Love and Shoot , livre ebook

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Quatre ans après la terrible disparition de son frère, Abbigail a retrouvé un certain équilibre. Et ses trois colocataires déjantés, basketteurs protecteurs et ô combien sexy, n’y sont pas étrangers ! Leur amitié permet à Abbi de se sentir entourée, et d’avancer.
Parmi ces dieux grecs, il y a Donovan, qu’elle connaît depuis l’enfance et sur qui elle a toujours pu compter. Si entre eux s’est instauré un jeu d’adolescents dans le but de faire enrager l’autre, le lien qui les unit est indestructible.


Pourtant, tout se complique lorsque leurs sentiments évoluent.
Entre raison, non-dits, amour et jalousie, la vie d’Abbi et Don va prendre un tournant inattendu. Mais comment s’épanouir quand le passé vient compliquer le présent ?

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Nombre de lectures

121

EAN13

9782381510309

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

© Natacha Pilorge, 2021
© Éditions Plumes du Web, 2021
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 978-2-38151-030-9

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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Prologue
Abbigail
4 ans plus tôt.

Acculée contre le mur de l’entrée, ma tête tourne et mon cœur s’est lancé dans une course folle, à tel point qu’il est susceptible de s’arrêter à tout moment. Jack crie sur notre père, frappe à quelques centimètres de son visage, puis le repousse brutalement. Ses mots sont blessants, froids, limite grossiers. Ils ne lui ressemblent pas. D’ordinaire si calme, joueur et sensible, comment ces atrocités peuvent-elles sortir de sa bouche ? Il est farceur, mais il est aussi le premier à soutenir les personnes qu’il aime, et notamment moi, sa petite sœur. Sa jumelle, comme il a l’habitude de m’appeler. Son ombre, comme disent nos parents.
Maman, justement. Assise dans son fauteuil, elle regarde la scène, anéantie, les joues inondées de larmes. D’habitude si souriante et forte, elle s’apparente, à ce moment précis, à une chose fragile. Elle assiste à cette scène surréaliste sans réagir. Papa essaie de calmer Jack et tente de lui parler en évitant les coups.
Qu’a-t-il bien pu se passer ? Je n’en ai pas la moindre idée ! En revanche, je sais que Jack allait mal depuis quelque temps. Déprimé, il n’avait envie de rien, ne sortait plus beaucoup et refusait même que nos meilleurs amis viennent lui rendre visite. Plus rien ne l’intéressait. Il a même été mis sur la touche par le coach de l’équipe de basket dont il est le capitaine. Il fallait bien que ça arrive… depuis le temps qu’il dépassait les limites sur le terrain et dans les vestiaires ! Le jour où il a carrément menacé Monsieur Patterson a été la fois de trop.
Pour être honnête, bien avant ça, il m’inquiétait déjà. Jack a toujours été une tête brûlée, rien ne l’effrayait. Partant pour tout, du moment qu’il avait sa « dose d’adrénaline », comme il disait. Je le suivais où qu’il aille, tentant par tous les moyens de le freiner dans ses délires. Comme la fois où il a voulu participer à un rodéo sauvage sur la 86 e West Side avec la voiture de papa. Une chance que Stella se soit trouvée là, parce que je ne faisais clairement pas le poids face à la détermination de mon frère. Elle l’a supplié de rester avec elle, lui promettant une nuit dont il se souviendrait toute sa vie. Je n’ose imaginer ce qui aurait pu arriver s’il était allé au bout de sa folie. Stella était sa petite amie depuis plus d’un an. Le capitaine de l’équipe de basket en couple avec la chef des pom-pom girls. La grande classe ! Ils s’aimaient passionnément et ne pouvaient pas se passer l’un de l’autre. Très bonne élève, gentille, patiente, elle était aux antipodes de l’idée qu’on se fait de la star du lycée. Malheureusement, elle a fini par jeter l’éponge. Lassée des frasques de son casse-cou de petit ami, elle a préféré rompre. Promise à un brillant avenir dans le marketing, acceptée dans une grande université, elle a voulu mettre toutes les chances de son côté. Je ne vais pas la blâmer, car beaucoup se seraient tirées bien avant.
Jack est mon pilier. D’un an mon aîné, nous sommes fusionnels. Jamais l’un sans l’autre, toujours ensemble. Pour le meilleur et pour le pire. Nous avons les mêmes amis, principalement des mecs, ce qui explique sans doute mon attitude de garçon manqué. Le drame de ma mère, qui rêvait de me faire des couettes et de m’habiller de robes à volants. À la place, elle se retrouve avec une fille en jeans, survêtement et chignon décoiffé parce que, franchement, pour faire du sport, c’est bien plus pratique.
Milo, Andrew et Donovan sont ceux qui ne nous quittent jamais. Une vraie bande de copains inséparables qui se serrent les coudes en toutes circonstances. Don est celui dont je suis le plus proche, et c’est aussi le meilleur pote de Jack. Par définition, le mien également.
D’ailleurs, il vient juste d’arriver après avoir reçu mon appel désespéré. Don semble abasourdi par l’ampleur de la colère de son ami. Il adopte malgré tout une attitude tranquille, pose sa main sur son l’épaule et lui dit :
Jack, calme-toi. Parle-moi…
Ne me touche pas ! le coupe mon frère.
Ils se toisent, les muscles tendus et les mâchoires crispées. Jack reprend d’une voix que je ne lui reconnais pas.
Un conseil, Don, vire ta putain de main. Tout de suite !
Sinon quoi ? Tu vas m’en mettre une ? Hein, Jack, c’est ça que tu veux ? Te battre avec moi ?
Mon frère recule, puis il nous regarde tous un à un avec mépris, en grimaçant.
Vous me faites tous chier ! Personne ne me comprend ! Personne ne ressent ce que j’ai là !
Avec son poing, il frappe sa poitrine au niveau du cœur, avant d’accrocher ses doigts dans ses cheveux.
Mon pote, continue Don, viens avec moi, on va prendre un peu l’air.
Jack fait les cent pas, comme un lion en cage. D’abord triste, la seconde d’après, c’est la colère qui déforme les traits de son visage, comme si rien ne le touchait. Ni les paroles ni les gestes. Don me regarde, puis hoche la tête. Une façon de me rassurer, de me dire qu’il gère la situation, mais moi, je le sais, je le connais. Jack n’entend pas, certainement déjà parti dans un monde parallèle. Un monde dans lequel je ne suis plus sa sœur. Un espace-temps où les personnes – dans cette pièce – qui l’aiment et veulent l’aider lui importent peu. Un endroit où nous n’avons pas notre place. Mon impression se confirme quand il nous observe tour à tour, un rictus mauvais déformant ses lèvres.
Vous n’y comprenez rien ! répète-t-il, hargneux.
Il s’avance droit sur moi. Dangereux, presque menaçant. Il s’arrête à quelques centimètres, puis me crache toute sa haine.
Et toi, ne me regarde pas comme ça… Dégage ! Ta pitié, je n’en veux pas. Tu m’étouffes ! Je sais ce que tu essaies de faire, et ça ne marchera pas !
Je sursaute en clignant des yeux à chacune de ses paroles. Mon cœur rate un battement et mon souffle se coupe face au poing qu’il lève dans ma direction avant de l’abaisser en m’infligeant le coup de grâce. Je ne retiens plus les larmes d’incompréhension, de colère et de peur qui roulent maintenant jusque dans mon cou.
À compter de cette seconde, je n’ai plus de sœur…
Il me bouscule si brutalement que je tombe au sol, puis il ouvre la porte et quitte la maison.
Ce jour-là, Jack est sorti de nos existences sans plus jamais nous donner signe de vie. Nous avons posé des affiches et parcouru des milliers de kilomètres dès qu’un témoignage nous semblait crédible. En vain. L’enquête n’a jamais abouti. Il était majeur, point à la ligne. Selon la police, « chacun est libre de faire ce qu’il veut ».
Je reste persuadée que Jack n’est pas parti de son plein gré, en tee-shirt, un soir de janvier, sans téléphone, ni papiers, ni argent. J’ai l’intime conviction qu’un jour, on le retrouvera, qu’il reviendra. Qu’un jour, mon frère, le fils, l’ami, réapparaîtra et que le cours de notre vie reprendra.
Comme avant…

1.
Abbigail
De nos jours.

Planquée derrière la porte du frigo, je referme consciencieusement le flacon de shampoing en gloussant comme une gamine, fière de ma connerie. Remplacer le contenu de la bouteille par de la mayonnaise : ça, c’est une idée de génie ! Il n’y a pas à dire, sur ce coup-là, l’élève a dépassé le maître. Je place ensuite l’objet du délit dans la ceinture de mon pyjama, cours la peur au ventre et le cœur battant à tout rompre, puis m’enferme à double tour dans la salle de bains. Je jubile d’avoir réussi, mais très vite, je grimace devant le carnage qui s’offre à ma vue : des chaussettes puantes par terre, de la mousse à raser plein le lavabo et des serviettes humides qui traîne

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