Si vous aimez le glauque, vous allez être servie. Ça se voit tant que ça ? C’est écrit sur mon front ?Alors, qu’on y vienne, bordel, et de grâce, qu’on expédie le plus vite possible les présentations ! Heureusement, Michel est bref et mon discours sommaire n’a pas eu droit aux rappels. J’investis aussitôt mon bureau et m’y isole avec plaisir. Je parcours les dossiers qu’on a posés à côté du téléphone : vol à main armée, viol, violence aggravée. Je souffle profondément avant de prendre ma tête dans mes mains, comme si ça pouvait calmer ma migraine. Par bonheur, on fait encore des copies papier, je ne serai pas obligée de me tuer les yeux sur l’écran. Je prends une nouvelle chemise après une gorgée de café et commence à la parcourir. La victime s’appelle Charlotte Kheim, 25 ans, célibataire. C’est une mort suspecte qui s’est déroulée à son domicile, mais l’enquête de voisinage n’a pas permis de recueillir de témoignage probant et il semblerait que son hypothétique agresseur soit plutôt du genre furtif. Je répète son nom à voix basse : Charlotte Kheim. Le rapport du légiste fait cinq pages et conclut à la mort par électrocution. Souci : elle a été retrouvée assise dans son canapé, habillée, coiffée et maquillée. Elle tenait un roman dans sa main… droite si je me fie au relevé de la scène de crime. Le hic, c’est que selon son entourage, elle est gauchère. Et l’électricité, elle vient d’où ? Ça me fait deux points suspects. Il y a autre chose qui me dérange, au-delà du tableau qui se joue sous mes yeux, mais je n’arrive pas à savoir quoi. Un vague souvenir d’une enquête, mais le problème c’est que, précisément, je n’ai plus de souvenirs. Et pourtant, je dois absolument remettre la main dessus. Allez, un petit effort, Estelle ! Une fille assise sur un canapé dans une attitude faussement anodine, une mort qui n’a rien à voir avec ce qu’on a sous les yeux… C’est pas banal ça, où est-ce que
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