Love memories, tome 2
182 pages
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Love memories, tome 2 , livre ebook

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Description

Billie et Swan vivent à présent leur histoire d’amour, apprenant à se connaître et à se découvrir au fil des jours.


Malheureusement, c’est le moment que choisit le père de Billie pour revenir dans sa vie. Troublée, elle décide de ne pas en parler à Swan afin d’éviter de réveiller ses démons, mais c’est sans compter l’obstination de ce dernier qui sent bien que quelque chose lui échappe.


Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, le danger ne viendra peut-être pas de là...


Entre l’arrivée de Sullivan, les intrigues de Ben et leur petit secret qui grossit au gré de leur amour, Billie et Swan ont bien du souci à se faire. La force de leurs sentiments sera-t-elle suffisante ?


Voici la suite de leur histoire d'amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 octobre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782379931307
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Love Memories
#2
 
 
Angel AREKIN
 
 

 
 
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Love Memories, tome 2
Auteur : Angel AREKIN
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal octobre 2020
 
Couverture © Black Ink Éditions. Réalisation Élisia Blade – Sweet Contours. Crédits photo Shutterstocks.
ISBN 978-2-37993-130-7
 
Black Ink Éditions
23 chemin de Ronflac - 17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Épilogue
Remerciements

 
 
 
Chapitre 1

 
Swan
 
Billie se comporte bizarrement ces derniers temps. Elle sourit, elle agit normalement, mais je vois bien dans ses yeux que quelque chose la tracasse. Je ne parviens pas à lui faire cracher le morceau. Elle feint, en m’affichant ses délicieux sourires comme si c’était une vitrine d’un grand magasin. Elle me prend pour un débile ou quoi ? Je. Le. Vois. Mais j’ignore comment l’acculer pour qu’elle se confie à moi. Je déteste qu’elle puisse me cacher quoi que ce soit, qui plus est si ça l’affecte. Je veux… J’ai besoin d’être là pour elle, pour l’aider, pour l’accompagner. Tout le temps. J’ai l’impression de me perdre moi-même si ce n’est pas le cas. Si elle compte sur quelqu’un d’autre que moi pour ça.
J’aspire une dernière bouffée de shit et fais tourner le joint à Ben qui s’en empare, puis je lève les yeux vers l’immense bâtisse qui nous domine.
— Putain, ça va être génial, s’exclame Léo en croisant les bras sur le torse.
Il se tourne vers les filles qui, comme moi, contemplent le bâtiment et ses splendeurs d’antan. Nous nous tenons face à l’ancien théâtre de la ville, au beau milieu d’un terrain vague depuis longtemps livré à la nature. Les herbes sont hautes, les buissons épars et le lierre grimpe le long des murs éventrés, des fenêtres brisées ou tordues, comme s’il le mangeait. L’ancien fronton qui accueillait les lettres lumineuses s’évanouit lui aussi sous la végétation. Rien ne le distingue plus d’un gigantesque amas de pierrailles laissé à l’abandon. Mais Ben connaît le coin. Urbex oblige, il nous entraîne dans sa visite semi-nocturne. Nous sommes en fin de journée, cependant le jour traîne, le soleil se languit paresseusement au-dessus de nos têtes.
Examinant où nous mettons les pieds parmi les pierres échouées au sol, nous progressons le long d’un chemin taillé par les curieux, avant de franchir ce qui reste des vantaux de l’entrée.
— Wouah ! s’exclame Ludivine en levant la tête vers le plafond du grand hall.
Un étrange frisson me parcourt en scrutant autour de moi. Abandonné depuis cinquante ans, on devine toutefois les restes de sa grandeur. Des moulures sculptées sillonnent le plafond, la tapisserie décolorée et bouffée par l’humidité rappelle que le hall devait autrefois éblouir de couleurs. Rouge et or, à en croire quelques résidus égarés ici et là. Un vieux comptoir en partie détruit trône près des portes. Des colonnes se disputent le marbre que nous foulons de nos pieds. Après avoir descendu quelques marches, nous parvenons vite là où se dressent encore, abîmés, perclus d’humidité, les vieux fauteuils rouges qui s’étendent jusqu’à la scène. Celle-ci s’élève, majestueuse, avec ses longs rideaux qui l’encadrent encore, nimbés de films de poussière épais, qui scintillent sous la lumière du jour. Elle se diffuse par les quelques impostes nichées en haut des murs. Le décor est sublime.
— J’ai l’impression de pénétrer dans un autre monde, murmure Billie, le visage extatique.
— Un autre temps, ajoute Ben, les mains dans les poches.
Nous remontons la travée, dévorant des yeux les balcons où l’on devine encore les traces de peinture dorée qui les ornementait jadis. Ce devait être classe d’assister à un spectacle ici, contempler les acteurs, les chanteurs, les danseurs évoluer sur la scène de bois noir, au milieu de tout ce faste, que l’on ne peut plus qu’imaginer désormais. Le temps n’a laissé dans son sillage que des vestiges ensorcelants.
— On peut grimper sur la scène ? interroge Vanessa en insinuant sa main dans celle de son mec. Ou bien ça risque de s’effondrer ?
— Non, ça tient le coup, répond Ben en se dirigeant vers les marches.
Il se place de côté et offre à Billie de monter devant lui. Celle-ci le remercie d’un sourire. Sa galanterie m’énerve. Je me garde toutefois de le souligner, je me contente de lui adresser un regard mauvais qui le fait ricaner. Il s’efface pour me laisser passer à mon tour en mimant une courbette pompeuse. En grimpant les marches, je lui balance discrètement un doigt d’honneur sans me retourner. Je ne l’entends plus rire. Surtout quand je me place dans le dos de Billie, que je peux humer le parfum exquis de ses cheveux. Tandis que les autres admirent, depuis la scène, la gloire mourante du théâtre, Ben me suit des yeux. La ligne de sa mâchoire se crispe, puis il recule et se détourne, simulant son intérêt pour le décor.
Depuis que nous nous sommes battus au Manoir Assassiné, notre relation est devenue bancale, bizarre, et je ne sais ni comment elle tient ni sur quoi elle repose. Peut-être un jeu tordu entre nous deux. Dans lequel Billie entre à peine, même si la rivalité est réelle. En quelque sorte. Après tout, Billie ne s’intéresse pas à lui. Je le sais très bien. Lui aussi. Alors, bien que parfois la jalousie me ronge, je me réconforte en me rappelant que c’est dans mon lit qu’elle se glisse et non dans le sien. Mais, si tout ceci est véridique, l’amitié qui existe entre Ben et moi l’est autant, malgré tout. Je n’en brosse pas les contours, j’ai l’impression qu’il n’en existe pas. Elle n’a aucune fondation, aucune limite. Elle est pervertie d’avance, pourtant, je m’en fous. Peut-être parce que je suis habitué à me souvenir de chaque détail, que j’ai trop longtemps appris à observer, déceler et mesurer ce qui compose les gens. Que je sais d’avance qu’il vaut mieux garder ses ennemis plus proches que ses propres amis. Ben représente les deux. Mon ami aussi bien que mon ennemi. Comme je suis le sien. Il aime ce jeu anormal, il le recherche, le provoque. Quelquefois, ça me fait peur. D’aimer ça aussi. Cette tension à fleur de peau.
À cette pensée, de vieilles réminiscences remontent comme de la bile et noient mon cerveau. Je réalise alors que moi aussi, j’ai été touché, influencé, changé. Brisé, je le suis déjà. Depuis longtemps maintenant. Mon âme ressemble à un puzzle aux pièces mélangées et parfois perdues. Billie les rassemble et les range peu à peu pour reproduire ce que je suis supposé être. Mais ça n’en reste pas moins un puzzle, et il n’en reste pas moins que des pièces ont été tordues par le passé et qu’il est peu probable qu’elles puissent toutes se remboîter ensemble un jour. Sullivan m’a marqué de son empreinte. D’une manière ou d’une autre. À travers tous mes souvenirs d’enfance. Comme il a influencé ma mère, de façon irrévocable. Le son de sa voix délivrant des mensonges, des demi-vérités, des croyances qui poussent les autres dans leurs retranchements, jusqu’à leur ôter leur âme.
Un écouteur dans l’oreille, la chanson de Missio se diffuse : « I’m an animal… you’re animal… »
Les paroles m’arrachent un sourire, tandis que je me heurte au regard amusé de Ben. Ouais, notre relation est indéfinissable. Je n’ai pas confiance en lui. Il n’a pas confiance en moi. Pourtant, on se confie des choses qu’on ne dévoilerait à personne d’autre. Je suis sûr qu’il ne raconte pas la plupart de ses pensées à Léo. Parce qu’il est normal, lui. Il ne perçoit pas le monde de la même façon que nous. Avec moi, il se lâche davantage, ouvre ce qui lui sert de cœur. Il ne ressemble pas au mien, déchiré et raccommodé tant bien que mal. Le sien est rempli de bouts de verre coupants. Comme si chaque insulte de ses parents avait plongé une entaille dans sa chair. Ça suinte, telle une purulente hémorragie de ses sentiments. Je crois qu’il aime que je puisse distinguer ses tranchants à l’intérieur, que je m’en méfie, mais que je sois là quand même. Comme s’il était content que quelqu’un puisse le voir tel qu’il est réellement, le comprendre et rester malgré tout. Comme Billie avec moi. Elle qui sait que chaque souvenir représente un poids écrasant, une tornade destructrice, que certains d’entre eux peuvent me blesser comme si ma tête ou ma poitrine était lardée de coups de poignard, que je peux être calme un instant et déchaîné un autre si un souvenir se jette sur moi pour me gober et me pulvériser entre ses mâchoires.
Je ne suis sûrement pas très sain pour Ben. On se ressemble trop pour ça. Avec nos cœurs abîmés. Il lui faudrait une personne telle que Billie pour voiler ses meurtrissures et les panser, mais je ne la lui céderai jamais. Billie est à moi.
Tandis que les autres inspectent les coulisses, il se poste à mes côtés, mains dans les poches. Il détaille la chute de reins de Billie, ses longs cheveux qui déferlent dans son dos, avec ses tresses emmêlées et si sexy qui lui confèrent un air d’Amazone, libérée et sauvage.
— C’est moi ou elle a un problème ? me questionne-t-il, après quelques minutes de silence.
J’esquisse un sourire moqueur, quoiqu’agacé. Billie est nulle pour cacher ses sentiments, si bien que je me demande sans arrêt par quel miracle il est encore possible que personne,

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